Ah te voilà ! T'es donc revenu ! Tu fais moins le fanfaron, hein ! Toi qui croyais  que toute la contrée allait renifler ta culotte au moindre de tes pets foireux, te voilà bien refait, mon pauvre ami ! Aujourd'hui, les croquants et les croquantes se chicanent pour tout, et rien... Z'ont plus le temps, ni l'envie de s'occuper de leur con de voisin. On se r'garde de travers, comme les faïences sur le buffet. Pas un pour t'aider à rentrer le bois, ou te serrer la louche. C'est fini ce temps là ! Tu n'imaginais tout de même pas que ta vie en carton allait se retrouver dans les pages du dictionnaire ! ( D'ailleurs ou qu' j'lai mis mon dico, je perds tout moi.. ) Que tu allais finir sur le monument des Grands Hommes, ousqu'on   apprend les fantaisies qui font bicher les loupiots de la communale... T'as toujours été un cancre ! C'est ta mère qui me l'a dit, un jour à la foire... J'invente rien... A te voir gribouiller tes grimoires, tout le monde rigolait dans ton dos... Faire le Schpountz, la bourrique à réciter des vers... T'aurais mieux fait d'apprendre un vrai métier, que je dis moi... Les dictées, les récitations, et tout le bazar ! Ca t'aurais mis du plomb dans la caboche ! Tu vas me dire, aujourd'hui, le piquet, et le bonnet d'âne, c'est du passé.  Les morpions, de nos jours, c'est comme le gouvernement. Ca ne pense plus qu'à faire des affaires louches, à dire des menteries, et à se mirer la fiole pour voir qui c'est la plus belle... J'te jure, quelle République ! 

Fais pas le malin ! Je te vois, je te renifle va ! Tu sens la vieille chaussette, le lait caillé, et les mauvaises nouvelles qu'apportent le vent du nord... Manquerait plus que tu nous ramènes un virus d'on ne sait où, un copain de la grippe espagnole, ou des autres saloperies qu'embarrassent l'espace du Bon Dieu...Tu vas me dire, ce serait pas plus mal, ça f'rait de la place pour les suivants... Petite vermine va ! Me laisser toute seule dans ce bazar !

Planqué sous la couette conjugale, le défunt ne moufte pas. Evite de claquer des osselets, et de souffler une haleine de soufre qui décoifferait tous les cocus de la contrée, et mettrait le doute dans l'esprit des enfants de choeur. Le diable existe-t-il ? Le défunt s'en fout. C'était une bonne idée quand même de donner quartier libre aux macchabs du cimetière. La terre de Novembre est vraiment trop glacée, et ces flocons, ça ne vous donne pas envie de tailler la bavette avec les voisins...  Il flaire une odeur de soupe, et de ragoût qui montent de la grosse cuisinière, où jadis, il réchauffait ses vieilles fesses quand la mégère partait ramasser du bois mort...

Novembre 2020.

 

                                                                            .

 

                                                                 On n'oublie rien,

                                                                 On s'habitue...

                                                                 C'est tout.

Jacques Brel.

LOUIS LA BROCANTE ( 2 )

 

 J'allais justement vous en parler, mais vous m'avez pris de court... Vous démarrez au quart de tour, vous ! Si je suis d'accord ? Sûrement... Je sais pas trop... Je comprends, ou j'essaie de comprendre... Ce que vous dites est pertinent, peut-être un peu radical... Quoi ? Des objections ? Comment voulez-vous que j'en place une si vous continuez à brailler comme ça... Vous gesticulez comme un moulin à vent ! Ca n'engage pas à la réflexion ! Mais non ! Vous ne voyez que le verre à moitié vide... Je ne peux pas vous laisser dire ça ! Faut nuancer le propos selon les circonstances !  On peut quand même espérer un peu, non ? Alors là, vous me la baillez belle ! Vous racontez des bêtises ! Reprenez vous ! Ca voui... Je vous l'accorde... Mais si vous reprenez l'histoire au début, avec de tels arguments, on n'en sort pas...Etc... Etc...

 Ne rien prévoir,

                                                                            C'est déjà prévoir...

LOUIS LA BROCANTE ( 1 )

 

 On a déjeuné sur le pouce. Plateau de fruits de mer, et muscadet... Le temps pleurnichait un peu. Une petite brise de mélancolie comme il se doit... La mer, tu sais comme elle est la mer, roulait des mécaniques ( ou ses galets, tu fais comme tu veux ) faisait son va et vient habituel, qui au bout de trois verres, vous filait le tournis, et la larme à l'oeil. Pour un peu, on apercevait Anouk, et Jean-Louis qui faisaient les zouaves sur la plage, avec le chien, et les miochons... Pire, Léon, et Léonie, qui se regardent tout de travers sur la plage de Knokke le Zoute...

- Tout ça finira mal, a soupiré Madame Boninneau, qui est fine connaisseuse du cinoche de ces années-là...

On a pris un digo, en regardant passer les tankers qui salopaient tout, et les mouettes... Je ne vous parle même pas des mouettes... J'aime pas trop ces volatiles qui annoncent le gros temps, et font chier les poiscailles... La nature est injuste. Un long bec contre une paire de nageoires...

M'est venu une envie de pisser terrible... Le temps de poser le pied par terre, le sable avait disparu, remplacé par la moquette du salon, et la valse de Franz qui tournait dans ma tête...

 J'étais le premier de la file.... Bien campé sur mes guibolles, pire la girafe qui vient boire dans le marigot, et qu'il ne faut pas faire chier, depuis qu'un poète à galure lui a rajouté un f dans une faute d'ortografe... Le coquin croyait sûrement faire de l'esprit, mais toute la savane s'est fendu la poire sur le dos du pauvre ruminant, et ça c'est pas très gentil...  Bref, j'avais mon pré carré, prêt à dégoupiller, le premier zozo qui s'aviserait de venir faire le croco sur mes plates bandes...

Vous savez ce que c'est... Par les temps qui courent, personne ne respecte plus rien. Chacun lorgne la gamelle de son voisin, détourne des avions, ou raconte n'importe quoi sur les zéros..

Pile au moment où je comptais ma monnaie ( 2 + 2 + 2 qui vous font six ) voilà qu'un zèbre bouscule mon porte-monnaie, me marche sur les nougats, sans prendre garde à mon auguste personne, estimant qu'un vieillard sur le retour, et proche du départ, ne mérite pas de rafler les derniers croissants, et le pain tout chaud qui fleurent bon la boulangère... Mon sang n'a fait qu'un tour ( billon ). Je lui ai mis une chasse qui l'a fait reculer ( le zèbre ) de trois cases, comme aux petits chevaux, jeu que je pratique volontiers, quand la branlette me fatigue... Tout de suite, j'ai réalisé ma connerie... Heureusement que mon resquilleur n'était pas un méchant... Ca aurait fini en court-bouillon, on se serait mis des calottes au milieu de la rue. Me suis excusé, l'autre aussi... On a discuté du sale temps qui rendait les gens moitié zinzin, de l'enfermement. Des galipettes, des grimaces que nous faisaient faire tous les Nimbus, et leurs compères..

J'ai pensé comme le vieux Pierrot.

Après avoir été des cons finés, faudrait qu'on évite de devenir des cons finis...

Bien a vous.

 

 Hier soir, j'ai compté les moutons pour m'endormir.. Et bien, j'en avais trois de trop...

Du coup, j'ai passé toute la nuit à les chercher...

Saloperies de bestiaux !

 - Oh vous savez, par ce temps mi-pluie, mi-raisin, les parapluies ça va, ça vient... C'est incroyable, les gens oublient tout ! Pas plus tard qu'hier, une bergère, pourtant propre sur elle a zappé son miochon, le landau, et les couches-culottes, vous dire... Heureusement qu'une dame de charité qui passait par là, a ramassé tout le fourbi, sinon, le pauvre môme passait la nuit dehors, et finissait à la fourrière...

 - Alors, je peux le prendre ?

 - A votre guise, mais vous z'imaginez pas pour autant récupérer Un coin de paradis... C'est que par ici, on n'est pas des poêtes...

 - D'ailleurs, ça m'vient d'un coup, avec votre histoire de pébroque, j'allais oublier ( moi aussi ) de souhaiter un bon anniv au p'tit gars de Duluth. Un poète aussi... Un dur à cuire de la six cordes. Si j'avais le temps, je vous raconterais quelques anecdotes, ça vous ouvrirait les esgourdes, mais j'ai du monde en terrasse...

Actu...

                                         OH ! TOULOUSE !!!!!!*

* Voir Nougaro.

Citons aussi pour faire bonne mesure, la petite Barbara qui a obtenu un accecit au Grand Concours de l'Eurobidon, et Marcel Demer, qui a enfin trouvé chaussure à son pied. Cela méritait d'être signalé.

Bon Dimanche à vous...

           

RAS LES PAQUERETTES...

 

 Je te jure... En deux heures, j'avais épuisé ma réserve de zygoptères au vinaigre, et mes hippocampes glacés étaient partis comme les t'its pains du prophète... Restaient plus que quelques cafards marinés au citron... J'ai dû appeler d'urgence les secours, décréter l'état d'urgence... Une vrai razzia... Un bazar sans nom... On n'avait pas vu ça depuis que le grand couillon avait dévalé les Champs épuisés, m'a dit un ancien combattant en secouant ses breloques...

J'avais pourtant tout prévu. Les distances, les barrières, les serveuses en tutu, mais attention ! masquées, vaccinées jusqu'au nombril... Mais rien n'y a fait... Après trois tournées, ça dansait la rumba au milieu de la rue, ça embrassait les flics venus prendre des clichés, ça gueulait à l'orgie générale... Même la fanfare des pompiers est venue jouer le grand air de Carmen... Si on les avait poussé un peu, sortaient la grande échelle les gus... Tous feux tout flammes, ils étaient... Du bétail en rut, je te dis;.. Hé ! Tu m'écoutes ou pas ?

Deux secondes... Faut qu'je récupère... Une nouba pareille...

Histoires louches.

Seppuku...

 Il pleuvait des roquettes sur les terrasses enfin ouvertes. Des immeubles s'effondraient sur une armée de lionnes qui chassaient un gnou livré pieds, et poings liés, à la vindicte populaire. Des enfants jouaient à la guerre, canardaient des passants apeurés qui couraient s'abriter dans les sanisettes du boulevard, pendant que d'autres ( enfants ) nageaient désespérément vers un eldorado en carton-pâte. Un sacré foutoir ! grogna un lieutenant de police qui cherchait sa main arrachée par un tir de mortier, pendant que des toxicos faisaient la queue devant le tabac, reconverti en point de deal. 

On attendait la visite du ministre venu soutenir les forces de l'ordre, et de gros nuages annonçaient des pluies acides, qui feraient dire aux chiennes de garde " Il fait un temps de cochon "...

Attablé au Panier Fleuri, je ne me suis pas affolé devant l'étendue du désastre.

Il me restait deux pages pour terminer ce bouquin de Yukio Mishima.
L'apocalypse pouvait attendre...

Histoires courtes.

 < Zygoptère >  < Paréidolie >

 Deux jolis mots trouvés dans les pantoufles du matin. Comme deux nouvelles histoires à Toto, qu'on ne connaissait pas, ou une blague de Tonton Raymond ( Se coucher tard, nuit, je me répète, mais je m'en lasse pas, et vous ? ) qui vous font voir la vie en prose, Anvers et contre tous...

< Oligarchie >  < Oxymore >  et  < Pandémonium > n'ont qu'a bien se tenir...

Comme < Pègreleux >  < Péripatéticienne > ou < Fiston > définitivement en voie de disparition...

C'est triste.

19/05

 Riri la Poisse mit ses godasses

 bien décidé à être premier sur le chantier

 du Rhum café.

 Hélas ! Point de terrasses,

 la pluie faisait des crasses aux amateurs

 de vignasse...

                                                                                          Le temps, comme le virus fait ce qu'il veut...

                                                                                          Se fout pas mal des boit sans soif...

                                                                                          Triste époque...

Ecrivaillons...

 " Y'avait pas grand monde au marché aux bestiaux. Les veaux étaient contents, et les maquignons faisaient la gueule "  Je l'ai déjà écrite cette phrase. Publiée peut-être... J'en sais plus rien... Mais je m'en fiche, je l'aime bien ( la phrase ). Comme celle là " Il pleuvait des rivières, des ciels d'encre à rendre jaloux le plumage des corbeaux " ... C'est classe non ?

N'allez pas croire que je prenne le melon. Que tous les matins, je me mire dans le miroir... Je sais bien que c'est moi la plus belle ! Sans prétention de ma part, faut reconnaître qu'on ne trouve rien de mieux dans la contrée... Le bled est plein de vilains. Des pustuleux qui béquillent sur leurs jambes de bois, alors j'ai pas besoin de me parfumer le museau plus que ça... Je reste modeste, et circonspect... Et puis, chacun sa partoche... Y'en a c'est les boules, ou la visite des Châteaux de la Loire... D'autres le vol à la tire, ou la coinche... Tant que ça fait pas chier le monde...  Quand je m'imagine mater Madame Suzanne qui braille la Javanaise sous la douche, ou Roro qui danse la gigue en kilt, on est d'accord que ça va pas changer la face du monde... Y'a bien d'autres candidats pour mettre des torgnoles au monde, se faire plus malins que le dernier malin... Mais patatras ! Un jour, l'autre, le monde tourne le cul, s'en va voir ailleurs...  Tous les couillons du moment,  disparaissent... Et lui ( le monde ), continue fier comme baptiste ses petits tours, à l'endroit, à l'envers...

" Contusions et confusion sont les deux mamelles d'une vie bien remplie "  dirait Jean Bonbeur, le philosophe du bas... En voilà un qui ferait bien de mettre de l'eau dans son vin, pour faire tourner son moulin ( confusion ). Comme l'autre paltoquet furieux, qui commence son chapitre par " Quand Joss poussa la porte, y'avait un sac à merde dans l'entrée "  ( Contusion ). Ca vous met dans l'ambiance, vous me direz, mais n'est-ce pas un peu osé dans ce monde policé, et masqué... Plumitivement incorrect ? Un tantinet vulgaire, je dirais...

Bon, je vous laisse. J'ai trois lignes sur le feu...

                                                       Elle où la poulette ?

                                                       Faut pas respirer de la compote

                                                       ça fait tousser...

Quand je pense que des malfaisants, des malotrus, des pue du bec, prétendent que je n'ai pas de Kulture,

que je ne connais pas mes classiques...

Dans la mouille ! Les vilains.... 

Je sais bien ce que vous pensez... Ringard, et passéiste... Nous l'a déjà servi cette soupe... Blablateur... Tordu des boyaux de la tête, pornographe, romano, menteur ou gigolpince ( j'en ai plein d'autres, si vous voulez ! ). J'assume... Chacun se doit de posséder sa petite madeleine de Marcel... Son matou roulé en boule dans le corsage de Marinette (?). Son gratte-poil préféré...

Mais mes amis quelle thérapie ! Le Doc m'a dit qu'une seule dose suffirait à me protéger des vilainies des prochaines années... Administrée tous les jours que le Bon Dieu fait, même ceux qu'il a loupé ( les jours ) parce qu'emmerdé par ses ouailles qui pensent qu'à se chamailler pour des conneries... A consommer sans modération, elle assure ( la dose ) des matins qui chantent, quand ma voisine méchante, déchante... Cette rime en carton, n'étant pas dans le répertoire du bonhomme, heureusement !

Morbleu et Ventrebleu ! ! Faites comme moi ! En gélules, pilules, tisanes, ou infusion, Dimanches, et jours fériés ! Qu'il pleuve, qu'il vente ( à crédit ), debout, couché, avec Jojo des Iles, ou la Bonne du curé... Pas de soucis ! Toujours sur le pont ( Si par hasard... ) du matin au soir...

Voilà un Bulletin de santé impec !

P.S Jean-Sébastien Bac ( à fleurs ) ça marche aussi...

 Il y avait ces jours où rien ne tournait rond. Les marches de la véranda prenaient de la hauteur, la bagnole tombait en panne... Il faudrait se méfier à ne pas se buter partout, éviter les objets tranchants, les verres, ou les écuelles qui se brisaient dans la main... Le sang était partout... Le café avait un goût de gnole recuite, et les chiens, d'habitude si dociles, prenaient des allures de cerbères, délaissant la gamelle pour grogner après l'indéfinissable, le vide qui précède chaque fois, des évènements laborieux.

En ouvrant la porte, Joss sut qu'un tombereau d'emmerdes allait lui tomber dessus.

E. R. Hellory.

Le chant de l'Assassin.

 Sacré remue ménage dans le gourbi. Les tuiles se serrent les coudes ( pourquoi pas ? ) sous les coups de boutoir du vent, et de la pluie... Ca craque de partout, comme sur un vieux rafiot qui affronte la tempête du côté des quarantièmes rugissants, qui à l'inverse des quarante voleurs, font toujours ( les quarantièmes ) un bruit d'enfer, et un bazar sans nom... Quand on pense que pas plus tard qu'hier, on croisait des cyclos en petite tenue, qui rêvaient d'une terrasse ouverte où boire un diabolo frais comme un matin de printemps (  y'a plus d'saison ronchonne Madame Bobinneau, renfilant son paletot ) y'a de quoi douter de Miss Météo, et rentrer vite fait au fond de ses chaussettes ! Même les pantoufles qui, d'habitude, font les andouilles au pied du pucier n'en mènent pas large...

Dans l'évier, la vaisselle du soir trépigne d'impatience. Faut qu'ça mousse ! rouspètent les cuillères, fourchettes, et compagnie... On entend au loin ( très loin... ) les roquettes du Hamas, les tueurs de flics, les Cévenols frapadingues... Le sirop de la vie qui traîne ses morts... Quand on pense que pas plus tard qu'hier, c'était le grand silence sur le Becquet, y'a de quoi douter de l'espèce humaine, et rentrer vite fait au fond de sa coquille... En attendant...

Le vieux roule sa provision de clops pour la journée. Il se frise les moustaches... A la radio, John chante " Twist and shout " .1963. Bon dieu ! Ca nous rajeunit pas...

C'est tout pour aujourd'hui.

Journal Confus.

Les poivrots...

 - Moi j'te dis qu'il faut grimper là-haut...

 - Merde ! On s'ra jamais à l'heure pour l'apéro...

Les bigotes...

 - Moi, je te dis qu'au bout du chemin

   y'a encore un chemin...

 - Merde ! On s'ra jamais rendu pour la messe...

Actu...

 On ne sait pas trop si au lendemain du fameux 10 mai, François II entama un furieux Get Up Stand Up en hommage à Bob le fumeur de oinje ? Lui vint-il à l'Esprit, lui qui croyait à ses choses,  de légaliser l'herbe à chat des Hippies ou des Rasfafaris ? On n'en sait rien...

Avec toutes ces commémorations, on s'y perd un peu...

Les haricots...

 Dernièrement, un Compère à Beatles ( y'a bien des têtes à chapeaux, pourquoi y'aurait pas des compères à Beatles, je vous le demande ! ) me faisait remarquer que nos amis transalpins ( pays de Verdi, et de Fausto Copi, ne l'oublions jamais ! ) étaient en tête de peloton des lecteurs assidus de nos petits blogs... Normal, tu va me dire... Le Giro vient de commencer... Vérification faite, le bougre avait raison. Les Ritals sont au-dessus de la mêlée ( seize cuillères de bois quand même, me souffle Sergio ) devançant largement les autres nations, qui n'en doutons pas un instant, s'en battent le coquillard...

Nous ne parlerons pas ici des Ruskoffs, des Teutons, aux abonnés absents... Oublions les Suisses, et leurs secrets, les Angliches, et leur Brexit... Quant aux autochtones de la Papouasie Nouvelle-Guinée, ils ne comptent pas... Nos Gaulois de France, fainéants comme ils sont, sans doute obsédés par les gars de la Marine, Napo, Léon, et la Météo, ne font pas d'efforts pour faire grimper les statistiques... Faut reconnaître à leur décharge ( publique ) que depuis que le Vénéré pionce dans son Champs de navets, le Pays des Lumières a pris un coup au lampadaire...

Du coup, l'Oteur faux-cul, et lèche-bottes comme pas un, abandonne le Cassoulet Toulousain... Se décide pour une jolie Margarita napolitaine,, et une Gondole à Venise..

Bien fait pour les haricots !

 

Anniv...

 Dites donc... Doivent avoir une sacrée gueule de bois les mammouths socialos...

 S'en aller faire la foire au Creusot ! Au Creusot ! Avez-vous dit !!!!!!!!!!

 Rien que le nom m'amuse ! Z'êtes déjà allé au Creusot ?

Et pourquoi pas Montceau les Mines ?

C'est le cimetière des éléphants le Creusot !

Faut dire qu'aujourd'hui, ces pauvres pachydermes ont beau donner de la trompe,

plus personne ne répond...

C'est Waterloo ! aurait soupiré Jack dans son costume Armani... Mais Jack, il

exagère toujours...

 Voilà que je tirebouchonne avec le soleil qui pointe son nez. La valse des pantins du petit matin, entre Monseigneur l'Astre solaire, et ma pomme qui a encore perdu ce foutu papier, où elle avait noté ( ma pomme ) quelques méchancetés sur Fanfan la Rose, et ses guignolades au Panthéon... Tant pis, nous verrons bien demain... Je tends mes esgourdes au moindre bruit. Aux chiens qui sortent leur maître pour pisser, au pain chaud qui réclame un peu de beurre dans ses épinards...

Ils grognent les maîtres... Etaient pas chauds pour faire les zouaves si tôt dans la rue, la muselière sur le pif, à attendre les premiers croissants... J'aperçois un Booba à capuche qui rôde dans les coursives, et quelques amateurs de t'its blancs secs, qui se désespèrent... C'est que la vie n'est pas facile pour nos gentils ivrognes, et nos rapeurs en goguette...

Mais que  voulez-vous...

C'est la vie, on n'y peut rien...

Journal Confus.

Avant le déluge...

 

 On ne va pas se mentir... Le gars qui sur le trottoir tape la discute avec les pigeons, il est plus tout là... On peut penser qu'au départ, il avait le même jeu dans les mains que mézigue, tézigue, et vouszigues,  mais pour lui on imagine que les cartes se sont mal tournées... Sa partie à lui, c'est frapadingue et compagnie... Y'a des loupiotes qui clignotent... Bon, moi aussi, quand ma baguette sous le bras, je les croise, les bestiaux, je ne manque jamais un petit bonjour... Faut être urbain, n'est-il pas ? Mais de là à tailler une bavette, parler du temps, et de la blondasse qui passera au premier tour... Faut être ouf, comme disent les jeunots sur leur planches à roulettes... Comme l'autre qui sort du magazin en courant, traverse la rue comme s'il avait le feu au derche, sous les hurlements outrés des carrioles qui découvrent les bienfaits du klaxon, et des freins...

Je le connais depuis longtemps le zinzin aux palombes... Les trompettes de Qui vous savez, racontent qu'il a perdu la boule quand sa bergère est partie, emportée dans la charrette d'un malfaisant qui l'aurait dépecé au coin du bois façon puzzle, pour faire chier les enquêteurs, et les journalistes ces bons à rien, toujours à courir les chiens écrasés... Chiens qui entre ((  )) en ont marre d'être mis à toutes les sauces...

J'en ai parlé aux pigeons... Savoir s'ils avaient quelques infos, mais bernique, ces bestioles sont muettes pire des carpes... Carpes qui d'ailleurs en ont plein les branchies, etc... etc...

Bref, le lecteur fûté trouvera sans doute quelques menteries, quelques roublardises d'un Oteur qui fait le malin, avec ses histoires à la noix... Je ne vous dirai qu'une chose : La pluie fait des claquettes sur le trottoir... Et même les clebards hésitent à sortir, alors, quelques petits mensonges...

 C'était un jour plus triste qu'une chanson de Cabrel... Dans ce bled paumé, au bord de la mer, je sentais l'ombre du Grand Jacques planer pire les mouettes qui lorgnaient nos tonsures, volatiles imbéciles qui pialaient en cadence autour des poiscailles qui n'en menaient pas large...On a cherché un bistrot ouvert ( pas facile vu les circonstances, les trocsons en panne sèche... ) histoire de se rincer les gencives, de se réchauffer les arpions... Un t'it Viandox aurait fait l'affaire... Mais qui aujourd'hui servait encore ce jus plein de glutamate de sodium, et d'autres saloperies qui feraient frémir un épidémiologiste chasseur de virus... C'est vrai qu'aujourd'hui, le luxe, c'est de mourir en bonne santé. On isolera les fumeurs/buveurs, les obsédés textuels, et les diseuses de bonne aventure ! Tout le monde marchera au pas de l'oie, entre deux radis, et trois carottes... Terminé le gras de jambon, et la queue de boeuf marinée aux vignes du Seigneur ! Finies les mains baladeuses, les bisous dans le cou... Un défilé d'endives hystéros faisait chier les joyeux coquins. M'est revenue cette comptine du vieux Raymond " ha quel été, quel été, quel été... On se baignait les deux mains dans les poches... " et ça m'a fait rigoler... Les rigolos ça tient chaud aux tripes, c'est bien connu. 

On s'est échoué vers une baraque à frites, le nez dans un café serré, qui aurait fait sauter au plafond tous les kangourous du monde (?). Installé sous un parasol, un type jouait du violoncelle... Une cantate de Bach, m'a semblé... Mais je suis pas sûr, avec le vent qui nous frisait les oreilles, Jean Sébastien ( ou Sé Bastion pour les amoureux de Vauban ), le bonhomme ne pesait lourd...

Quand je me suis retourné dans le lit pour lui demander ce qu'on allait foutre de cette journée, elle avait disparu. 

Je me suis levé. J'avais envie d'un clop, et d'un autre caoua.

                                                             GRIMPER DANS LE BUS

                                                             EN COURANT

                                                             FAIRE LE GUGUS

                                                             TOUT LE TEMPS

                                                             PRENDRE LA VIE DEVANT

                                                             DERRIERE

                                                             ET LUI FAIRE PETER

                                                             SA GUEPIERE.

 Allez c'est cadeau ! Z'avez de la chance qu'il eut pleuvu ( pourquoi pas ) toute la sainte journée. Que j'aie plus d'ongles à ronger, et plus de cheveux à couper en quatre... Bref que je m'emmerdouillasse dans la bouillasse de cette journée sans queue ni tête, attendant vainement de voir sur l'écran la bouille de Castex qui me fait bien marrer... Hélas,  pas plus de Castex, que de Cahsexe ( Je sais... Mais c'est pour la rime ! )... Du coup, j'ai eu le vieux Joe... Souvenirs... Souvenirs... Vous verrez jeunes blancs becs,, quand devenus vieilles badernes en berne, vous repenserez avec Mélancolie ( ou Mélanie, ou Mélody... Faites comme vous le sentez ) aux gueulantes de Dider Morville, aux concerts où vous leviez les bras, en pogotant sur votre voisin, pendant que Booba se bastonnait dans les galeries marchandes, et que vos vieux parents vous reprochaient de gueuler " No future " dans les cabinets, ça vous prendra par surprise... Quand vous regretterez Patrick Cabrel ou Maxime Souchon, disparus trop tôt, qu'étaient des vrais chanteurs, par comme ceux d'aujourd'hui... Vous penserez, Merde ! C'était le bon temps... Paraît qu'on n'échappe pas à son passé. Comme le mien est compliqué, embrouillé, j'ai participé ( passé ! ) aux tagadas du bonhomme, et de son band. Un concert, comme on n'en verra plus de sitôt ( ou Citeaux pour les grenouilles )...  Le garçon a enfilé ses perles habituelles, des " standards " plutôt réussis, avec cette voix de lavabo rouillé qui glougloute encore, malgré tout ce qu'il s'est envoyé dans le cornet, le bougre ! Y'avait plein de gens qui se trémoussaient, se bousculaient à qui mieux mieux... Je s'rais pas loin de penser que certains se roulaient des galoches en public... Le bon temps, je vous dis...

                                                        FAUT TIRER LA QUEUE DU MICKEY

                                                        GRIMPER SUR LES CHEVAUX

                                                        DE BOIS

                                                        FAIRE GAFFE A NE PAS TREBUCHER

                                                        LA VIE C'EST TRES CON

                                                        QUELQUEFOIS.

 Il pleut des rivières. Des ciels d'encre à rendre jaloux le plumage des corbacs... Comme d'hab, les loupiotes râlent < encore des heures supp non payées > bougonnent les ampoules qui manifestent leur désaccord en clignotant de façon aléatoire, histoire que le baudet comprenne bien, qu'en ces temps de grisaille, elles restent maitresses de la situation... Elles rameutent leurs cousins néons, et conspuent les feux tricolores qui, malgré le gros temps, refusent de se mettre au " rouge " une bonne fois. Pourtant, ça foutrait un sacré bazar ! La zizanie dans les carrefours, pire les poussins jaunes d'autrefois... On verrait des agents en pélerine, et bâtons blancs mettre de l'ordre dans la pagaille des carrioles affolées, avant d'aller s'en jeter un petit, chez Néness, le bougnat du coin, qui a toujours une chopine en réserve pour les pandores... Elles sont comme ça les ampoules... Toujours à regimber en regrettant le temps d'avant. Celui des lampes à pétrole, et des flics à papa...

Il est revenu le temps du muguet... Les cerises seront beaucoup trop chères, cette année, et avec le gel d'Avril,  y'a peu de chance que le Gai Rossignol se goinfre de bigarreaux, nous dit la grenouille météo... Quand à la Commune, nous n'en parlerons même pas...

On est pas sûr que ces foutus brins, qui depuis le Sinistre Maréchal, remplace l'Eglantine rouge à la boutonnière des prolos, portent vraiment bonheur... Pas sûr non plus qu'on aille défiler. Choper la crève en braillant l'Internationale, en postillonnant sur son voisin de pancarte contre ce pauvre Jupiter qu'a bien des soucis... De quoi lui refiler le virus ( au voisin, pas à Jup, qui doit être vakciné ), réinfecter toute la contrée que les Nimbus nous promettent libérée pour bientôt... Ils l'ont bien dit les carabins : Pas plus de six à battre le pavé, à découper le poulet, ou à bizouiller grand-mère... Ca va être coton, les manifs...

"Il pleut des rivières de sang sur la classe ouvrière " Je ne saurais vous dire qui a écrit cette diatribe... Le piaf de Jean-Baptiste a pris du plomb dans l'aile...

Journal Confus.