samedi 31 décembre 2011

LISTE

du matin.
- Dis-donc mon vieux Luci,* courir la ville sous la flotte, faire la conv* avec la mar* de poule,
tout celà pour raccourcir l'année, ça me paraît bien présomp*


*fer
*ersation
*chande
*tueux.

vendredi 30 décembre 2011

30/12 12H25

                                                              GYMNOPEDIE N° 1
Photo : JLP
Musique : ES

jeudi 29 décembre 2011

JOSEPHINE

" La terre est bleue comme une orange"
- Ah ! Bordel les poêtes ! Toujours à se bouffer l'occiput ! A se bouffer les ongles de doigts de pieds pour trouver l'inspiration ! Si c'est pour pondre ce genre de conneries ! Tu parles !
Qu'est-ce qui lui prenait à Double-mètre d'évoquer en ce matin de février les divagations de Paulo.... Allongé sous le tracteur, à tripatouiller je ne sais quelle durite voilà qu'il gambergeait les mains dans le cambouis et la poésie....
D'habitude, c'est un besogneux pragmatique le grand Marco. Un petit génie de la mécanique, un as de la bricole. Tiens ça de son ingénieur de père qui avait construit des barrages en Amérique Latine et en était revenu avec un gros sac de pesos.
Le daron, il débarquait quelquefois avec sa grosse benz et sa bourgeoise embagousée. Pendant des jours, il tirait des plans pour agrandir le hangar, refaire une salle de bain et créer une droite plus forte dans ce pays de bachi-bouzouks... Bref, des idées d'ingénieur. Bien loin des pensifs penseurs (Boris)...
- Cette putain de phrase, je l'ai eue au bac en philo, je me souviens... Note éliminatoire.... Je me suis bien rattrapé en physique-chimie remarque... Heureusement.
D'accord, lui aussi dans cette caillante, il lui remontait des souvenirs bizarres. Dans certaines circonstances, j'ai remarqué, la vie a cette capacité à vous tordre les gens. A vous faire oublier la bile...
Je me souviens qu'un jour sous la roulette du dentiste, je m'étais mis à penser à Joséphine de Beauharnais...
Les sauts et soubresauts...

PS : Un Grand merci à Monsieur Droopy qui comprendra....

mercredi 28 décembre 2011

28/12

- Non de dieu ! Je vais sauter à pieds joints dans les années qui viennent ! -
Moi.
- Tout ce que j'entends est tellement bon, que ça me refile la gaule ! (Hard Again) -
Muddy Waters.

lundi 26 décembre 2011

26/12

Dans le meilleur des cas, et vu votre âge, le mieux serait de vous déNICOtiniser....

ABBEY ROAD

"Something" pourrait bien être la meilleure chanson d'amour écrite depuis cinquante ans".
Frank Sinatra.

1963

"Tu vois mon derrière
dans la glace ?
    - oui.
"Tu les trouves jolies,
mes fesses ?
     - oui, très...
J.L.Godard- Le Mépris -

samedi 24 décembre 2011

BON !

Je voudrais pas me vanter, mais avec les boules, les guirlandes, les loupiotes qui clignotent, et la crèche à mes pieds, j'ai plutôt l'air trognon, non ?
M'ont bien installé, traité aux petits oignons dans la plus grande pièce de la maison, a côté de la cheminée ou Papa Cola viendra déposer son fourbi. Un joli coin où il ne se passe pas une heure sans qu'un marmot vienne m'admirer et faire briller ses mirettes... Je vous l'accorde, ça me chauffe un peu les épines leurs ampoules colorées, mais Grand-Père m'a raconté que dans son temps, c'était des bougies qui lui chauffaient les moustaches et là.... Gare.... Au moindre courant d'air, au moindre souffle, la cambuse cramait du sol au plafonds, Petit Jésus, âne et boeuf compris. Comme Père Noël, t'avais une escouade de pompiers qui cavalaient et arrosaient la bicoque, hargneux d'avoir loupé la dinde à cause d'un con de sapin inflammable ! Bon, heureusement tout a changé. Les santons sont en plastoc garantis sans danger par l'OMS et le Petit Jésus, tu lui appuies sur le ventre, il braille et fait des pèts. Les bienfaits de l'évolution et de la technologie ! Quand j'y pense... Ce petit gars... Naître tout seul dans une étable entre un berger et deux moutons la nuit de Noël - et la première de toutes - Tu parles d'une sinécure... Sans parler de la pôvre môman, toute jeune, l'a pas su ce qui lui arrivait la pauvresse... Surtout que son charpentier de mari  l'avait pas l'air au courant de la chose... Troussée par l'Ange Gabriel et le Saint-Esprit... Deux pignoufs prêts à tout pour entrer dans l'histoire !
S'il avait su le gamin, le pastis dans lequel il se fourrait...


vendredi 23 décembre 2011

PLUS TARD...

Tenez-vous tranquilles les microbes !
Sinon, je lâche Doctors of Madness !

TEX AVERY

Le Boss "On the Road". Rien de tel pour chasser le malin. L'E Street Band Messieurs, Dames ! La pharmacie du Bon Dieu ! Tout en live... Vous dire si çà roule, si çà se shampouine dans le bastringue ! Entre bandanas et tatouages, le bon docteur Clemons vous débouche les narines mieux qu'un rail de coke... Le reste est à l'avenant... Ca rutile comme un sapin de noël tout neuf, tendre comme ce filet de boeuf qu'on mangeait avant la crise... Ca vous traverse les esgourdes, vous frise la moustache et voilà les neurones qui dansent une gigue à tout casser...
Et voilà ma grippe les yeux exorbités devant le grand chambardement...
Comme le loup de Tex qui mate une pin-up....

mercredi 21 décembre 2011

CADEAUX DE FIN D'ANNEE

La Grande Blonde sur le balcon. Plus diaphane que jamais, sylphide au long cou dans cette clarté de Père Noël, elle s'inquiète la donzelle. James-Harley est parti dans l'autre monde chercher quelques cadeaux pour cette fin d'année. L'Horrible ayant la fâcheuse habitude de mêler pataphysique, farces et attrapes dans les dons qu'il fait à ses proches, elle subodore le pire....
Elle se souvient d'une girafe empaillée grandeur nature, de deux minutes d'intro d'Hôtel California plus volatiles qu'un immigré fiscal, d'un gratte-cul et d'un pèse-biroute achetés en solde à la Foirecouille, d'une réplique d'un flingue de Mesrine dédicacée par le commissaire Broussard, d'un séjour - tous frais payés - au service des grands brûlés à l'hôpital Cochin et d'un morceau du poumon d'Humphrey Boggart... Vous dire le bon goût et la délicatesse de l'Energumène... Une hotte bien garnie dans une époque dégarnie... Elle se sent plus nue que le fameux Roi de l'Eugène. Plus fragile qu'un fémur de centenaire, toujours étonnée aussi devant les bizarreries du zombi..
Elle imagine déjà la famille effondrée sous les sarcasmes du Sournois, qui vante, sourire d'ange à l'appui, les mérites et l'originalité de tels présents.... 
Vous allez me dire, c'est pas pire que les Rois-Mages avec leur fourbi d'or et d'encens...

samedi 10 décembre 2011

ZIGOTOS

Il y avait ces deux mecs. Un black qui se prenait pour Al Johson et faisait des claquettes dans le salon et un employé des "Chemins de fer" - je dis "chemin de fer" ça ouvre plus d'horizons que SNCF - qui me serinait parce que sa légitime s'était barrée, en vidant le pavillon et son compte en banque. Lui, il se contentait de faire la fête à ma bouteille de poire, ce qui n'arrangeait ni ses affaires, ni son élocution...
- T'imagine ! J'étais sur la ligne Paris-Brest ! C'était pas du gâteau (facile) et pendant ce temps-là elle.... ect... ect... Ils me fatiguaient un peu les deux zigotos. Surtout, que, pour la vingtième fois, ils remettaient l'intro de "Sympathy for the Devil". Vous savez.. Les percus et les couineries à Mick... Le tout en mode majeur à faire trembler la baraque...
J'ai pensé qu'on allait vers les embrouilles avec tout ce tintamarre, et bien sûr, quand on a levé le camp au milieu de la nuit, les perdreaux nous attendait dans la rue...
Bon, y avait pas mort d'homme et on s'est fait juste un peu tirer les oreilles pour tapage nocturne.
Depuis, chaque fois que j'écoute ce titre, je revois les moustaches de l'adjudant-chef....


vendredi 9 décembre 2011

Depuis Zidane et Barthez en 1998, tous les chauves sont mythos.

1952

Le shérif Will Kane, le dernier homme brave et honnête de la ville s'avance à la rencontre des méchants.

jeudi 8 décembre 2011

CONSEIL SANTE : NE VIEILLISSEZ PAS.

LA RENCONTRE

Monsieur Pantecruche a l'embonpoint rassurant comme un emprunt d'état. Nous bavardons SUR le trottoir et SOUS la flotte...
- La pluie fait des claquettes - disait le poête, et les vieilles qui passent, des moulinets à coups de parapluie qui nous égratignent et nous bousculent méchamment... C'est jour de marché, faut dire, et les violettes font la course aux poireaux et aux pieds de porc pour nourrir la marmaille. Veaux, vaches, cochons et couvées... Çà mandibule encore dans les chaumières malgré la crise...
C'est surréaliste. J'ai les chaussettes qui se noient dans les baskets et le jogging qui tirebouchonne... 
Bien sûr, j'étais parti pas équipé pour une rencontre... Juste le minimum. Un aller retour jusqu'au tabac du coin. Pas de quoi se mouiller la couenne.
Je pouvais pas savoir... Pantecruche à l'affût, Raymond Barre (1924-2007) dans la tempête, Bibendum dans la tourmente qui prend de mes nouvelles... Chierie... Je suis pas amphibie moi, et mes nouvelles, tu parles... C'est la pneumo qui s'annonce à ce rythme aquatique... Dissous comme le sucre de ce matin dans mon caoua. Pas eu le temps de voir venir et te voilà en poudre....
- On prend une petite bière ? 
Sachant que le bougre est ordonnateur aux Pompes Funèbres, je m'esclaffe !
- Humour ! Humour ! Monsieur Pantecruche. 
Je vous reconnais bien là ! Toujours le mort pour rire !

mercredi 7 décembre 2011

LU

Page 75.
- Sans le savoir Fred vérifiait un théorème universel, qu'il formula en ces termes : dés qu'un con essaie d'allumer un feu quelque part, il y en a quatre autres pour lui expliquer comment s'y prendre.-
Tonino Benacquista.

mardi 6 décembre 2011

            
Si j'arrête la cigarette           Si j'arrête la cigarette
Si je fumette                        C'est la piquette
Plus la moquette                  Qui me guette
Si je risette                           C'est les croquettes
Plus les minettes                  De la retraite
J'ai des miettes                     Qui pirouettent
Dans les mirettes                  Et font recette
C'est une fête                       S'émiettent
Contrefaite                           Imparfaites
Drôle de tête`                       Dans l'assiette
Drôle de binette                   Australopithèque.

6/12

Contrôle d'identité.
Un ami sans papier.

lundi 5 décembre 2011

5/12

Il a soufflé très fort cette nuit. 
La rivière roule des mécaniques, et
le vent a couché les lettres...

DES CHIFFRES ET DES LETTRES

L'enfant avait grandi
4 rue de la Gare
4 rue Georges Bizet
4 rue Hector Berlioz.
Plus tard, il découvrit
Les 3 Mousquetaires
Le Club des 5
Les 101 Dalmatiens
Les 4 Filles du Docteur March
5 Semaines en ballon
Plus tard encore,
Les 4'Zarts
Les 10 Commandements
Et 0 de Conduite
Les 10 Petits Nègres et
8/2
Les 55 jours de Pékin et
1 Tramway nommé désir.
Quand on lui présenta l'addition,
Il déclina l'offre
" 1 Cercueil pour 2"

samedi 3 décembre 2011

3/12

PETITE COMPTINE

Alzamoche a perdu ses partoches
Bon Dieu qu'c'est énervant
De perdre tout son temps
Alzamoche a les mains dans les poches
Bon Dieu qu'c'est énervant
D'avoir perdu ses gants.

jeudi 1 décembre 2011

1/12

On peut s'imaginer en toute logique qu'il ne se passera rien en Décembre.
Peut-être un changement de dizaine vers la fin du mois...

mercredi 30 novembre 2011

DIEPPE

Le petit matin nous avait ramassé comme deux mouettes froissées sur la plage de Dieppe. C'était là disait-il que Camille Claudel venait chercher l'inspiration avant Saint-Anne. J'ai jamais vraiment vérifié l'info, mais l'histoire était belle, celà suffisait.
Qu'est-ce qu'on avait ri au milieu de la nuit dans la vieille Aronde arrosée de lampées de mescal et de Brassens chanté à toute vapeur... La night protectrice des délires de deux corbeaux malingres, et le chauffage de la chignole qui ne fonctionnait pas... Le brouillard qui salissait nos pauvres lanternes et les essuie-glaces actionnés manuellement...
Tout était gris et lisse comme la vieille dame en mitaines qui nous avait donné deux pommes vertes vite transformées - sur l'aile rouillée de la cariole - en une toile de Magritte incertaine.
C'était en Novembre quelque part dans le temps...

mardi 29 novembre 2011

LE JOUR SE LEVE....


Remontant ma baguette de pain, j'ai pensé à un décor d'Alexandre Trauner.
"Le Jour se lève" peut-être...

lundi 28 novembre 2011

MAIS...

Qui se cache à droite de la photo ?
Pas Monsieur Morin j'espère...

CHRONIQUE JAMBON (5)

Monsieur Droopy de Droopyville nous informe de la candidature de Monsieur Morin à l'érection présidentielle.... Bien, bien... Rien à dire... Sinon que Monsieur James-Harley bien connu des services de police propose d'aller chatouiller l'occiput du gugus, et de le laisser MORINER dans une MORINADE bien corsée... Qu'il comprenne le garçon qu'on ne joue pas impunément avec les "choses" de notre belle république...
De notre envoyé spécial à Droopyville.

dimanche 27 novembre 2011

LES TOTEMS (suite et fin)

On a beau dire, beau faire. Un moment tout se déglingue. Souvenez-vous, la grotte et ses farfalets, la belle qui s'ébroue doucement - faudra que je vous parle d'elle quand j'aurai repris mon souffle - et ma pomme qui mate sournoisement (Je suis d'un naturel sournois), ce drôle d'animal tout droit sorti d'un zoo en furie.
C'est pas une nature ordinaire la donzelle, je l'ai déjà dit, pour ceux qui ne suivent pas. Une tête de biche sur un corps de phasme, enfin, vous voyez ce que je veux dire... Avec ces attributs "féminins" tous, pile poil, placés aux bons endroits, une série de courbes étonnantes dans une si grande carcasse... A rendre daubo le père François - Mais c'est une autre histoire -
- On va redescendre, je suis fatiguée...
- Quoi ? Quoi ? Voilà que la blondasse fait des manières ! A deux pas du sommet, du pic de là-pic ! Le Saint-Graal à portée de pognes ! C'était la peine la marche commando pour finir à une oreille du Nirvana ! Je dirais bien un gros mot si je m'écoutais...
- Et les statuettes magiques, la potion divine, Excalibur et tout le saint-frusquin ? J'argumente.
- Ecoute gros ballot, là-haut, il n'y a rien qu'un belvédère et une table d'orientation. C'est pour les touristes "Les Totems", un truc du syndicat d'initiative... Rien qu'un mirage. Comme ta façon de me lutiner. Tu te turlutes avec tes yeux de grenouille posés sur mon joufflu... Sois raisonnable pépère... Souviens-toi de la fable...
Non d'un travers de porc me revoilà dans le décor.

COUP DE BLUES

Si un soir fatigué
Par les choses du passé
Vous ne pouvez comprendre
Tout ce qu'il reste à rendre
Ne faites pas de manières
Eteignez la lumière
Et écoutez John et les autres...
John Coltrane "A Love Supreme"

KEN ICHI

Hein ! Un Héros.

samedi 26 novembre 2011

CHRONIQUE JAMBON (4)

Attendez-vous à savoir... disait madame Geneviève Tabouis, sur Radio Luxembourg avant que les dents ne  nous fassent défaut. 
Attendez-vous à savoir... Qu'à neuf heures ce jour, la banane n'avait pas encore été consommée et Keith
Richards annonçait rejoindre "les garçons" en Décembre à Londres. "Les affaires reprennent" prédisait Nostradamus... On allait en chier dans les années à venir...
- Rions un peu - Il y a une pub qui me propose une carte de "membre actif". Dans quelles parties s'il vous plait ?

jeudi 24 novembre 2011

LES TOTEMS (suite)

Il n'y a  plus qu'une flèche en bois posée de guinguois sur le rocher "Sentier dangereux sur deux kilomètres". Ah ! Bon ! Parce que la petite sauterie d'avant c'était du nanan ? Un avant-goût de l'enfer peut-ëtre ? J'était encore vivant quand j'ai failli gerber le long du ravin ? Mon troisième poumon perdu dans la grimpette des Crêts, c'était avant l'au-delà si je comprends bien !
Faudrait se mettre d'accord sur les termes du contrat ! Je suis pas prêt pour le funeste banquet. Refuse en bloc toutes les invitations à sucer les ossements et autres balivernes ! Je vais attendre un peu pour entamer le requiem. La main sur la braguette, je préfère un bon vieux Te Deum. Et puis je vais pas pleurnicher mais les gars comme moi - partis pioupious flamboyants, revenus gueules cassées de guerre improbables - dans ces parties fines, ils ramassent les miettes et saucent les assiettes oubliées !
Alors "Sentier dangereux" ou pas, Basta ! Je me casse ! Prends mes gambettes sous le bras ! Je me risque pas la couenne dans une rouerie pareille !
C'est le moment que choisit la grande bringue pour proposer une halte et un petit clop dans la grotte des Grillots, histoire, dit-elle de savourer la fraîcheur du pipi de chat qui ruisselle sur les parois de cette catacombe peuplée de fantômes.
Fiente de perdrix, me voilà pris...
(A suivre).

FEE D'HIVER

Croiser la Passante du Sans-Souci dans le petit matin. Ouah....

FAIT D'HIVER

Il est assis en face de moi avec sa bonne bouille de Brassens jeune. Les cheveux frisotant sur un front large, les yeux en lanterne de fiacre et une belle brosse à cirage sous le nez. Il me parle du métier, de ses missions, des jours pas toujours faciles...
Moi, j'aimerais bien lui demander s'il connaît le Maître, s'il pourrait me fredonner quelques mots du trublion, peu-être quelques accords de l'Auvergnat. Je n'ose lui parler de sa ressemblance troublante avec l'Energumène (on pourrait se méprendre...) alors je me laisse couler doucement du côté de Sète...
- Bon.. C"est pas le tout... Quand faut y aller, faut y aller" Il me croque mon billet de dix euros, et me refile le calendrier des pompiers 2012. J'aurai pas tout perdu.

mercredi 23 novembre 2011

CHRONIQUE JAMBON (3)

A-t-on des nouvelles de Lucette ? Paraîtrait qu'elle vit toujours à Meudon mais qu'elle ne
reçoit personne, comme son bougon de mari peut-être...
photo : Lucette Destouche.

mardi 22 novembre 2011

NOUVELLE BREVE

Novembre 2015. On a retrouvé ce matin l'endroit où se terrait Sarko 1er après les grandes révoltes de 2012.

LES TOTEMS (suite)

Trois heures plus tard les semelles explosées et les guibolles en bois...
"Voilà  la beauté du Monde !" Et la grande girafe de s'extasier sur le bord de l'abîme... Quand je dis l'abîme, j'exagère à peine... Un à-pic d'une centaine de mètres que même un chamois équipé pour une descente en rappel renauderait à fouler devant la profondeur du truc. Au fonds du trou, les sapins ressemblent à une armée de sucettes à la menthe. Le petit crachat qui brille au soleil, c'est le lac de la Glacière où les moutards de la vallée vont l'hiver, dépenser leur adrénaline en roulant des patins à des gigolettes à nez rouge...
Moi, qui, sur le premier barreau d'une échelle chope le tournis, j'en mène pas large. Je m'accroche au poteau de balisage qui indique "Circuit des Totems QUATRE HEURES"... Qu'est-ce que je suis venu faire dans ce potage ? Le valseur à Raymonde d'accord, mais c'est cher payé la séance de ciné...
Encore quatre heures de bavante à se taper et après ? On fait quoi ? On attend qu'un vieux dabe bienveillant nous paye une bière ? On saute à l'élastique une pierre autour du cou ? On plonge comme un fou de bassan dans la fosse des Mariannes ?
Bonne question Léon.
(A suivre)

LA LISTE DE JACQUOT

Retrouvez les deux intrus qui se cachent dans la liste de Jacquot et gagnez un séjour gratuit dans l'autre-monde offert par la maison Borniole.
Ail, échalottes, sucre, café, moutarde forte, pâte feuilletée, savon, blanquette de veau, saucisson sec, beurre
briquets jetables, jeune fille en fleur, fromage d'auvergne, crème à raser, huile d'olive, nouilles chinoises, yaourts, jambon blanc, papier-toilette, caviar béluga, cornichons aigre-doux, champignons noirs, pommes, poires et scoubidoux ect... ect...

lundi 21 novembre 2011

HISTOIRES

C'est l'histoire d'un mec
Qui racontait des histoires
Histoire
De rentrer dans l'histoire
Sans faire
Trop d'histoires...

dimanche 20 novembre 2011

LES TOTEMS

Nous avons pris le chemin qui mène au pays des Totems. Moi, j'étais pas très chaud pour cette escapade. J'avais suffisamment mouillé mon museau dans les affaires du monde pour éviter de sortir des sentiers battus.
Les mascottes, les symboles et autres trucs divinatoires, les gugus ésotériques, qui fleurissent aux quatre coins du pays, les statues Moai, les calvaires bretons - même les croix dans les cimetières - m'ennuient autant qu'une gamelle de ferrero rocher à la réception de l'ambassadeur. C'est vous dire...
Mais... Bon... Bref... Bien sûr, voir la Grande Blonde tricoter des compas, son petit short s'agiter sous mon nez dans une danse qui donne à rêver valaient bien de cracher quelques bouts de poumon dans la côte.
(A suivre)

LE HUM ! DU MATIN

"On est et on demeure esclave aussi longtemps que l'on n'est pas guéri de la manie d'espérer."
"Ma mission est de tuer le temps et la sienne, de me tuer à son tour. On est tout à fait à l'aise
entre assassins."
Deux petits Cioran au petit dèj... Ben mon Paulo, c'est une sacrée journée qui s'annonce...

samedi 19 novembre 2011

LE DELUGE

 AVANT
APRES

CHRONIQUE JAMBON (2)

Illumination soudaine de monsieur Jambon (beurre/cornichons) à la lecture (N.O. du 18/11) des guignolades de DSK.
"Bon Dieu ! Mais c'est... bien sûr" s'écrie notre inspecteur Bourrel ! 
Dodo la Saumur, René la Sardine, Max le Menteur, Monom les Yeux Bleus... On y est tout de go chez le grand Albert ! C'est "L'Elégant" sur le chemin des Dames, mitonné de Béru et Pinuche sur le sentier des morues, enfouraillés comme des tontons-flingueurs...
"Touchez pas au Grisbi" qu'il s'écrie le grand argentier du FMI en déballant son attirail !
C'est Pinocchio au pays des putes, le sacre annoncé de Raymond la Science - Priez pour moi mon fric, et gavez-vous un max - qui finit en grosse blague un peu salace, en carambouille, en scénario digne d'Audiard.
Paraît que l'énergumène promet procès et tribunaux aux ceusses qui se gausseraient et écriraient désormais sur ses gaudrioles. Sûr, il nous refait le remake du "Cave se rebiffe" le Dominique.
De notre envoyé spécial à Cuculvile.

jeudi 17 novembre 2011

CHRONIQUE JAMBON (1)

Monsieur Jambon (de Parme ou d'ailleurs) nous fait part de son indignation face à l'hypocrite fatalité, à l'insoutenable injustice du monde, au malfaisant destin (de Giscard), au funeste sort qui guette l'honnête homme.
Relatons les faits.
Hier en fin d'après-midi, Jean-Noël de l'Enfant Jésus s'apprête benoit-te-ment à manifester pour l'interdiction d'une pièce infamante ou le Bon Nazaréen se fait traiter pire que pendre (les incroyants) par une bande de barbaresques venus du théâtre subventionné.
Insoutenable démangeaison sous la calotte de ce bon catholique, bon père de famille, défenseur de l'ordre et de la loi salique, activiste au comité anti-fumeur de la paroisse, militant anti-alcoolique à l'évêché, apprécié de ses voisins et de sa hiérarchie qui  pousse donc (l'infamante grattouille) Jean-Noël à vouloir étrangler de ses petits poings serrés ce "Golgotha Picnic" qui défraie la chronique.
Traversant la rue (dans les clous), tel un croisé à la conquête du Saint Graal, il fait la rencontre brutale d'un autobus dont le chauffeur René Boistraux, fumeur invétéré, deux fois divorcé, communiste et athée, conduit en état d'ivresse....
Avouez que c'est ballot.
De notre envoyé spécial à Conneville.



mercredi 16 novembre 2011

LEO

Voilà une belle tête d'homme dans laquelle on aimerait se glisser
Quand l'abstraction du monde se fait lourde à porter.
Voilà un beau visage que l'on aimerait froisser
Garder au fonds des poches
Pour les matins
Chagrins.

mardi 15 novembre 2011

SOUVENIRS DE GUERRE

Il ne pouvait y avoir de doutes possibles.
Même si ce type n'était pas une lumière, il avait réussi l'impossible. Traverser la maison des ancêtres
sans avoir dérangé personne, sans avoir cédé aux vieilles lunes du passé.
Il n'avait pas soulevé les draps qui protégeaient les vieux fauteuils, les guéridons des tantes poudrées et le piano aux doigts jaunis par les "concerts" de Chopin cramoisis.
Il avait évité l'odeur des pommes aigres et les matous endormis dans un rai de lumière, les crinolines et franfreluches des grand-mères bonbon qui tricotaient les aiguilles du temps. Pas vu non plus les horloges comtoises et leur tic-tac lancinant, les angelots dodus, les photos sépia d'un champs de courses de province et des chevaux qui bientôt monteraient au front affolés par le bruit des canons de généraux à moustaches.




lundi 14 novembre 2011

LES ONGLES DE CHLOE

Il y avait cette bande de jeunes branleurs -des gars qui venaient des Résidences - qui tournaient autour du
bikini de Chloe. Toute une flopée de petits mec teigneux qu'auraient bien aimé "voyouter sur la lande" de la donzelle. Tu penses qu'elle sentait venir le vent, la gigolette. Qu'elle prenait la pose, minaudait à toute vapeur... Et que je te secoue ma blondeur, et que je m'étire la bouche en fleur - les filles à cet âge, elles savent déjà tout du miel de la vie - et que je ne suis pas une fille du genre... facile... Tu vois ce que je veux dire...
Ce que l'on voyait surtout c'est que Martial prenait les boules, tournait bourrique - c'était sa gonzesse après tout - et que cette affaire risquait de finir dans le cambouis, avec les coups d'épaule, les "j't'attends dehors", au pire un coup de genoux dans les roustons. Le western classique des morveux en rut qui aiguisent leurs bois tout neufs...
La carambouille suprême étant la distribution de taloches par le gros Kirazian et l'interdiction de piscine pour tout l'été. Fallait pas déconner ! Qu'est-ce qui nous resterait ? Les heures à deux balles sur le bord du canal... Chris a bien essayé de parlementer, mais il s'est retrouvé le cul dans le gazon...
L'histoire finirait là si un "grand", un de ceux qui avaient accès au bar, et passaient leur temps à rouler des mécaniques, n'avait pas mis une pièce dans le juke-box. La machine s'est mise à cracher une intro de guitare qui nous a tous tiré par l'oreille - Pépinière et Résidences compris - On n'avait jamais entendu un son pareil. Martial qui grattait un peu et Clode qu'était notre encyclopédie du rock ont lâché la sentence " Cà vaut les Cream"... C'est peu dire...
Renseignements pris auprès de la direction, le guitariste était un certain Jimmy Hendrix et le single s'appelait "Hey Joe".
C'est à partir de cette époque que Chloé a commencé à ronger ses ongles...

NDA : Tous les noms ont été changés sauf monsieur Kirazian et Jimmy Hendrix.

MOTS ET MERVEILLES

Les mots
Sont des bateaux
Qu'on prend au hasard des mers
Les mots
Nous envoient des signaux
Qui nous poussent vers la terre
Les mots
Nous emportent très loin
Vers des îles de paradis
Les mots
Nous crient "pars ou revient"
Surtout Ne reste pas ici
Les mots fragiles
Les mots cruels
Qui
A longueur de dentelles
Tissent la trame qui sommeille.




dimanche 13 novembre 2011

AUTRE CONTE (Le Retour de James)

Le retour de James, qui, assis sur le palier de ce monde-ci, discute avec une grande blonde (Echenoz).
Il s'agace du vacarme des trottoirs, des milliers de chaussures qui cavalent et se bousculent aux portillons des magasins "Filmoitoux". Il est en rogne le fâcheux contre ces enseignes qui gangrènent le pays et avalent telles des baleines monstrueuses leur ration journalière de krill. Ces tonnes de plancton irrésistiblement attirées dans la gueule du croque-mitaine par les soldes d'hiver.
Il tempête l'homoncule aux colts d'or, traîne aux gémonies tous ces suceurs de sang, et ce ne serait pas prudent de contrarier ses vociférations. Ce serait comme de déclarer une autre guerre dans ce monde-ci qui hélas n'en n'a pas besoin, débordant qu'il est de massacres divers et variés. 
Alors notre grande blonde balance son long cou de girafe, émet quelques cris de souris, et donne son accord pour un dégazage en règle des super-markets.
Elle se souvient d'un voyage dans l'autre-monde avec l'engeance - qu'on appelle aussi le "snipper des jardins publics" - quand il avait compris que dieu n'était pas VRAIMENT un fumeur de havane et que le prix du séjour n'incluait pas les boissons dans son forfait. L'horrible avait pris la tangente dans une colère d'enfant gâté et l'on avait frôlé l'incident diplomatique entre les deux mondes.
Elle opine du chef (qui donc emploie encore ce genre d'expression), replie sous elle des jambes qu'elle a aussi longues que son cou - elle fait partie de ces femmes-lianes toutes tendues vers la hauteur - sans avouer à James le Vilain que son petit dernier vient de trouver une place de chef de rayon au "Trouvetout" de la rue d'en face.

ABSENCE

Parti sans laisser d'adresse.

samedi 12 novembre 2011

UN PETIT CONTE

Guillerette et Guilledoux se sont aimés sur le bord de l'étang. Ah ! le joli moment, la belle embellie !
Toutes les bestioles du coin, rainettes et libellules, lombrics, araignées, carpes endormies et puces
d'eau ont fredonné ensemble la chanson des soupirs enamourés...
Même le vieux cailloux au crâne cabossé s'est laissé émouvoir par la langueur ambiante, lui qui, il y a
longtemps... très longtemps... s'était amouraché d'une jolie caillasse de dix siècles sa cadette.
Photo J. T.

UN PETIT CAFE ?

Entrez ! Entrez ! Prenez un siège, une petite collation peut-être ?
Ah ! Non, désolé, on ne fume pas dans nos locaux. Ce n'est pas raisonnable à votre âge ! Pas un bon point pour vous çà !
Bref, je vois que vous sollicitez un prêt de dix ans, notre formule - Bonne Forme et Teint Clair - avec l'option "Bandaison possible" pendant toute la durée du contrat... Bien, bien ! Dix ans ça fait un peu long tout de même... C 'est que cela  nous emmène vers... Voyons... On frise l'improbable... Le futur aléatoire !
Je vois aussi que vous ne consultez que rarement l'homme de science et que vos analyses sont inexistantes depuis... hum... longtemps ! Les grands sorciers vous font peur on dirait... Mais comme on dit chez nous, pas  de procès, pas de verdict...
Vous n'avez plus de vieux parents à hypothéquer, ni de cousins éloignés à saigner en cas de malheur... Pas de tonton Cristobal non plus, je présume...
Pas simple tout cela. Si votre biscuit venait à disparaître brutalement, nous en serions pour nos frais... Et c'est pas le genre de la maison, je vous l'assure ! "Appât du gain égal contrat sain" c'est notre devise...
Bon, je vais voir ce que je peux faire, mais je garantis rien, ce n'est pas moi qui décide et par les temps qui courent, vous savez... La crise et tout le bazar... Vous comprenez, dix ans, on ne sait jamais où s'arrête le train fantôme...
Allez, bonne chance quand même. Vous prenez du sucre dans votre café ?

ET PENDANT CE TEMPS-LA (BIS)

A louer.
Charmant 1 pièce bien accroché sur branche de pommier sain à l'abri du vent.
Vue splendide par temps clair sur le Crêt de Chalam et les Monts du Ht Jura.
Emplacement protégé par meute de chiens qui éloigne les prédateurs (prévoir isolation contre le bruit).
Loyer modéré. Charges réduites : Un vermisseau par mois.
Libre de suite - De préférence avant les chutes de neige -
Contactez notre agence ou inscrivez-vous sur notre site "Piaf.com".

jeudi 10 novembre 2011

LE PAYS DES VACHES

Maxi lessiveuse pour famille nombreuse au pays des vaches.

MONSIEUR BERTRAND

Fatalitas ! Voilà que la journée commence mal. J'me suis réveillé ce matin tout en vrac, tout patraque-foutraque, comme un chat maigre qu'aurait loupé sa gouttière et, patatras ! serait tombé dans un bac
d'eau glacée... Sale temps pour les matous !
J'me suis dézingué le bras en enfilant ma chaussette droite et le temps de retrouver la gauche qui s'était
fait la belle sous le lit, le choco du matin inondait la cuisinière ! Entre les giclées de beurre rance, les traces
de sauce tomate et maintenant le Van Houten, la pôvre prend des allures de Bagdad après un passage de
ricains...
Mais bon ! Hein ! Vous voyez ce que je veux dire ! La vieillerie, les neurones qui se prennent dans les
mailles du filet, les circonvolutions qui s'embrouillent et tutti quanti...  Sûr que la prochaine décade va être duraille...
Bref, si je suis tout en émoi ce matin c'est que j'ai vu votre dernier film. Je suis pas du genre à cirer les pompes du cinématographe, mais là, j'avoue c'est du lourd, du haut de gamme. Un gros boulet d'émotions qui se pose sur la glotte et vous empêche d'avaler le p'tit rosé du soir (espoir) peinard. Les acteurs sont nickel, les dialogues taillés à coups de serpe, l'humour vachard toujours à portée de pogne et l'idée que la farce continue malgré les recommandations de la "santé publique". Malgré tout, les deux malfaisants et la grande faucheuse si tu les entourloupe, si tu les fourre avec - cette chose un peu désuète par les temps qui courent - qu'on appelle l'amour t'as encore toutes tes chances ! C'est pas d'la balle çà !
Faut dire aussi que quand le curseur commence à flotter du mauvais côté, la pètoche te prends de les voir s'amener ces mauvaises augures, s'installer, et te reprocher d'avoir trop abusé des clous de cercueil et du "bruit des glaçons".
Merci monsieur Blier et comme disait Goethe "Mehr Licht !"...

mercredi 9 novembre 2011

NO FUTURE

On s'aperçut que le monde tournait en bourrique quand un homme fut accusé "d'assistance à personne non en danger".

mardi 8 novembre 2011

CHANSON POUR ALLAIN

C'est presque normal que tu sois parti, toi pour qui le mal était un ami
Toi que le chagrin faisait frissonner comme un verre de vin doux à consommer
C'est presque normal que tu sois parti
Drôle d'animal d'un zoo en furie
Drôle de bonhomme qui marchait debout au milieu des hommes qui vivent à genoux
Comme un vieil ivrogne, un marin déchu, un amant qui cogne sur l'amour perdu
C'est presque dommage que tu aies laissé
Tomber ton plumage et tes mots cassés
C'est presque normal que tu sois parti, roses et gardénal, cigarettes aussi
Vieux loup de bistrots, tatoueur d'histoires posées sur le dos de tous les tricards
C'est presque normal que tu sois parti
Drôle d'animal d'un zoo en furie
Vieux chien un peu fou, qui courrait les filles à rendre jaloux (ses) les étoiles qui brillent
Revenu de guerres à jamais perdues, croquant le mystère de femmes entrevues
C'est presque dommage que tu aies cassé
Toutes les images, l'écran de ciné
C'est presque normal que tu sois parti, la vie est trop sale pour tous les gentils
La vie est trop dure pour la poésie, mais les mots perdurent quand tout est fini
C'est presque normal que tu sois parti
Comme un point final posé sur l'infini.

AUSTERITE


Un pavillon ayant subi le plan de rigueur des nouveaux rapetous...

lundi 7 novembre 2011

dimanche 6 novembre 2011

PETITE RECETTE

Pour faire un bon vieux, prendre une vieille carne de soixante ans (plus jeune vous n'aurez pas un goût aussi corsé).
Faire cuire à gros bouillon pour enlever les scories et les graisses inutiles.
Racler soigneusement la couenne. En cas de forte pilosité, ne pas hésiter à brûler la pièce de viande sur
toutes les faces.
Quand la bête s'affaisse, réduire le feu, arroser copieusement de gadins en tout genre.
Ajouter quelques zestes d'illusions perdues et d'humour vache.
Si des nécroses apparaissent en cours de cuisson, réserver le coeur et les abats, ces organes ne supportant
pas les émotions fortes...
Laisser mijoter quelques années et déguster avec modération.
L'abus de vieillard est néfaste à la santé.

vendredi 4 novembre 2011

PETIT SOUCI

Mon coiffeur a du fermer boutique.
Il coupait les cheveux en quatre...

ET PENDANT CE TEMPS-LA...

Le tribunal des mouches a rendu un verdict sans appel à l'encontre de la "créature" accusée d'avoir "provoqué la mort sans intention de la donner" sur la personne du moucheron diptère 28 avec des
circonstances atténuantes.
C'est vrai que la victime était chiante à bourdonner dans les oreilles du prévenu, à se poser sur les pages
d'un bouquin, tronquant les mots, -l'oseille devenant l'oreille - ce qui vous en conviendrez complique
sérieusement la comprenette du texte lu.
Furieux, l'accusé a mis un coup de patte et envoyé s'écrabouiller contre la vitre du salon l'importun
comme une tarte à la crème dans la gueule d'un clown.
- C'est un malheureux accident a plaidé la défense. A-t-on déjà vu dans les années précédentes des moucherons énervés faire chier l'honnête citoyen amoureux de littérature au début de l'hiver ?
- Nous allons faire appel devant la Haute Cour des Bourdons et obtenir l'acquittement de notre client.
La famille elle, s'est déclarée ravie de la sentence- Diptère 28 sera le premier martyr de la cause.
- Nous pensons qu'un siècle de "mouchailleries perpétuelles" fera prendre conscience à l'humanité de la
puissance de notre race et permettra une prise de pouvoir dans les années à venir.

mercredi 2 novembre 2011

RECONCILIATION

Une jeune femme assise sur un banc du parc dans la clarté ébouriffée d'un jour d'automne.
Sait-elle que l'on brûle l'interdiction de blasphème pour quelques dessins plus poilants que
certaines lois de la République ?
Connaît-elle les prix littéraires, la grande tombola des faiseurs de mots et le cours de l'action
à la Bourse du Bonheur ?
Elle se lève. Ses cheveux prennent la lumière et la voilà transformée en torche de vie dans
un chaos de feuilles mortes.
Elle va retrouver un ami qui déjeune d'un café-crème et qui lui avouera, qu'entre eux, la guerre
est terminée.

mardi 1 novembre 2011

SAM LE PIRATE

Sam le Pirate dirigeant la première symphonie du "Bal des Sorcières" dans le pays des pipes en bois
Archives : Octobre 2011

1 Novembre

Où passent les passants
Qui trépassent
En passant...

lundi 31 octobre 2011

VIVRE

Y'a une route
Tu la prends
Qu'est-ce que ça coûte

G. Manset

LE MISANTHROPE

J'apprends aujourd'hui que sept milliards d'êtres humains se bousculent sur la planète.
Quand je serai Ad Patres, j'aimerais que l'on m'enterre SEUL.

dimanche 30 octobre 2011

L'HEURE H

On apprend de sources bien informées que les bébés de la maternité d'Yseult ont mis sur "pause" le processus d'entrée dans le grand bain, histoire de flemmarder une heure de plus dans le giron maternel.
Alertés, les services départementaux de la santé ont dépêchés sur place une escouade de sage-femmes pour palier à l'éventualité d'une expulsion massive.

Information non confirmée.
De nombreuses protestations auraient été enregistrées dans toutes les perfusions du pays. Des malades
en phase terminale réclamant un léger répit.

Dépêche publiée par l'A.D.T.Q.P. (Agence du Temps qui Passe) le 30.10.2011. a 0H00.

samedi 29 octobre 2011

COMPARTIMENT FUMEUR

Les vieux toxicos se souviennent des voyages en train. Des couloirs enfumés où l'on se garait pour ne pas gêner ses voisins.
Des jolies brunes que l'on draguait en allumant une blonde...

vendredi 28 octobre 2011

LA VIEILLE QUI PENSE

Qui panse ses blessures. Dessin de K. Kollwitz

SOUS L'ARBRE

LES VIEILLES GLOIRES

"Le retour des vieilles gloires de la chanson francaise" nous dit-on...
C'est pire que de voir son nom placardé sur un avis de décès.
Pire que d'être devant le peloton d'exécution sans bandeau sur les yeux...
Ca crée un certain malaise d'entendre "siffler le train"...

mardi 25 octobre 2011

café du matin

je voulais faire partie de la nouvelle édition du "Who'who" mais le grand inquisiteur m'a retiré mon triple A

 H                                                                                                           U                              ...