jeudi 31 mai 2012

AU FAIT

Vous avez des nouvelles du pt'it Nico vous ? Moi pas.  Je m'inquiète un peu... J'espère qu'il nous a pas fait un coup de trafalgare, qu'il nous a pas pèter le boulard... Se retrouver comme ça d'un coup privé de projos, de serrages de paluches, de gros mensonges à raconter à la populace avec le nez de Pinocchio qui s'allonge plus vite que la montée du chômage... Et surtout, sans boulot... Même chez le nabbab du Maroc, avec la Carlita qui frôle la ménopause (intello s'entend)  et la gamine qui mouille ses couches,  ça doit pas être la joie... C'est qu'il a reculé l'âge de la retraite l'andouille, l'avait pas prévu... Va falloir qu'il se remette au taf, le garçon... Va tout de même pas aller pointer chez Paul Emploi, un pt'it gars comme lui... Manquerait plus qu'il croise les mecs d'Arcenor ou qu'il se prenne un CDD à Mandrange... Raserait les murs, l'arsouille...
Moi, finalement, il  me manque. J'aimais bien le voir patiner comme une twingo boostée au sans plomb, balancer ses épaules comme un cintre dans mon armoire. Sans compter sa jactance bien de chez nous, ses amours baroques, ses allures de chenapan les doigts pris dans le pot de confiote, l'air ahuri qu'il prenait chaque fois qu'un piou piou revenait du casse-pipe dans une boite en sapin...  Et puis, je vous le demande... Qu'est-ce qu'il y a de plus "normal" dans notre beau pays qu'un type qui aime le vélo et Johnny ? Réfléchissez bande de traumas ! Z'allez me dire tenir des discours maurrassiens et crècher au Cap Nègre... Y'a pas à dire savait y faire pour nous gaver comme mon voisin de palier qu'apprend le trombone...  Et puis, la prestance, la gloriole... " Mon coq chez les Poulettes ", le Roi de la Truanderie, Fantasia chez les Ploucs... J'en passe et des moins bonnes...
Si vous réouvrez vos manuels d'histoire, vous verrez que des têtes de lard, on s'en est coltiné un max. Mais ils avaient du panache. Roland avec son cor de chiasse, le François premier avec ses résidences de luxe qui collectionnait les estampes du Michel... Riton et sa poule au pot... Quand Louis le quatorzième cacate dans les pots de chambre à Versailles ça a tout de même une autre gueule que Louis le seizième (arrondissement)  qui trafique ses serrures... Je vous raconte même pas le Pt'it Caporal devenu Impérator qui nique le pape... Ca c'était la classe. Du m'as-tu-vu qui moulait du grain dans le picotin du populo...
Aujourd'hui, sont tous là en costard trois prièces (cuisine) à vous tartiner des "on est comme vous les gars !" avec des airs de pucelle qu'aurait croisé Iggy Pop dans un ascenseur ! En parlant de l'iguane, en voilà un qui ferait bien de se mettre au vert au lieu de nous crader les neurones avec ses jérémiades franchouillardes.... Pantin va ! Mais je m'égare.. Je disais que la nouvelle couvée, ça fait froid dans le dos... Qu'est-ce qu'il lui prend à François II de penser qu'une limace donne " l'air Président " comme si un plat de tagliatelles ou une chanson de Dalida te donnaient " l'air rital ". Il a l'air d'un pasteur baptiste qu'aurait avalé son missel le corrézien... Bon je m'illusionne pas (comme disait Oudini) s'ils emballent à la deuxième valse, ils finiront bien par faire pipi à côté de la cuvette... A se tirer dans les manchettes au prochain remaniement...
S'il n'y a plus que le temps qu'il fait pour nous emmerder la vie, où va-t-on je vous le demande...




mercredi 30 mai 2012

ROLAND GARROS

- Un mec ne peut supporter les fraises hors saison et la crème fouettée au petit déjeuner que quelques jours d'affilée - 
Milo Milodragovitch.
Voilà. Ce genre de phrase lue le matin, te rend la journée plus facile... Enfin, je veux dire dans la contexte. Quand t'es coincé entre la tartine beurrée et le caoua issu du commerce équitable... Quand le Mohamed t'envoie une lumière digne de l'école de Barbizon au travers des carreaux, et qu'il n'a pas l'air de vouloir jouer au fainéant... T'as la pêche d'un cycliste dopé au pied du Ventoux... De notre Gégé national devant une tête de veau et trois chopines de pif... Tu vois la vie en prose...
Milo, c'est mon mytho préféré. Un vieux privé de première bourre qui après trois bastos dans la buffet, un coup de batte derrière les oreilles et la mâchoire arrachée par un coup de saton trouve encore le moyen de lorgner la première jupette qui passe en sniffant une ligne de coke... On a l'air malin avec notre arthrite, nos pt'ites douleurs et notre prostate en panouille... Faut dire que le gars, il a tâté du Vietnam, goupillé avec la Cia avant de finir par galoper dans les pages des bouquins que tu achètes dans les kiosques de gare pour éviter d'écouter les conneries que racontent tes voisins de chambrée dans leurs téléfons portables....
- On arrive dans un quart d'heure ! Bisous ! - Tu parles Charles... Je t'enverrais bien le Milo pour faire le ménage dans cette ménagerie... Comme si elle venait d'une autre planète la gravosse ! Elle est partie depuis deux heures de Saint-Frusquin en L'Aye et la voilà déjà impatiente de retrouver sa couvée.. Raccroche putain ! Je sais plus où j'en suis.... J'ai loupé la page où notre héros retrouve la tête de son ex-copine dans la benne à ordure...
Ceci mis à part, j'ai rencontré hier Germain Delvaux ( comme  le peintre ) que dans le quartier,  on surnomme " Le Zébu " because qu'il louche des épaules et que ça lui occasionne une légère rotondité au niveau du rond-point... Bon, c'est pas la grosse bosse du sonneur de cloches, mais, lui faut des vestes sur mesure...
On a pas beaucoup parlé... Ce mec a, en plus de son strabisme des vertèbres, un quotient intello plus gros que la fortune de Bill Gates. Tu lui demandes des nouvelles du temps, et le voilà qui t'explique la physique quantique pour les Nuls...
Ça facilite pas la converse avouez... Enfin, je vous en parlerai peut-être plus tard après la deuxième semaine de Roland Garros...

lundi 28 mai 2012

LA SCIENCE PROGRESSE

" Le pingouin n'est pas manchot,
   C'est là son moindre défaut "

Georges Simenon au restau :
" Pour moi, ce sera un maigret de canard "

Nom d'une cornemuse ! S'en est fallu d'une virgule, d'une moitié de courant d'air je dirais, que j'aille rejoindre mes malandrins ( Mais si, vous savez la bande du Balto ) dans la corbeille de la boîte à soufflet où je les ai jetés... Devenaient trop encombrants, n'empêchaient de respirer je croyais... Débarrassé de ces engeances, j'allais pouvoir sauter partout, faire le Zatopek dans la vie, tourner la page, et prendre la première à gauche après le rond-point... Mais j't'en fous mon Loulou... Voilà que je me retrouve à tourner comme une mouche dans un bocal, à changer les tringles à rideaux... Je m'écouterais, je repeindrais la cuisine... C'est qu'ils me manquent les sagouinces... Comme quand tu casses un collier de perles et qu'elles s'éparpillent partout sous les meubles et les tapis, ou que tu renverses une bouteille d'huile... T'as beau t'échiner sur la serpillière, te pencher sous le buffet, t'as toujours l'impression d'un manque... Ca laisse des traces, des regrets... Et puis, j'aimais bien les tremper dans le pot à cornichons mes guignols, les ronger jusqu'à l'os ou les laver de tout soupçon... C'était ma tisane du soir ou mon laxatif du matin, comme vous voulez.. Non, non... Je t'arrête mon Loulou... Aucune prétention. Pas la moindre envie de ressembler au Père Hugo, qui entre nous et les plans sociaux, troussait ses petites bonnes entre deux pleurnicheries à Léopoldine... Quel talent Victor ! Je l'ai déjà dit, quelque milliers de lecteurs suffisent à combler mon ego surdimentionné... Mais encore une fois, transformer la Belle Hortense en mégère sanguinaire et le Grand Michel en baudet priapique, ca me faisait oublier mes cors aux pieds...
Aujourd'hui que je m'endors devant les pitreries cannoises, à  mater des donzelles sapées comme des arbres de Noël, qui jactent moins bien que le Père Dupanloup quand il montait en chaire pour nous casser les burnes - t'as remarqué Loulou, moins elles ont de tissu au-dessus, plus elles en traînent derrière elles, et cette manie de remercier des gens qu'on connaît même pas... Cendrillons va ! ( Je  persiste : vieux réac ). Et bien,  j'ai comme du regret d'avoir abandonné mes poussins... Heureusement, la science progresse...

dimanche 27 mai 2012

CHRONIQUE LE TEMPS

Corne d'Auroch!
Je me disais bien que la zique de cette pub me disait quelque chose... *
Mais pensez.. En 1965, j'avais 14 ans ( a peu près ) et je grattais mon occiput
prépubère pour savoir ce que j'allais faire de tout ce temps à venir...
Et puis, cette Josette qui me tournait autour, ça m'ennuyait un peu...
Aujourd'hui, j'ai fait le tour du jardin. J'ai patouillé dans la glaise et fait pousser
quelques fleurs..
La blonde Josette à blouse à carreaux est peut-être grand-mère et Mick et ses zouaves
touchent des royalties...

* NE COMPTEZ PLUS SUR MOI POUR ÊTRE LA PERSONNE QUE VOUS
ATTENDEZ.
BLEU DE CHANEL.
She Said Yeah ( G Roderick ; S Chrisy ; R Jackson ).

SORCIERE

DU MATIN
CHAGRIN.

samedi 26 mai 2012

CHRONIQUE LE TEMPS

Corne d'Auroch !
Tu vois Bijou, je t'avais bien dit qu'un matin les petits escaliers se mettraient en marche... Mate ceux du kiosque à musique. Tu sais dans le parc, là où les gamins jouent au foot, piétinent les plates-bandes de mamie... Là où la testostérone jaillit des portables quand les lolitas balladent leurs caracos... Là où les plus grands ( et encore ! ) la nuit venue jouent aux chats gris - parce que la nuit tous les chats sont... - et dealent leur bout de shit à l'abri des regards indiscrets - parce que les regards c'est mieux quand ils sont... -     Bref, le petit de carré de verdure où des tarzans neurasthéniques zonent dans la jungle urbaine aurait dit Monsieur J.G. Ballard ( tu penses bien, Bijou, c'est pas moi qui écrirait de telles fadaises...).
Arrête de courir partout, j'te raconte !
Oncque, hier soir... Une belle soirée d'ailleurs... La douceur de l'air, les bagnoles qui sont parties en week-end, un verre de Gewurz " Vieilles Vignes " bien frais dans la pogne droite ( je sais plus ce que faisait la gauche désolé..), fin prêt pour attaquer la fin du monde,  j'écoute l'Assoc SBI ( Souffleurs de bignous impénitents ) qui donne son concert annuel... Rien que du beau monde... Des papys, de mamies, des plus jeunes aussi, tous sapés comme notre président au G8 qui rechignent pas se coltiner l'ouverture du Barbier de Séville, la pub pour la CNP ( Chostamachin je crois... ), les ritournelles de Nino Rota ( Ah ! ça c'est beau comme un champignon atomique ! ) et bien d'autres bagatelles qui te mettent des fourmis dans les gambettes... Enfin, tu vois Bijou, pas le genre de fanfares à flutiaux qui pouet pouet "Auprès de ma blonde" au pas de l'oie derrière les majorettes... Non, rien que du sérieux... Du résidu de conservatoire, avec chef à la baguette et service compris...
Le final fut grandiose mon loupiaud. Les voilà qui déroulent un fouchtras de mélodies connues seulement des plus de cinquante balais... Toutes les intros ( c'est pas mal déjà ) des quatre gars de liverpool, les trucs qui vont bien avec les bignous " Yellow submarine " Sergent Pépère " et... " Me dit pas que c'est pas vrai " dirait mon pote couscous-boulettes, qui c'est que je vois se mettre derrière le piano discrètement pendant le début de Yesterday... Devine petit sacripant, donne ta langue au chat ( ou à n'importe qui, on s'en fout ) ... Oui, le vrai, le seul, l'incomparable... Le Paulo préféré de Monsieur Droopy, le Magical Mystery, content qu'on joue sa zique, joyeux comme il était avant que Yoko foute la zizanie dans le quatuor...
D'accord... Là,  j'abuse un peu... Je m'emporte... Mais ça aurait pu dans une autre histoire... T'imagines... Non t'imagines pas... Allez retourne dans ton époque-breloque vilain... 
Une bien belle soirée tout de même... 

vendredi 25 mai 2012

ONCLE CHARLIE

Je suis sûr que vous avez déjà ressenti cette drôle d'atmosphère qui flotte autour de vous au réveil. Comment vous dire... Déjà tu passes devant la glace. T'as la tête d'un fenouil trop cuit ( essayez de visionner bon dieu ! ), ou d'une endive comme tu voudras. Tu te déplaces comme un manchot sur la banquise, l'impression d'avoir des palmes à la place des nougats...  Et puis à l'intérieur - je vous passe l'expression " comme un pincement de coeur ", cette calembredaine a dû être utilisée des milliards de fois pour signifier que maman kangourou s'est tirée dans la brousse avec un aborigène, que le poète s'emmerde tout seul devant la mer Baltique ou que la Dame aux Camélias n'en peut plus de cracher ses éponges - Non... Je parle plutôt d'une légère lourdeur, comme les restes d'un repas trop arrosé, un grain de sable dans les tongs... Une piqûre d'insecte que tu titilles avec la nonchalance du type qui attend son tour chez le merlan et qui finit par te bouffer tout entier... Une tache grise au niveau du sternum... La vision d'une cheminée d'usine abandonnée... J'arrête ici mes sottises, puisque mes bons amis, je vous le répète, vous avez tous déjà ressenti ce genre de méli-mélo... Dans le cas contraire, inutile d'aller vous faire voir chez les grecs, ils ont déjà bien assez de soucis comme ça.
C'est pas encore la panique. Peut-être le léger pressentiment d'un iceberg qui se profile ( en 3D ) et qui va te foutre à la baille... Et j'entends aussi vos objections comme quoi que... Un jour faut bien se jeter à l'eau, mouiller sa liquette, tremper ses godillots dans la mare aux canards au risque de couler à pic et de boire la tasse... Qu'il faut regarder les choses en face, prendre le taureau par les cornes et l'autobus jusqu'au terminus de la ligne B... Je suis raccord avec vous ( c'est un terme de plombier ! ). Faut tenir la vie bien serrée, l'empêcher de danser comme un sioux devant le scalp à Custer, la coincer dans une bouteille posée sur la commode chez la mère à Titi... Le cadre doré avec tous les clichés de la famille collés artistiquement, légendes à l'appui c'est bien aussi... Et la moustache du père dedans son cadre en bois.... Vous connaissez...
Bref, ce matin, j'aurais les cheveux qui se coincent dans la brosse, que ça ne m'étonnerait pas. J'ausculte les astres et le fonds de mon paquet de tabac. Ca devrait tenir la journée,  si les témoinsquerien viennent pas me sermonner avec leurs fadaises, si je tombe pas en panne de gaz et si la nana du téléfon ne vient pas me demander entre midi et deux mon avis sur les cuisines incarcérées...
Il faut aussi que je sache ce que j'ai fait hier... Que je révise les heures passées. Où t'étais ? Le bruit du camion-poubelle, les six oeufs achetés avec la date de ponte inscrite en petits caractères rouges. La terrasse du trocson avec les premiers parasols de l'année où j'ai cru apercevoir une Grande Blonde affalée devant un diabolo ( mais ça c'est dans ma cafetière ). L'envie soudaine d'aller à la gare sans jamais monter dans l'omnibus ( encore un joli mot ! ). C'était quand déjà... Faudrait pouvoir mettre le temps sous perf, un goutte à goutte qui te requinques à chaque giclée.. Inverser les aiguilles de la pendule, faire que le tic-tac devienne tac-tic pour voir..
Mais le temps qui passe c'est jamais qu'une tonne de sentiments. Et les sentiments comme dit Oncle Charlie, c'est comme les seins de ta mère, tu sais où ils sont mais t'évites d'y toucher....

jeudi 24 mai 2012

BLA BLA...

Voilà que l'artisan du coin vient me demander si je pourrais lui "prêter" un peu d'électricité... Un gros bonhomme qui grimpe les escaliers en soufflant mais qu'a des bras comme mes cuisses... 
- Faut qu'je répare la f'nêtre mais y'a pas d'jus qu'il m'explique le Robert avec l'accent rocailleux qui caractérise 33 % des fumeurs non repentis. Je sais, " Ils " l'ont dit à la téloche. Comme quoi, malgré les campagnes d'anti-machin, les prix à te foutre sur la paille, les bouts de poumon avarié et les dents pourries sur les paquets de came, tout le monde se remet à têter à qui mieux mieux... Même plus peur du crabe et des artères bouchées... Allez Jeannot fait péter le mégot... File-moi une tige... Un clou de cercueil... Bon pieds bon oeil.. On a beau dire, beau faire, y'aura toujours des mauvais élèves dans la cour de récré... Des qui s'foutent pas mal des froncements de sourcils du maître d'école... Mais bon, " chacun fait... Fait... Fait,,, Cqu'il lui plaît... Plaît..Plaît... Comme dit la chanson...
J'ai bien envie de lui dire à mon gus, que d'habitude je ne prête qu'aux riches, et qu'en revanche eux (les riches ) me prêtent de mauvaises intentions... Ce qui est très malveillant de leur part ( aux riches ) parce que primo je suis un gentil garçon, et secondo, My Tailor is Rich...
Et puis,  j'ai toujours eu une grande fascination pour les gars qui arrivent à planter un clou sans s'éclater le pouce, ceux qui manient la truelle et le burin plus facilement que moi le tire-bouchon... Et vous le savez, dans cet exercice, j'excelle... Premier prix et Palme d'or... Dans n'importe quelle circonstance, par n'importe quel temps, couché, debout, sur un tapis volant ou dans un cul de basse-fosse, si y'a une chopine qui fait la fière, un bouchon qui récalcitre, un jéroboam, un mathusalem ou pire un melchisédech qui la ramènent contacter ma pomme SOS Pochtron... Succès garanti... Perdez vos grands airs, vos illusions et vos kilos en quelques semaines... Retrouvez le sourire grâce à notre élixir...
Bref, j'acquiesce. Il sort sa rallonge, je lui prête mon orifice... Enfin, la prise qu'est dans le couloir... Ou est-ce que vous vous croyez bande de malotrus... On branche le tout, et... RIEN NE SE PASSE... Pas la moindre étincelle, le plus petit zip à faire rugir la perceuse... Cent ans de solitude comme dirait Garcia Marquez, l'espingouin du premier... Le baudet ne regarde d'un oeil torve, se demandant si je ne me fous pas de sa gueule... J'essaie l'humour, lui expliquant que je suis en alternatif, des fois ça marche.... Des fois... Tu penses bien que le manuel, il en a rien à foutre de mes grimaces de retraité à deux sous. Il a sa fenêtre à colmater, des horaires à respecter, des crédits sur le dos  et les Assedic au derrière. Sans parler de ses quatre gamins, de la belledoche impotente et de ses potes qui l'attendent pour l'apéro...
Pour l'empêcher de tourner bredin, je lui ai offert un clop, suis allé dans le salon, branché son filailleurs ( J'avais bien envie d'écrire tirailleur, mais personne n'aurait compris ! ) et, là miracle ! La fée Electricité nous a sourit, le mandrin s'est mis en branle ( Goûtez SVP à la subtilité de la phrase ) et moi, depuis deux heures, je m'escacace les feuilles dans un broum broum infernal...
J'vous jure, j'aurais mieux fait d'aller retrouver la Belle Hortense qui me manque déjà !

mercredi 23 mai 2012

RETROUVAILLES

Je ne vais pas vous raconter des menteries plus longtemps. Vous faire prendre des soucoupes pour des lessiveuses, vous emberlificoter dans des histoires de baignoires verticales qui servent à prendre des bains debout, des racontars de lingères au lavoir... Surtout que je viens de piquer une citation de Monsieur Capote à propos du livre de Monsieur Kerouac ( En ce moment en tête de vos gondoles ) " Sur la Route ". "It's not writing, it's typing" (Ce n'est pas écrire, c'est taper à la machine.) Manque pas " De Sang Froid" le Truman... Je ne me souviens plus de ce bouquin. Ni de Neal Cassady, ni de la "Beat Génération". Aujourd'hui, je suis trop vieux, recherchant uniquement les albums de Sylvain et Sylvette pour calmer mes velléités de scribouilleur en quête d'inaccessible étoile... Mais avouez, ça sent la volée de bois vert, le p'tit dèj chez Tiffany une pareille critique...
Inutile donc de vous leurrer plus longtemps. Vous êtres trop finauds pour croire un instant que j'allais obtempérer au SOS du bidasse en folie... Vous le savez, je ne quitte ma grotte que pour des choses vraiment urgentes... Une panne de carburant ou une dent de sagesse en folie sont les seuls impératifs qui poussent ma couenne hors du gourbi. Alors, l'Autre Monde... Peut-être l'envie de revoir les gambettes de la Grande Blonde allongée sur le sofa au fonds de la cour aurait suffit à entreprendre une expédition... Mais le jeu en valait-il la chandelle ? Le biscuit la charlotte ? Je n'allais pas aller m'enfourailler avec James-Harley pour les beaux yeux d'Hortense et consorts... L'homoncule prend vite des allures de serpent à sonnette si tu le mets en rogne... Il te finit à la fourche, te passe à la moulinette de Jean-Christophe à la moindre contrariété... Alors qu'ils se débrouillent dans leur sac à malice... " Prudence et prudence" sont les deux mamelles du vieillard, faut le savoir....
Et puis, les histoires ça se termine jamais... Un battement de cil de trop et hop ! Elles reprennent de plus belle... Revoilà les jolis moineaux sous d'autres oripeaux, d'autres masques, d'autres bizarreries, prêts à reprendre la sarabande... T'es peinard dans ton hamac et ils te remettent le feu au derche..
J'ai quand même consenti pour le plaisir et pour la charcuterie Marteau à laisser traîner un bout de fil dans le labyrinthe où les joyeux compères réglaient leurs comptes... On ne sait jamais qu'Ariane vienne à passer...

ERRATUM

Un de nos fidèles et néanmoins perspicace lecteur nous signale qu'une coquille s'est glissée dans la petite bafouille intitulée "Chronique le Temps" consacrée à Monsieur Robin Gibb parti récemment porter la bonne parole disco dans l'au-delà.
Fallait s'y attendre. Ce rédacteur en chef imbibé allait un jour ou l'autre se gourer de bouton de braguette. Un rectificatif s'impose donc :
" Le type en chemise blanche, c'est Barry. Celui en rouge c'est Robin". Mauvaise pioche...
La direction présente ses plus plates excuses à son public qu'elle sait bienveillant et promet de mettre à l'eau et au pain sec le vilain scribouillard.

mardi 22 mai 2012

RETROUVAILLES

Je sais pas vous, mais moi, après trois jours de flotte,  je sens les écailles qui me poussent... - Je vous dis pas où - c'est simplement que j'aime bien l'idée de ne pas finir une phrase... Je commence à marcher "en canard", j'ai toujours l'impression de sentir le clèbard mouillé, saloperie de bestiau qui revient d'une ballade non autorisée et qui s'ébroue sur le tapis avant de s'étendre sur le plumard profitant, de la couette que justement, tu venais de nettoyer... 
- J'ai plus qu'a refaire une machine qu'elle dit Huguette, mais rien ne sèche avec ce temps... Sûr que tu vas passer la nuit prochaine à te geler les glaouis entre deux draps glacés en regrettant les édredons en plume de canard d'antan - Palmipède qui entre nous et la voie ferrée est bien agréable à consommer entre deux rangées de navets - Mais quand même, je dis, qu'après le genre humain, les bestioles c'est la pire invention du Bon Dieu... Tu peux me dire à quoi ça sert une tique, un lombric, un chat de gouttière, un marsouin ou un officier de gendarmerie... Ndl : Liste non exhausive faîtes votre vie comme d'hab.. A rien, sinon à faire gueuler les chiards parce que le vilain matou il a griffé la mimine, que l'orang-outang leur fout la trouille et qu'il faut sauver Willie... Y'a guère que le Bernard-l'Hermite et la Marenne d'Oléron que je trouve à mon goût... Pour des raisons différentes vous vous en doutez... 
Pour en revenir à ce qui nous occupe - je parle de déferlentes aquatiques, je vous rappelle - ne me dites pas qu'il existe des cirés, kways, et autres capuches. Ces machins en plastoc qui te protègent l'étage supérieur pour mieux te dégouliner sur le futal et les pompes... T'as l'impression d'être un iceberg, pire, un glaçon moitié fondu, les pieds dans le scotch et la tête près des apéricubes... Je vous dis pas les écarts de température... Un coup à te retrouver avec un thermomètre dans le derrière et des mouchoirs en papier plein les fouilles...
Reste le parapluie... Ah ça mes ailleux... La funeste invention, le summun de la réflexion humaine. Faut au moins dix paires de tentacules pour t'en sortir avec cet engin... Je vous mets en situation... Te voilà sur le trottoir avec cette soucoupe au-dessus de la tronche. Bien sûr t'es pas le seul à vouloir te protéger l'occiput du coup, tu te bignoles avec le premier que tu croises, tu avances, tu recules, tu cherches à passer en force. Pour un peu que tu croises une violette emportée dans son élan, paf ! Tu te prends une baleine dans l'oeil, un morceau de ferraille hargneux dans la narine droite... Sans compter l'engueulade qui s'en suit... Non, vraiment... y'a guère que les Dupont pour se sortir d'un pareil pastis... Et puis, essayez d'allumer un clop, la canne du machin coincée sous le bras, le briquet tremblotant et le vicieux coup de séphir qui te retourne tout le bazar au mauvais moment... Le gus et le mègot lessivés, et au prix du tabac... Ca  fait désordre...
Bref, j'en suis là ce matin, à supputer si ça vaut le coup de se faire rincer la margoulette pour une bouteille de vin, qui je vous l'accorde vous rince le gosier en accompagnant gentiment un magret dudit caneton cité plus haut, quand, coup de trafalgar dans le champs de maïs... Je reçois un coup de bignou- Encore une fois, je ne vous dis pas où, c'est privé -
- " A l'eau " me dit une voix de circonstance et que je suppose angoissée vu la tonalité des gargouillis à l'autre bout du fil...
- C'est l'Artilleur de Metz. Je vous téléphone ( Ca j'ai compris ducon ) de l'Autre Monde... Faudrait venir vite fait... La Belle Hortense vous réclame à corps et à cri... 
Alea jacta est.

lundi 21 mai 2012

CHRONIQUE LE TEMPS


C'est au lendemain d'une longue journée de... ripaille où tu retrouves des tâches de sauce
sur ta chemise voire des morceaux de ris de veau sur tes pompes vernies. Quand tu te réveilles
avec une grande envie de jeûne et d'eau fraîche, de légumes vapeur et de longues marches
dans la nature - et ne me dites que cela ne vous est jamais arrivé - On t'apprend par voie de
presse que le Robin, il a croqué son dernier biscuit...
Cela vaut bien une petite "Chronique le Temps" non ?
De toute façon, tu n'as pas le choix. Il fait un temps de chien et le Tour de France ne commence
que dans deux mois...
Si mes souvenirs sont bons, (ce qui m'étonnerait par ces temps de joyeuses aggapes), ce doit être
le mec en liquette blanche sur la photo...
On va pas trop  le pleurer ni jouer aux croqueurs de vampire.. L'hommage posthume n'est pas
inscrit sur le cahier des charges de cette chronique.
Seulement rappeler a nos plus jeunes lecteurs, qu'avant de devenir une sinécure disco blindée d'artiche
et un juke-box planétaire, nos gugus avaient écrit des satanées mélodies... Des pinces-oreilles comme
New York Mining Disaster 1941 ou Massachusetts.
Cela méritait d'être signalé à tous les amateurs de godasses à semelles compensées...
Donc acte.

samedi 19 mai 2012

7H 14

- Donnez moi deux millionnaires plus un solitaire et puis tiens... un astro " Bélier "
- Moi, d'habitude, je me maquille beaucoup, mais ce matin, j'ai eu la flemme...
- On a trouvé des p'tits cendriers en forme de grenouille... Tu vois ce que je veux dire...
- F'ra rien d'mieux que l'autre...

Et pendant c'temps-là Grand-Père se tape la bonne,
En lui disant qu'les hommes sont des menteurs...
Comment voulez-vous bonnes gens que nos bonnes bonnes
Et que notre belle jeunesse ait le sens des valeurs...

Le Grand Jacques fait des pirouettes dans le salon et le sirop de la rue coule déjà
à flots...


vendredi 18 mai 2012

EDEN

Comme l'affaire se présente, on peut être sûr qu'Eve va faire une connerie...

mercredi 16 mai 2012

CHRONIQUE LE TEMPS

Corne d'Auroch.
Qui oserait encore proférer de telles âneries au XXIe Siècle...
Les grands méchants loups nous promettent des serrages de ceinture et des larfeuilles
en berne.
François II  a la tête du mec qui vient de découvrir que sa femme a la tête de sa grand-mère
après vingt ans de vie commune ( Oui, en plus d'être réac, je deviens misogyne ! ).
En plus, il débute plutôt mal sa " petite entreprise" en crise, contrairement à celle d'un chanteur
mort, dont, je suis sûr vous retrouverez bien le nom. 
Flotte, grêle et foudre sur l'aéroplane ! Tu le sens le vent du boulet Fanfan ? Tu te rends compte,
peut-être un peu tard, que t'es comme le gamin a qui on refile un jouet qui ne fonctionne pas...
D'un autre côté, te voilà tout près de la couronne, les ors de la république te flattent déjà les godasses,
et je parle pas des courtisans qui doivent affûter leurs brosses à reluire...
Tu vas pouvoir te payer la rue de la Paix, ou les quatre gares d'un seul coup de dés mon salaud....
Allez on attend la suite dans nos chaumières et en attendant VIVE LA COMMUNE !

PS : Je me suis abonné au Figaro pour rester dans l'opposition... 





mardi 15 mai 2012

NOTULE

Caméléon à tête argentée.
Photo publiée sans autorisation sur un blog intitulé " Le Fermoir ".
Une procédure est en cours.
Espèce de la famille des " Léons Camés " Texte d'Allain Leprest. Musique Romain Didier.
Grand amoureux des choses qui ne servent à rien. Des jours qui passent. Des siestes  intempestives.
De la tête de veau sauce gribiche et des mots doux laissés dans la boîte à lettres.
Animal grégaire - Si tant est que le groupe ne dépasse pas deux individus -.
Vit dans un territoire restreint. A gauche le Spar. En face, le Bar des Amis. 
Se plaît dans les milieux tabagiques en espérant que François II rétablira l'autorisation de fumer dans les lieux publics.
Physique quelconque : De face ressemble à votre beau-frère.
De profil : A la gargouille située sur le portique ouest d'une cathédrale bien connue.
De dos : A un dos.
Nommé également " Hannibal Lecteur " pour son goût des livres par mademoiselle Madeleine Proust la bibliothécaire où il migre deux fois dans le mois.
Tendance vieux réac ronchon, il acquiert en vieillissant une misanthropie qui n'a d'égale que la taille de sa bedaine.
N'a qu'un seul prédateur : L'Ennui.





lundi 14 mai 2012

RETROUVAILLES

Imaginez ! Imaginez  mes bons amis ! Un roosbif, un espingoin, un teuton, un rital voire un eskimo ( j'écris comme je veux j'ai dit ! ) et,  je vous passe le reste de la planète,  Zoulous compris, essaient de traduire le verbe " Turlupiner " dans leur idiome national.
Titillating ! s'écrient de concert l' Anglich et le Bavarois.
Eccitanti ! braillent derechef le catalan et le bouffeur de pizza. Pour l'eskimo ou le zoulou consultez le dico bande de cancres !
Je sais pas ce que vous en pensez ( Et puis je m'en fous à vrai dire ) mais le terme " turlupiner " paraît plus léger, plus rigolo - comme la tête à toto - toujours tenté par la galéjade, heureux comme le joueur de flûtiau au quatrième rang dans l'orchestre des Courants d'Air... Quand tu entends le genre de phrase " Ca me turlupine " tu visionnes tout de suite le gugus qui se gratte la tronche devant son ticket de tiercé, l'inspecteur devant une moitié de cadavre, l'autre on la retrouvera plus part à la page 268 du bouquin vous inquiétez pas... Un chirurgien devant une appendice récalcitrante ou le Grand Michel ( encore lui ! ) devant un verre d'eau bénite... Bref, pour un peu que vous ayez l'oreille musicale, la lippe pendante et le regard en biais comme votre humble serviteur, vous n'aurez plus que ce mot à la bouche... Tentez l'expérience, sifflotez :
- le matin qui matine
- le voisin qui voisine
- le bassin qui bassine
- le tapin qui tapine
- le serein qui serine
- le rouquin qui rouquine
Et d'un coup, vous retrouvez la bonne humeur que vous aviez oubliée chez " Martin et Martine " l'épicerie fine tenue par nos amis mandarin et mandarine...
Pour le reste, un tas de questions de pose  : Est-ce qu'un turlupin turlupine ? Est-ce qu'un marin marine ?
Est-ce qu'un patin patine ? Renvoyez vite vos réponses dans une enveloppe timbrée à l'adresse suivante : Grand Jeu Concours " Un Crétin qui crétine ".
Moi, ce qui me turlupine ce matin, c'est de ne pas comprendre pourquoi la Belle Hortense s'est fait la valise avec un artilleur, fût-il de Metz - Préfecture de Moselle - faut-il le rappeler à nos joyeux lurons... J'ai bien une idée remarquez... Lors de cette fameuse nuit des longs couteaux qui m'avait laissé sur le flanc et dévoré une moitié de foie ( si vous retrouvez l'autre, ne la ramenez pas ) le Grand Michel s'était penché et épanché sur le cas de notre belle Lucrèce..
- Tu la connais Hortense... Le buffet bien garni, le physique avantageux... Le valseur jamais en berne, toujours à chercher une nouvelle mèche pour allumer la poudrière... ( Alexandre-Benoît sort de ce corps) une machine à explosion, un feu d'artifesse qui jamais ne s'éteint - D'un façon inopinel, et je l'assume... J'ai pensé à cette chanson de Fernandel " La teinturière s'est éteinte " Ah ! Quel bonheur ! - Qu'est-ce qu'il a de plus que moi le fantassin ? Qu'il a susurré le Grand Ivrogne entre deux tranches de sauc...  Un allume-chaudière électrique ? Un aspirateur à gonzesse jamais en panne ?  Le Pôvre bidasse, sait pas ce qui l'attend... Le piou piou... Et pourquoi se tirer dans l'Autre Monde ? Chez le vilain homoncule. Ca faisait longtemps qu'on avait plus de nouvelles de cette vérole... J'te jure Arthur - Ouais il m'appelle Arthur les soirs de biture - C'est du vinaigre c't'affaire, une vraie bouillabaisse...
Un moulin qui mouline...
Ca c'était la bonne question. Pourquoi James-Harley remontait dans le bus des lamentations ?
Demain je vous donnerai des nouvelles du caméléon à tête cendrée dont la photo a circulée dernièrement sur la toile...

dimanche 13 mai 2012

RETROUVAILLES

M'a bien fallu deux jours pour me remettre des agapes nocturnes avec le grand machin. Deux longues journées au vermicelle et jus de légumes... C'est bien la peine de boire comme un trou et de se retrouver ruiné au fonds ( du trou ). J'admets... Faut payer les années folles, mais c'est pas la peine de corser l'addition... Ayez pitié des vieux pochtrons... Vous savez les ceusses qui font des chansons... Ainsi font... font...font... Laissez leur s'éclater la calebasse sans trop de dégâts collatéraux... Svp... Ils en chient déjà assez à jeun... Déjà qu'ils savent plus où ils habitent la plupart du temps, oublient leurs clefs et leurs braguettes ouvertes, confondent sucre et sel... Sans parler de leur pension de minable comme disait le Jacques des Iles...
Au moins, on était redevenus potes avec le Grand Michel. L'idée d'un génocide sur ma petite personne s'éloignait même si j'avais attrapé une gueule de bois en or massif... Ceci expliquant cela. On ne fait pas de tractations sans y laisser quelques plumes. Ouvrez vos livres d'histoire et vous verrez bande de chenapans... Les discutailles avaient été serrées. Le baudet ne comprenait pas que Lui, Hortense, Cornélius, Sliman et les autres n'étaient que des personnages, des marionnettes, des petits cailloux que je trimbalais dans ma poche et que je sortais quand elle devenait trop lourde...
- Mais là, putain ! J'suis là, j'existe... J'bois des coups avec toi ! Comment t'explique ça !
- Et Hortense ! Cette salope qui va se faire tringler par son beau militaire ! C'est pas du vent ça !
- Tu me mets bien du désordre dans la tête !
- Et ce pauvre Paulo, que t'as couvert d'opprobre (ca vous la coupe hein !), que sa vieille mère elle en a mangé son fichu... Et le Balto... La boucherie Marteau.. C'est pas des fantômes quand même !
J'opine du chef en silence comme il se doit. Je subodorre et m'interlope...
Il a raison le malandrin. Faut que je fasse gaffe. Si ça continue ils vont vraiment exister mes ectoplasmes...
Demain je vous raconterai pourquoi La Belle Hortense est partie et pourquoi j'aime le verbe "Turlupiner".
Vade Retro.

samedi 12 mai 2012

RETROUVAILLES

Quand j'ai ouvert un oeil, le jour étatit déjà levé. Je vous l'ai dit, j'aime bien être debout pendant que le grand inquisiteur prépare sa tambouille. Savoir comment il nous mitonne la journée... J'aime bien étirer mes doigts de pieds dans la nuit qui s'en va. Respirer l'odeur de la pluie, ou parier sur le premier rayon de soleil dans ma cambuse. Mais là ce cochon m'avait devancé ou c'était moi qu'avait du retard à l'allumage. J'ai voulu proférer quelques gros mots dont j'ai le secret, mai B....... et R........ * Là,  je m'arrête... Permettez, je suis chez moi... Allez petite charade. Qui veut gagner des tromblons. :
- Mon premier est un mollusque gastéropode
- Mon second une expression d'enfant désignant un attribut féminin dont les donzelles ne sont jamais satisfaites.
- Mon tout, une expression sortie de ma cafetière qui veut rien dire ( pas la cafetière, l'expression ! ).
Un incident technique m'empêche donc de proférer une série d'insanités libératrices.. 
D'abord, j'ai la menteuse épaisse comme un côte de boeuf d'avant la qurriiiise... Disons plutôt, faut être précis, je vous le rappelle, d'une consistance entre l'éponge spontex et le papier collant dont les mouches sont friandes en temps de guerre ( pourquoi ? ). Ajouter à celà une vilaine odeur de mègotier refroidi, et une locomotive ( 141 R 1954 - 1974 ) garée en double file, qui fait un potin du diable chaque fois que je tourne la tête et vous avez une idée des dégâts qu'occasionnent l'absorption massive de raisiné et des parlottes de bignoles jusqu'au bout de la nuit dans le cortex de l'honnête citoyen...
Une brouette de copeaux j'avais dans la citrouille... Pire d'un arrosage de bac par des lycéens pustuleux, pire qu'un soir de victoire à la Bastille... Une mufflée de première. Estampillée "Grand Cru de l'année". Un truc à faire peur à tous les addictologues de la planète...
Passé un certain âge, les cuites balayent le pare-brise comme des essuies-glace. Tu te souviens plus de tout. Ou alors, tu mélanges... Tu tremblotes et blabatte comme un vieux rideau secoué par le vent. Je revoyais vaguement le grand tueur en série les bras en croix qui ronflait sur le canapé pendant que je cherchais les toilettes. Des bouts de saucisson ( Marteau faut-il vous le repréciser ) qui débordaient dans des cendriers plein de joie, des taches de pinard et des morceaux de mouchoir en papier qu'avaient sûrement servi à épancher les larmichettes du grand zigoto...
Faut vous dire qu'on s'étaient donnés.. Respectés toutes les procédures ivrognesques d'une bordée ordinaire. D'abord, les chamailleries, puis le rabibochage... Après on refait le monde... A la tienne Tiennot, tout y passe... Les femmes, le pognon... Les femmes qui ne pensent qu'au pognon... Et la société cette garce... Qu'elle nous claque la porte au nez... Des mecs comme nous qui devraient jamais mourir... Les politique tous pourris, tous bons à jeter à la flotte.. Et puis le gros coup de blues, les repentances garanties sur facture... Monsieur Paul Emploi qui menace d'appeler la maréchaussée parce que les Beatles font trop de boucan... Heureusement on n'était que deux, sinon, c'était l'émeute... L'arrivée du Tour. N'empêche qu'au sprint final, je  n'arrivais pas à savoir ce que le grand michel avait de si important à me dire. Et puis au quatorzième café, pouf ! Comme un bouchon de champ qui saute, ou de bidoche dans une dent creuse qui se barre ( je ne connais pas de meilleure jouissance ! ) le binz m'est revenu...
La Belle Hortense s'était fait la belle (chantonnez-le sur n'importe quel air, ça marche) avec un artilleur de Metz. Etait partie rejoindre James-Hartley dans l'Autre Monde...
Et là, mes petits poussins, c'est DU LOURD...

* Bernique et Roploplos.
Demain, je vous raconte rien. Faut que je réfléchisse...

vendredi 11 mai 2012

REMEMBER *

- Quand tu t'approches au plus près de la bête qu'elle soit de " gauche" ou de " droite "tu sens l'esbrouffe. Manip et salades sont les deux mamelles d'une campagne réussie..Ils partent une escouade, et se retrouvent deux à gambiller sur le fil... Portés par le "peuple souverain", les voilà investis du droit de s'écrabouiller l'un et l'autre devant la foule en délire... Un combat de mantes religieuses...
Mais soyons pas dupes, passées les premières risettes, les belles promesses, la farine dans laquelle ils nous roulent, c'est bien pour notre fiole.. Le pouvoir Paulo... Faut plus marcher sur mes plates-bandes, c'est moi le chef... Le nez dans les sondages, l'oeil rivé sur le verdict des urnes... Paraît qu'on n'a pas trouvé mieux...
Votez citoyens ! Folle de Charente dans la troisième ou Sarko de Neuilly à trois contre un chez les books, pas un bon rapport ça... Faîtes votre devoir pour que notre beau pays perdure... Nous on ramasse, on investit, on se goinfre de vos peurs, de vos illusions. Avalez la potion, lapez vos écuelles de soupe et fermez vos gueules... On se charge du reste ! Du délicat ! De la meilleure façon de marcher (C. Miller) et de vous faire marcher...
Le vilain Nicolas est donc arrivé premier au sommet. Dix points d'avance sur la donzelle ça vaut bien une bouffe au Fouqu'ets... Il a les crocs bien affûtés le gugus... Une faim de loup... Va prendre soin de nos abattis, nous mitonner aux petits oignons... Fini la sieste Paulo. Tous au bunker, aux heures supp, aux courbatures, aux os brisés pour quelques penny de plus ? Si encore c'était vrai ces  peccadilles ! Le salopard, il a bien su y faire pour attendrir la volaille... Lui et ses sbires vont nous presser dans le grand seau à choucroute... Mais le peuple a choisi.. Mets bien sa tête sur le billot... Sourit gentillement... Et se prend pour cinq ans de baston dans les gencives... Peut-être plus si ça se trouve... -

* EXTRAIT JOURNAL DU 6 MAI 2007.

jeudi 10 mai 2012

DAMNED !

J'avais tout fait pour devenir incognito. Transparent, filiforme, noyé dans le ban de poiscailles, discret comme un "bandit" en cavale... J'avais rayé mon nom des tablettes. Falsifié ma carte d'identité et rendu ma carte vitale. Je payais mes achats en sesterces et ne fréquentait plus les sites pornos. Mon petit carnet de correspondance ne contenait plus qu'une seule mention " N'habite plus l'adresse indiquée ". J'avais simulé plusieurs déménagements dans l'année, histoire que les voisins ne s'habituent pas trop à ma pomme. Qu'il leur prenne l'envie de discutailler du nouveau président, du prix du sel et de la montée du niveau de la mer, j'étais foutu..
M'ont retrouvé les salopards.
M'ont attribué un code barre entre la motte de beurre et le paquet de lessive.
Rassurez-moi, JE NE SUIS PAS QU'UN CODE BARRE ?

mercredi 9 mai 2012

CHRONIQUE LE TEMPS

Le vieux s'est redressé. Les mains sur les reins, il a fait quelques mouvements pour assouplir sa carcasse. Il a bu un coup de flotte en essuyant la sueur qui gouttait sur son crâne chauve et au bout du lampadaire qui lui servait de tarin. D'où j'étais, je sentais ses osselets qui craquaient comme ces bouts de cagette qu'on cassait pour allumer la cheminée. 
- Putain c'est les travaux forçés... Pire qu'à Cayenne à la grande époque, pire qu'au Stalag - il a dit un grand sourire sur sa bouille de Taras bulba. Bien sûr, il avait jamais goûté au bagne. Et le stalag, j'en savais rien, je pose pas de questions.. Mais quand t'en chies vraiment, c'est la chiourme, les galères ou Biribi qui te viennent à l'esprit... C'est des images, des éléments de langage comme on dit aujourd'hui... Une façon de dire que t'en as plein les bottes, une façon de se résigner aussi... Fatalitas ! Vous connaissez...Ce type m'étonnait. Il avait toujours la banane. Je suis sûr qu'avec un aller simple pour l'enfer dans sa poche, il continuerait à se bidonner... C'était un vieux paysan bressan. Une image d'Epinal à lui tout seul... Un vrai cul-terreux comme on imagine. Court sur pattes, mais solide, je dirais compact... les cuisses comme des jambonneaux, les paluches en formes d'enclume... Tout près de la terre... Une vraie carne dure au mal, une loco qui ne s'arrête jamais... Avec ça toujours l'envie de bien faire, toujours partant pour la bavante... Bref, une aubaine pour un patron pas regardant.. S'il avait des potes dans la vie, c'était sûrement un pioche et un râteau... Moi, il m'explosait la cafetière... Payé à coups de lance-pierre, faisant le taf dont personne ne voulait, il continuait à plus de soixante balais à rouler comme une moissonneuse batteuse toute neuve...
Corne d'Auroch... J'ai proposé une pause clop, une halte au bout du rang, là où il y avait un semblant d'ombre... Il a secoué sa tronche de bouledogue content quand même de poser son cul dans l'herbe. J'ai réalisé soudain qu'on était tout seuls, paumés au milieu de deux hectares de vigne, loin de tout, à griller sur le barbuc du mois d'Août. J'ai pas moufté, moi aussi, j'étais trimard dans cette vie.
Et puis en ce temps-là, je parlais pas beaucoup...

mardi 8 mai 2012

RETROUVAILLES

" Moi ça me va bien " j'ai dit en débouchant la deuxième chopine. J'avais du pain, du fromage et un saucisson de chez Marteau. Ca suffisait pour sauver l'âme d'un honnête homme.. Quand tu t'es frotté la couenne avec des anciens potes, des voisins hargneux, des flics revanchards,  le casse-croûte du matin c'est comme une rédemption. Ca ouvre d'autres horizons... Les sourires chassent les grimaces, la parlotte devient plus facile... Après trois godets, t'es comme Hannin dans le Grand Pardon, tu passerais bien l'éponge, tu dirais bien à Lisette que c'est pas grave cette histoire de liquette... Qu'un petit écart, c'est pas un péché mortel... Que les mauvaises intentions y'en a plein le coeur des hommes, que ça passe avec le temps... SAUF que, je vous l'ai dit, je les avait pas en odeur de sainteté les deux marsupiaux... les Borgia du quartier me restaient en travers... Je vous rappelle au cas ou vous auriez une gamelle sur le feu, qu'ils avaient projeté de me rayer du monde des vivants... De me tremper les pieds dans le ciment avant de me balancer à la baille...Remarquez, j'avais contrarié leurs mauvais desseins ( ou dessins ou des seins, comme toujours vous faites avec... ). Je m'étais pointé à leur pique-nique, le ventre ceinturé d'une bouée à tête de canard, des brassards sous les bras, une paire de palmes et un tuba au cas z'ou...Plus un maître-nageur, une escouade d'hommes grenouille et une balise gps amphibie.... Devant leurs mines étonnées comme un parking de super-marché désert un jour de soldes, j'avais argumenté une démarche artistique, une recherche conceptuelle, un retour au dadaïsme le tout agrémenté d'un léger surmenage... Bien entendu, personne n'avait été dupe de ces conneries et ils avaient jeté l'éponge comme on dit dans les mers du sud.Tant pis pour les poiscailles, je leur servirais pas de garde-manger...
J'ai toujours pensé que l'alcool était le meilleur détecteur de mensonges. Et le Grand Michel biberonnait plus vite qu'un chameau après six mois de désert en me jouant de la flûte comme le chasseur de rats de l'histoire... Il m'entourait de barbe à papa le grossier personnage... Me tissait un parterre de pâquerettes que même un candidat au trône n'oserait pas... Que je les tracassais lui et sa belle avec mes chamailleries, leur causais bien du chagrin avec mes enquêtes à la Sherlock... Que Cornélius c'était un accident... Que j'avais des cailloux dans la tête et pas de preuves en plus... Le père Manichouille avait cramé dans sa cambuse l'hiver dernier... Restaient que des cendres, alors tu penses... Une photo...
" Et puis fallait que je sache..." Là, il s'est répandu plus vite que les idées à Pine d'Ours* dans un village alsacien...
Demain je vous raconte la suite, aujourd'hui, j'ai monument...
* Femme politique. Début du XXI° siècle. Cerise sur le gâteau des culculs.

dimanche 6 mai 2012

RETROUVAILLES ( Suite )

On est là tous les deux à se renifler, enfin c'est une façon d'écrire - Ben oui, je peux pas dire " C'est une façon de parler puisque j'écris... C'est pourtant simple -  Lui dans le couloir, se balançant comme un rabbin devant le mur des lamentations avec son air de chien battu et son regard de pucelle qu'aurait rencontré une bande de bikkers énervés, moi, plus simplement droit dans mes pantoufles... Chouettes charentaises d'ailleurs gagnées au loto des Mangeurs de Soupe qu'organise chaque année la confrèrie des Amis de la Comtesse Pince-Fesses. Un peu grandes peut-être... Une taille de trop, mais çà met les orteils à l'aise, ça aide à l'évacuation des effluves. *
J'ai bien envie de lui claquer la lourde dans le baigneur après tous nos différents, mais je vois qu'il a fait les courses le grand voyou. Du vieux cabbas qu'il porte comme la misère du monde, entre Paris-Turf et l'Equipe émergent deux jolies fioles qui font risette à mézigue, deux petites copines qui ne demandent qu'a engager la conversation...
Et puis, souvenez-vous, on a fait la paire avec le Grand Michel. Grands amateurs de nuits blanches et de matins blêmes. Grandes gueules et gueules de bois. Tripailles et ripaille à toute heure...Les Laurel et Hardy du canton qu'on était... Lui le grand, moi le petit...Connus dans tous les bouges et cellules de dégrisement... C'est des souvenirs qui comptent, comme quand tu touches le quinté dans l'ordre..
Enfin tout çà, c'était avant qu'il s'acoquine avec la Belle Hortense, qu'il fasse la peau au gentil Cornélius, qu'il entreprenne de me rayer de la carte. Qu'il complote et qu'il mijote de me noyer comme une portée de chats après un pique-nique fatal... Saloperie d'engeance qui mériterait bien qu'une tonne de cendre lui débagoule sur la cafetière...
Demain, je vous raconte la suite. Faut que j'aille voter...
* Les pantoufles n'ont rien à faire dans cette histoire, mais que voulez-vous...

LA COMTESSE

Z'allez pas l'croire
Mon cher Grégoire
Hier,
La Comtesse
Pince-Fesses
M'a ouvert les tiroirs
De sa jolie mémoire.
Elle croyait la bougresse,
Qu'elle était à confesse
Ou peut-être va savoir
Toute seule dans l'isoloir.
Elle m'a donné une pièce
Comme on fait à la messe
Pour avoir
Tout un soir
Ecouté ses bobards...

vendredi 4 mai 2012

SATURNE

Approchez-vous ! Oui, oui ! Encore plus près ! N'ayez pas peur !
C'est toujours l'homme à la casquette pris dans les tentacules de l'ombre.
Le vieillard à canne blanche qui cherche la lumière.
Il trace sa route le "bonhomme" à Georges.
Il fut dans un autre temps, un filou, un malandrin, un aboyeur de foire, et vous pourriez
voir écrits dans son petit carnet des souvenirs de guerre, des langueurs d'amour, des regards 
qui se brisent sur les aiguilles de l'horloge...
Depuis qu'il est debout, le monde a changé maintes fois d'horipeaux. 
Il est 16 heures et Saturne l'a à la bonne. Pour combien de temps encore ?


jeudi 3 mai 2012

QU'EST-CE

Qu'il a Zébulon ? *
- On vient de lui retirer ses prestations sociales.
- L'a gagné trois francs six sous à la Loterie.
- Après quarante ans de vie commune, sa bergère vient de changer de crémerie.
Il était temps !
- C'est officiel, il est en retraite.
- A découvert le Pot aux roses et la Fontaine de Jouvence.
- Son buraliste est fermé.
- S'amuse à faire peur aux petits n'enfants.
- Le Barsa a encore perdu.
- Eric Charden est mort.
- A encore loupé le " Grand Débat ".
- La Belle Hortense retire sa gaine.
- Quatrième Nervous Breakdown...

° Choisir la formule a Déquate ou rajouter sur la liste
vos propres préoccupations ! Vos gratouillis et vos démangeaisons !

mercredi 2 mai 2012

16H 20

" Je ne suis pas un rat de bibliothèque. Seulement un vieux clèbard qui retourne régulièrement
grogner un peu autour de sa réserve d'os ".

mardi 1 mai 2012

MAI

MAI
Qu'est-ce que t'as fait
De la petite fée
Qui t'avait rétaMAI
Au joli mois de MAI
MAI te voilà désorMAI
DésarMAI et refait
EntaMAI,  dépluMAI
De ce que tu étais
En attendant l'ETE.


 H                                                                                                           U                              ...