vendredi 31 juillet 2020

( 10 )

- Je n'arrive plus à dormir.
  La peur de rêver, sans doute.

- Ecrire, c'est quitter le nid 
  sans même savoir voler,
  au risque d'y laisser des plumes.

- J'avais l'avenir en ligne de mire,
  mais le temps a passé trop vite;
  et le flingue s'est enrayé. 
  Pas de chance...

- " Vous fumez beaucoup trop " m'a dit le doc,
  " Un jour vous partirez en fumée ".

- Quand le navire coulera, est-ce qu'on sauvera le mousse ?
  Quand ma vie s'en ira, à la va comme j'te pousse,
  Est-ce que j'aurai la frousse ?






Nicolas Hulot ( reprise ).


jeudi 30 juillet 2020

Voyez l'ordre des choses... La marche du bazar... Par cette chaleur de gueux, les t'ites bestioles à ailettes, à poils, et à mandibules se glissent dans le fenestrou resté ouvert pour qu'un souffle d'air passe dans les poumons de la cambuse qui ahane ( refusé ! ) sous son masque... Elles ( les bestioles ) font le tour de la carrée à toute blinde, se posent sur le piano, matent la télé, et la couenne du zozo, qui, une tapette à droite, un torchon à gauche, une moustiquaire sur le pif, attend qu'elles envoient la première salve. Comme disait Bouddha, le tondu en rideau de douche, devant sa tartine de Gouda, on ne doit zigouiller les éléphants, les mouches,et crapauds qu'en état de légitime défense...  Le gonze, bonze a raison. Quel intérêt de trucider un machin qui vit sa vie...
En général, quand le baudet met J. Armanet ou V. Delerme* sur sa platine, elles se barrent, sûres des goûts douteux du bonhomme... Ces créatures du Bon Dieu ne jurent que par le bon vieux Rock&Roll, celui qui crache et fait des tâches. Tout juste si elles supportent le vieux bonhomme de Sète qui se gratte le ventre sur sa guitare... Mais là, j'interviens... Je pulvérise, je ventile ! aurait dit le bon Blier ! Un sacré flingueur aussi, celui-là...
Mais voyez comme va le machin... Le destin dirions-nous, si nous portions un peu d'attention à notre prochain : A peine sorties du cloaque, elles se font avaler tout cru par la mère piaf, qui vient d'emménager sous l'avant-toit, qu'a des bouches à nourrir, toute contente d'avoir le super-market à portée de bec...
* Que ces " artistes " me pardonnent.  Rien de personnel...
La Vie des bêtes.

J'irais bien porter ma croix ailleurs... Elle pèse plus lourd que tous les péchés du monde...
Je rêve d'un estaminet tranquille, où je pourrais taper la discute avec ce baltringue de Pilate, qui se lavait les pognes bien avant les gestes barrière. Je lui demanderais des nouvelles des deux chenapans qu'on m'avait collé là-haut sur la colline... Si les choses avaient tourné autrement, on aurait fait une bonne équipe...  Je m'en bats les épines d'être le Fils, le barbichu dont tous les mécréants se moquent... Sauver les z'hommes ? Tu parles d'une galère ! Autant essayer de faire passer un chameau dans le chas d'une aiguille. Le plus difficile, c'est les bosses... Faudrait un miracle...
Jésus.

mercredi 29 juillet 2020

Avec toutes ces alertes, Orange, Rouge, Corona, Canicule... Alerte Enlèvement, Alerte aux Bouchons ( A la vôtre ! ), aux Moustiques, aux Tiques, aux Toc... Alerte à Malibu (?), au Chikungunya, à la Peste Bubonique, aux Majuscules mises n'importe où... Alerte Arlette ( c'est personnel ), je me mets en ALERTE SAUVE QUI PEUT ! Je file, ( vous vous en doutiez ) d'un pas Alerte dans la savane, balluchon sous le bras, où hélas, on prévoit une Alerte aux feux de brousse...
Pas de pot !
Le Merle Blagueur.

( 9 )


- Je me demande si, au fil des ans, mon miroir ne se lasse pas de ma tronche.
  Et puis je réfléchis. D'un jour, l'autre, il voit une autre tête...

- Une sacrée pirouette...
  Me suis retrouvé cul par-dessus tête.

- Le matelot alcoolique qui jette une bouteille à la mer, sans inscription aucune sur
  la chopine, devient un Alcoolique Anonyme, Maritime. Ce qui ne gâche rien...

- Vends corde de pendu ayant peu servie.
  Pas sérieux, s'abstenir.

- Recherche jeune fille en fleur.
  De préférence sans pétales, mais avec bourgeon.
 









 


mardi 28 juillet 2020

**

        Un fumeur, quand il meurt
        Au bord du cendrier,
        Est-ce qu'il part en fumée ?
        Est-ce qu'il prend une odeur
        de vieux mègot éteint ?
        Et, qu'est-ce qu'on fait des cendres...
        Je pose la question.                                           

Le transistor.

Il faut voir ( ou plutôt entendre ) comme la musique file de partout. Elle saute par les fenêtres, dévale  dans les rues se jouant des flics, des carrioles, et des manifestants jamais contents qui défilent en cadence pour demander du pain et des jeux de loto... Un vieil accordéoniste a cru la choper dans son piano à bretelles, mais voilà que la belle est déjà tout en haut, à sonner les cloches, entre deux enfants de choeur qui jouent des burettes, en pensant à la Religieuse (?) qui les laisse sur le flan... On aurait vu le Barbichu sur sa croix, donner le rythme à ses punaises, lassé qu'il est des Evangiles qui ne swinguent pas assez à son goût, et la Madone pousser le blues à faire pâlir la grande Ella et ses soeurettes. La maison mère a démenti ces allégations douteuses,  mais le doute demeure... Le Fils, comme un braillard bien connu des sacristies, rêve " d'allumer le feu " dans les Cathés de France, et de Navarre... Est-ce bien sérieux ? L'avenir nous le dira...
La coquine s'acoquine avec des merles beaux parleurs, des joueurs de flûtiaux, se glisse dans la tête de la petite joueuse de piano qui pense à Frédéric, et si vous la perdez de vue ( ou de l'ouïe ?), c'est qu'elle boit le verre de l'amitié avec la fanfare municipale et les pompiers...
Ecoutez la rapper dans les oreillettes des jeunes bandits de la rue. Alanguie, et pouffiasse sous les néons des jazzeux, sapée comme un douairière au bal de l'ambassadeur... Dans les ascenseurs, les super-markets ou dans les îles lointaines, elle tam-tam à tout va, s'amuse de siffler faux dans la bouche d'un gamin...
Et le silence dans tout cela me direz-vous ? Il se glisse ( le silence ) entre une noire, et un blanche, pour faire bonne " mesure " quand je m'endors près de mon petit transistor...
Je rêve un peu dans les limbes...  L'été... L'eau saumâtre d'un canal où des morpions barbotent la trique au vent... Jooonny attend que la nuit revienne. Il est number one, poussé aux fesses par de jeunes Cailloux qui viennent de pondre un tube planétaire... Et puis soudain, la revoilà... En avant la zizique !
Je fais une pirouette, un double salto, et retombe sur mes fesses, pire Ubu sur son cul (?). Goodby Jimmy Reed ! La voix enrhumée du vilain canard résonne pire les trompettes du Vénéré... Un blues tout près de Tom Waits, et les guitares de Maggi'es Farm. Bon Dieu, nous voilà repartis pour cinquante ans !
Portez-vous bien.

lundi 27 juillet 2020

( 8 )

- Bagatelle :
  Un pet de travers, s'en allait
  vent debout...

- J'ai connu un Chef de Gare mort d'une extinction de voies.

- On connaît les " coachs de vie " mais y a t-il des
  " coachs de mort ". Je pose la question.

- Donne contre bons soins
  femme douce, et bonne cuisinière.

- Bagatelle :
  Devant derrière
  les fesses à l'air
  l'hôtesse de l'air
  fait ses affaires.
  Pour J. D. et J. L.
   
   




 
K cherche le 
Château.
Tardi...

dimanche 26 juillet 2020

                                                     JE SUIS UN SALE TYPE
                                                     VOLEUR ET SANS 
                                                     SCRUPULES.
                                                     JE FAIS LES POCHES
                                                     AUX KANGOUROUS;

La Vie des bêtes.

Georges.

Les boules brûlent les doigts des joueurs... Le cochonnet a pris feu, et pas question de traîner sur le sable pour compter les centimètres... Alors ils se mettent à l'ombre des vieilles filles ( les jeunes en fleurs, ont disparues depuis belle lurette ! ) pour taper le carton... Une coinche bien torchée de par chez nous... Mais là encore, les carte glissent de leurs paluches fripées. Un as de pique demande à son valet de trouver une boisson fraîche, un petit coin de trèfle où ils poseraient ( les joueurs ) leurs crânes fatigués par tant d'années de retraite, de raideurs mal placées, ou de veuvages injustes...  Les autres s'alignent comme des vendeurs de brocante, lancent les dés, discutent gentiment du pauvre Martin, parti labourer son dernier champs (?). Un brave type qu'on ne verra plus sortir ses dominos de la boite...
Ici, pas de Pagnolade, pas de Raimu pour battre les cartes, et l'on est sûr que Paulo Cézanne ne viendra pas tirer le portrait des vieux sangliers... Pas de flambeurs non plus... Pas d'aristos qui finissent à la roulette russe, au petit matin, lessivés par une cocotte de vingt ans... La tournée à Nénesse, n'est pas d'un enjeu capital. On s'applique, on se concentre, mais on espère en loucedé que le dix de der viendra mettre fin à ce cagnard d'enfer. 
On repense à l'hiver, où, près du fourneau, on buvait du vin chaud, pendant que le roi de coeur et sa dame faisaient des galipettes à rendre jaloux toutes les brèmes du la planète...
Arrive toujours l'instant où, le vieux Georges, l'oeil malicieux, la moustache en bataille, et la guitare guillerette sous le bras, leur balance quelques rimes, qui font rigoler la tablée... Un sacré pistolet, celui-là...

samedi 25 juillet 2020

masques et attrapes...

                                                        SI LES BALS DEVIENNENT
                                                        MASQUES,
                                                        C'EST LA COMPAGNIE CREOLE
                                                        QUI SERA CONTENTE...

Oh ! Oh ! Oh !
Au bal masqué, hé ! hé! hé!

Hector.

Je m'appelle Hector Gnole ( ou Gnôle ) selon les versions. Déjà que je suis affublé d'un blaze à coucher dehors, il est à parier que le bafouilleur de service va m'en faire voir des vertes et des pas mûres... C'est que l'énergumène ne se prend pas pour la moitié d'un benêt... Il n'hésite pas, le vilain, à faire le paon sur le dos des pauvres gens comme moi, des gentils qui mettent leur masque sans rechigner, qui attendent le lendemain sans faire d'histoires... Ce salopiaud, accompagné de son âme damnée, moustachue,et récalcitrante pire les mégères du marché, n'hésite pas, sous couvert d'anonymat, à dire du mal de son voisin, à railler les politiques, notre bon Président, les chansons d'amour, et les champions de curling qui sont pourtant des personnes bien aimables, tranquilles,  amoureuses des pierres, et des bacs à glaçons (?). 
Je n'ose imaginer les lazzis et autres quolibets que va me faire subir le sombre merle...
A moins, et c'est justement une chance, que le baudet trop occupé à se mirer devant une page blanche, ne vienne à manquer d'imagination... Qu'il chope une extinction de stylo, un rhume de cervelle, qu'il se mette à écrire avec une jambe de bois, ou décide de traverser, en solitaire,  la mare aux canards pour faire la nique aux régiments de soiffards qui encombrent le port, les centres de dépistage, et la Nationale 7, chère au bon Charles ( pas le Grand... L'Autre, vous aviez compris...).
Dieu sait, qu'je n'ai pas le fond méchant. Je ne souhaite jamais la mort des gens (?), mais si le bougre pouvait faire naufrage, couler à pic sur son rafiot, les " internets " ne s'en porteraient pas plus mal...

vendredi 24 juillet 2020

revue de presse.

                                                      J'AI PRIS
                                                      MANDARINE&
                                                      CITRON VERT
                                                      ET TOI ?
                                                      EUH... RHUM&COCA
                                                      POCHTRON VA...
                                                     



Les moinillons ont-ils planté l'arbre en posant les premières pierres de leur maison de campagne ? Ont-ils fait la nouba entre deux prières... Un veau gras arrosé de Mouton Cadet ?
Ont-ils ramené quelques gueuses pour des dévotions bien de chez nous (?)... 
Encore des questions qui restent sans réponse... 
Même le Bon Dieu n'en sait foutrement rien...
Quand il est fatigué du tintamarre de ses ouailles, l'Eterrnel vient taper le carton avec ses potes du Conseil d'Administration...
Ils sont peinards. Ici, le port du masque n'est pas obligatoire, et y'a pas de réseau...
Le Paradis quoi...
 


jeudi 23 juillet 2020

( 7 )

- Je déteste les figures de style. La mienne me suffit amplement.

- Une chaussure abîmée devient vite " casse-pied ".

- Vainqueurs ou vaincus
  nous amusent moins que
  vingt coeurs ou vingt culs.

- On s'inquiète à juste titre du sort des femmes battues.
  Mais qui se révolte contre celui des sentiers  battus, ou des
  oreilles rebattues ?

- Au troisième clic, tournez à droite. Ecrivez votre bêtise...
  Faîtes " Ctrl alt " puis " Enter "
  Vous voilà devenu le roi du buzz. Triste sire des zéros zozos...

Le monde d'après (2).

J'ai la trouille. J'avance masqué au milieu d'un troupeau masqué, sans cornes ni barbichettes, aux yeux tristes et chiasseux,  tenu (le troupeau) en laisse par une saloperie dont le monde ignore tout, et des grands sorciers qu'attendent l'invention de la potion magique... Je ne reconnais plus personne... Mes jambes se dérobent, mon oreille interne perd le nord, et du coup, je marche tout de traviole. Je respire comme une locomotive en haut de la pente, j'ai de la flotte plein les yeux (!) qui dévale jusque dans mes chaussettes !Une horrible mégère - masque et visière - essaie de se gratter le pif, en téléphonant à sa fille, à sa mère ou à sa soeur, faîtes comme vous voulez... Que tu fais du trente-huit ou du quarante ? Son miochon vicieux et mal nourri (?) chourave des saloperies au rayon de la maison Borgnole qui se frotte les mains devant le charivari.
Autour de nous, des chiens policiers préparent leurs contredanses au cas où, et me vient à l'esprit une question qui, comme toutes les autres, reste sans réponse :
Pourquoi n'y a t-il pas de " chats policiers " ? Les matous courent bien aussi vite que les cabots. Sont plus souples et hargneux, et si l'on s'avise de les maltraiter, le Moustachu se met en colère... Heureusement, que le bougre m'accompagne partout. Il me distrait...
J'en peux plus... Je sors de la file à reculons, préparant un mauvais coup. Une bombe à flonflons que je lâcherais au milieu du cheptel, entraînant sous le kiosque à musique, les derniers réfractaires pour leur faire danser une Valse à mille temps, ou un Tango Funèbre (!), c'est selon...
Un dogue, sans doute argentin, me chope par le poil, prend ma température, et me force à me laver les pognes avec du gel qui fait froid dans le dos... Ca y est ! Je suis DEMASQUE !
Promis, demain, je me re-con-fine.

mercredi 22 juillet 2020

( 6 )

- Un garde-barrière qui applique les bons gestes,
  est un citoyen exemplaire.

- Les arbres n'ont pas de taser, et ne pratiquent pas l'étranglement ventral.
  Alors, plutôt que d'embrasser un flic, comme le vieux Renaud,
  embrassez un arbre. Il vous le rendra bien.

- Si les cordonniers sont les plus mal chaussés, les strip-teaseuses sont-elles
  les plus mal habillées ?

- Si Dieu existait vraiment, il aurait empêché la surdité de Beethoven, et
  rendu aphones quelques chanteurs ( chanteuses ) d'aujourd'hui qui défrisent
  mes oreilles de mal-entendant.

- Je suis un alcoolique raisonnable. Je ne bois qu'une bouteille à la fois.

ps : D'accord avec le t'it Chevillard ( l'Autofictif ) pour la tenue d'un blog journalier.
Tu écris un truc. Bon ou mauvais, tu balances la sauce. Le lecteur jugera.




mardi 21 juillet 2020

                                                       JE SUIS UN SALE TYPE
                                                       JE TORDS LE COU AUX GIRAFES
                                                       J'EFFACE LES RAYURES DES
                                                       ZEBRES,
                                                       ET MANGE LE  NIGLO
                                                       DES GITANS.
La Vie des bêtes.

Extraits.

Les gens du cru appellent ce coin " la fournache ". Un tapis de mauvaises herbes, de ronces, et d'épines promptes à sauter aux pattes du promeneur égaré, un ramassis de bestioles guère fréquentables pour le citadin en godillots, aventurier à deux balles qui aurait perdu la boussolle, et jouerait avec sa vie.
On raconte qu'aux temps anciens, les chiffonniers faisaient brûler leurs ordures, les romanos installaient leurs roulottes, et les mal-aimés abandonnaient leurs coeurs en vrac, avant de se jeter dans le canal qui n'en pouvait plus de pleurer tant de noyés...
Tout ce petit monde a été chassé, il y a longtemps, par des arrêtés préfectoraux, des gaz lacrymos, et des engins-ferrrailles affrétés par les autorités que la mauvaise réputation (? ) des manouches, voleurs de poules, assassins, bandits de grands chemins dérangeait. Des projets d'urbanisme, de réhabilitation du site ont buté sur les souches des vieux chênes, et la nature a repris ses droits... Quand elle veut, la nature est hostile...
Seule, une petite stèle a résisté aux assauts foutraques des herbes folles. Elle rassemble huit noms d'hommes figés dans la pierre. Huit gentils, tombés pour rien dans la fosse d'une ancienne pouillerie oubliée depuis.
Des légendes urbaines affirment que chaque été, des marguerites (chrysanthèmes des morts) ,fleurissent, et dansent avec des créatures venues d'on ne sait où.
Les créatures.

lundi 20 juillet 2020

                                                            TOUS LES TATINS,
                                                            J'ECRIS DES BROUTILLES...
                                                            ET BIEN,JE VOUS LE DIS TOUT NET
                                                            TONTON.
                                                             Y ' A DES MATINS,
                                                            C'EST PAS DE LA TARTE...
Le Merle blagueur.
                                                                                                             

.
                                                         


Le monde d'après...

Allo, l'virus ?
Ici Nimbus. On va te niquer avec nos masques !
Ce numéro n'est pas attribué,
Veuilles contacter votre centre de dépistage le plus proche.

dimanche 19 juillet 2020

On me reproche souvent de trop lire. De trop écrire de bagatelles, de me gratter le ventre en faisant des chansons, comme Qui vous savez... On m'agonise de  préférer la guimauve sucrée des chamallow à un discours de politique intérieure, de me régaler d'un filet de loup grillé pendant que des patapoufs se font la guéguère pour une histoire de frontières... On me secoue les plumes parce que je préfère trinquer avec les romanos, ou les Clochards Célestes du vieux Kerouac, plutôt que de m'extasier sur les derniers frasques et branlettes des caciques de la Répu...  Entre les diplomates, et les ambassadeurs, qui s'esbignent dans leurs habits de pingouins, je choisirai toujours le Diplomate, cette friandise qui vous réjouit les papilles.. Bref, on me cherche des poux de ne pas regarder la vie en face, comme un grand, comme un adulte " responsable " ( de quoi ? ).  De me glisser dans des interstices, et de filer comme une rate quand on m'interroge sur les choses du monde...
Mais est-ce ma faute à moi, si je suis bigleux de naissance, et gourmand de nature...
Bien à vous.

Nicolas Hulot


samedi 18 juillet 2020

( 5 )

- Je rêve souvent que je tombe dans les escaliers... Mon psychanalyste me dit :
  " Vous devriez déménager... Habiter un rez-de chaussée "

- Vous savez, m'a  dit un aveugle rencontré Place Blanche, quand je pressens le monde
   tel qu'il est, je n'ai aucune envie de retrouver la vue...

- Ne t'excuses jamais de bousculer les conventions ou l'ordre des choses.
  C'est qu'il te reste un peu de vie dans la longue litanie de l'ennui...

- Les bons livres qui nous régalent. Ceux qui nous tiennent chaud au coeur, qu'on pose
  sur la table de nuit en cas de malheur, ceux qu'on emmènera quand on partira les pattes
  en l'air... On oublie souvent que leurs auteurs en ont bavé des ronds de chapeau pour
  nous rassasier. Qu'ils ont fini ( les auteurs ) fous comme des lapins, à l'asile, suicidés,
  une carabine dans la bouche, ou ont disparus plein de rancoeur, et d'amertume pour ses foutus 
  lecteurs qui n'ont rien compris... Je ne cite personne.

- Quelquefois, je me suis oublié. Je me suis recherché, et retrouvé de justesse.
  Puis à nouveau, l'oubli, la recherche, et les retrouvailles in extremis...
  A la fin, je me suis perdu, corps et biens...
Afaurythme.


                                                  LES STERNES ARCTIQUES
                                                  FONT 80 000 KM PAR AN
                                                  SANS PASSER AU STAND OU     
                                                  AU CONTRÔLE TECHNIQUE...

Les bouffons qui pétaradent et font des rodéos dans leurs carrioles kaput, n'entameront jamais
la sérénité des oiseaux. Qu'on se le dise...
La vie des bêtes.
SECHERESSE

vendredi 17 juillet 2020

                                        IL N'Y A RIEN DE PLUS JOUISSIF
                                        QUE DE PISSER DANS LE SOUS-BOIS
                                        EN DEVINANT LE LYNX QUI
                                        VOUS EPIE.
La vie des bêtes.
Je suis un vieil éléphant mâle. Morne et taciturne, je préside aux choses du temps (?) dans cette savane où aucun prédateur n'oserait me chercher des noises... S'ils étaient malins et observateurs ( les prédateurs ), ils comprendraient très vite que je suis sans défense.
La vie des bêtes.

jeudi 16 juillet 2020

( 4 )

- Si  un jour vous vous sentez pousser des ailes, n'imaginez pas que vous devenez
  un ange pour autant.

- Je mets moins de temps à écrire une phrase qu'à envoyer un tweet.
  Question de génération, sans doute...

- Est-ce qu'un type qui roule sa bosse, va plus loin que les autres ?
  Rien n'est moins sûr...

- Croyez le ou non... Les muets, comme les autres,
  ont bien des choses à dire. On les entend moins. C'est tout.

- Pourquoi les canards dits de " Barbarie " ne jouent-ils pas tous de l'orgue ?
Afaurythme.




Paco.

Arrivait toujours l'instant où il fallait déboucher les bouteilles. Ouvrir la maie où dormaient les vieilles miches coriaces de pain noir. Les mains calleuses des damnés devenaient agiles pour trancher le jambon, découper les saucissons, et la croûte des fromages de pays... On grillait quelques poivrons dans l'huile d'olive parfumée de basilic, qu'on recouvrait de tranches fines de pata negra accompagnées des oeufs frais du matin.
On buvait à la régalade. Aux compagnons de misère, à l'anarchie, aux martyrs de Guernica, A Picasso, ce peintureux devenu milliardaire, mais qui avait bien du talent quand même. A cette pourriture franquiste qui se cachait encore derrière les mantilles des grenouilles à chapelets... Au souvenir de Garcia Lorca, le poète disparu dans la tourmente, et aux mains coupées de Victor Jara,.. A tous les  Compagneros , les Commandantes du monde, à toutes les icônes des révolutions qui ne servent qu'à mettre un peu de sang dans les gamelles, mais font ( ou feront ) avancer le genre humain tant décrié. Miguel sur son accordéon reprenait le Bella Ciao des ritals, repris par tout la tablée...
Quand les chopines étaient bues, arrivait toujours l'instant où une voix grave et posée entamait sur une guitare maladroite " la Mala Réputaciön " de Paco*. Et tous de reprendre en cadence les vers du vieux Moustachu, devenu l'hymne de tous les libertaires du pays...
* Paco Ibanez.

mercredi 15 juillet 2020

( 3 )

- Je rêve souvent que je suis un sac poubelle. Mon psychanalyste prétend que c'est à cause
  des éboueurs qui me réveillent tôt, moi qui suis un couche-tard.

- Mon chien est parti. Il en avait assez de cette vie d'homme.

- Si tu cherches sans cesse à voir plus loin que le bout de ton nez,
  à coup sûr, tu finiras Pinocchio.

- La main du zouave dans la culotte de ma soeur, vaut-elle celle de ma...👴

- Si tu compares la durée de vie d'un arbre, ou d'une tortue géante des Seychelles, avec
  celle de ton AÏfone, tu comprends vite que tout n'est qu'illusion. Qu'à la première
  averse temporelle, tu seras renversé.
Afaurythme.




tous mes amours.


mardi 14 juillet 2020

( 2 )

- J'ai peur de devenir un vieux croûton qui regarde les pissenlits qu'il partagera
  un jour, avec leurs racines,  dans une triste salade.

- Je me demande si nos politiques comprennent qu'ils n'intéressent plus personne.
  Qu'ils font de la figuration Sur l'écran noir de nos nuits blanches.

- J'ai parlé avec une tique
  de mécanique quantique.

- Tous les matins, je prends le même café à la terrasse du même bistrot. Ensuite, je
  rentre chez moi. J'emprunte toujours le même chemin, sur le même trottoir. Je
  rencontre les mêmes personnes, avec qui j'échange les mêmes mots.
  Comme elles, ( les personnes ), je n'ai pas l'esprit d'aventure. 
  D'ailleurs, je vis avec la même femme depuis près de quarante ans.C'est vous dire...

- Je suis plus fatigué que Dieu devant le désastre du monde. Et moi, je n'ai rien crée.
  Je n'ai aucune excuse.
Afaurythme.




 

 

Imagine...

John a trouvé chaussure à son pied. Une Yoko impeccable. Mini-jupe, escarpins et bas grésilles... Poétesse saphique (?) ou succube improbable, la belle prend la pose dans ces clips déjà vus, mais bon... Posture " artistique", surréalisme amoureux, vapeurs bouddhistes, nos deux multi-millionnaires en font des tonnes...
Heureusement, reste la musique. Des putains de chansons qui vous collent à la peau, vous scotchent devant l'écran...
Après ça, vous pouvez pioncer tranquille, All you need is love.

lundi 13 juillet 2020

Afaurythme ( 1 )

- L'obsolescence de la vie ne perturbe pas les machines à laver, et les grille-pains.
  Les humains, si.
- Si comme les bonobos, je me masturbe à heures régulières, c'est pour éviter
  les conflits de voisinage.
- En temps de guerre, le port du casque était fortement recommandé.
  En temps de paix, le port du masque est fortement recommandé.
  Mais est-on vraiment en paix ?
- Ecrire, c'est se venger de l'indécision de la vie.
- On ne fume plus dans les trains, les aéroports, les chiottes des lycées,et les espaces
  publics. Le monde est en guerre.
  Nos chefs indiens n'ont même plus le droit de fumer le Calumet de la Paix.
- A force de vouloir mourir en bonne santé, sans odeurs, et sans couleurs, arrivera le
  temps où les macchabées ne sentiront plus rien. Nos cimetières seront bien tristes
  sans feux-follets péteurs...







actu...

Lu dernièrement sur le bandeau d'une chaîne d'infos ( dont je ne citerai pas le nom ) que notre nouvelle ministre de l'écologie avait fait sa première sortie... Sortie risquée s'il en est... La belle s'est déplacée en forêt de Fontainebleau... Sans doute pour entendre le brame des vieux cerfs, voir s'ils bandent encore, comme dans une paillarde chère à nos coeurs, ou choper les ceusses qui fument dans les poubelles... La pauvresse n'est pas au bout de ses peines. D'ici que Castex l'envoie au bois de Boulogne... C'est Mossoul ta vie ! ma pauvre chérie, te voilà bien mal embarquée dans ce " Gouvernement de combat " comme dit l'autre...
Manquerait plus que t'aies un accident de trottinette...

dimanche 12 juillet 2020

bob.

Arrivait toujours l'instant, où le maître de maison se fatiguait des partoches, des harmonies, et du piano qui le faisait plus noir que noir sur les photos de l'époque. Il enfilait des amphétamines bottines, chaussait ses ray bans de marie-jeanne, et partait faire la foire avec des as du bastringue qui n'avaient pas dit leur dernier mot. Visage pâle, chef des indiens qu'il sortait de leurs réserves et leurs tippis, le scalp des folkeux entre les dents, il leur composait des carmagnoles électriques qui mettraient au tapis les grands anciens, les héritiers de Woody qui en avalaient leur chapeau. Les vieux grigous se faisaient une joie d'allumer leurs instruments à la gnôle, et de faire du boucan qui faisait chier les voisins...
Déjà assommés de précédents, Bastien, Babette, Pierre, Paul et les autres restaient scotchés de nuits blanches, devenus soudain papillons prêts à se cramer les ailes pour encore un petit peu... Petits habitants de la vieille Europe qui frissonnait devant tant d'impudence... Ils étaient pourtant gâtés en ces temps de foire d'empoigne, et de Picadilly Circus... La musique ras la touffe des jeunes pousses ( petits cons de la dernière averse ? ) emportait tailleurs, choucroutes, et vieux monde,  que le petit homme à frisettes montrait du doigt. Les Cailloux encore jeunes, faisaient du tintouin, pendant que le t'it Barbichu tirait la tronche de la concurrence déloyale (?) des Gentils Garçons... Même les bluemans d'avant-guerre se refaisaient la plume, adulés par des blancs-becs qui leur ciraient les pompes, ce qui, vous l'avouerez, était un juste retour des choses bien avant le Black lives matter devenu plus célèbre que le Sergent Poivre et sel de nos amis de Liverpool...
Arrivait toujours l'instant, où les 11'23'' de Sad Eyed Lady... vous mangeaient le temps sur le dos. Chanson improbable qui filait sur la face D, coiffant sur le fil Rainy day women 12&35 et les autres brûlots... Quand, une petite année après,  J. P. G. et R. épouseraient le Sergent et sa fanfare, on pouvait être sûrs de vivre une page d'histoire... La messe était dite. Et même si quelques talentueux s'aventuraient ( les Vieux Cailloux ne lâcheraient pas le morceau, et Ummagumma ferait des siennes ) ils étaient refaits... Les minots de ce temps, n'en sont pas encore revenus. Ils cherchent toujours Lucy dans le ciel...
Blonde on Blonde.
R.   A.   S.

samedi 11 juillet 2020

Il y a des jours de balades et des jours de terrasses. En balade, ce sont les éléments, le ciel, les arbres, ce mulot aperçu sur le dos d'un crapaud (?), ces libellules qui bectent tout ce qui passe au bord de l'étang, et ces cascades toujours fraîches, à faire la nique au réchauffement climatique, qui étanchent votre soif.
En terrasse, ce sont les passants, les pékins affairés, l'oreille collée à leurs machins, pire des bernard-l'hermites prisonniers de leur coquille, qui vont transpirant sous un monceau d'achats compulsifs. Des broutilles qui ne serviront qu'un court instant, avant d'être remplacées par d'autres... Chargés de rendez-vous urgents ( rarement " galants " hélas ! ) qui leur tombent des bras, ils soignent votre pépie. Jaloux de vous voir bien installé derrière une brune Trappiste ou une blonde ambrée aux physiques impeccables, ces salopiauds croient se venger en montrant du doigt la cigarette qui se consume dans le cendrier, font ronfler des carrioles d'un autre temps, comme pour vous intimider ( ils vous importunent à peine ),  froncent les sourcils en vous écoutant parler de musiciens ou de peintres qu'ils ne connaissent pas...
Il y a des jours de balades ET de terrasses. Là, on frôle la perfection...
Journal Confus.

you are a star

- Je n'ai pas fais grand-chose de ma vie de grand singe a dit l'orang outan  à la meute de paparazzis à l'affût. J'ai beaucoup dormi à la cime des grands arbres, copulé pour la forme, assurant ma descendance princière et passé mon temps à fuir les grosses machines-ferrailles qui me chassaient de chez moi.
Profitez ! C'est peut-être la dernière fois que vous me voyez avant que je me retire du monde, a -t -il rajouté en grimpant dans la limousine louée par le studio.

vendredi 10 juillet 2020

Je veux des sardanes, des tarentelles, des gavottes, des symphonies, des concertos, des opéras, des quatuors à cordes, des requiems, la Messe en Fa mineur d'Electric Prunes, et la Mort d'Orion. Je veux des pianos, des bastringues, des demi-queues en Steinway, celui de Vladimir, du Duke, de Thélonious,  et Glenn Gould toujours... Je veux tous les cuivres, les contrebasses et violoncelles, l'archet de Stéphane qui galope sur la jazzy manouche de Django... Ne m'interrompez pas s'il vous plaît ! Rajoutez je vous prie les voix de Maria, et de toutes les pétroleuses d'opérettes, les as du Bel Canto, Luciano, et les autres... Tous les ténors, les sopranos, et les Choeurs de l'Armée Rouge (?)...  Bessie, Janis, Lady Day ou Ella... Je veux le Roll Over de Chuck, la mèche d'Elvis, la moue de Mick, tous les She Loves you du monde, et la voix de canard de Bob le folkeux... Les coutures de l'Iguane, le vacarme du MC5, et la barbichette de Franck. 
Taisez-vous ! J'exige la tronche de Boudu, la voix de Jouvet, les pognes de Lino... Rajoutez Antoine Doinel, Betty en salopette, Depardieu ( jeune ) en cuir, Depardieu ( vieux ) en peignoir, et Dewaere en Série Noire... Pas d'objections non plus pour Fernandel, Bourvil, De Funes, Maillan ou Jacques Tati... Je veux du noir et blanc, du cinémascope, des comédies musicale, Indiana Jones, et Fellini ou Almodovar jusqu'à plus soif...
Surtout n'oubliez pas les bouffardes de Simenon, de Brassens, Fallet, ou Chabrol... Les clous de cercueil d'Humprey, les gitanes de Gainsbarre, et rien que pour le plaisir les amphés de Marilyne, les barils de coke de Keith, et l'héro de William la Machine Molle...
Et si par hasard, j'oubliais en route quelques plumitifs écrivains, quelques chétifs rapins, rassurez-vous... Je vous dresserai une liste un autre jour. Puisqu'à chaque jour, suffit sa peine.

jeudi 9 juillet 2020

actu...

T ' as des nouvelles de Roselyne ?
Paraît qu'elle rentre au gouvernement... Elle va foutre le bazar dans les paddocks avec "Aquitator ", le baudet ronchonneur, on va rigoler un peu... L'outsider Castex ( une grosse cote auprès des turfistes de la chambre ) et son jockey Manu vont en bouffer leur casaque...


Tu m'étonnes... Une vieille carne comme elle... Sitôt qu'elle sent l'écurie, elle rapplique la satanée jument... C'est la reine des courtines... Si elle amène " les grosses têtes " au Conseil des Sinistres " et qu'elle donne du picotin à notre Kulture, on sera pas loin du grand galop... Mais rien n'est moins sûr... Depuis le temps qu'on est au trot...
Quand j'étais ch'val ( ! )

mercredi 8 juillet 2020

Je me souviens du bruit des feuilles mortes sous nos pas. De l'odeur des feuillus, et des champignons asymptomatiques qui promettaient des nuits étoilées. Un soleil à faire pâlir les poètes à deux balles, chauffait nos cheveux dépareillés, et nos pelures d'automne... Les portes claquaient secouées par le vent mauvais. Le grand Jacques réclamait un paquet de gris, et ce satané vieux mègot... Richard Brautigan, les nouvelles de R. Carver, et les guitares de Jimi  jouaient à l'envers aimantées par les baguettes de Mitch, et les soubresauts de Noël.. - Une sacrée Expérience pour les jours ( souvenirs ) à venir - Tournaient en boucles sur des oreillers blonds de Brian... Le gentil Jeannot clignait des yeux avec Tante Girafe... Libération titrait en Une " Brassens casse sa pipe " et nos jours en seraient changés à jamais. En ce temps-là, je n'avais pas encore de garçu, et il faudrait attendre de longues années avant que le colérique Pialat ne l'inscrive à son palmarès... Tout cela se mélange aujourd'hui. On a rangé les cadavres au fond des armoires fermées à double tours, et l'on chope le tournis quand le carrousel s'emballe...
Quand le grand Ray'm énonce de sa voix de baryton " C'est la dernière, après je ferme... " chacun renifle son verre, remballe ses instruments, et retourne dans les sous-bois...
Mémoires de l'A peu près.

mardi 7 juillet 2020

les vieilles


grand pere.

< Je voulais devenir écrivain,
   mais j'ai tout de suite su que
   j'était mauvais... Alors, j'ai fais
  des petites chansons >
  G.B.
Le bon Maître me le pardonne,
je m'y suis essayé aussi...

lundi 6 juillet 2020





Fashion Week bien planqués derrière les vitrines en plastoc, les gestes barrière qui font râler les chefs de gare, qui regardaient passer les locomotives, pendant que les mioches faisaient les zouaves dans le bus scolaire. Port du masque et du slip kangourou obligatoire...
C'est dommage... On ne verra pas A. Wintour et C. Deneuve tailler la bavette au premier rang ( L'une des deux est quasiment morte, cherchez laquelle, et gagnez une place dans le nouveau gouvernement Cassetête Castex ).
Journée nationale du bisou, des bisouilles, galoches, et pelles baveuses... Là-aussi, pas de déconnades ! Ces trésors exquis, qui les embrasse, qui les enlace (?). Gardez vos menteuses bien en place pour lécher les murs d'une rentrée qui s'annonce difficile...
Agenda.
Juillet 2020.


dimanche 5 juillet 2020

actu...

Ah ! Manu... Manu... T'imagines bien que c'est pas un grouillot comme moi qui va rajouter des commentaires, donner son avis, sur qui ou quoi... Les commérages et les cancans des spécialistes en politique appliquée suffisent bien... Ma voix ne porte pas plus loin que le bout de mon couloir, et même si elle descendait dans la rue revêtue d'un gilet jaune, le fait du Prince reste le fait du Prince... Il semblerait bien pourtant que les pantalonnades des ministères ne fassent plus rire personne. Le virus abstentionniste s'est répandu partout, et fait tousser les urnes... Le citoyen lambda s'en bat les grelots des flatulences, et manigances qui mettent en transe les zéros zozos qui du coup en perdent leur latin... Et tu le sais, Manu, toi qui est un littéraire éclairé " Sans le latin, sans le latin... " je te laisse la suite...
Et si tout cela au fond n'était qu'une " Histoire de faussaire "... Se découpant sur champs d'azur... Je te fais pas un dessin, Jupi... Le bon tonton en rit encore...
J'entends déjà les quolibets, les slogans de septembre...
Devant Casto, il y a Castex
Un vrai pyro tout en Pyrex...
Un vrai salaud tout en silex...*
* Pardon !
Bon Dimanche.

samedi 4 juillet 2020

Mick.

Arrivait toujours l'instant où il fallait rendre ses pantoufles... Des vieilles charentaises qui vous chauffaient les arpions, mais qui se mariaient si bien avec le faux Voltaire au velours synthétique, usé jusqu'à la corde, et le Darjeeling noir de l'ex Empire British, casque colonial, badine en bambou, et bonzes en papillotes qui un jour, l'autre, deviendraient chétifs Gandi, ou torches humaines, chauffant la couenne de Lyndon, et son Rolling Thunder. Et la vie qui filait, se défilait... La cohérence des choses. Le parc, sans bassin, sans fioritures. Sans ces enfants à cerceaux qui brillaient encore sur les photos du vieux Doisneau. Maman, les petits bateaux... Juste quelques bancs malicieux dont les lattes vernissées pinçaient les fesses en gouttes d'huile des vieillards verts-moulus, libidineux en diable, qui mataient les atours des belles de jour, accrochées ( les belles ) aux sites de rencontres, ou aux emplois proposés par la ménagerie des Grands Singes... De drôles de pistolets traversaient la rue sur des planches à roulettes. Surfeurs électriques branchés sur " la musique du temps présent " qu'un Pierre Henry avait, il y avait longtemps, composé avec un groupe oublié depuis, mais qui titillait encore les vieilles oreilles des Walrus, escargots sans coquilles qui lambinaient avant le dernier feuilleton...
Arrivait toujours l'instant, où sans qu'on y prenne garde, la voix de Mick traversait l'espace rétréci de nos niches dernières...
I Can't Get No.

jeudi 2 juillet 2020

Ray.

Arrivait toujours l'instant où il fallait rendre des comptes. Le vieux mègot vous tombait du bec, écrasé par la godasse hargneuse d'un flic qui se relevait d'un baston sans queue ni tête... Des poches sous les yeux, on sortait ses papiers, toutes les autorisations nécessaires au bon fonctionnement du machin, que des rêveurs inconscients avaient déserté. On déclinait son identité, ses empreintes digitales et dentaires, son tour de taille, comme si le fait d'être en surpoids faisait de vous le vilain petit canard boulimique qui fait des cygnes au bord du lac anorexique (?)... On zozotait en énonçant les chiffres fatidiques qui faisaient de votre naissance une chose tombée dans l'oubli, et ce n'étaient pas les cheveux en bataille ou la bouche lippue qui redonneraient confiance aux générations nouvelles et bien membrées...
Les Grandes Idées, écrasées de chaleur, prenaient l'ombre sous le monument qui comptait ses morts. Pauvres petits morts, oubliés de l'histoire, seulement connus des ancêtres qui radotaient des fesses, en équilibre sur les bancs du square, comme si le fait d'être vieux faisait de vous un trapéziste sur le bord du vide... Des enfants en tricycle, déjà verts de gris d'une existence flasque, maudissaient en silence leurs géniteurs ( génitrices ) qui papotaient des affaires du monde, en s'éventant avec de vieux journaux qui racontaient l'effondrement des bourses, et la nomination d'un nouveau démiurge au poste suprême, qui pousserait à la consommation, et relancerait l'économie... Comme si le fait de relancer l'économie faisait de vous une idole indéboulonnable, dont la statue serait un jour, l'autre, renversée par des avides d'idéaux... Les Grandes Idées, vous dis-je...
On attendait l'orage. La grand pétarade du ciel qui laverait les idées noires, et les terrasse encroûtées des bistrots, et bon gré, mal... On filait bras-d'ssus, bras-d'ssous, en compagnie d'une fillette de bon cru, se mettre à l'abri dans le gourbi-terrier, en évitant soigneusement le Dark Side, croisant en chemin le grand Ray qui sifflotait les premières paroles d'un tube de l'été en gestation...
Sunny Afternoon.

mercredi 1 juillet 2020

Oserai-je le dire... Chacun a sa façon de penser. Chacun a ses manies, ses tics-tocs, et ses idoles qu'il garde bien au chaud dans son larfeuille , au fond de sa panière à singe... Je ne vous parle pas des avis contradictoires, des certitudes éhontées, de la " meilleure façon de marcher " ou d'appréhender les choses et les pas mûres, qui nous font avancer dans l'enclos des linges ou cligner nos yeux de hiboux en cadence...
Ainsi moi-t-il,  avec toute la mauvaise foi dont je suis coutumier, je peux vous convaincre que Méphisto Philippe chope une barbichette Jupitérienne, ressemble de plus en plus à un prof de math à l'affût d'une bonne équation, bien que je me moque éperdument du bonhomme. Qu'il est inutile de mettre nos noms au bas d'un parchemin (?) pour filer le parfait amour, et si, de votre côté, vous m'affirmez qu'Annie Cordy est une meilleure chanteuse que Dalida, je vous envoie aux fleurs...
D'ailleurs, je ne supporte plus que Montserrat Caballé ( avec ou sans le beau Freddy ), et Colette Magny... Vous dire dans quelles vérités je me situe...

 H                                                                                                           U                              ...