samedi 31 octobre 2020

MUR DU SON

 

Music Box.


 Bon. D'abord les faits. Madison Square Garden. 2013. Eric C. invite ses poteaux pour récolter des picaillons pour sa fondation. Des vieilles gâchettes un peu usées, mais qui gardent la banane. Eric C. est un petit gars connu dans le monde entier, qui a longtemps brûlé la chandelle par les deux bouts. Alors, aujourd'hui, il fait repentance... Le flambeur de Cream ressemble à un instit de campagne le jour de la rentrée... Lunettes d'écailles, pantalon à plis, et mocassins à glands ! Merde ! On sait que " God " a traversé l'enfer, mais de là à se transformer en séminariste, y'a de la marge... Notre Sètois préféré chantait par le passé J'en demande pardon par avance à... alors, pardonnons, accordons l'abso au blanc-bec des Y.   Crosssroads Festival Guitare, ça s'appelle leur gentil raout.  Y'a plus de monde que pour la rencontre entre Joe F. et Muhammad A. ou que sur la terrasse du Panier Fleuri d'avant le confinement.. Ca gigote dans tous les coins en bouffant du pop-corn, et ça crie un peu quand les gonzes empoignent les guitares, s'accordent, se font l'accolade... Je rappelle pour les distraits, qu'en 2013, on peut encore se bizouiller sans passer pour un mauvais citoyen, que tous ces vieux barbons sont potes depuis Mathusalem, et que c'est un Festival de guitare. Donc acte.
La première partie sera acoustique. Installés peinards sur des chaises de jardin, comme s'ils prenaient l'apéro, Eric C. et ses gredins, balancent quelques blues, plus vite que moi quand je me cure le nez... Un florilège de reprises country-folk-blues joué par ce qui reste des A. et l'affaire est dans le sac. On s'attendrait presque à voir Bob D. ou Bruce S. pointer leur museau, mettre un peu de magie dans le bastringue, mais bernique, les baudets avaient toute leur place, pourtant.. Bobby n'avait-il pas déclaré un jour " Je ne suis qu'un guitariste " No comment. Quelques fredaines plus tard, tout ce beau monde part se reposer, boire une verveine, pire madame B. quand elle rend sa nuisette aux anges de la nuit (?).
La suite serait délectable, malheureusement, je ne peux,.. vous dire que la seconde partie fait un boucan d'enfer. Des jeunots qui se bagarrent dans des solos qui n'en finissent pas ( comme jadis Eric, et ses sbires ) et que je te manivelle jusqu'à plus soif, te montes des gammes plus vite qu'Alvin, un vieux de la vieille qui pourtant ne perdait pas son temps... Ca m'a doucement gavé jusqu'au goulot, rapport à mes esgourdes vieillissantes... Seul le rigolo Buddy G. a remis tout le monde au pas, pendant que le grand K. venu en voisin, sans ses compères, claquait le baigneur à tout le monde... Eric C. semblait content de voir le vieux forban chicoter quelques accords bien de chez nous ( enfin de chez eux ! ), et j'ai remis à plus tard l'idée de réécouter l'intégrale de Céline D.
Une bien belle soirée tout de même.

Scrabble...

                                              Moi, Zinzin 1er, Président de tous les zozos
                                              qui zozotent, de tous les zèbres qui mettent la
                                              zizanie dans les zéros zozos, et les zest barrière
                                              décrète :
                                              Qu'à partir de ce zour, et jusqu'à plus zoif,
                                              les Z et les z'ivrognes, resteront confinés.
                                              Les zouaves, et les zazous sont aussi concernés.
                                              Mention spéciale à F. Zappa qui nous z'amuse,
                                              et à Zarathoustra qui parle pour ne rien dire...
                                              Puisque, comme dit l'adage :
                                              Quand z'ébu, j'ai plus zoif...


Apprenons ce matin,
que le grand vizir Kastex
et ses vilains kokos, ont décidé
la suppression du K, et la mise 
à l'index des Karikatures...
De quoi mettre KO, les défenseurs
du W, du X, et du Y...

vendredi 30 octobre 2020

 Alors vieux papa... Comment ça va ? Qu'est-ce que tu dis après tout ce temps ? Antoine nous a donné de tes nouvelles, et il t'a trouvé fatigué la dernière fois qu'il t'a visité... As-tu réglé tes problèmes de santé ? S'il te plaît va consulter. Les docteurs ne sont pas mauvaises gens... Ils peuvent t'aider à passer le cap, à finir en beauté... Est-ce que tu te nourris correctement ? Il ne faudrait pas que tu t'affaiblisses trop... Tes vieilles croyances ne tiennent pas devant le  temps qui passe... Tu sais que nous sommes en souci, à cause de la maladie, et te savoir seul dans la toundra, ne nous réjouit pas. Il faudra, un jour, l'autre, prendre une décision... Et les courses ? Le bois pour l'hiver, comment tu te débrouilles ? Antoine, encore lui, nous a dit que tu buvais beaucoup trop... Un peu de sérieux, vieux papa... Et arrête aussi de fumer... Tu n'en fais qu'à ta tête, vieux dingo !
Tu l'as peut-être lu dans les journaux. Ici, la situation empire. Le pays est sens dessus, dessous. Entre l'épidémie, les attentats, les dépressions en chaîne, et le coût de la vie, nous nous attendons à vivre une période difficile. Ce n'est pas Roger qui dira le contraire. Il vient de perdre son emploi, et l'assurance-chômage ne peut rien pour lui. Grace à Dieu, nous avons quelques économies, et l'héritage de l'oncle Germain nous met à l'abri pour quelque temps... Mais jusqu'à quand ? Je pense pour ma part, reprendre mon boulot d'infirmière spécialisée... Cette époque a hélas, besoin de bras courageux, de bonnes volontés, et je crois, d'un peu plus de fermeté pour réussir à vaincre les périls.
Les enfants vont bien. Ils sont un peu perturbés par les changements incessants de leur emploi du temps,  et par la mort de Boudu, notre vieux caniche. Heureusement, César et Rosalie*, les deux chats que tu nous a donné se portent bien... Rafa ressemble à une asperge, et Léone, comme d'habitude, ne jure que par ces chanteuses qui inondent la toile... Cette gamine me rend folle !
Voilà, vieux papa, les dernières nouvelles du pays. Si tout va bien, nous passerons Noël ensemble, mais rien n'est moins sûr...
Toute la famille t'embrasse.
* C'est gratuit.
   L'Oteur n'a pas osé
  John et Yoko.


jeudi 29 octobre 2020

Dernière minute...


 Les gribouilleurs n'ont pas dit leur dernier mot ! N'en déplaise à qui vous savez....
 Terminé le joyeux couvre-feu... Bienvenue à l'attestacon..


Arrêt-minute...

 - La balayeuse fait des trous dans nos têtes. Cette makine est sans foi, ni loi. Elle aspire sans états d'âme les feuilles qui jonchent la rue, et les souvenirs des passants... Combien d'Empreintes disparaissent à tout jamais, sans laisser de traces...
Tous les croqueurs de gugus, les écrivaillons, les poètes moisis sont un peu tristes. Vont tout de même pas gribouiller sur le papier peint de la cuisine, s'alanguir dans le corsage d'une muse qui fait les gros yeux, parce que vous savez bien... Les muses, c'est plus ce que c'était...
Je sais qu'aujourd'hui, on peut écrire quelques vers, ou dessiner une belle paire de baloches sur un écran... Mais que faîtes-vous de l'angoisse de la page/feuille blanche ?
- " Autant aller crever du palu au fin fond du trou du cul de l'Afrique "m'a dit Roro dans un langage fleuri, que n'aurait pas renié Alain Rey, notre grand-père à tous, décontenancé ( Roro ) par le nouveau confinement... Affaire à suivre.

mercredi 28 octobre 2020

 Le commissaire Ripolin, et son adjoint Turlupin. Ca ne vous dit rien ? A moi non plus... Ce sont des bêtises, des bulles qui crèvent au réveil quand tu as encore un pied dans la nuit, et l'autre qui cherche la pantoufle de vair de l'autre princesse à la noix... En parlant de princesse, et de pantoufles, on pourrait croiser l'Asticot et sa mousmée qui sortent leur clebard, et qui s'engueulent déjà tôt le matin. Mais non...Rien ne marche... Que des mouches dans les yeux... Du vide dans la caboche... Y'aurait bien des patins qui patinent, des tapins qui tapinent, des marsouins qui marsouinent, ou des pingouins qui pingouinent... Pourquoi pas des babouins qui babouinent ? Mais c'est bien fatiguant...
L'oiseau moqueur est venu se poser sur le bord de fenêtre, s'est carapaté vite fait, chassé par les korbacks qui veillent sur le grisbi. Je ne crois pas que les corbeaux soient de mauvaises gens. Comme moi, ils sont sociables, mais faut pas les faire chier... C'est la faute à Alfred et ses Oiseaux, si on leur attribue un tas de malédictions... Et venez par me dire qu'ils manquent d'allure dans leur habit noir de Soulages... Eux n'ont pas besoin qu'on les nourrissent comme ces cons de pigeons qui chient partout...
Je repense à Ripolin/Turlupin... Ce pourrait être les descendants de Sana/Béru, avec leurs attributs virils, leur langage fleuri, et leurs pognes qui traînent là il où faut pas... Mais on crierait au plagiat, au mauvais goût. Au vieux réac obsessionnel  qui s'enfonce dans les limbes, qui perd la boule, et le cochonnet. D'ailleurs qui se souvient de nos chers Pieds Nickelés... A l'heure des couteaux, et des feuilles de boucher, font plus rire personne les gaziers... C'est dommage... La grande zigouille* fout la trouille sur les boulevards, alors nos deux zigotos, et leurs bons mots...
Je prends quelques nouvelles du virus. Mais là aussi, y'a pas grand-chose à raconter...
Elle m'emmerde, elle m'emmerde vous dis-je aurait certainement chanté le bon Tonton, en parlant, non pas de sa mégère, mais de l'époque... Son " Testament " et ses fredaines valent bien nos foutus gestes barrières...
C'est tout pour aujourd'hui.
* Jean Vautrin.
Journal Confus.

mardi 27 octobre 2020

 Ecouter la musique, en préparant les cigarettes pour la journée. Au bord du vide. Ne pas prendre son temps - à prendre son temps, il arrive qu'on le perde - m'a dit un ami dont j'ai oublié le nom. D'ailleurs, je n'ai plus d'amis depuis la mort du dernier chien, dont je garde un souvenir flou. Je n'ai plus beaucoup de souvenirs non plus... Il pleut sur la nuit, comme si la pluie préparait la toilette du matin, avant que les crèmes de beauté ne s'épuisent petit à petit dans la journée. 
Il faut sortir - juste après la fin du couvre-feu - capuchonné ( la pluie ), masqué ( le virus ), acheter quelques baguettes molles, ensommeillées, encore chaudes du four... Faire le poireau derrière une zozotte, mère de famille, qui choisit les viennoiseries pour sa couvée... Une travailleuse de la nuit qui réveillera sa marmaille, se chicotera avec son chômeur de mari, avant de plonger dans un sommeil qui ne réparera rien du tout.
Au retour, nous emprunterons l'avenue de la Gare. A l'inverse  de ses petites soeurs des grandes métropoles, elle est dépourvue d'hôtel, de voyageurs pressés, et de tapins blafards (? ) Les trains ne s'arrêtent plus, et les Chefs de gare ont rejoint les chansons du Bonhomme... .Le Panier Fleuri a rangé sa terrasse, et mis ses loufiats en chômage partiel. On ne pariera guère sur une réouverture prochaine. Ainsi vont les choses. L'économie de marché. Si tu fermes une porte, ne t'attends pas à pouvoir ouvrir les fenêtres...
Doucement, la matinée fera sa mise en plis. Un programmateur sans doute maniaque et dépressif, a décidé que la journée serait consacrée à monsieur Maurice Ravel. Nous serons donc à Concerto ( ter ) avec la main gauche du Momo, un drôle de pistolet, comme l'écrit, monsieur Echenoz, citant le Maestro à propos du fameux Boléro, " Phrase ressassée, chose sans espoir et dont on ne peut rien attendre, voilà au moins, dit-il, un morceau que les orchestres du dimanche n'auront pas le front d'inscrire à leur programme. "
Pas de testament, aucune image filmée, pas le moindre enregistrement de sa voix. 
Aucun souvenirs donc. Sauf cette scie musicale qui martyrise les ascenseurs, les fards à joues, et les grands magasins.
Contre façon
Jean Echenoz. Ravel.
Le Merle qui lorgne sur l'épaule
de son voisin.

dimanche 25 octobre 2020

                                                                Le port du Masque
                                                                est un endroit triste où
                                                                des tankers chargés de virus
                                                                viennent s'échouer et
                                                                nous empêchent de
                                                                sourire...

Maison Blanche...


 Une petite respiration dans ce monde de dingos... Ce monde caduc, et désuet, dirions-nous si nous avions quelques lettres... On ne tranche plus le cou aux indiens, et Little Bighorn, n'est plus qu'un lointain souvenir. Bien sûr, le scalp d'Altamont rôde encore sur nos belles années, et les émeutes de Detroit, mettent le feu aux poubelles du pays... On n'est pas dupes, depuis Richard le menteur, on se doute bien que ce pays boite un peu... Nous ne sommes pas des anges... Mais pour un temps, on a échangé les flingues contre des pilules magiques, des vertes, et des pas mûres... Les stetsons, et les canassons paissent dans l'herbe verte de Laurel Canyon... 
J'ose à peine le dire, de crainte de passer pour un vieux con, hippie, enfumé jusqu'aux naseaux, gratteur de balades à faire chialer les chaumières, mais " c'est le bon temps ". 
Ce soir, nous visitons le Président. Nous croiserons peut-être Bob, John, et Yoko, venus faire la causette... Peut-être le rigolo Dizzy, et sa trompinette, venus croquer quelques peanuts... Tout le monde s'inclinera devant le fauteuil du grand chaman Mingus, accompagné de Joni, l'amour fracassé de mon pote Graham... Et le temps passera... On respirera un peu, en attendant le pire... Le président s'y entend pour faire tourner le pays dans le bon sens... Même si les avis sont partagés. Les plus pessimistes d'entre nous parlent de guerres à venir, d'attentats sur notre sol. Les plus optimistes d'une technologie en pointe, voire, d'un Président noir... J'ai une triste pensée pour Jimi. Si le Woodo Child était resté parmi nous, sûr, on le mettait à la Maison Blanche.
D.Crosby.
Arte.

samedi 24 octobre 2020

Le rébus.

 On a diné à la terrasse d'un petit restaurant situé sur la place Jacques Faizant. Un dessinateur qui avait fait les beaux jours des trente glorieuses, croqué le Général, et pondu quelques affiches à la gloire de la ville. Le temps était doux. On attendrait encore quelque jours avant que les touristes ne viennent jeter leurs bouteilles plastique, et leurs mouchoirs en papier le long de la Roulance, et ses cascades. Chaque année, la transhumance des pique-niques, et des côtelettes au feu de bois, fait râler les autochtones, les imbéciles heureux qui sont nés quelque part, chantait un poète de l'autre temps, et tous les bougons qui bougonnent par habitude, sans délicatesse aucune pour l'économie du pays... J'ai pensé aux caricatures qui avaient rendu tristement célèbres d'autres dessinateurs, et à ces temps bénis, où montrer ses fesses, n'offensait personne. Tout juste un peu de remue-ménage à la table des bourgeois... A ces familles qui gardaient leurs secrets enfouis au fond de leurs alcôves, leurs bigoteries rancunières  mais riaient de bon coeur aux blagues de Fernand Raynaud ou d'autres fantaisistes, qui aujourd'hui, seraient mis à l'index.
Un clown triste est venu proposer une aubade à la belle, qui l'a gentiment remercié d'un sourire dévastateur à rendre jalouses la grimace qui se pose sur ma figure, la mimique qui s'inscrit sur ma face taciturne, quand me prend une envie de soleil. Tartuffe que je suis, j'ai fait un bon mot sur un bonhomme qui passait tirant une charrette à bras chargée d'un amas de ferraille sans doute volé au brocanteur du coin. Bon mot qui est resté en suspend dans l'air... Un bref instant qui a trop duré, moment de gêne devant l'absurdité de mon humour... A trop vouloir faire le paon, il arrive qu'on perde des plumes...
Elle a englouti le " menu du jour " d'un bel appétit, faisant fi (?) des obsessions qui accablent nombre de femmes d'aujourd'hui, et au café, devant les restes d'une Dame Blanche, m'a parlé de Tristan Tzara, du Cabaret Voltaire, de Bob Dylan, que nous chérissions tous les deux, et d'un film de Luis Bunuel dont j'ignorais l'existence. J'aurais pu m'ennuyer, revenir à mes vieilles lunes, mais l'instant était précieux.
J'ai bafouillé que j'étais amoureux... Qu'il n'était jamais trop tard... 
Si un jour, vous croisez Amélie, prenez de ses nouvelles. Dites-lui, qu'après tout ce temps, il m'arrive encore de penser à elle. Dites-lui aussi, que j'ai trouvé la solution du rébus qu'elle avait dessiné sur la nappe en papier, avant son départ.


 - Comme je suis un bon citoyen, respectueux de la loi, et des instructions de la Kommandantur, ( peut-être aussi par crainte des représailles des chats fourrés qui rôdent comme des junkies en manque ) j'écris, mais ne publie jamais, avant la fin du couvre-feu.

vendredi 23 octobre 2020

Atterrissage forcé...

 

Arrêt-minute..

 Chanson de rien / Petits malins / Mots de zozos / Sur les réseaux / Ces réseaux remplis de crétins / Dans ce monde qui part à vau l'eau / Toujours l'amour / Et ses malaises / Les m'as--u-vu / Comment je baise / Comment j'appelle les couteaux / Qui tranchent les cous / Pour  des fadaises /.
S'en est assez / De vos histoires / On pourrait s'aimer / En troupeaux / La vie c'est pas la mer à boire / Faut seulement choisir / Son tonneau /
S'en est assez / De vos discours / On pourrait s'aimer / Comme des veaux / Ensemble chasser les vautours / Qui nichent sur les zéros zéros /

jeudi 22 octobre 2020

                                                  - Dis, t'aurais pas vu mon écharpe ?
                                                    Si... Elle est partie ce matin au cou
                                                    d'un de mes amants...
                                                  - C'est pénible... Je risque l'angine,
                                                     la fluxion de poitrine...

                                                     Oh ! Toi,
                                                     Toujours à chouiner...
                                                     Tu ne penses qu'à toi...

Scène de la vie
conjugale.


                                                     
                                                  

FIN DE SERIE.

 

mercredi 21 octobre 2020

20/10 ( 2 )

 " Foutre de merde ! " s'écrie l'Enorme qui a du vocabulaire, renversant tout sur son passage, comme l'éléphant dans son magazin, en voyant la jolie flutiste qui s'acharne sur une montée de gamme digne de Luis Mariano dans Marinella. En moins de mots qu'il en faut pour l'écrire, voilà notre petit monde mis cul par-dessus tête...

- Voilà une donzelle que j' lui f'rais bien soufflé dans mon instrument, plutôt que dans sa flute à bec ! assène l'Infâme, les doigts sur sa braguette pour situer le problème... On se gardera bien de faire remarquer au sinistre que la flute est traversière, et sa braguette grande ouverte, ça nous emmènerait trop loin...
- Oh ! Monsieur Alexandre, comme vous y allez... soupire Félicie plus rouge que les portugaises de Krasucki, qui en avait une belle paire ( d'esgourdes ! ), ce qui ne gâchait en rien la descente du gaillard. Moi, et le cake, on moufte pas, on s'attend au pire... Voilà Gras du bide qui s'égosille, s'étrangle, s'étripe ( à la mode ), s'épanche, et cé pas moi, cé l'autre, nous sort une menteuse plus épaisse que la bouillasse rosbif qui traîne toujours sur London, et dans un hoquet plein de mauvaises intentions, et d'odeurs suspectes, me prend les parties ( à partie ) deux points à la ligne :
- Sana ! hurle le baudet, comme si j'étais Ludwig dans la Cinquième, tu sais pas la tuile qui me tombe sur le paletot ? Berthe, ma dulci-née Zifolard, mon z'oiseau des iles, ma mahousse préférée, la reine du bilboquet en apesanteur, championne du saute au paf, et de la turlute Moldave, ma douce jouvencelle ( de mer ), elle a disparu... Envolée, évanouie... Sûrement chapardée par des malfaisants qu'en voulaient à ses miches... En proie aux tourmenteurs, aux violeurs de grand chemin, qui sait ? Antoine, sort de ton froc, on y va... Je hausse les sourcils, pendant que Béru hausse le ton ( à l'huile ) : Te biles  pas Gros, elle est sûrement en free lance dans la pampa, tu la connais ! 
- Allez Tonio ! On va retourner le troupeau pour voir où se cache la bergère ! J'suis presseque sûr que cette barrique s'en en allé mettre ses miches au vert chez ce salopiot de Pinuche ! L'Antique va devoir ranger vite fait sa clarinette, et son mégot, sinon, il va morfler une salade de taloches ! C'est vrai que je me demande souvent comment la monstresse a pu s'amouracher d'un fagot pareil, mais bon... Ma main au culte qu'il ne s'agit là que de quelques soubresauts sans conséquences... Les acrobaties de la mafflue avec l'Amer Loque, font marrer tout le commissariat... Mais ne dit-on pas dans les z'opéras que l'amour est enfant de bohème ? On a lancé les recherches... Convoqué les services secrets, et l'ambassade... Un vrai ramdam chez les pandores...
Finalement la Berthe fleurie, était chez la manucure des pieds à se faire tripoter des durillons qu'elle a fort costauds... Tout est rentré dans l'désordre... Le cake de Maman était cuit à poings fermés, la musicienne au flutiau a gueulé que le t'it Mozart lorgnait son décolleté, pendant que les enfants de choeur, vous connaissez la suite...
Contre façon S.A.
Remouille moi la compresse.
Le Merle qui lorgne sur l'épaule
de son voisin.



mardi 20 octobre 2020

20/10 ( 1 )

 Maman surveillait la cuisson d'un cake au four ( et au moulin ! ) pendant que votre serviteur, qui sortait d'une nuit difficile ( une séance tumul-tueuse  avec une souris de rencontre ), matait d'un oeil distrait un orchestre de chambre, qui n'avait pas de pot, et qui nous serinait avec un con-certo de Mozart, ou de je ne sais quel guignol perruqué des années où le roi avait encore toute sa tête... Ma bonne Félicie adore la " Musak classique " comme moi le derche des danseuses en tutu... Elle est capable de nous énoncer les noms, prénoms, la date de naissance, et le tour de taille du moindre gugus à baguette (braguette ?), tout en finissant une écharpe pour Toinet... Cette précieuse m'étonnera toujours ! La faculté qu'elle a de garder le sourire en dépieutant une volaille, ou en écoutant les discours des andouilles du gouvernement restent pour moi un mystère... Je souhaite à tous les marins de l'océan d'avoir un gardien de phare pareil ! Je profite aussi de l'occase pour dire au poteau Brassens, que jamais, oh grand jamais, ma bonne Félicie n'utiliserait son temps libre pour se livrer à des obscénités auxquelles s'adonnent son gardien, et sa lanterne, onanistes sans scrupules, dans une chanson dont il a le secret...  Que le Bon Maître, ne m'en tienne pas rigueur, et que Fernande nous ravisse à jamais ! Bref, on se préparait à un petit Dimanche peinard, à vivoter comme des castors ( et pourquoi les castors ne vivoteraient pas ? Demanderez aux couillons de l'Académie, ils ont réponse à tout, ces vieux débris ! ), entre une poularde aux morilles, et un petit Montrachet de derrière les buissons ( ça change des fagots ! ), quand un barouf d'enfer secoua la cambuse. Barouf accompagné d'une série d'invectives ( Voui, quoique vous en pensiez chers éditeurs qui vous remplissez les poches avec ma prose, je connais des mots savants ), et d'un fracas de ferraille, qui m'ont fait penser illico : Le Gros fait un créneau, et la matinée est foutue... Raison j'avais, dirait Marguerite Duras pour faire du style, la porte est sortie de ses gongs, pire le corset de Marinette, quand j'y pose les mains, et l'Affreux a fait sursauter ma bonne maman, et son cake tout penaud dedans son four ( à pain ). 

                                                                       ... / ...

                                                                                        

lundi 19 octobre 2020

 Il n'est guère étonnant de voir P. Nicolas jouer de la mandoline ( je sais, c'est de la contrebasse, mais je fais ce que je veux ! ) derrière le Parrain de la tribu... Après que le Georges eût mangé son chapeau, on peut imaginer que le bougre, même avec un carnet d'adresses bien chargé, a dû s'emmerder grave, pire Bill Wyman dans son resto... Alors quoi de mieux que de tortiller du popotin derrière le Maître Etalon de la famille, je vous le demande. N'oublions pas non plus, que le " filleul " moustachu, était un admirateur forcené des Treneteries du grand Charles...  Au risque de m'attirer les foudres de la profession, je me dis qu'à servir de tels Maestros, le loufiat est un homme heureux.
Arte Concert.


 Dessin LB
 Marianne.

dimanche 18 octobre 2020

Arrêt-minute...

 Vous me voyez ce matin, enchopiné comme pas un, interlopé par les nouvelles directives Jupitériennes de notre Manu national. Le bougre se rend-t-il bien compte, qu'avec son couvre-feu, il va mettre le bazar dans toutes les belles histoires que nous racontons à nos mioches pour les endormir, avant de s'en griller une dernière sur le balcon (?)...
Les sept nains, en rentrant du boulot, ( boulot qui ne court plus les rues, soit dit entre nous ) vont être bien emmerdés pour tamponner Cendrillon... Bon, tu vas me dire, Simplet, et Grincheux sont pas les rois de la bagatelle, mais faudra bien qu'ils fassent un choix, un ordre de passage... Finis les calins tous ensemble... Et les sept mercenaires, z'ont l'air malins... Et l'ogre, et ses donzelles... Plus possible de les croquer peinard, sans autorisation... Je n'imagine même pas la déprime d'Ali et ses voleurs... Même avec le chômage partiel, les vilains vont être à court de pépites... Vous imaginez... Finie la rigolade pour les plaies d'Egypte qui font suer le pauvre monde... Les criquets vont faire la tronche, comme les survivalistes qui vont se faire tartir au fond de leurs blockhaus...
Finalement, y'a guère que les cavaliers de l'Apo, le Club des Cinq, ou qu'Henry VIII, et ses six femmes qui s'en sortent... Encore faudra-t-il que Barbe Bleue, s'absente du saloir, pour que le compte soit bon. C'est pas une sinécure de zigouiller à tout va, sans gestes barrières !
Le chat Bébert, et moi, on trouve ça triste... Toutes les belles de nuit, tous les fourgues, les dealers, et les décrocheurs d'étoiles, comment ils vont faire pour dévaliser le bourgeois ?
D'un autre côté ( lequel ? ) aujourd'hui, débute la grande quinzaine du camping-car... Elle est pas belle la vie...
Le Merle fabulateur.

vendredi 16 octobre 2020

16/10

 J'ai rencontré Brenda chez Tony. Un bar sur la 24e qui ne fermait jamais, et ramassait tous les pouilleux du quartier, qui manquaient de sommeil, et avaient toujours soif. On est rentré chez moi boire du vin, et on a baisé. La fin du monde était proche. Y'avait pas d'autre alternative. Je me suis pas trop mal sorti de l'affaire. Malgré mon âge, j'avais encore de beaux restes... Mes poêmes faisaient le reste... Au matin, Brenda est sortie acheter quelques bouteilles, et ces foutus pancakes à la confiture qui me bousillent l'estomac jusqu'à l'âme. J'ai profité de son absence pour aller chier, et mettre un fute à peu près propre. Faut savoir se tenir quand une dame vous fait les honneurs. Mon vieux côté conservateur, sûrement dû à mon éducation teutone, chrétienne, et tout le bataclan. Les torgnoles de mon père. La vieille école...
Tony me payait des coups, en échange de quelques poésies qui traînaient le plus souvent au fond de mes poches. Des broutilles qu'il éditait dans un torchon " underground " qu'il vendait sous le manteau, et que je conchiais copieusement les soirs d'orage. Cette fameuse contre-culture dont on nous rebat les oreilles m'emmerde. Comme les droits civiques, les manifestations pour la paix, et les discours du pasteur King. Pas de Rubicon qui tienne ! On n'atteindra jamais l'autre rive ! Qu'Allen Ginsberg, Kerouac, et tous les autres, aillent se faire foutre... Dylan aussi. Ce freluquet,  qu'on porte aux nues, pour quelques chansons, qui révolutionneront quoi? Je vous le demande... Depuis Faulkner, et Céline, plus un seul écrivain n'a pointé le nez, peut-être Fante qui avait de la cuisse, avant de faire des minous aux danseuses d' Hollywood... Ca laisse de la place à des gars comme moi, qu'ont la main leste, mais que personne ne prend le temps de lire, encore moins d'éditer. Je n'ai aucun regret de ne pas faire partie du " cénacle". Je reste dans l'ombre, comme un vieux tigre, prêt à sauter à la gorge des moutons. Je préfère encore bosser comme un âne au bureau de poste d'à côté, ou mater les pétroleuses qui tiennent commerce sur le boulevard.
J'ai dû m'endormir. Au réveil, la nuit était là, et Brenda disparue. Tony m'a dit qu'elle n'était qu'un fantôme. Un de ceux que l'on ne rencontre qu'en enfer, quand le paradis s'est " fait la malle", comme disent ces couillons de Français...
Contrefaçon C. Bukowski.
Eté 1968. Chez Tony.
Le Merle qui lorgne sur l'épaule
de son voisin.

jeudi 15 octobre 2020

Le Hic...


 Chanson méchante ( un peu ).
 Dédicace spéciale à Alice, et Pauline,
 ces vilaines qui " rêvent d'un monde sans hommes. " et ne 
 doivent guère goûter les sornettes mysos de notre Tonton...
 Tant pis pour elles !
 Nous ( les z'hommes ) on rigole, et on s'en bat les noisettes...
 A bon entendeur.

mercredi 14 octobre 2020

 Les locomotives n'ont rien fait pour sauver nos rêves. Et les chars à boeufs, les wagons à bestiaux, les fiacres, et les calèches, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
 Si de telles pensées te prennent au réveil, attends-toi à sortir des rails très bientôt...
Journal Confus.

 


 La revoilà la belle rouquine...
 La jolie rousse...
Qui promet des cheveux blancs pour bientôt.

mardi 13 octobre 2020

( 20 )

 - Je n'aimerais pas
   que l'on rêve à ma place.

 - Le mauvais goût donne
   mauvaise haleine.

- Il n'y a guère de différence
  entre un coup de pied au cul,
  et une main aux fesses.
  Tous deux, vont dans la 
  même direction...

- Sans écriture, j'agonise...
  Sans lecture, je suis mort.

- L'écriture n'est qu'un " Brouillon
  de culture".

lundi 12 octobre 2020

L'Apo du lundi ( en vers, et contre tout ).

                                             Tes mains posées sur le clavier
                                             sont le refrain inachevé
                                             d'une chanson d'amour bâclée
                                             qu'un jour on n'a plus su chanter.
                                             Triste pianiste désemparé
                                             devant le triste de la portée
                                             Te voilà devenu bougon
                                             Comme le chat devant son pochon
                                             Matou qui frise ses moustaches
                                             Moitié voyou, moitié apache,
                                             Apollinaire déjanté
                                             Tes vers ne sont que les couplets
                                             De la Chanson du Mal aimé...

Sacré charabia !
murmure le mainate
droit sur ses pattes
qui préfère
Jacques Prévert.
                                             
                                             
                                             

dimanche 11 octobre 2020

11/10

 Voui ! Quoi ! Rassurez-vous... J''en ai encore de l'apostrophe en réserve, de la chienlit en conserve ! Vous me voyez avec mes maux de partout... Patratas et culbutos ! Vous tenez le crachoir... Et les peaux-rouges qui ne vont pas tarder... A scalper vos crânes de piaf ! Et les Chinois... Et les Zoulous d'Afrique qui m'ont fait tant de mal... Et les grossiers Ricains qui ne pensaient qu'à se goinfrer, pendant que je soignais les malheureux ! Gigolpinces et Compagnie ! Ras les fesses du bon docteur Destouches ! Passez muscade ! Je vous prends sur le fait, journalistes galeux, journaleux gastriques ! A déverser votre bile, vos calembredaines sur mes pages ! Des milliers ! A écrire comme on parle sous les préaux ! Dans les estaminets de Belleville ou de Tananarive ! Vautours, tous à me bouffer le paletot ! Pour des broutilles ramenées du Casse-Pipe ! Clebards de concierge ! Matous de bignole ! Véroles et chaudes-pisses !
Prix littéraires, et compagnie ! Pastilles pour la toux ! Le Goncourt à un fifrelin, plutôt qu'à mon Voyage... Vous n'en vouliez pas de ma prose ? Vous faisait peur ? Bande de poussières... Joueurs de bonneteau à la petite semaine !
Et la danseuse à l'étage qui fait des claquettes... Le théâtre, et la danse, sinon rien... Et ce pauvre Bébert qu'a tellement voyagé... Dans les carrioles, les durs... Sur des routes à ne pas croire...  Tout subit le greffier... Comme moi ! Torché ! Raclé de la couenne jusqu'à l'os ! Condamné, expatrié comme vache à l'eau... Mis aux fers... Saigné aux quatre veines ! Je le dis... Et Robert*... Si loin de nous maintenant... Vous aurez ma peau ! Bande de chiens !
* Le Vigan.
Contrefaçon L.F. Céline.
Meudon 1959.
Le Merle qui lorgne sur l'épaule
de son voisin.


samedi 10 octobre 2020


 < Il faut saisir les ectoplasmes avant qu'ils se dissipent encore emportés par les grippes et les vacances...Quand les Chinois vont venir, ils vont être bien étonnés de voir ces êtres partout à la fois, en même temps, à l'hôpital, au bordel, sur les Alpes, au fond de la mer, et sur les nuages...>
Meudon.
7 Avril 1959.

vendredi 9 octobre 2020

Mike...

 Je vous le donne en mille ! Voilà que cette nuit, ou une autre, je ne sais plus, j'ai fait une rêverie que même l'Oncle Paul ( celui qui racontait de belles histoires ) n'aurait même pas imaginé... Je vous narre le machin, histoire de dérider vos zygomatiques, de vous faire réfléchir , et de torcher une kronique de plus...
Vous connaissez j'en suis sûr, les tribulations du t'it Barbichu monté au ciel par l'ascenseur, moitié à poil, couturé comme John Rambo quand il a zigouillé la moitié de la planète, tout content de retrouver la sainte trinité, et de se mettre au vert après toutes les avanies qu'il a subies... C'est inscrit sur toutes les gazettes oecuméniques, et en vente dans toutes les sacristies du diocèse, s'il vous reste quelques pesos, après le rincage de vos retraites, et autres contributions à la sauvegarde du pays...
Et bien, ma songerie (?), en deux coups de burettes, et trois avés, m'a raconté une autre bagatelle. Figurez-vous, que là-haut, (le Christus), lui qui avait des tendances gauchos (Tous ensembles ! Tous ensembles !) qui donnait du pain, et faisait des miracles, pire la Mite au congrès d'Epinay, voilà qu'il se retrouve à la droite du Père ! Tu parles s'il a renâclé, le baudet ! Au pire se retrouver au Centre, à côté de François Grandes Oreilles, à réfléchir sur l'avenir du monde, il aurait apprécié, mais à droite... Déjà qu'un tas de hippies enfumés l'avaient pris pour modèle sans raquer de droits, qu'on avait massacré la seconde moitié de l'humanité ( la première, c'était Rambo, suivez ! ) en son nom, et qu'un tas de bonnes soeurs... Bon, nous n'en dirons pas plus... Il se retrouvait à sucer des plumes d'anges, avec l'avenir d'un bistrot touché par le Corona...
Du coup, toujours d'après les illuminations nocturnes qui polluent mon sommeil, il a décidé de se venger.
Près de dix-neuf siècles plus tard, le coquin, qui avait longuement mûri son affaire, s'est ressuscité tout seul, sans l'aide du curé de ma paroisse, qu'est pourtant un bon chrétien, et de madame Irma, qui lisait l'avenir dans les grenouilles du bénitier.  Est devenu Charles Darwin, histoire de foutre la pagaille dans les Evangiles, et de faire chier Mike Pence, et ses créationniste à la noix... J'admets, c'est tordu comme rêvasserie, mais que voulez-vous... Honni soit qui mal y pense...
Pour terminer ces tristes élucubrations, je n'aurai qu'un mot. Une phrase, attribuée au gentil mécréant moustachu...
" Et les enfants de choeur, en font une binette...  "
Portez-vous bien.
 

jeudi 8 octobre 2020

Félicie.

 Arrive toujours l'instant où un souvenir venu d'on ne sait où, s'invite à table, se mêle de la partie, et réclame un minimum d'attention, entre la poire et je ne sais quoi ( j'aime pas le fromage ).Attablé peinard, à la terrasse du Panier, occupé à licher les derniers rayons qui se marrent au fond des verres, en compagnie de gaillards qui ne rechignent pas à la tâche ( l'Art de vivre à la française ? ), voilà qu'une vision en noir et blanc ( à nos âges, les souvenances ne sont pas  en couleur ! ) vient vous chatouiller au coin du coude...
Ou encore, chose bien ingrate, découpant le gigot du Dimanche - Nous ne dirons pas que comme d'hab, il est un peu trop cuit, de peur de d'accabler la cuisinière, et la moustache du père dedans son cadre en bois (!), - voilà une piquouze de rappel qui radine, faisant déraper le couteau tout près de l'os...
On risque l'accident domestique ( d'avaler la première arrête ) quand l'écran se brouille, et vous envoie au fond de la rue des Mimosas, pour surprendre une blondinette qui vous faisait de l'oeil dans sa blouse à carreaux... Autour de la tablée, personne ne se doute... Tonton Nestor fait des blagues sur la cuisson du rôti, Roro fait de la lèche à Suzon, et l'hôtesse chagrine, rêve d'un autre monde sans cette famille de baltringues par reconnaissants pour un sou, pendant que vous cherchez désespérément le prénom de la gigolette... Le jour, la nuit, même les jours fériés, on se retrouve, un moment, l'autre, devant le mémorial, à griffonner sur l'ardoise qu'a une mémoire d'éléphant.. (Cherchez l'erreur dans cette phrase qui, sincèrement, ne veut rien dire ! ).
L'autre jour, pris sur le fait, les doigts dans le pot de mayo ( j'aime pas la confiote ), c'est la chauvité (?) de Jean Nohain qui m'a fait voir 36 Chandelles... Le grand benêt de Fernandel faisait le singe sur la scène, ouvrait grand sa tronche chevaline, et ravissait l'assemblée avec ce refrain, qui en deux mots, résume toute l'histoire de la chanson française : FELICIE, chef - d'oeuvre incontournable, pétri de bon goût, et de poésie... Même les dames de l'assemblée dodelinaient de la choucroute, accompagnant gaiement ce homard sauce tomate, qui avait du poil aux pattes, je vous raconte pas l'ambiance...
Aujourd'hui, qu'on s'emmerde derrière nos masques, nos certitudes, et faut-il le dire ? nos abominations coutumières, plus personne n'oserait reprendre cette bagatelle charmeuse sous peine d'atteinte à la personne, de discrimination de sexe, et je ne sais quelles autres conneries ! Même le gars de Sète aurait bien des problèmes avec les pétroleuses de la censure... J'imagine bien l'inconscient qui programmerait les " chansons coquines " du Bonhomme, le garçon a droit illico au pilori...
Finalement, c'était plutôt un bon souvenir, cette Félicie et sa gibelotte qui sentait fort l'échalotte. 
Aussi !


 

mercredi 7 octobre 2020

7/10

 Ha ! Ces manies de vieux célibataire... Ces vieilleries venues d'un autre âge... Comme elles sont devenues indispensables au déroulement de mes petites journées... Le rythme se fait plus lent, plus lancinant, qui emmène vers la désolance, la désespérance... Si je suis encore alerte de l'esprit, capable de poser quelques rimes sur du papier, d'écrire quelques mots dans ce Journal, mes jambes ne me portent plus guère, et ma vue a terriblement baissé. J'évite de sortir de la maison, même pour les choses les plus banales, l'alimentaire ordinaire, les bricoles de la vie courante. Visite chez le vétérinaire pour ma couvée, thé, et gâteaux secs chez M. D. la seule qui me comprenne un peu... Je déjeune sur le pouce, grignote un peu de pain rassis, quelques pauvres fruits... Un peu de viande que je partage avec mes bêtes... Comble d'ironie, moi qui jadis, était un hygiéniste convaincu, toujours rasé de près, moustache taillée, et sous-vêtements propres, même aux pires moments de disette, voilà que je perds le goût de la toilette. Dernièrement, croisant un quidam, je l'ai entendu maugréer ( parce que j'ai encore l'ouïe fine ) " Ce bougre sent plus fort que le cul d'une vache ! ".. De toute les façons, je ne supporte plus " l'ordre sociétal " dans lequel marinent mes congénères. Faire la queue devant la boulangerie m'exaspère, le bruit des ambulances me fait sursauter comme un chat, et je change de trottoir si j'aperçois une connaissance qui voudrait, oh ! triste réalité !  prendre de mes nouvelles... Je n'ai que faire de l'avancée du monde dans ce nouveau siècle, de la technologie galopante, des nouveaux chapeaux à la mode, et des politiques qui grimacent... Depuis toujours, j'ai évité de me mêler des " affaires " , des réunions, et des diners en ville, trop occupé à noircir des pages, à critiquer ( ma pitance ) le théâtre, ou la littérature, tous ces auteurs qui maçonnent à la truelle des ouvrages illisibles...
Aujourd'hui, tout près de mes 76, l'avenir me m'appartient plus. J'ai seulement du souci pour mes bêtes, qui sans moi ( je pourrais disparaître prochainement ) deviendraient orphelines...
Contrefaçon du Journal Littéraire
de Paul Léautaud. Année 1949.
Le Merle qui lorgne sur l'épaule
de son voisin...

mardi 6 octobre 2020

                                               Ne déshabillez pas mon amour
                                               vous risqueriez d'y trouver un
                                               mannequin...
                                               Ne déshabillez pas le mannequin
                                               vous y trouveriez mon amour...

Adam Driver.
Paterson.


 L'absence du Chef.
Connection Particulière.


lundi 5 octobre 2020

Mauvais garçon.

 Pendant des millénaires les Dieux Spiritueux, ont inscrit sur leurs barriques des lois qui leur servaient de tables.
Puis, l'homme est arrivé. Il a inventé les barrages hydro-électriques, les bains-douches, les lavements, l'eau de source, l'eau bénite, l'eau de jouvence, l'eau vive du Guy, et celle de la Claire Fontaine, chère à notre Ami à tous... Les femmes se mirent à perdre les eaux, on découvrit le téléphone ( Allo ! allo ! ) et un malinou fit fortune en écrivant une Histoire d'O restée dans toutes les mémoires...
On la mit en bouteilles, en piscines (chauffées ! ), en glaçons... Quant elle tombait du ciel, chacun y allait de sa cuvette, de son tonneau, histoire d'arroser salades, poireaux, et quelques jardiniers devenus les O-lligarques (?) du coin de luzerne... Domestiquée, elle sortit en jets de tous les orifices possibles, des statues à la con des péteux Versaillais, et leur château en sucre, jusqu'au zizi du fameux Manneken Pis de Bruxelles. Pardonnons à nos amis Belges, ils sont trop rigolos ; La preuve, ils ont inventé Johnny, Benoît Poelvoorde, et J.C. Van Damne, ce qui vaut bien une barquette de frites, et notre reconnaissance éternelle (?)...
Je sais qu'au fond des bistrots, des lève le coude en cadence, attendent la vengeance du jaja, du petit bleu,...Le retour en grâce des Bacchus, et des boissons prohibées, si cette satanée flotte venait à manquer. Vous conviendrez avec moi, que cela ne tardera guère vu l'usage démesuré que l'on en fait... 
Pour ma part, je fais des " toilettes de chat " ne tire plus la chasse que pour la " grosse commission " ( faudrait cherche d'où vient cette expression, plaisante au demeurant ) et reste fidèle aux vignes du Seigneur... Après, on dira que je suis un mauvais garçon...
Le Merle blagueur.


dimanche 4 octobre 2020

 S'il vous plaît. En cas de malheur, quand mes osselets se feront la belle, inscrivez sur ma tombe une épitaphe qui fasse sourire les zozos venus se recueillir, en souvenir de moi... Non pas que je souhaite faire concurrence aux grands hommes ( ou femmes si vous voulez ) qui s'ennuient au Paon-Léon, ou au Père Lachaise, faire de l'ombre aux célébrités qui ont marqué de leur Empreinte le temps qui passe et n'en a rien à foutre ( le temps ), mais j'estime bien humblement, qu'après toutes ces années de sarabande, un petit hommage ne serait pas de trop. Ne faîtes de frais... Juste une petite plaque en faux marbre ( ne sommes nous pas tous des " faussaires" ) et quelques marguerites en plastoc suffiront... Ne me cherchez pas des poux dans les pétales ; Je sais bien - comme vous - que les chrysanthèmes sont la marguerite des morts, mais je reste sur mes petites effeuilleuses... Et, pour ne rien vous cacher, à ce moment de ma vie, je serai triste comme un saule, ça vous convient ?
Inscrivez je vous prie, sur le morceau de caillasse : " J'ai fait ce que j'ai pu "  et invitez les croque-morts au verre de l'amitié... Si un ratichon de passage, s'invite à la fête, ne le rejetez pas... Saoulez le de vin de messe pour lui faire avouer que Non, non, non St Eloi n'est pas mort, et partez vous aimez loin du champ de navets... Les morts ne sont pas de bons compagnons... 
Bien à vous.


samedi 3 octobre 2020

Arrêt-minute...

 Ce matin, c'est la petite TSF qui se fait maligne, coquine, et farceuse, pire Madame Bobinneau quand elle me cache mes pantoufles... Le monsieur qui cause dans le poste, tresse une couronne de lauriers aux Collégiens de Ray Ventura... Perso, j'aurais préféré qu'il frise les bacchantes de Qui vous savez, mais les aléas de la programmation, font qu'après les discours du nouveau Castex, et la covid de Mèche Folle ( bien fait ! ), faut détendre l'atmosphère, qui vraiment, ces temps-ci a tellement sale gueule, que même Arletty en perdrait son Louis... 
Voilà-t-y-pas que le gonze ( celui qui cause dans le poste ),  affûté comme les  crayons de Monsieur Georges quand il écrivait ses oeuvres,  décide de faire gagner aux z'oditeurs attentifs, un extrait des dernières engueulades entre la Callas, et la Tebaldi, un morceau de foie de veau de la boucherie Martineau père et fils, et une botte de radis, ce qui vous en conviendrez, est chose intéressante vu le prix des brassicacées, ces temps-ci...
Voilà un gars qui va nous embrouiller, que je me dis... Entre Ray, la Tébaldi, et les radis... La question risque d'être ardue ! Bingo ! Le vilain nous assène un coup de vice, pire la hache sur le cou de Marie Stuart, une donzelle qu'avait fait les quatre cents coups, et qui finit sans queue ni tête (?) dans les tourments de l'Histoire... Jugez un peu, mes bons, la calembredaine que nous propos le coquin...
" Ca vaut mieux que d'attraper la scarlatine, est un grand succès de Ray Ventura. Dans quelle aventure de Tintin, un des personnages chante ces refrains ? "
Ne me dites pas que ce n'est pas le "mal sort " ce quizz !

vendredi 2 octobre 2020

                                               Il y a méprise,
                                               la vie n'est qu'un
                                               Quizz...
                                               Des questions qui se
                                               posent. Jaunes, bleues,
                                               vertes, ainsi de suite...
                                               Bref, un Trivial Pursuit...

Ou une triviale poursuite ?

 H                                                                                                           U                              ...