mercredi 31 mai 2017

HANNIBAL

Dans un monde idéal, je s'rais devenu général / Un corniaud avec des étoiles sur le képi de son cheval /
Dans un monde sans mystères tu s'rais devenue comme ma mère / Mon ordonnance, mon infirmière /
Qui porte la lance ou la bannière /
Mais ce monde est pourri, j'ai encore loupé le taxi / Je reste comme un con sous la pluie /
Sans amour et sans parapluie / Mais ce monde est pourri, j'ai encore loupé le taxi /
Je reste comme un con tout moisi / J'ai trouvé quelqu'un dans mon lit /
Dans un monde idéal, je s'rais devenu amiral / Corsaire, pirate ou Hannibal et t'aurais trouvé ça normal /
Dans un monde futile j'me s'rais garé en double file / Me foutant  pas mal des débiles /
Des couloirs de bus imbéciles /
J'aurais pris l'chemin le plus court pour venir te faire l'amour / Dans mon habit de général /
De couillon avec ses étoiles /
J'aurais pris l'allée des tilleuls / Pour t'effeuiller feuilles par feuilles /
Dans mon costume d'amiral qui se prenait pour Hannibal /
Dans un monde idéal, j'srais devenu carnaval, Harlequin en habit de bal / L'ote bredin et ses fleurs du mal /
Dans un monde sans combine, tu s'rais devenue Colombine / Petite fleur, manteau d'hermine /
Jolies couleurs et bonne mine /
Mais ce monde est pourri, j'ai encore loupé le taxi / Je reste comme un con sous la pluie /
Sans amour et sans parapluie . Mais ce monde est pourri, j'ai encore loupé le taxi /
Je reste comme un con tout moisi / J'ai trouvé quelqu'un dans mon lit /
Nouvel Album.
Epines de ronces.

mardi 30 mai 2017

LA VIE DES MORTS

Les morts sont tous nos cousins. Certains plus éloignés que d'autres. Ils font partie de notre famille. Cousins germains, cousins par alliance, petits cousins, que vivants, nous ne rencontrons que rarement... Lors de cérémonies funèbres ou maritales peut-être... A l'enterrement de l'Oncle Archibald ou aux noces de Jeannette, me souffle un vieux tonton... Il est curieux de constater que le peu d'espace que nous occupons durant notre vie, se transforme, une fois devenus morts,  en éternité, immuable, ou dans le meilleur des cas, en souvenirs prostrés dans le coeur des vivants. Les fins de banquets ou les déjeuners sur l'herbe évoqueront sans passion, l'arrière grand-père qui voyagea en calèche, connut des guerres et assista à la naissance du Jazz quand au cousin Jules, ce vieil ivrogne paillard, il s'accoudera toujours contre le soufflet de l'accordéon - du cousin Mathias, celui qui a fait le conservatoire, l'artiste de la famille ! - pour tripoter nos pianos à bretelles  en fredonnant une rengaine des jours passés. Les morts nous attendent sur les bancs de l'éternité, devant la porte de notre " dernière demeure ", nous aménagent par avance un petit pré carré, et quand, lassés du temps, de notre  chemise salie, pleine d'intempéries, charnelles ou non,  nous sauterons du pont, ils seront là, attentifs à bien nous recevoir... 
- Ah te voilà enfin !  On t'attendait...  Regarde, ils sont tous là...
  Manquait plus que toi...

lundi 29 mai 2017

HOSANNAH !!! ( Nanère... )

J'admets... La vue est belle, et y'a toujours une petite brise pour vous chatouiller les narines... Enfin, à la belle saison... Parce que l'hiver, je me les gèle et j'ai toujours le nez qui coule...
Papa m'avait prévenu " S'ils te mettent tout là-haut, tu choperas la crève, et tu vas t'emmerder grave. T'auras personne pour venir tailler une bavette ! Même les Cathboutins qui sentent le pet - sinistres émanations de ma prescience - feront pas l'effort de grimper la côte ( d'Adam ! Pardon ! ) ". Le Pater avait raison... Faut toujours que les croquants m'installent dans des coins pas possible qui foutent le vertige et esquintent les genoux du marcheur solitaire. Consultez vos manuels, vous verrez... Quand je pense à l'Autre qui voulait qu'on l'enterre sur la Plage de Sète pour qu'il puisse mater les jolies baigneuses... Le coquin n'avait pas tort... Je dis pas que j'ai pas fière allure sur le Corcovado, mais pour goûter aux charmes de Copacabana, je suis bien trop loin... Sans compter que si je descendais me taper un moritos sur la plage, on crierait au miracle ou à l'imposture... Alors, vous pensez... Dans ce coin perdu, je risque pas de mater un string...
Petit Jésus.
Croix des couloirs.

dimanche 28 mai 2017

JACQUERIES...


Si un jour, un petit malin vous dit qu'un Dimanche j'ai acheté des bonbecs pour Madeleine qu'attendait le tram, qui faisait la navette entre Amsterdam et les Marquises, ne le croyez pas... Le gredin aura tout inventé... Ne cherchez pas non plus comment je suis devenu C'heval, pourquoi la Fanette et Frida refusèrent de partager mon Dernier Repas...  Ce serait trop long à vous raconter...

samedi 27 mai 2017

PARANO...

1 ) Pourquoi les gens m'en voulaient-ils tant ? Pourquoi lançaient-ils des anathèmes derrière mon dos alors que je m'astreignais à traverser dans leurs clous et honorais du mieux que je pouvais, leurs manies, leurs tics, participais aux manifestations qu'ils ne se privaient pas d'organiser pour faire danser leurs nuits sans sommeil.... Je m'inclinais devant leur suffisance d'animal évolué, jouais des coudes avec eux dans la grande corrida, me retenant toutefois d'être celui qui obtiendrait la queue et les deux oreilles, deviendrait le maître à penser de la basse-cour. Je pliais le genou devant leurs idoles et leurs semaines de soldes...  Tout doit disparaître ! Je ne croyais pas trop aux bienfaits du consumérisme, mais que je sache, ce n'était pas un crime de lèse-grande surface.  Je n'avais jamais violé personne et je ne volais plus depuis longtemps ( dixit )... Je n'avais jamais volé un oeuf non plus,  encore moins un boeuf, et si j'avais par le passé,  attenté aux jours de belle-maman, il y avait prescription... Les femmes se retournaient sur mon passage, matrones corses sèches et arides, toutes de noir vêtues,  lançant des sorts à une vierge noire que je ne fréquentais plus depuis longtemps... Leurs tristes blasphèmes me rappelaient le temps - où encore jeune homme - j'avais hurlé avec les loups, sorti mon attirail et admiré des joueurs de foot, ce qui, vous en conviendrez, au regard du sidéral et de notre éphémère passage, ne sont que des broutilles, qui seraient bien vite pardonnées par le Dieu bienveillant des images pieuses, si l'on était certain que celui-ci fasse la Une du Missel et n'encombre pas trop notre façon de penser...
2 ) Pourquoi les gens écoutaient-ils ces pseudo-philosophes à la bouche haineuse, aux mots qui attisaient le feu, aux idées rances et aux frontières propres ? Ces tartuffes qui infusaient le poison dans la pensées de " l'honnête homme ". Pourquoi les médailles des pantins et leurs bottes bien cirées faisaient-elles baver les croquants ? Mystère et boules de pus...  De vrais moules-à-gaufres ! braillait le Capitaine qui sommeillait en moi... Faudrait-il, qu'un jour, les Mar-chiens nous bottent le cul, brûlent ce qu'il restait de nos villes et nos forêts pour qu'on retrouve un peu de bon sens ? Pas besoin d'extra-terrestres d'ailleurs... On étaient assez cons pour s'étriper en cadence, s'éventrer, se lyncher et s'occire ( refusés ! ) pour des idées n'ayant plus court le lendemain ( dixit ). Même quand je rasais les murs, me coulais dans le béton et le bitume, y'avait toujours un pelot pour sortir son martinet de lois, d'obligations, ses hosties neuroleptiques ( ? ), toujours près à m'enseigner la meilleure façon de marcher ( P. Dewaere ) à grands coups de slague sur les doigts... On avait bien fait quelques pas depuis la grotte de Cromagnon, mais c'était pour foutre sur la gueule de son voisin... Installé des bûchers dans sa pelouse, et s'il la ramenait trop - le voisin - lui en mettre une dans le museau, en espérant qu'il ne fasse pas alliance avec les romanichels et nous envahisse à son tour... Ouvrez votre manuel d'histoire page quatorze ( ou quinze ! ), c'est toujours comme ça... Quand Teuton Premier força Aldebert Deux à se soumettre, celui-ci avec l'aide de Bizoton Trois le bouta hors du Royaume... ( S'est pas fait chier avec les nombres l'Oteur ! ricane un malfaisant qui prépare un mauvais coup.... ).
3 ) T'es qu'un vieux ronchon, moitié parano,  m'ont dit les t'ites fées en enfilant leurs robes de bal... Elles avaient peut-être raison après tout...

vendredi 26 mai 2017

CHEZ CES GENS LA...

Ouais... Je sais, c'est encore moi...
Mais que voulez-vous, je suis la dernière de la couvée... Et le grand zinzin sur ses deux pattes vacillantes se prend pour un paparazzo sur la Croisette... Ben tiens mon con ! Tu me feras pas jouer les starlettes dans la Dolce Vita ! A mon âge... Tu me vois faire des grimaces sur le tapis rouge...Déjà qu'avec mes pattes de traviole, j'aurais du mal à monter les marches...  Je crois surtout que le vieux serin n'a plus rien à dire ! Qu'il a grillé ses derniers neurones à la terrasse du Panier Fleuri, et que c'est pas demain que vous l'entendrez chanter à nouveau... L'est complètement cuit l'ancien, bouffé par les tiques et les fourmis qui se régalent de sa carcasse pourrie... Rafistolé de tous les côtés comme l'ours en peluche d'un chiard épileptique ( ? ).
Vas-y, raconte leur quelque chose ! qu'il me souffle dans les naseaux le vilain... C'est que le lecteur , même en wik-end ( pourquoi pas ? ) prolongé, il s'impatiente... Il se languit sur son transat, le chaland... En veut pour ses sous, réclame des histoires, des bagatelles... Allez mamie ! Raconte-nous des fariboles d'Os partagées avec tes anciens compères, des culottes de facteurs abandonnées sur le bord du fossé, quand vous montriez les crocs et courriez après la bagnole du laitier... Bon c'est vrai qu'il fut un temps où nous formions un trio magnifique... Un meute qui coursait les bestioles rien que pour le plaisir - nous serait pas venu à l'idée de leur faire le moindre mal - et qui tourmentait le matou qui s'en battait les moustaches... En fait, quand j'y pense aujourd'hui, c'était lui, le greffier, le vrai chef de la bande... Il nous emmenait chasser souris et mulots, bouffait dans notre gamelle et nous refilait ses puces... Vous voyez l'engeance ! L'envoyé du Diable ! Paraît qu'à c'te heure, il est plus gras qu'un tonsuré, plus fainéant que le président Chirac en activité... Salaud de matou va ! Tu me manques quand même un peu ! Y'avait aussi Louloute, une ronchonneuse de première... Une pas commode qui avait la préférence de la patronne et qui en usait et abusait... Toujours la première servie à la soupe, bouts de bidoche et nonosses à volonté, alors que moi, on me mettait au régime... L'avait un panier pour pioncer et la meilleure place devant la télé... On n'étaient comme qui dirait ( refusé ! ) des cousines qui se chamaillaient mais qui s'aimaient bien quand même... J'ai eu de la peine quand elle est partie vers la grande niche aux chiens, là-haut... Qu'on sait pas trop où c'est... Je vous parlerais bien aussi du gamin... Un mâle dans la force de l'âge, toujours à sauter comme un cabri, à faire l'andouille avec la moindre mouche qui passait... L'hésitait pas le sacripant,  à nous renifler le joufflu, à faire le beau... Comme si on allait tomber sous le charme d'un paltoquet pareil... Pouvait toujours rêver... Au moindre vilain geste, il se prenait une rouste... Faut respecter la gente féminine ! qu'on lui grognait au maraud... Il est parti un matin vers d'autres aventures - parce que nous les cabots prenons le risque dans notre vie de devenir des choses qu'on refile à d'autres familles, qu'on zigouille pour un rien ou qu'on abandonne lâchement - le regard triste derrière la vitre de la cariole, mais content tout de même, parce qu'il était un éternel optimiste... Moi, j'ai versé une larme en douce et j'ai perdu l'appétit... C'était mon fiston tout de même ! Parti sans laisser d'adresse... Evaporé dans la nature... Ce que c'est que de nous...
C'est pour cela que vous me voyez aujourd'hui, les pattes dans le bouillon... C'est moi la dernière de la couvée... Je vous parlerais bien aussi de Frida qu'est belle comme un soleil... Mais vous comprendriez plus rien...

jeudi 25 mai 2017

LA VIE DES MORTS...

Les morts ont grande mémoire. Ils sont des comptables laborieux et raisonnables qui s'archivent l'un, l'autre, au cours des siècles qui passent. Ils ne faillissent pas avec l'histoire, quand les vivants, obsédés qu'ils sont, par une transmission aléatoire, l'oublient ou la travestissent selon leurs envies, leurs ambitions ou plus simplement la difficulté qu'ils ont à être ensemble... Ils - les vivants - sont la copie conforme de leur mort à venir... Ils la craignent, la sacralisent, la sanctifient sur des autels et des croix de bois, l'idolâtrent autour des bûchers de leur fatuité à croire aux Dieux incandescents..
" La personne qui me rendait le plus souvent visite dans la pluie était ma femme assassinée, Annie, qui en général se manifestait pendant un orage électrique pour m'assurer qu'elle allait bien, s'excusant toujours pour les grésillements sur la ligne. Ne vous laissez pas convaincre que la vie s'arrête là. Ils mentent. Les morts sont parmi nous. Quiconque jure le contraire, n'est jamais resté debout tard dans un orage d'été, à écouter leurs voix." James Lee Burke. Lumière du monde.
Voyez comme les morts, dans une pirouette digne de Monsieur Brassens, sèment la discorde parmi les vivants... Ils rôdent autour du feu qu'allument les écrivains, les âmes fragiles et tous les peureux qui craignent  pour leur vie,  chatouillent ceux qui les ignorent...
Rajoutez,  pour faire bonne mesure, cette tirade  du Jeannot d'Ormesson bien connu des cercles littéraires, plus morts que vivants,  " Je me désole par avance de mon absence à mes propres funérailles ".
Vous voyez,  les morts gratouillent même les " Immortels "...

mercredi 24 mai 2017

LES BETISES...

Les gars ont déchargé un tas de ferraille si lourd qu'il aurait fallu un super-héros de chez Marvel ou que Bruce Banner se foute en rogne, pour soulever tout le fourbi... R'heureusement, z'avaient la grue télescopique sur le bahut qu'a fait le boulot mieux que les milliers de larbins qu'ont construit la pyramide à l'autre Touenkamion de mes fesses ! Et en moins de temps... Ce qui, pour la sécu, les syndicats, et le larfeuille du patronnat est une bonne chose... L'industrie n'a pas de temps à perdre ! aurait  dit le Manuche de la Présidence en serrant la louche à l'Angeluche ( pourquoi pas ? ) de la Rhur... Ces mecs-là, c'est de la graine d'ouvrier... Du travailleur poilu, ventru, qu'a les bras comme mes cuisses, et les cuisses comme Jupiter qui, dit-on, en avait une chouette aussi ( de cuisse ! ). En plus d'être taillés comme des stakanovistes sous anabolisants ( ? ), les coquins ont l'oeil affûté pire un voleur de sac à main, les paluches adroites pour tripoter les  manettes du binz et une bonne humeur infaillible qui les pousse à raconter des histoires de toto en faisant le taf... Des sacrés pépères, je vous le dis... C'est qui faudrait  pas que le chargement se balade à droite, à gauche.... Faut qu'il reste bien au centre comme bêle François Bêlou le nouveau garde des seaux ( des sceaux ou  des sots,  on sait toujours pas... ), cette vieille canaille toujours sur le pot...
Au même instant ( c'est à dire là, tout de suite ! ) alors que le soleil farceur faisait briller les rails d'acier,  l'asphalte mouillé et le café encore chaud du petit matin ( refusé ! ), voilà qu'une nini en mini ( cooper ) vient se garer près du chantier au mépris des appels à la prudence des prolos. Elle a les bras chargés de paquets, l'ordi en bandoulière et l'aie-phone collé sur l'oreille droite d'Alain Peyrefitte ( les plus anciens comprendront ! ) tout en godillant sur des fausses louboutins, racontant le barbuc du week-end que Jean-Michel a vachement bien réussi... Sauf les merguez qu'étaient cramées... Mais avec les musulmans on sait jamais comment faire, dit toujours sa copine Lapine Lapeine qu'a bien des soucis en ce moment...
Le chef de la bande a foutu un coup de poing sur le toit de la bagnole, soulevé la donzelle en la traitant de morue ( ouais, faut reconnaître,  le pue la sueur est pas finaud quand on l'emmerde ! ) l'a balancé sur le trottoir, lui promettant les asperges si elle insistait,  et moi - je sais pas pourquoi - j'ai crié Au voleur  ! A l'Assassin !  du haut de mon balcon. Sans doute que j'avais pris une poutre dans l'oeil...  Une envie subite de bètises à raconter... Allez savoir...

mardi 23 mai 2017

HALLELUJAH...

- Les journalistes étaient très cruels. Ils disaient que je ne connaissais que trois accords, alors que j'en connaissais cinq.

lundi 22 mai 2017

LA VIE DES MORTS

Si un jour vous croisez un mort, n'ayez aucune crainte. N'entamez pas une danse des canards, affolé par cette apparition non convenue dans le monde des vivants.  Ne lancez pas d'incantations, de sortilèges pour chasser le malin...  Evitez le sourire narquois, le regard hautain de celui qui a toujours la peau sur les os... Contentez-vous de vous poser sur le bord du caveau, de tendre l'oreille, dans le cas bien improbable où le défunt aurait quelque chose à vous dire. Vous pourrez toujours aligner les t'ites marguerites rieuses - qui s'effeuillent plus joliement que le sinistre chrysanthème - achetées au fleuriste qui tient boutique sur la place de l'église, en gardant à l'esprit que " fleurir une tombe " est un geste inconscient qui vous prépare au bouquet final, qui vous donne un droit d'entrée, une place réservée dans le catafalque....Si vous pensez qu'un dieu de miséricorde veille sur le troupeau, faîtes une petite prière, ça ne coûte rien...
Les morts - y compris ceux qui furent emportés par la violence, par une balle perdue ou par les charniers de la connerie humaine - sont des êtres pacifiques... N'en déplaise aux poètes maudits et aux  évangélistes créationistes, à ceux qui croient à l'au-delà ou à l'eau bénite, vous ne verrez jamais un mort sortir du tombeau, une arme à la main pour venger une existence passagère... Les morts infusent parfois des pensées troubles dans le souvenir des vivants, les nuits de mauvaise lune ou de rêves sauvages, mais il faut être un esprit bien tourmenté pour imaginer qu'ils s'installent à la lisière du bois, poussent la porte de nos maisons et entonnent une danse macabre...
Les morts sont des gens bien élevés. Ils ne violent pas les enfants, n'exterminent pas les animaux, ne battent pas leur compagne et ne zigouillent pas leur voisin de palier à la moindre contrariété.
Les morts sont très attentionnés avec la vie... N'oubliez jamais que ce sont des êtres plein de regrets....

dimanche 21 mai 2017

NUAGES..

On a beau tendre l'oreille.
Pas de musique...
Pas une seule note qui viendrait sermonner nos esgourdes.
La symphonie du vent dans les sapins, un concerto de cri-cris ?
C'est bon pour les poètes à sornettes...
Pas de cloche qui sonne, secouée par l'empiafée d'Edith...
On croise des ânes sans bonnet, des chevaux sans vapeur et des biquettes
qui font risette...
Rien que le silence...  Les nuages pépères du père Magritte posés au-dessus
de la petite maison dans la prairie...
Un Dimanche sans musique quoi.... Au pain sec et à l'eau...

samedi 20 mai 2017

DER DES DER...

Quand tu commences à rouler les miettes de tabac, à fumer les minons de la moquette et les poils du chien, c'est que la queue du diable n'est pas loin... Elle est gentille la queue. Si tu la tires, elle te reste dans les pognes, te sert de cavalière pour danser devant le buffet... Et le Cornu de se fendre la gueule... Toujours la banane sur sa tronche de Joker ( moi, je vois bien l'Immonde avec la margoulette de Nicholson,  parce que Batman est trop tristounet,  et que le Bon Dieu pratique l'escroquerie en bande organisée... Faudrait convoquer les Advengers pour mettre un peu d'ordre dans le fourbi, mais ces vauriens sont occupés à dévaliser le pauvre monde dans des paradis fiscaux avec les Rapetous...  Tu peux toujours croire aux " datas " comme notre nouveau Président, mais ton algorithme préféré c'est toujours : Un + Un + Agios =  Moins Cinq sur l'échelle du découvert autorisé ! Ton banquier qui, hier encore, te faisait les yeux doux, te promettait de faire fructifier ta Petite Entreprise, fronce les sourcils, serre la vis et la ceinture, histoire que tu retrouves la ligne, comme disait l'homme-cocaïne de la chanson ( ? )... T'as vite fait de te retrouver le baluchon sur le palier avec l'huissier aux fesses qui te fait regretter de n'être pas né du bon côté de la cuisse...
C'est pour ça que Michou et Nénette y râlent un peu... Un oeil sur le mercure du thermo qu'arrête pas de baisser, la retraite qui fond et cette rengaine qui les nargue sans cesse : Savez-vous planter les sous à la mode, à la mode... Tu parles Charles ! Y'en a d'autres qui savent mieux que nous ! Y les plantent, les planquent et s'en viennent faire les marauds à la télé que c'est nous qu'on paie la redevance... Voilà ce qu'ils ronchonnent les vilains...
Soyons honnêtes, Michou et Nénette z'ont pas inventé l'eau tiède... Sont un peu jaloux... Voudraient tâter du grisbi, contrôler mieux les allocataires du RSA... Ils sont chafouins, revanchards, puent des panards... Pour un peu, ils écriraient des letrres anonymes et pas signées à la Kommandantur... On l'a vu dans le passé... Comprennent pas les intérêts stratégiques, l'importance des marchés, les soubresauts de la Bourse... La nouvelle économie en marche, la mécanique kantique et ces jeunôts qui roulent toute blinde dans des bagnoles de dealer, la musique à donf... Vendraient leur mère qu'est morte depuis longtemps pour quelques pépites, un pardessus neuf... Pour eux, c'est la der des der qui commence...
Salauds de pauvres ! disait je ne sais plus qui...
Les temps sont durs, vive le mou ! ricanait qui vous savez...
Edito.
Toto.

vendredi 19 mai 2017

PEDRO...

1 ) Ça y est les cocos ! On a de nouveau le tapis, les donzelles à crinoline et les " Acteurs " dont seul, le petit Bertrand sut tirer le portrait correctement ( 2000 ) avec son petit pot d'eau chaude resté dans toutes les mémoires... Croyez pas que je m'y colle de gaieté de coeur... Mais je vous vois tellement las, crevés,  laminés comme un ouvrier sidérurgiste, après cette campagne électorale qui vous a laissé sur le flanc,  que je me sens obligé de tartiner un peu de confiote sur vos biscottes fripées... Et pis, moi, j'ai le temps... Comme le moineau sur le fil, le cureton dans le confessionnal ( ? ), je folâtre, badine et marivaude ( refusés ! ) entre une alerte météo et le résultat des courtines.  C'est pas demain que vous me verrez courir à la recherche du temps perdu...  J'ai l'inconscience d'un philatéliste, la patience d'un entomologiste devant les jours qui défilent à toute blinde et courent je ne sais où, pire le Forrest de l'histoire... Où j'en étais moi...
Ouais, le cinoche... Le nouveau gouvernement.... Faut reconnaître que le jury de Pedro a plus de gueule que celui d'Edouard... Et puis la palme d'or à Cannes, on s'en fout un peu... Que ça nous plaise ou non, c'est pas bien grave, tandis que les réformes et guignolades de l'autre... D'un coup de stylo, ça vous retourne les tapis dans la cambuse... C'est pas pareil...
2 ) Maté l'autre soir sur une chaîne dont on taira le nom, un doc sur les femmes merveilleuses du Pedro justement... Des nanas pyromanes qui passent, dépassent, se surpassent sur la péloche du sulfureux... Des pétroleuses qui vous allument vite fait, grandes gueules et nichons à l'air, broching et larmes à l'oeil... Moi qui aime le cinéma tête à claques du Quentin ou du Bertrand cité plus haut, vous dire comme ça m'emballe... C'est toujours un peu Kill Bill si vous voyez ce que je veux dire... Les mecs sont pas en reste non plus dans les fantasmes de l'hispanique... Ces travelos magnifiques, ces trans plus jolis à regarder que le David à sa grande époque, qui parlent de leur bite en clignant des mirettes, font des oeillades au sinistre Haneke ( qu'est pas si mal non plus, soyons honnêtes...  ) ça vous donne bien du plaisir à raconter à vos petits enfants ( ? ).  Et puis cette " Movida " - les plus anciens s'en souviennent encore des larmes dans le slip kangourou  - Cette Espagne trop longtemps encornée par le taureau fou qui s'éveillait soudain, se permettait tout... Divorçait les matrones et le t'it Jésus,  légalisait le shit ( pauvres franzözes encore vingt ans de retard ! ) admirait les polichinels grinçants et les double-faces ! Souvenez-vous   du minus homme-grenouille qui plonge entre les cuisses de Victoria... Ça vaut son pesant de Fellini ( El Maestro ) quand même... Paraît que Cinecitta s'en est jamais remise...
3 ) D'habitude je me couche avec les poules - de peur que le goupil foute le bazar dans la remise en mon absence - mais là, je me suis octroyé quelques minutes à zapper autour de la chandelle... J'ai écouté Wenders raconter qu'au soir de la palme de Paris Texas, il était parti jouer au flipper avec Jim Jarmusch et avait posé le trophée  sur le dit flipper de peur qu'un malveillant lui pique sa toute nouvelle consécration...
" Ca m'a porté bonheur... J'ai gagné...  Jim n'avait aucune chance. En ce temps-là, j'était un maître du flip..." Comme je vous le dit...

CHIENNE DE VIE ( 2 )

FONT CHIER !
J'ME CASSE...

jeudi 18 mai 2017

CHIENNE DE VIE...

Tudieu ! C'est pas bien chaud ! J'en ai les rotules qui tremblotent et les osselets qui clignotent ( ? ).  Les rhumatismes qui crient à l'assassin, et les patounes qui revendiquent une retraite anticipée et une paire de bottes " Aigle " que c'est pas pour dire, mais c'est les meilleures pour patauger dans la mare aux canards... Y me gavent aussi ces deux-là à vouloir que je fasse trempette dans le marigot... Sous prétexte qu'ils fournissent la bouffe et la niche, se croivent tout permis de conduire ( en canin dans le texte ! ) à traîner ma vieille peau de chien-dent dans des ballades à deux sous qu'en finissent pas  pour me foutre dans la baille qui sent le poisson et mouille les poils comme une averse de printemps ( le canin est poète malgré lui ! ). D'accord, je renifle à mon aise quelques pissous congénères, croise des marlous qui me lorgnent malgré mon grand âge, mais le jeu en vaut-il un pied de veau ou la peau d'un matou, je vous le demande... ( les canins ont une forme de pensée qui nous étonnera toujours ! ).  Se foutent même de ma gueule quand je m'roule sur le dos pour me gratter la couenne... Chien de cirque ! qu'ils disent en faisant leurs singeries... C'est eux qu'y faudrait faire danser sous le chapiteau ! Si je m'écoutais, je les mettrais dans la cage aux lions, en face de Babar l'éléphant qu'est pas un commode... Feraient moins les malins sur leurs pattes de héron anorexique ( ? ). Je te les ferais tourner comme ces caniches à la noix -mes cons de cousins - qui font des pirouettes pour un morceau de sucre ! Moi je dis que pour l'indépendance des chiens de compagnie, le droit de chier où bon nous semble, de pas ramener le bout de bois qu'ils nous lancent en gueulant rapporte ! rapporte ! c'est pas gagné ! Si on commence à faire les clouwns ( canin toujours ! ) pour un os de poulet, on finira déçus comme un électeur du nouveau Président !
Amy.
Gorges du Flumen.
16/05/2017.

mercredi 17 mai 2017

LA VIE DES MORTS...

Au fond les morts sont des pantouflards... Ne croyez pas qu'ils soient des ectoplasmes bruyants qui font grincer les marches du vieil escalier les nuits d'hiver... Pas plus qu'ils ne sont des morts-vivants, des zombies Haïtiens, des goules assoiffées de sang qui viennent troubler le coeur des jeunes filles en fleur ou les pensées des poètes crève-la-faim... Allongés côte à côte dans le caveau familial, ils vivent (? ) comme vous et moi... Chacun dans sa petite boite, sa petite bicoque capitonnée ou non,  selon qu'ils furent des princes couronnés ou des roturiers couverts de dettes... Si certains ont des agendas remplis toute l'année de visites, de commémorations et d'hommages, d'autres se languissent, oubliés, sous leur petite croix de ferraille rouillée par le temps, qui prend la foudre quand le Bon Dieu est colère... 
Voyez les épitaphes et les regrets éternels gravés dans le marbre des morts célèbres, les fleurs sans cesse renouvelées sur les tombeaux de prestige, et le triste monticule de terre dans lequel des taupes gaffeuses  creusent leurs galeries... Selon que tu seras puissant ou misérable... disait la fable...
Les morts regardent la vie qui passe, le monde en marche... Ils s'étonnent de ce nouvel arrivant emporté dans la fleur de l'âge, ou jardinent dans le chagrin de ce petit enfant arrivé trop tôt dans son parterre de roses blanches... Ils prennent soin l'un de l'autre, se serrent quand l'hiver gèle la terre... Certains prendront le frais les nuits d'été, iront s'appuyer contre les grilles du cimetière, tentés par une sortie dans l'univers des vivants, dans la musique des cigales... Mais ils sont peu nombreux. Soucieux de leur tranquillité, les morts préfèrent le silence...
Un poète prétend que " Tous les morts sont des braves types ", laissons au trublion le fin mot de l'histoire...

mardi 16 mai 2017

VIRUS FARCEUR...

Moi je vous parle d'un temps qui est très lointain... Un temps où les mots palefrenier, cordonnier et bougnat faisaient encore partie du langage... Cela vous étonne et je vois que,  consciencieusement ( refusé ! ), vous consultez vos tablettes et titillez vos implants... C'est bien, z'êtes de bons petits soldats... Toujours cette soif d'apprendre ! L'atavisme du genre humain...
Bref, notre histoire se déroule avant le grand virus. Nous sommes le 14 Mai 2017 entre le petit matin, le bouillon d'onze heures et la fin du monde ( ? ). Toute la haute est réunie pour investir le nouveau berger, l'homme providentiel, le grand manitou des piou-pious, celui qui débouchera l'évier et repeindra le plafond. Celui qui refera une mise en plis impec à cette grognasse qui lorgnait ces derniers mois vers les crânes razibus et les chaussures à clous... Tout ce qui compte dans le pays, politiques, cultureux, curetons, et filles légères, en toilette du Dimanche, se frisent les moustaches comme des matous, faisant courbettes et révérences au Carnaval des Animaux où bizarrement, le Camille n'est pas invité, allez comprendre..
Le gentil Manu, devenu THE PRESIDENT par hasard ou opportunisme, on ne sait pas trop, commence à s'emmerder ferme. Planté comme la clôture du Père Seguin autour de la chèvre bien connue, il écoute d'une oreille distraite le gros Lolo qui constitutionne, se congestionne, en parlant de Chateaubriand, qui - tout le monde le sait - accompagné d'un bordeau millésimé,  reste un mets apprécié de nos dirigeants...
- Qu'est-ce que j'ai bien pu foutre des clefs de la cave? pense le garnement dans sa tête de premier communiant...
- Brigitte va encore m'avoiner.... Elle supporte pas le désordre la vilaine matrone...
- Et puis toutes ces louches à serrer... Ces pingouins qui font risette, me touchent partout... Quand je pense que Line Renaud a essayé de me rouler une pelle, la vieille peau... Et cette musique,  c'est d'un ennui... Ces gus que je connais à peine qui me soufflent leur  haleine d'eau de toilette dans les narines... Tu vas voir, je vais les étonner ces blaireaux... Je vais nommer Guignol premier d'la classe, Bécassine à la Kulture, Carabosse au " Boum ! dans ta gueule "... J'm'en vais réouvrir les maisons closes et la ligne de métro Charenton Pom pom et petit patapon... Et pis, même si Brigitte fait les gros yeux, comme je suis l'chef, je m'enverrai tous les matins un t'it verre de Bénédictine, cà me changera de l'eau bénite et de ses tailleurs Vuitton...
Ainsi blablatait l'impétrant quand le virus lui a percuté la cafetière... Saisi de folie furieuse, le gredin  a fait trois petits tours, s'est débraguetté en gueulant pire un putois enragé,  qu'il voulait un ch'val comme Caligula, mettre un droite extrême dans la face de Lapine Lapeine, tripoter les dessous d'Angela et comble de malheur ! faire joujou avec la Play Station du Général ( ? ) .  Quel chantier mes amis ! Les services de sécurité criant à l'attentat à la pudeur ont aspergé l'assemblée de neige carbonique, tandis que les gardes républicains, touchés eux aussi par le séisme, entonnaient l'Internationale, ce qui fit bien marrer le défunt Georges Marchais qui passait par là...Son fantôme toujours friand de petites blagues courut gratter le fion du bossu du patronnat qui pérorait auprés de l'inénarrable Gégé Colomb, lequel, saoulé par l'ambiance lustres et redinguotes, prétendait que son ancêtre avait découvert l'Amérique et la fourchette à trois dents...
Quelle bande de branques ! soupira THE BEST en écrasant les arpions d'un ex-ministre que son ex-femme avait ex-ténué... Il rajouta pour faire bonne mesure et parce qu'il avait des lettres la fameuse tirade de son idole " Quand les cons seront sur orbite, z'avez pas fini de tourner " ce qui fit marrer l'assistance publique et Youri le ruskoff qui cherchait toujours un rencard avec le Bon Dieu... Puis il Pacha son chemin... ( Que ceux qui pigent rien, retournent voir le film ! ).
" La suite serait délectable, malheureusement je ne peux..." chantonna le moustachu qui avait insufflé le virus dans toutes ces têtes de piaf... Vilain bonhomme qui ne nous quitte jamais... Toujours prêt à foutre la pagaille au marché...
Edito.
Toto.

lundi 15 mai 2017

I. A.

Il a roulé son petit rôti dans une chapelure biscotte-mercure.  Rajouté quelques circuits-explorers pour faire joli, puis l'a copieusement arrosé d'une sauce curry-gingembre agrémentée de quelques gouttes d'huile de synthèse pour faire une liaison réussie... Une purée de " Métal Hurlant " concoctée par le Sieur Dionnet, un visionnaire dans l'art post-apocalyptique et culinaire,  accompagnera le plat et laissera nos mandibules en suspend quelque part sur un bout de planète infectée de virus infos..  Des palaces cinq étoiles aux cantines ouvrières, nous glouglouterons dans un assemblage moléculaire qui rendra caduque nos illusions de gastronomes...
Stephen Hawkins nous avait prévenu. Quand l'intelligence Artificielle prendra le pouvoir, que les makines feront la cuistance, que les " gentils robots " surveilleront la cuisson, l'humanité aura fait un grand pas, mais ce sera le dernier...
Histoires de Chef.
Paul Bocuse.

dimanche 14 mai 2017

PRESIDENT...

C'est aujourd'hui ( d'après mon canard ) que le petit Manouche vient friser les moustaches de la République... Aujourd'hui que le garçon grimpe sur le baudet et même si le bourricot rue des quatre fers, on peut penser que le gredin se pourlèche d'avance... C'est que prendre les rènes de la carriole présente certes des avantages ( pied à terre Fg St Honoré, loyer gratos et larbins aux ordres,  ça pose son homme ! ) vous fait rentrer dans la post-érité, jouer dans la cour des grands, mais faut se méfier des pieds de poule du chemin, des chausses-trappes que lui préparent déjà les citoyens pas contents et Finkielkraut qui se fout toujours en rogne pour rien... Quel clown cui-là ! Faudrait l'empailler à côté de la photo du Maréchal...  C'est pas Fanfan le scoot qui dira le contraire !
A c't'heure, le bonhomme est sous la douche... Il a pris le petit dèj préparé pas sa Brigitte ( choco et barre protéinée, c'est pas l'gars à s'envoyer café-calva et cancoillotte aux aurores ! ) et sifflote un ton trop haut les premières notes de la Marseillaise... On a beau être un cerveau, une tête bien faite, il arrive qu'on dérape dans les aigus... Personne n'est parfait... Il pense aussi au Fanfan de la Corrèze, qui va partir s'emmerder ferme du côté de Tulle et du plateau de Millevaches ( Miuvasaches en patois du coin ) Comme il lui a mis profond à l'autre... Comment il te l'a entourloupé entre deux réformes et trois petits fours ! Et tous les z'ôtres aussi... Comment il va leur faire manger leur caca aux sagoins qui se foutaient de lui... Et Brigitte... Elle est aux anges ! Elle va en avoir des trucs à raconter aux copines... Et pis elle sera dispensée de bouffe et de ménage... Au moindre pet, à la moindre chicanerie,  elle appelle le Manu... C'est que le t'it chéri, il aime pas qu'on cherche des poux dans la tête de sa donzelle...
C'est aujourd'hui Dimanche... J'ai même pas une rose blanche pour ma jolie maman et on a encore loupé l'Eurovision... Si le temps et mes guibolles le permettent, je grimperai sur la montagne. J'emporterai un claquos avec marqué sur la boite " N'est pas Président qui veut ! "... On va pas en faire tout un fromage non plus...
Bien à vous.

SUNDAY BLUES...

C'est l'appareil qui a ripé entre ses gros doigts crochus... Madame Suzanne dans sa grande sagesse, prétend qu'il est inutile de vouloir tirer le portrait des choses ou des machins quand on est un maladroit doublé d'un trembloteur et que, de surcroît ( refusé ! ) on ne connaît rien à la dite photographie... Le Nicéphore de Châlon se fend la poire devant tant d'incongruité (rerefusé ! )...
C'est un peu comme ignorer les frères Lumière quand tu te lances dans le cinoche ou ne pas pécho B.B. si tu décides de créer la Femme ( Et Dieu dans tout ça ? Vadim Retro Satanas ! )...Comme ne pas renifler J. L. Hooker quand tu veux jouer le blues... Ça frise l'indécence... Tchac tchac poum poum...

samedi 13 mai 2017

LA VIE DES MORTS...

La vie est injuste avec les morts. Il faut la voir se pavaner les soirs d'été au bras du maître-nageur qui roule des biscotos en lui promettant des lendemains qui chantent... Le maître-nageur est un couillon qui se soucie rarement de l'au-delà. Un paire de claquettes en plastoc et un slip panthère suffisent à son bonheur... Rouler des mécaniques au bord de la piscine et choper la vie par le string sont ses bouées de sauvetage... Le zigoto bronzé, les voitures décapotables et les fins de mois difficiles font partie des choses qui m'importunent ( refusé ! )... Vous comprendrez que je n'insiste pas...  La vie elle, se fout, de mes états d'âne... Elle profite, boit des cocktails à la terrasse des maternités en chantonnant des ritournelles d'enfants à naître... Elle prend la pose, discute du temps qu'il fait, à même le trottoir,  sous un parapluie atomique qui n'empêchera jamais le brin d'herbe de repousser... Elle mitonne des chants de bataille, des hymnes à la joie, des fourmis travailleuses et des cigales futiles... Ses pommettes roses et ses joues rondes vous croquent les morts comme des bouchées d'oubli accompagnées d'une lichette de chagrin, puis s'en va voir ailleurs... Pendant qu'elle jubile jusqu'au fond des choeurs des cathédrales, les morts, eux, ont froid...
Les morts sont tristes et laborieux. Ils entonnent les langueurs sonotones des sourds monotones ( ? ). Voilà ce qu'ils sont les morts... Des penseurs en apesanteur... Ils ne sont pas rigolos, se racontent des histoires à dormir de boue, des sanglots longs comme les violons de l'éternité..
Mais les morts ne sont pas bêtes. Ils savent bien qu'un jour, la vie s'arrête...

vendredi 12 mai 2017

SCENES DE MENAGE...

- On a surpris le Sieur François Fillon en plein coït avec la Demoiselle Boutin, cachés sous la soutane de Dédé Vingt-trois qui promettait l'absolution aux enfants de choeur de la paroisse en essuyant ses paluches sur des aubes toutes fraîches...
Vous imaginez ce genre de nouvelle si Fanfan le broussailleux était arrivé prem's dans la Cinquième ? On aurait plongé dans le stupre et la fornication - pour ne citer personne - les costards sur mesure, les emplois fictifs, la hausse de la TVA, le boogie woogie avec Vladimir ( ? ), le tout noyé dans le bénitier de la bien-pensance ( ??? ) et les nouilles à l'eau pour tout le monde. Sans oublier Dame Pénélope dont on ne dira rien ici, les Trompettes de la Renommée s'en chargeant allègrement...  J'imagine déjà les manifs aux portes du presbytère... Les banderoles devant l'église et les repentants Nini qui défilent en chialant " C'est ma faute, c'est ma très grande faute "...
- Le gouvernement de F. Philipopot vient d'interdire la vente de bibine aux vieux de plus de soixante ans, pour rétablir l'ordre public. Tout contrevenant ( refusé ! ) se verra puni d'un séjour à Vichy redevenue la capitale de notre beau pays ! Vous imaginez le tremblement de terre ! Les déambulateurs en manif, les pochtrons en prohibition...
Bon, le père Latrique a bouffé sa casaque, ruiné son tailleur et disparu dans les douves du château, et la donzelle vert de gris a mordu la poussière... On aura évité le pire...  Entre la Dondon des extrêmes, le Ménuche ( tant va la cruche... ) et la grippe aviaire qu'est enfin terminée, qu'on aura quand même du foie gras à Noël, on s'en sort les urnes propres et les cuisses gaillardes ( Où le contraire, je sais plus ! ). 
A l'heure où je vous parle ( 7H 53 ) tous les gredins sont aux aguets avec Paul le Poulpe pour deviner qui sera Premier Sinistre... Quels maroquins seront attribués et à qui ? On affûte les surins à Brutus... Y'a du monde dans l'antichambre, des bruits de couloirs qui résonnent jusque dans votre tambouille et quand le joufflu François sifflera la fin du match sur le perron de l'Elysée, y'a fort à parier que les spectateurs viendront brouter le gazon du stade...
- Emmanuel chéri ! Je mets quelle robe pour serrer la louche à l'autre andouille !
- Brigitte, d'abord à partir d'aujourd'hui, tu m'appelles Monsieur le Président, et tu me fais pas chier avec tes trucs de bonne femme ! J'ai Donald au bout du fil et le bossu du Medef qui me tanne déjà...
Paraît que le pouvoir vous change un homme... Ça va jongler dans le ménage, je vous le dis...
Edito.
Toto.

jeudi 11 mai 2017

MENTERIES... ( Curriculum 2 )

Moi je fais où on me dit de faire... Je respecte les limitations de vitesse, m'arrêt aux feux rouges et traverse dans les clous... A Pâques, je me goinfre de gigot, et à Noël je porte des cadeaux aux t'its Jésus des zônes défavorisées... Je voyage organisé et participe à la vie de la Cité... Bien sûr, il m'arrive de dire du mal de mon voisin, de gueuler après les politicards, les merdes sur les trottoirs et les bout de chwin-gum qui collent sous les godassses... De crier sur le baudet avec la meute, mais c'est plus par habitude que par méchanceté... Je suis pas de ces foudres de guerres qui rallument la mèche à tout bout de champ ( refusé ! ). Je me contente des t'ites braises, des fumerolles qui vous envoient respirer ailleurs.. Je suis né dans un bidet, et si je ne me douche qu'une fois par mois et m'éclaire à la chandelle, c'est pour sauver ma planète...  J'ai des diplômes, une maladie de peau, du mal avec les statistiques ( ? ) et des regrets de Marinettes... Je pratique la religion comme l'onanisme en loucedé,  et mon casier est vierge de toutes mauvaises intentions...
J'ai seulement des doutes quand j'entends dire que Dieu est grand, Dieu est amour, comme si  Jeanne d'Arc était un homme, Adolf une bonne fée et Joseph le T'it Père du Peuple...  Là je me dis, faut pas déconner quand même... C'est rien que mensonges et menteries...

mercredi 10 mai 2017

GASTON...

Force de constater que ce matin, il nous faut acter la disparition de notre bien-aimé blog. Rendu complètement obsolète par les réseaux zozos, le coût de la vie et la dérive des continents, il s'en va voir ailleurs si l'herbe est plus verte, les vaches bien gardées... L'Oteur dans sa grande mansuétude remercie les lecteurs assidus, les gentils klikeurs ( ? ) qui chaque matin, entre la poire et le fromage, donnèrent un peu de leur temps à ses facéties, ouvrirent les volets de la connaissance ( ? ) et votèrent comme un seul homme, pour le petit Emmanuel le Dimanche 7 mai... Il s'incline également devant Madame Bobinneau, Suzanne,  de son petit nom, et ses acolytes qui, avec leurs pirouettes, leurs mauvaises humeurs et leurs pieds plats, le firent sourire plus d'une fois ( deux fois peut-être !).
Il remercie pareillement tous les z'ôtres - ceux qui soupirent " enfin ! c'est pas trop tôt ! " - les vendeurs de pébroque aujourd'hui disparus ( les coins de parapluie aussi ! soupire qui vous savez ), le matou de la Mère Michèle, ses voisins qui écoutèrent, goguenards, ses chansonnettes sans en appeler à la force publique. La force publique qui détourna la tête pudiquement à chacune de ses élucubrations, et bien sûr, le Bon Dieu, passque l'âge s'avançant doucement comme l'escargot sur la feuille de salade,  il est conseillé par le clergé,  d'être dans les " petits papiers " du Directeur de l'Agence... 
Demande l'absolution aux gros mots, aux fautes d'orthographe et de syntaxe, aux poings en suspension, aux virgules et au plus-que-parfait qu'est une vraie chierie à accorder avec le passé du subjonctif quand tu transgouttes devant le tableau du Père Latrique... Aux premiers de la classe qui le firent rougir de honte plus d'une fois ( deux peut-être... ) en tripotant les x d'équations à jamais résolues...
Fait amende honorable pour tous les mensonges, les inepties, les trans-genres, les embrouilles et les citations inventées avec le nom d'un autre... 
Promet de ne plus jamais copier sur son voisin, d'être fidèle aux valeurs de la République, de faire le tri dans ses poubelles et ses connaissances et d'apprendre quelques chansons de Francis Cabrel,  parce que c'est un bon garçon que la cheftaine scout aime beaucoup...
Tourné vers l'avenir, les yeux braqués sur l'horizon zon zon et petit patapon et la ligne bleue des Vosges ( Ah ! ce munster ! ), l'Oteur en herbe ( gazon maudit ! ) vous souhaite de joyeux lendemains, des t'its dèjs avec l'ami Ricoré et une bonne année 2038 au cas où...
Harcelé par une horde de fans, sommé par le nouveau Président de la République de reprendre au plus vite ses activités, notre héros remit, comme Aznavour, ses adieux à plus tard... " Quand le musi-hall va ! Tout va ! " s'écria le Gaston de Caussade qu'était un spécialiste de la chose...
A demain si vous le voulez bien !

mardi 9 mai 2017

BETISES ( Curriculum 1 )

Moi je crois volontiers à tout ce que l'on raconte... Que l'amour est éternel, que la fortune sourit aux audacieux et que manger du poiscaille fortifie la mémoire...
Je n'aurai pas fait preuve d'audace dans mes amours. Y aurais-je gagné la fortune ? La question reste posée...
Le pire dans l'histoire, c'est que j'ai oublié la truite de Schubert dans une épuisette de souvenirs...
Alors arrêtez de me raconter des bêtises...

TETE A TOTO ( 6 )

SIAMOIS

lundi 8 mai 2017

L'ADDITION ( Suite et Fin )

Hosanna ! Hosanna ! Quelle soirée mes enfants ! Pendant que Babette ** nous prépare des cailles en sarcophage, qu'elle ouvre ses boutanches de Clos Vougeot 1845, Lapine Lapeine et ses sbires retournent dans le château hanté qu'ils n'auraient jamais dû quitter, emportant avec eux le triste sire Dupont la Teigne et tous les scrogneugneux qui rêvaient d'un t'it Jésus en bottes bien cirées... Le Sieur François Fion est bien content d'échapper aux assises ( humour... ). Vous avez vu le malandrin a complètement disparu des radars...
L'intriguant Ménuche en bouffe son bréviaire, rumine des imprécations contre le grand kapital rêvant d'un parti parti on ne sait où, pendant que les gredins de droite, de gauche, grignotent les miettes du banquet, se voyant déjà - les sots - faire tourner les serviettes aux prochaines législatives... Quelle soirée mes amis ! Les bourgeois de la haute dansent la Carmagnole autour de la nouvelle start-up, prédisent une montée de la Bourse et reçoivent chaleureusement les félicitations de l'oncle Picsou...
Gageons qu' à l'instar de le gentille cuisinière, le nouveau souverain nous mijotera une table bienveillante qui ravira tous les convives, mettra le sourire sur la bobine des gueux, chassera les Sultans imbéciles et qu'arrivé au dessert, le bon peuple ne regrettera rien...
** Le Festin de Babette.
Edito.
Toto.

dimanche 7 mai 2017

DIMANCHE...

EUH... Toi non plus..
C'est pas le moment....

Dédicace spéciale à tous les vieux rêveurs anars de Jules Bonnot à François Béranger... Aux chats de Monsieur Georges, au Français Toscan de Monaco qui rendit son bulletin - le fieffé - pendant qu'on prenait la Bastille... Salutations citoyennes aux apaches de Bruant, aux pt'its communards qu'on sirote au comptoir avec le Désossé et la Goulue... Au Moulin de la Galette et à Jean Moulin...  Révérences et courbettes devant les braillards de fin de noce, les coussins pèteurs, les filles de Madame Bertrand et la petite Huguette... Mention spéciale à nos cousins de Charlie qu'on n'oubliera jamais, au mur des Fédérés là-bas au Père Lachaise... Au Temps des Cerises et à Youri Gagarine ( ? ).  Aux poilus des Dames qu'ont gambillé au Bal des Maudits... Aux futurs maccabs et à ceux qui sont dans l'oeuf... Aux fous qui parlent d'amour en repeignant le plafond... Aux piafs, aux matous, aux clebards... Aux amoureux de cinoche, à ceux qui se tapent la cloche et aux donzelles à Maillol...  Sans oublier Tuco qui creuse toujours...
Pour les autres, c'est croche-pattes et machine à baffes en cas de désintégration...
P.S Cette liste n'est pas exhaustive... Rajoutez qui vous voulez.

samedi 6 mai 2017

DEMAIN...

Le vieux est assis sur un banc, juste à côté du tourniquet pour les mioches, au milieu de trois boites de bière cabossées... Il nous sourit quand on passe... Fait un signe de la main comme pour dire " c'est par là que ça s'passe " au cas où on aurait oublié... Ce citoyen-là date au mieux de Diên Biên Phu... A connu Raymond Souplex à ses débuts et Johnny en culottes courtes... Peut-être croisé quelques bens dans les Aurès... On peut tout envisager aves les vieux de la vieille... On voit bien que la Camarde lui frise les rouflaquettes, lui caresse les osselets,  mais le bougre garde bon pied bon oeil... C'est qu'il a usé tous les présidents de la cinquième... Du grand couillon étoilé aux nabots des derniers quinquennats... Il a déroulé banderoles et calicots sur le pavé des années de braise plus d'une fois, vu passé des réformes, des amendements, et puis très vite, des contre-réformes... Combien de fois l'a-t-on toilettée, maquillée, prostituée cette gueuse à deux sous qui retombe chaque fois sur ses pattes, mais boite comme un canard...
Nous, on grimpera la côte, on se glissera entre un avis de tempête au Nord et une grosse dépression annoncée en région Paca... Ce vieux pays se fissure, craque des coutures et fait tristre figure... Emmanuel dans le fauteuil, c'est pas Sylvia Kristel non plus ! me souffle Monsieur Cinéma, croyant faire un bon mot...  On se doute bien que le bleu butagaz, le blanc bonux et le rouge stalinien ne font plus bon ménage... Que la bannière se décolore et fait des plis, mais comme l'a dit Louis le seizième sur l'échafaud, " Quand faut y'aller, faut y'aller "....**
** Encore une " fake news  ! ( Ndlr ).

vendredi 5 mai 2017

JOURNAL DU JOUR...

- On se caille les miches ! qu'elle dit la boulangère...
Et tout le magasin de se fendre la poire... La daronne fait semblant de pas comprendre... Qu'on ricane quand elle parle du temps... Que tous ces loqueteux qui l'emmerdent tôt le matin avec une baguette pas trop cuite et trois gâteaux à la crème patissière fassent les malins... Enfin on dira rien... C'est des clients... Z'ont compris la blague c'est déjà ça... Elle enfourne un sourire commercial entre deux croissants, s'affaire au four et au moulin, rend la monnaie à la vieille du troisième et pense au garçon-boucher d'en face qui rigole quand Madame Suzanne lui demande si sa saucisse est bonne...
Mauvais goût.
Editions On s'en fout.

... / ...

CARAMB'AR GOÛT ORANGE
( Le Flumen )

jeudi 4 mai 2017

TENUE DE SOIREE

D'abord y'a le cadavre d'une gosse retrouvée congelée au fin fond du pays... Ça se passe au Canada et il fait un froid de canard dans le bled... Tous les pandores sont en moumouth, pataugent dans la poudreuse en tapant des pieds et en soufflant dans leurs menottes... On se croirait dans Fargo des Cohen, le côté frapadingue en moins bien entendu... Comme dit mon jardinier, le décor est planté. D'emblée, tu te doutes qu'on va pas en rester là... Et ben.. bingo... Deux minutes après, en flânant dans une cambuse toute pourrie à la recherche d'une allumette, l'inspecteur-chef trouve un autre maccab... Comme c'est un garçon consciencieux, il appelle les renforts, le légiste, le Capitaine Haddock et profite d'un instant de répit pour trouver des indices que pas un de ces freluquets n'est capable de découvrir... On se goure de l'histoire... Y'a du tueur en série ( en français dans le texte ) là-dessous... Du flic solitaire, teigneux, inflexible, rejeté par la hiérarchie qui pense qu'à boire des coups... On se doute que le zig a des problèmes perso... Un léger penchant pour la bibine, une bergère en cavale et la conscience plus noire que celle de Louis la Brocante, que vous vous demandez ce qu'il fout là, moi aussi, rassurez-vous... C'est la règle du polar depuis Dave Robicheaux, Harry Bosch, Sam Spade, Marlow et le commandant Caplan... Y'a aussi la jeune inspectrice qui débute, qu'est maligne comme une fouine... Elle a du mal à briser la glace ( tu vas me dire au Canada, c'est normal ! ) avec le bougon, mais comme mézigue a bon coeur quand même, il lui laisse préparer les cafés, torcher ses moufflets,  et l'on peut parier qu'ils finiront pas s'entendre aux prochaines législatives ( ? ). Vous rajoutez des méchants boeuf-carottes qui enquêtent, des histoires louches du passé, des politicards véreux, des journaleux fouineurs, Depardieu en slip panthère ( tenue de soirée ) et vous z'avez de quoi faire passer les nouilles du soir...
Autrement, y'avait le débat...
Des bas et des coups bas ! me souffle Mimile l'Asticot toujours sur la brèche...
Salutations citoyennes.

mercredi 3 mai 2017

AUVERS

J'ai séjourné trois jours avec le calabrais à Auvers. S'agissait de retapisser une chambrée et de repeindre un garage au fond de la cour d'un Libanais qu'était chef de rayon chez Darty et plein aux as... Ce salaud roulait carrosse dans toute la contrée, trafiquait de vieilles bagnoles de collec et inondait le pays avec des tonnes de piments forts  qu'il croquait tout cru au petit déjeuner... Pendant qu'il refourguait deux machines à laver et une téloche, il discutait soupapes et carbu, avant de filer à Rungis récupérer un chargement d'épices venus tout droit du pays à dos de chameau...  Un sacré numéro je vous l'accorde !
Devant la fameuse église, y'avait toujours un troupeau de peintouflards ( et non pantouflards, comme le voudrait le bons sens ) du Dimanche qui rêvaient de n'avoir plus qu'une oreille et des tournesols à la boutonnière... L'ombrageux rital bougonnait après tous ces cons ( il savait pas exactement qui étaient les fameux cons, c'était un con-cept ! ) qui se garaient en double-file devant la cambuse du Bon Dieu et tourmentaient la mémoire du génie. Le rital croit aux bondieuseries, aux cierges, lance des sorts, et celui-là ne faisait pas exception à la règle... Moi j'essuyais les plâtres, lavait les pinceaux, rangeait les seaux, en me demandant pourquoi j'étais pas Bob Dylan ( Une obsession récurante chez l'Oteur. Ndlr ). Je tirais des plans sur je ne sais quelle comète, lorgnait l'échelle et la " sauterelle " qui me paraissaient  être des machins à se foutre la gueule par terre en moins de temps qu'il en fallait à Vincent pour torcher le portrait du Père Tanguy...
Le soir, après le diner ( nourris, logés qu'on était ) on biberonnait du Bourgueil dont le maraud était amateur pour faire passer les falafels épicées comme le diable que sa femme de cuisinière préparait en torchant deux mômes emmerdants comme la pluie et un chat plus hargneux que la retraite des vieux...
Longtemps... Longtemps après que les poètes ont disparus, tout ce monde n'existe plus que dans ma mémoire, mais je repense souvent aux deux tombes de Vincent et Théo recouvertes de lierre qu'on est allé voir un matin, juste avant de partir réparer le toit d'une remise chez une nana qu'était publiciste et pote avec Brigitte Bardot... Mais c'est une autre histoire bien sûr...
Journal Confus

mardi 2 mai 2017

KOSMA

1 ) Il arrive que l'on ne pense à rien... C'est déjà mieux que ne de ne pas penser du tout... Grosso modo, d'après mon buraliste, cette maxime est attribuée à Raymond Queneau. C'est quelqu'un mon buraliste... Capable de vous réciter la Supplique de mémoire en fourguant un rapido à Juju qui se voit déjà millionnaire...  J'aperçois Zazie et son ami Pierrot qui sortent du métro en disant des gros mots...
2 ) J'ai des éclats de verre dans la tête. Sans doute dûs à l'absorption massive de substances nocives, à L'Electric Lalyland ( un jour vous saurez... ), au temps mauvais, au regard triste d'un chien rencontré lors de la promenade journalière. Un " berger allemand " jadis fier et arrogant ( pas de vannes douteuses svp ! ) qui se meurt doucement....
3 ) A cause du sournois Vicomte Dupont La Teigne qui fait cuni à la cheftaine pour choper une part de string...  Pauvre mec... Pauvre Pierrot... disait le poète énervé... Tu voudrais briller sur le tabernacle de l'église, mais l'ogresse va te dévorer tout cru... Au mieux tu seras feu-follet dans le cimetière, au pire le triste Dupont La Joie de la fable...
4 ) Vous me trouver pessimiste, noir cirage.. Rassurez-vous, le reste va bien... Il mange, boit, défèque, protège ses arrières avec quelques mots,  gueule après le mauvais temps et son pt'it cheval... Tous derrière et lui devant... Il tagada tsouin tsouin en sortant du bain, sifflote une vieille rengaine de Kosma...
5 ) N'y pense même pas ! disait Lolotte, voyant le vieil obsédé lorgner ses dessous.. ( Mémoires d'une petite culotte. Editions Coquines ).
6 ) N'y pensez même pas ! Ce petit livre est épuisé depuis longtemps ( Ndlr ).

TETE A TOTO ( 5 )

- C'est que je sais pas
  dessiner les moutons... Moi...
  ( Anaïs ).

lundi 1 mai 2017

CALVA...

C'est vrai qu'avec ce plaid posé sur les épaules, je ressemble à un vieux juif marrane qui rabâche sa Torah... Déjà que je bougonne de nature...  Manque plus que les papillotes, et Sarah qui prépare le baba ganousch au fond de la cuisine...
C'est que, mes amis, la neige a encore blanchi les sommets, et que les carrioles qui arrivent en ville ressemblent à des pères noël qui se seraient gourés de saison... Les rares pékins qui s'aventurent dehors  font les manchots sur la banquise... D'ici qu'on croise un ours blanc en maraude, y'a pas lerche ! On m'apprend dans le sonotone que les vignes ont gelé, que les petits bourgeons font la gueule et que l'expression " lâche moi la grappe " revient à la mode... Comme le caleçon en molleton, les mitaines et le bonnet de rapeur ( a ne pas confondre avec le tablier de sapeur, un attribut autrement plus attrayant ! ). Le soleil a la bloblotte mes amis... La tremblote... Lui qui d'habitude fait suer le monde, vous grille côtelettes et côtes de boeuf en moins de temps qu'il n'en faut au dérèglement climatique pour transformer le grand nord en pipi de chat, le voilà tout benêt avec ses rayons qui réchauffent que dalle...
Mouloud qu'a renfilé la chapka et le burnou en poil de chameau me dit que même au bled, le chichon qu'est pourtant pas une plante difficile, qui se contente de peu et pousse à la va comme j'te pousse dans les montagnes entre trois pieds de tomates et deux orangers, hésite à mettre le bout de sa tige dehors...
- Ça va encore faire monter le prix de la barrette ! me souffle le vaurien.
Je lui rétorque in petto que si le fourbi continue, il fera disparaître les marchands de glace ( comme jadis les postes à galène, les télés à lampes, ce qui n'a rien à voir... ) et que le prix du litron risque d'atteindre des sommets... Ce qui pour des petits retraités comme nous est une calamité pire que les sauterelles qu'ont ravagé la Haute-Egypte dans des temps qu'on se rappelle même plus pourquoi...
- On va tous crever de soif ! renchérit Roro le manchot en sifflant son verre de beaujolpif...
Un doigt dans le nez et un autre à chercher un peu de monnaie pour la prochaine tournée, je me demande combien de fois avons-nous blablaté autour d'un brin de muguet, deux euros dans la poche sous un temps de merde... Sûrement depuis que l'Euro existe... Croisé ces vendeurs à la sauvette qui vous arnaquent gentiment avec la tradition, la joie du printemps qui s'en bat les escalopes, et votre dulcinée toute heureuse de fleurir son foyer,  le fameux brin accroché au corsage... Combien de fois avons-nous vu défiler les syndicats en ordre dispersé, les branquignols de Jean-Marie jeter la Pucelle dans les flammes de l'enfer accompagnée de quelques marocains noyés sous les Ponts de la Seine de l'autre poète à deux sous... Je suis mauvais coucheur par nature. Toutes les traditions me hérissent... Rien à foutre du dernier pelot du pays qui fabrique ses galoches à la main ou du joueur du flutiau qui s'égosille à souffler dans une panse de brebis. Même les Filles de joie en ballade ( hé ç hé ! ),  celles du Faubourg  Saint-Denis ou de la rue du Panier que l'on allait mater avec un ami qui n'est plus, ça me gave... Vous dire les souvenirs... Déjà qu'aujourd'hui j'écoute Ella et Louis sans rechigner, serine que Sinatra c'est pas si mal... Je trouve que pour la nostalgie ça suffit... Et puis tous ces gens qui rêvent d'une niche occupée par un chien qui mord les mollets du premier passant qu'est pas comme eux, ça me fout la trouille... Que voulez-vous on se refait pas...
Tiens Colette, remets moi un calva....

 H                                                                                                           U                              ...