Bon dieu ! Voilà que je m'aperçois que je ne vous ai pas fait de " playliste " pour cette fin d'année qui se défile, pire un non vacciné devant une assemblée de nimbus... Que j'ai omis ( refusé ! ) de vous torcher quelques phrases, quelques diatribes ( re refusé ! ) bien burnées à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Notez que, question dressage de crins, perso, je ne risque plus grand chose. Si j'ai encore quelques tifs sur le cailloux, je n'ai plus de tête, ça remet les choses en perspective, dit ma voisine en triant ses poubelles... Je n'ai plus que la peur du gendarme, la trouille des jours sans vin, les chocottes de descendre l'escalier, mais c'est une autre histoire... Bref, La vie ne fait pas de cadeau, donc je vous épargnerai la longue litanie des chanteurs morts, des joueurs de bastringue, ou des Castafiore qui vous feraient recracher les huitres plus sûrement que les voeux du Président... Tu crois qu'il va nous la souhaiter bonne, et heureuse ? Qu'il aura l'impudence ( re re re refusé ! Ca va pas non ? ) de nous enturbanner l'avenir avec des airs de sirocco (?), des promesses de petites fées penchées sur le berceau de l'économie, ou du tout à l'égout, selon l'endroit où l'on se trouve ? Un " prompt rétablissement " serait plus adapté, et poli, pour les lits de réa, je trouve...

Mais, je m'égare... Vous laisse en plan avec mes fadaises... 

N'empêche, vous ne pourrez nier que je sois un bon citoyen, que je ne respecte pas les consignes, les gestes barrières comme un chef de gare ( qu'est mon ami ) attentif.

La preuve. Tous les matins, je suis en télétravail...

Le Merle persifleur.

 J'ai du mal avec les larmes. Celles des enfants, à fortiori celles des adultes. Ca me retourne la rate, me vrille le cerveau. Est-ce que les larmes sont la pluie de l'âme, comme l'a écrit je ne sais qui ? Je n'en sais rien... Ce que je sais, c'est qu'en face d'elles ( les larmes ) je réagis comme un papier buvard, et ça n'arrange pas mes affaires.

Au fond, j'aurais dû vivre dans un monde de clowns, de turlupins, de rigolos, et de blagues à toto... Bref touts ces trucs qui font pleurer de rire...

Petits secrets.

Extérieur (4)

 

 Revoilà l'Autre.. Il insiste, remue la vase de la mare aux canards, et grogne comme une hyène autour d'un quartier de buffle, un chamoine devant un godet de Kir... Je me souviens d'une virée dijonnaise, où après moultes libations, le Grand Michel commanda, Royal, une énième tournée de hyène cassis... Cela fit grand bruit dans la savane...

Petits secrets.

 Pour peu que l'on porte attention à la chose, et qu'une envie de bonne humeur,  vous prenne au levé du jour, vous serez en droit d'affirmer que la rencontre d'une baleine avec un parapluie n'est pas une chose fortuite... Après, vous faites comme vous voulez...

Cap'tain Achab.

Intérieur (4)

 

Le cirque...

 J'ai mal au coeur, j'ai mal aux pattes / J'ai des vieilles rancoeurs d'acrobate / Quand je faisais des tourbillons, des pirouettes, des petits bonds / 

Il fallait bien passer le temps / entre les singes, les chiens savants /

Entre deux représentations, mon père me traitait de couillon.

Avant de s'en aller ailleurs, vers d'autres villes, d'autres fureurs / Au fond de la vieille caravane, la danseuse rejouait Peau d'Ane / 

Il fallait bien passer le temps / Entre l'auguste, le clown blanc /

Entre deux représentations, mon père me traitait de couillon.

J'ai grimpé sous le chapiteau en volant pour être plus haut / Je voulais faire le fantaisiste, faire le dandy, faire l'artiste / 

Il fallait bien passer le temps / Entre les hivers, les printemps /

Entre deux représentations, mon père me traitait de couillon.

Mais très vite je suis tombé, dans la sciure je me suis blessé / Les lapins sortis du chapeau, n'étaient plus rien qu'un sale boulot / J'ai appris à passer le temps, a me taire, à être prudent / Et toutes mes jolies écuyères sont devenues des ménagères / 

Il fallait bien passer le temps / Qui nous abîme, vieillissant /

Entre deux représentations, mon père me traite plus de couillon.

J'ai mal au coeur, j'ai mal aux pattes / J'ai des vieilles rancoeurs d'acrobate / Je ferai plus de petits bonds, mon père avait sûrement raison.

Je ferai plus de petits bonds.

Mon père avait sûrement raison.

Septante.

Femme au chapeau

 

 Vous souriez. Je le vois à vos sourcils qui font l'ascenseur (?). Me prenez pas pour un farfadet... Et si j'écris farfadet, c'est que j'aime bien ce mot (je fais ce que je veux). Mes propos valent bien vos ordonnances... Je persiste, et cygne (J'aime bien les cygnes aussi...), les peines de coeur s'attrapent comme un rhume, et ne vous lâchent plus. Ca métastase ces bestioles, pire le crabe d'un gros fumeur... Moi qui tâte volontiers des clous de cercueil, mes éponges me foutent une paix royale, tandis que mes soucis de palpitant, je vous raconte pas... J'en perds toutes mes facultés aurait dit le bon Raymond... Vous connaissez pas ? C'est vrai que vous les carabins à part les microbes, les chaudes pisses, et les paillardes, le nez dans vos bouquins, vous laissez passer des choses... J'en connais aussi des chansons moi... Et des salées, je peux vous dire... Des qui faisaient rougir les bigots, et rigoler les ivrognes, mais c'était un autre temps... Quand les Dieux faisaient la foire dans les BD du vieux Marcel... Vous connaissez pas non plus... J'me demande ce qu'on vous apprend à l'université... J'ai aussi un dictionnaire de gros mots, que je promène comme un ratichon son bréviaire, parce que je les connais pas tous ( les gros mots ), une ronde des jurons que m'a refilé un fifrelin (J'aime bien aussi) moustachu, amateur sans doute lui aussi, des farces et attrapes de fin de banquet... Je vous le conseille en perfusions, le bougre... Ca vaut toutes les prescriptions du monde... Serez jamais patraque avec un énergumène pareil...

Le Merle blablageur.

Extérieur (3)

 Sans doute un unijambiste...

 La paire ne lui servait à rien.

 Au réveil, il faisait tellement noir dans la cambuse, que je me suis dit : Deux points à la ligne,

" Ca y est, te voilà transformé en Gilbert Montagné " Te v'la cousin du Génius, ce qui, je vous l'avoue ne m'a pas consolé du tout. Plus jamais je ne verrais le fond de mes chopines, ou Jeannot Castex faire des simagrées sous son crâne d'oeuf, quand il nous annonce les dernières trouvailles du méchant virus... Terminé les regards en loucedé vers les Qui vous savez quand elles bronzouillent à la plage, fini les oeillades assassines, les m'as tu vu en biais vers mon voisin de panier ( parce qu'il est con comme... ). J'ai tâtonné à droite, à gauche ( d'habitude, je suis plutôt centriste ) sorti mes yeux de ma tête, comme quand on pique une grosse colère, en pensant à Coco Bel'oeil, un vieux pote à mon regretté pater qui ne les avait jamais dans sa poche ( les yeux )... Mais bernique ! Y'avait pas la moindre lueur au bout du quai, pas la moindre étincelle au fond du plumard... 

J'ai pensé que je n'avais même pas de canne (celle de Jeanne étant partie ailleurs) pas de clebard qui m'aideraient à traverser la rue, plus de fugitives visions qui m'éviteraient le bisou poisseux de la femme à barbe... Même si les femmes ne m'embrassent plus beaucoup, j'en garde de bons souvenirs ( des baisers, pas des femmes ! Je blague... ) mais c'est une autre histoire...

Et puis, je me suis souvenu. Mais c'est bien sûr ! aurait dit le Kommissaire Bourrel ( un vieux de la vieille que même mon proctologue ne connaît pas ) c'était le solstice... La nuit la plus longue. Pas étonnant, qu'au petit matin, le jour fasse son fainéant pire ma pomme quand elle se regarde les yeux bien en face... Restait plus qu'à les ouvrir tout grand ( les yeux ), la belle affaire...

Le Merle moqueur.

21/12/2021.

La concurrence.

 Un autre jour... Il avait vu M. Bouquet sur scène, et illico, il avait pensé qu'il ne ferait pas de théâtre... Les sommets bien trop hauts... Pareil pour le cinéma, jamais il ne deviendrait acteur après M. Simon, D. Lavant dans les bras de J. Binoche, ou P. Clémenti. La Musique ? M'en parlez pas ! Un océan où il se perdrait à coup sûr... Les Sympos, sonates, et autres Polonaises le noieraient entre deux clefs... Il essaya bien quelques notes sur une guitare en bois, mais là encore, P. De Luca lui cloua le bec. Les guignols dessinés sur un bout de papier lui faisaient des grimaces. Pas assez de technique ( ou de folie ) pour devenir peintre (même pas en bâtiment, savait rien foutre de ses dix doigts). Restait l'envie d'aligner des mots, faire des phrases, mais il réalisa bien vite que la chose n'était pas aisée. Vouloir écrire après les grands manitous ( je ne cite pas de noms, vous connaissez mes goûts ), c'était comme se torcher avec de la toile émeri...

Une autre fois... Quand il écouta quelques vers du Bon Maître, il décida que plus jamais, il n'écrirait de chansonnettes. 

Restait le sport, la politique, le jardinage, ou la finance... Prudent, il choisit rester spectateur de tous ces fourbis.

Cela lui convenait bien; Il était doué pour l'inertie. Ne rien faire l'occupait déjà suffisamment pour qu'il se hasarde dans un emploi du temps surchargé. Et puis, soyons honnête, la concurrence était féroce..

D'après D.

C'est dit...

                                                 Richard Wagner est tout juste bon

                                                 à faire tonner l'orchestre, et à

                                                 envahir la Pologne...

W. Allen.

O Sole mio...

 

 Ben oui, j'avais amené un bouquin... Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais feuilleter vos magazines. Ils sont nuls... Rien que des paysages, des animaux de compagnie, des bagnoles, et des mariages dans la haute. C'est d'un ennui... Même pas de pinups à loilpé pour se rincer l'oeil gratos... On se croirait chez le dentiste ( je blague...). Et si je peux me permettre, votre " salle d'attente " elle sent le médicament, et l'urine de vieux. On imagine déjà la Camarde qui se frotte les paluches, vous mitonne l'ordonnance, la piquouse qui vous envoient ad patres...  Vous fâchez pas... Tous les matins, j'écris une petite babiole qui me réveille, qui me délie les guibolles... Une thérapie en quelque sorte, comme disent les Nimbus psychos... Une façon de passer le temps... C'est que le temps, des fois, c'est long comme un discours du Président, une ardoise au Panier Fleuri, ou une file d'attente à l'Hippodrome, où entre ( ), je ne vais plus, vu que les canassons ont chopé le virus...

Moi ? Ca va... Et vous ? Je vous sens un peu nerveux... Tout prés du beurre n'aout... C'est que c'est pas facile, ces temps ci... Avec tous ces nouveaux machins qui circulent partout... Ca fout la trouille à tout le monde. Faudrait vous reposer un peu, partir dans les îles... Enfin si vous êtes en règle avec la sainte trilogie des " sachants " qui répandent la bonne parole plus vite qu'un abbé chez les païens...

Bref, si je viens consulter, c'est pas pour vous ennuyer. Vous avez d'autres soucis... Mais j'ai des fritures dans la boite à malice, des mauvais coups dans les osselets, des peines de coeur, et des années qui s'empilent, que ça m'rend tordu comme le bossu de Notre Dame... C'est que damned, j'ai l'âge des locomotives à vapeur, des poêles à charbon, et des chansons d'Annie Cordy... Ca n'a pas été simple pour moi... Je sens bien que rien ne tourne plus rond dans la carrée. J'ai des robinets qui coulent, des courants d'air dans les feuilles (?), la rate qui s'dilate, le coccyx qui s'dévisse ( je blague... ), mais ce qui m'ennuie le plus, c'est les peines de coeur...

Vous n'avez rien contre les peines de coeur ?

 Je rêve souvent des couleurs de Vincent, des boubous africains, ou des costards à paillettes des fameux Sapeurs congolais qui font les zouaves sur les boulevards. Les parterres de pivoines, les champs de tournesols (facile) et osons le dire, les néons fluos des villes qui explosent, me tirent volontiers du sommeil gris souris qui accompagne le petit matin.

Intérieur (3)

 

 Quand tu t'appelles Tournedeau, tu ne peux que devenir boucher. Logique. Et si tu te mets en ménage avec une demoiselle Coeur de Boeuf, tu peux être sûr que le Capitaine veillera au grain. Cà, c'est pour les spécialistes.... L'Oteur fait le malin. Ndlr. Y'a des blazes qui sont prédestinés... Des pédigrées qui flairent bon le dictionnaire, et la notoriété. A. Einstein, W. A. Mozart, C. Chaplin, P. Picasso, F. Destouches, c'est tout de même mieux que Riton Lapoisse, Fernand Lesourd, ou Colette Machouille... Tu ne peux pas rivaliser avec M. Davis, M. Caballée, ( la classe ), ou A. Warhol, si tu t'appelles Jule Latrogne, ou Robert Ichon.

Aujourd'hui, que chacun se camoufle derrière un pseudo (J. Harley...) pour dire du mal de son voisin sur la toile pleine de trous, ces histoires de noms n'ont ( pouf ! pouf !) plus guère d'importance. Rajoutez les ceusses qui se prennent un " nom d'artiste ". Cela réussit plutôt bien à certains : J. W. Osterberg aurait-il fait une plus belle carrière qu'Iggy Pop ? Pareil pour D. R. Jones. Quant à R. Zimmerman, on sait ce qu'il advint du bonhomme... A l'instar d'E. Ajar, de Ferdinand, ou du coquin Commissaire, dans la littérature, Marcel Truchot fit fortune sous le patronyme de Ramon Moilatouffe ( C'est vilain ça ! ) dans le porno en vogue dans les années de braise ( de baise ? ). Donc la morale est sauve... Les biques du père Lavache sont bien gardées...

Vous trouvez que j'exagère ? Que le nom ne fait rien à l'affaire ? Vous avez sans doute raison... Mais je persiste à croire - un exemple parmi tant d'autres - que G. Brassens, n'était pas un handicap pour faire une belle carrière. Ce n'est ni Jeanne, ni Marcel Planche qui diront le contraire...

Le Merle blablateur.

 Bien sûr qu'ils tapent la discute, tchatchent comme des commères quand vous passez. Ils se penchent une peu, comme pour mieux vous voir, ou lancent leurs racines vicieuses, savoir si vous avez les guiboles tout terrain... Y'en a même qui iraient jusqu'à vous balancer un restant de sève sur le pif, quelques gouttes de pluie oubliées sur le feuillage, quand ils ne vous saupoudrent pas de sucre/glace, cette saleté qui se glisse dans le col, et vous mouille le bas du dos,  histoire de vous entendre brailler que Merde ! Y'en a marre de la banquise, j'suis pas un ours blanc ! Ils vous chantent la carmagnole quand le vent leur souffle dans les oreilles, qu'ils ont du mal à tenir sur leurs pattes, et si par hasard, Monseigneur tape trop fort (dans une autre saison),  ils sont pas chiens... Vous mettent un peu d'ombre sur le caillou, une jolie façon d'éviter l'insolation fatale qui fripera, à coup sûr, votre perruque en peau de fesse...

Bien sûr, vous parlons ici de machins tout tordus, tarabiscotés, emmêlés l'un, l'autre, pire dans une orgie romaine. Tous fiers, d'abriter des colonies de bestioles qui vous sucent la couenne en passant. Tous garnis de guirlandes d'épines qui vous strient les nerfs, comme si les nimbus du vaccin ne suffisaient pas... Tout ce beau monde ne fait pas le fier pour autant. Sait bien ( le monde ) qu'un olibrius du patelin d'à côté (?) pourrait d'un coup de serpe les transformer en rames de haricots, ou en arc à deux balles pour son morpion qui se prend pour Guillaume Tell. Ce tueur de pommes...

L'avenir n'est pas garanti m'a dit une vieille branche qui traînait sur le chemin, comme la main coupée de Blaise Cendrars..

Restent les autres... Les majestueux centenaires qui trônent au milieu du champs, mais qui s'emmerdent un peu... Tailler la bavette avec les bestiaux qui paissent, n'est pas chose facile. Et tous ces piafs qui logent chez eux gratos, qui chient partout, ces oisillons qu'arrêtent pas de jacter qu'ils ont la dalle, jusqu'à point d'heure... Quand c'est pas les amoureux qui glougloutent de la glotte, font des minauderies avant  la vilaine gueule de bois du temps passé. Pareil pour les aristos, les essences précieuses, les bois de santal, et autres fourbis des beaux salons...  Eux n'ont qu'une crainte, finir en bahut Empire à la con, en pied de table, ou dans la cheminée d'un nobliau amateur de céramique...

L'avenir n'est pas garanti m'a murmuré Le grand chêne. Le bougre s'en est bien sorti... Notre Vénéré en a fait une chanson qui ne nous laisse pas de bois...

Carnets de voyage.

In fine..

                                                             Quand tu as la vieillesse

                                                              à portée de fusil

                                                              Ca signifie

                                                              qu'il faut que tu arrêtes

                                                              de chasser...

Nicolas...

 

 Je suis né pendant l'été 1965, près d'un jukebox,  en écoutant pour la première fois Help et Like a Rolling Stone. J'avais déjà trempé une moitié d'orteil dans la bassine, histoire de tâter le terrain... J'étais encore timide avec les filles, et les envies de bas-ventre... Encore plein du fameux liquide maternel, je suis sorti du sac, j'ai coupé le cordon...

Depuis, chaque fois que j'écoute un de ces deux morceaux, je renaît...

Petits secrets.

Extérieur (2)

 

 Veuillez consulter vos mails... Profitez gratuitement de notre nouvelle série " Le meilleur de Zézette " le best of des aventures de la petite donzelle qui chassait l'mâle du côté de la Mad'leine ( monsieur Georges, sortez de ce corps, je vous prie ! ) et possédait la plus belle collection de points Lustucru, soigneusement découpés sur les paquets de nouilles, qui faisait crever de jalousie ( la collection ) tous les philatélistes du coin, et les collectionneurs de bidets, lavabos, et robinets qui gouttent à gouttent... Je vous jure que ça existe !

Gageons que vous apprécierez les promotions sur notre nouvelle collection de Moustaches ( en tablier...) vendues séparément, ou ( bien plus avantageux ) par paires, comme les chaussettes d'une archi-duchesse qui fait tartir tout le monde avec ses exercices de diction alambiquée...

Vous passerez un joyeux Noël (oxymore ?) avec notre serpent de mer qui se mord la queue, notre point de non retour, nos c'est pas moi, c'est l'autre, et bien sûr, avec votre voisin (un certain Blaise Pascal) qu'est heureux comme un pape, et con comme un panier. Cochon qui s'en dédie ! Les frais de porc vous sont offerts. Satisfait ou remboursé. Dans notre prochain catalogue ( parution Avril 2022 ) Lavérie Cresspé, Irmane la Peine, Riton la Fripouille, Jan Luciano Chonmélen, et Manouelé Cronma, sauront, nous l'espérons remplir toutes vos aspirations...  Bien entendu, comme d'habitude, vous pourrez acheter en ligne, ou partir à la pèche ( à la ligne )... 

Après, vous faîtes comme vous voulez...

Le Merle moqueur.

* Les noms ont été changé.

                                                           La vérité,

                                                           c'est qu'à toujours

                                                           regarder

                                                           à gauche, à droite,

                                                           on finit par ne

                                                           plus savoir

                                                           où

                                                           on va...

Intérieur (2)

 

 Puis, tout est allé très vite. Les pandémies se succédaient l'une, l'autre, apportant leur flot de macchabés qu'on abandonnait sur les trottoirs, dans les halls de gare, à même la rue, faute de place dans les hôpitaux dont ils étaient si fiers.. Très vite, le système s'effondra... Occis par des gouvernants aigres, chahutés par des monnaies de singe, soumis aux catastrophes climatiques, les peuples s'enragèrent, crièrent à l'imposture... Rien n'y fit. Le monde prenait l'allure des vieilles bandes d'Enki Bilal, ou des séries apocalyptiques qui avaient le vent en poupe. On se battait dans les rues, jusque sous les arrêts de bus, pour rien, ou si peu de choses... L'homme frisait le primitif, le retour à la caverne, et jamais plus, rien ne serait comme avant.

La vilaine Fanny avait quitté la maison, emportant avec elle le chien Balthus, ce clebard prétentieux qui me hérissait le poil, avec ses manières de chien savant... Elle avait trouvé son hômme soeur, un artiste peintre qui défendait les minorités, et militait pour la sauvegarde des espèces... Un baltringue, si vous voulez mon avis.

Le petit Jules, devenu grand, trempait dans des embrouilles, des arnaques à deux balles, des petits trafics qui un jour, on pouvait le parier, ouvriraient grandes les portes de la ratière...

Le vieux ne sortait plus beaucoup. Sa grande carcasse déglinguée craquait de partout. On voyait bien à son air fou, qu'il tombait sur un os, que plus jamais il n'entonnerait le grand air du Trouvère, comme jadis quand il était saoul. Il me racontait quelquefois des histoires que je ne comprenais pas, des contes à faire dormir debout un vieux matou comme moi. Moi, Bébert, plus très frais non plus, compagnon d'infortune des bons et mauvais coups, je surveillais tout ce monde en charpie... Quelquefois, quand le temps était calme, Elle me caressait doucement. Elle s'échouait son mon bout de plage, rien qu'un instant seulement, et repartait en soupirant vers ses nouvelles obligations...

Depuis son dernier AVC, Boris réclamait beaucoup de soins...

Ces gens là.

 Quatre frames. Egalité parfaite, donc manche décisive. Ronnie a l'air crevé, usé par tant d'années passées dans des salles où les billes sont reines, et les joueurs endiablés... Un peu déçu que l'éclatement du dernier paquet se solde par une bille blanche empochée à l'envers. Manque de chance, de concentration surtout.. Les yeux ailleurs, le cul posé sur sa chaise, quand il a fallu prendre la table, il a senti comme une grosse fatigue. L'envie d'être ailleurs, de retourner à ses chers polars qu'il écrit entre deux addictions... Le diable campe sur le tapis vert, et son mauvais génie lui souffle,  A quoi bon... Encore une fois ? T'as fait tes preuves non ? Adulé par les fans du monde entier, choyé, promu génie, roi du century... Un tournoi de plus, un de moins, quelle importance...  The Rocket boit un peu d'eau. Dans quelques minutes, tout sera terminé... Ou peut être demain, s'il passe cette demi- finale....

Ronnie s'inclinera en 1/2 finale devant son vieux pote j. Higgins dans une partie sans intérêt. The Rocket prépare-t-il sa pré-retraite ? Tout porte à le croire..

The Scottish Open.

 Je suis tellement couillon, qu'un jour je mourirai par inadvertance, ou par manque de chance. Parce que je n'aurai pas tiré la bonne carte, que la petite bille hésitera entre le 7 de l'impasse Florimont ou la 72e Rue à N.Y City  pour s'arrêter bêtement au coin du bois le plus proche de chez moi...

A l'inverse, on peut être sûr que je ne souffrirai pas d'une longue maladie. De celles qui s'installent durablement dans les corps sains, et les esprits éclairés...

Extérieur (1)

 

 Cette nuit, < j'ai fait un rêve > pas aussi sérieux que celui du Pasteur. Celui là ( le rêve, pas le Pasteur ) ne rentrera pas dans l'histoire...

Des filles endiablées dansaient le cancan... Et vous le croiriez pas, au réveil, je ressemblais à Valentin le Désossé...

Un drôle de Bulletin de santé...

Intérieur (1)

 

 Tous les jours, la petite voiture jaune, garée sur la même place de parking. Tous les jours, la même jeune fille en manteau anthracite descend de la petite voiture jaune.

On pourrait écrire que tous les jours, la même jeune fille en manteau anthracite descendait de la petite voiture jaune, garée sur la même place de parking...

Jusqu'au jour, où une grosse voiture noire se gara sur la place de parking de la petite voiture jaune. Il en descendit - de la grosse voiture noire - un gros bonhomme en habit vert, accompagné d'un caniche blanc.

On n'a plus jamais revu la petite voiture jaune, et la jeune fille anthracite. La grosse voiture noire, le bonhomme en habit vert, et le caniche blanc se sont pas restés très longtemps non plus.

Seule, la place de parking n'a pas bougé... Elle est resté inoccupée un long moment, comme si la grosse voiture noire avait en un instant, rayé d'un coup de gomme la petite voiture jaune, et la jeune fille anthracite. Aujourd'hui, elle est une place de deal, et une remise pour vélos volés... Qu'en sera-t-il demain ? La vie est changeante.

 Dites donc, je me trompe où on recommence à danser la salsa du démon ! Ca (re) gigote chez Docto'lib, et dans le larfeuille des Big pharma... A force de nous piquouser de tous les côtés, on va se retrouver avec les mandibules pire celles du vieux Keith, ou de l'Iguane à la grande époque. Voilà qu'à nouveau, les nimbus s'usent la langue à nous mettre en garde contre les nouvelles pestes qui s'annoncent à l'horizon... Plus besoin d'invasions de crickets, de lâché de crapauds, on est arrivés tous seuls aux portes de l'apo... La mer ne s'ouvre plus ! Elle nous submerge...  Faut dire qu'on l'a bien cherché, marmonne madame Simone dans ses sourcils. Avec tous leurs spoutniks, et compagnie... Cette bonne Simone a bloqué le curseur quand Youri est redescendu sur terre, pas sûr d'avoir vu Dieu... C'est vous dire que son avis ne compte plus beaucoup...

Un avis qui compte, c'est celui de tous les apprentis sorciers qui font la danse du balai devant le tipi du grand manitou, en espérant prendre sa place... C'est que le Château, Messieurs Dames, c'est coquet comme pied à terre pour installer le campement... La brioche doit avoir bon goût, meilleur que cette démocratie qui moisit sur l'Agora.   Lui s'en bat la Guiguitte. Le gredin sait bien que la cavalerie n'est pas loin, qu'elle veille au grain... Tant que le capital va, tout va... Mais il se méfie quand même... Il sent de la rébellion au sein de la troupe, le virus toujours à l'affût, il s'en faudrait de rien qu'il ne perde sa coiffe, et ses plumes le gandin... Que lassée de manquer de sioux, la piétaille rêve de tourner l'apache... Père gardez- vous à droite ( la gauche vous risquez rien ) aurait dit Filou le Hardi, quand il jouait le crunch contre les chaluts roosbifs... Mais c'est de l'histoire ancienne...

A chaud.

A chaud

                                                            Les " Conseils de Défense "

                                                            c'est pas un truc d'éléphants ?

                                                            a demandé Momo

                                                            qui s'intéresse à tout

                                                            mais qui ne comprend rien

                                                            à rien...

Auto portrait façon J. R.

 

 J'ai adopté un chat que j'ai appelé Bébert comme le fameux matou de Ferdinand. Balthus le chien, a rouscaillé un peu dans sa truffe... Ca t'aurais cassé les genoux de me trouver une Belle... Pour un Clochard comme moi, ça aurait fait l'affaire... Le clebs connaît ses classiques... Qu'on lui fourre un greffier devant la niche, prêt à lui braquer ses croquettes, le mastard, il a pas aimé. J'aurais dû le savoir... Les bêtes sont comme les hommes, pas prêteuses, m'avait dit une fourmi rencontrée à la foire aux cigales...

La vilaine Fanny, sataniste en diable, a proposé qu'on le jette dans le feu à la Saint Jean, ou qu'on le cloue sur le portail de la chapelle, voire qu'on le crucifie sur les zéros zozos, comme on le fait aujourd'hui, m'a-t-elle dit... Balthus a rigolé, lui qui montre sa tronche ou son derrière sur tous les rincetagrammes de la planète au gré de son humeur canine, il voulait faire un exemple... Faire savoir à tous les mistigris qui c'était qu'était le chef ! Comme les guignols que je voyais à la téloche qui voulaient resserrer la vis dans le poulailler, engrosser les poulettes avec du grain de poussin bien de chez nous ! 

Le petit Jules, plus pragmatique ( refusé ) a proposé qu'on engraisse mon nouveau pote, et qu'on le bouffe à noël. En civet, on croirait du lapin, a rajouté Boris qui rentrait de la mine... Vraiment une drôle de famille...

Ces gens là.

 Je suis un instrument à vent ( sans être grossier, c'est pas faux dit mon voisin de palier ). L'hiver, je me rétracte, et l'été, je ne sais plus où donner de la corde. A chaque nouvelle élection, c'est pareil... J'ai les ouïes qui s'embrouillent... Par bonheur, comme toute mandoline qui se respecte, j'ai plusieurs cordes à mon arc. Je peux jouer de la flute à rendre cinglé un sourd muet, et pipoter à loisir le moindre concerto en patapouf (?). D'une rengaine à deux balles, je fais une Marseillaise, et fouette cocher ! Jouez tambours, raisonnez musettes, me souffle un père noël en vert de gris... J'ai l'âme sensible d'un Stradivarius, le chevalet baladeur, et le crincrin laborieux. Mes cousins de l'orchestre - ceux qui ont du manche, et s'appliquent à jouer " juste "- soupirent quand vient mon tour de pousser le contre Ut, et le Chef en bouffe sa baguette... C'est bien fait pour le Maestro, qu'il ne vienne pas se plaindre ! On a les musicos que l'on mérite ! Il se voyait déjà en haut de l'affiche, adulé par les foules, tout au sommet de la chaîne alimentaire, à faire le gandin avec Ludwig, ou l'autre que je ne sais plus  le nom, bien décidé à nous rejouer une partoche pour cinq années, et le voilà dans la fosse, à diriger un bastringue, parce que ses ouailles ( enfin, celles qui ne vont pas à la pèche, ces jours fatidiques ) sont moitié sourdingues... Les choristes très fiers d'eux ( enfin ceux qui s'intéressent encore à la chose ) ne rêvent que de cuivres rageurs, de cymbales, et de grosses caisses qui martèlent le pas de l'oie... Ce peuple brailleur ( ou braillard ) ne rêve plus que d'ordre, et de sécurité, sous la casquette à Mimile... Finies les grandes symphonies qui promettaient des jours meilleurs, terminés les jolis adagios, les sonates au clair de lune... On se retrouve dans le parc à écouter la danse des canards jouée par la fanfare des pompiers... Je n'ai rien contre les fanfares, ni contre les pompiers, mais ça me console bigrement de jouer faux...

Bien à vous.

                                                             Accroupi au bord

                                                             du ruisseau,

                                                             notre baudet aime

                                                             regarder

                                                             l'O. On ne va pas

                                                             en faire toute

                                                             une histoire.

L'Eros

moqueur.

 < Accroupi sur sa feuille blanche, notre baudet s'apprête à poser sa petite crotte. >

    Je vous le concède... Cette phrase n'a rien d'affriolant, et renifle un goût douteux même si dans ce monde le moindre pet de travers met le feu aux poudres.. Et ce n'est pas le Sieur Cambronne, célèbre pour son langage fleuri qui dira le contraire... Si j'osais, j'ajouterais avec un ricanement de hyène, que la notoriété du vilain ne sortira jamais des cabinets... Allez j'ose ! 

Le coquin n'a pas le moindre état d'âme quand il pose sa prose, et qu'implose une multitude de mots moroses, qui c'est entendu, ne sentent pas la rose. Mais ça lui fait une pause...

Sa constipation,

n'est rien d'autre

qu'une panne 

d'inspiration..

Le Merle moqueur.

La vie est brève, et le désir sans fin...*

* P. Lapeyre.
 

 Entièrement réalisé à la main, dans nos nuits ateliers, après les manipulations d'usage, les regards en biais, et les sourires satisfaits, il saura réjouir toute la famille... D'un emploi simple, et facile, d'une robustesse à toute épreuve ( ne craint ni le froid, ni les fortes chaleurs ) il vous accompagnera dans tous les charabias de la vie. Vous aurez le choix - à un prix défiant toute concurrence - entre le modèle Basic ( Orelsan ) le moins onéreux, ou le modèle " Premium " qui fera à coup sûr, de bonnes études, un bon mariage, et la fierté de ses grands-parents, mais qui vous coutera un bras. Quand on aime, on ne compte pas... Livré avec tous ses accessoires, dans les meilleurs délais, notre modèle est garanti à vie ( à la vie, à la mort, comme indiqué sur le prospectus ) vacciné à la livraison ( sauf virus imprévu ),  et protégé par une enveloppe, qui malgré sa finesse ( elle craint néanmoins la pluie, les griffures, les entailles, et autres découpes hasardeuses ) reste inusable en cas d'emploi raisonnable. Il est à noter que certains organes ne sont disponibles que dans la version Premium.... Ni repris, ni échangé, vous le conserverez en l'état jusqu'à sa date de péremption. Une assurance tout rixe vous est proposée, doublée d'une surveillance accrue en cas de panne moteur, ou de pièces défectueuses... Si défaut de fabrication ( bien rare ! ) nous ne pourrons hélas vous proposer un autre modèle. Même si souvent, les exemplaires proposés souffrent d'une ressemblance d'un goût douteux ( certains sont livrés par paire, voir plus ) soyez sûrs que leur empreinte est unique...

Profitez de l'occasion exceptionnelle qui vous est offerte d'assurer votre descendance en toute tranquillité, avec les félicitations de votre famille, de l'état civil, de vos voisins ( en sus ), et bien sûr, de Tonton Nestor dont on ne saurait se passer (?)...

Satisfait, ou, non remboursé... 

On n'est pas des anges non plus...

Ecce homo..

                                                        Combien faut-il de

                                                        psys pour changer une

                                                        ampoule ?

                                                        Un seul.

                                                        Evidemment,

                                                        ça dépend de

                                                        l'ampoule...

                                                        

 

Tombe la neige*

 * S. Adamo.

 Quand Boris rentrait à la maison, il sentait la bière, la merguez, et le pneu brulé. Depuis des mois ils occupaient l'usine, rongeaient le peu de gras qu'il restait autour de l'os. C'était sans espoir, mais il fallait lutter encore, conserver cette solidarité qui prenait les hommes en détresse, et leur donnait un peu de cette humanité qui venait du fond des temps... Ce n'était pas une révolution Sire... Juste une révolte... Un ras le bol devant le mépris des marchés, des délocalisations qui emmenaient la pauvreté ailleurs, dans des pays où la faim justifie les moyens... Il faisait froid... Un temps à ne pas mettre un cabot dehors, alors, Balthus, peu concerné par les conflits sociaux, restait peinard les papattes en rond, près du vieux poêle à bois, même si la vilaine Fanny lui promettait un avenir sans croquettes, et sans os à moelle... 

J'prends une douche, et j'y retourne ! On va voter, savoir si on fout le feu aux machines... Et si c'est pas assez, y restera l'ardoise... Elle va être salée, j'te jure... Les promesses va falloir les tenir, sinon on fait sauter la marmite ! On ne reculera pas ! T'as pas un peu de soupe ?

La soupe, j'en préparais des gamelles que je portais aux " insurgés ". Autour des palettes qui flambaient, y'avait une sacrée ambiance... Ca sentait le café, la goutte qui réchauffaient les coeurs. René, un  vieux de la vieille, qui avait connu les grandes grèves des années de braise, faisait la tambouille en gueulant après le gouvernement, les bourgeois, et tiens... Après le Bon Dieu, ça coutait rien de secouer les bigots du patelin...

J'emmenais le vieux avec moi, ca lui faisait prendre l'air... En chemin, je l'entendais murmurer des vieilles chansons anarchistes qui lui revenaient en mémoire. Lui qui ne savait plus enfiler ses chaussettes, voilà qu'il vous récitait " le chiffon rouge " ou " Mort aux vaches " comme un premier de la classe... 

Quand les gabelous du roi sont arrivé pour évacuer le chantier, il a levé le poing en gueulant " Vive la Commune ! ". On en rigole encore dans les files de Paul Emploi...

Ces gens là.

 - Les pigeons qui zonent sur le quai de la gare sont-ils tous des " voyageurs " ? Les voyageurs qui attendent vainement un train qui n'arrivera pas - les cheminots ont décidé d'une grève sans préavis - sont- ils tous des pigeons ?

Nous qui ne sommes pas des perdreaux de l'année, des oies blanches qu'on plume, on se dit que tout cela va finir en vol plané... Ou en migration vers ces pays vous connaissez la suite... Nous n'insisterons pas...

 

 

 

Corne de bouc !
Si l'on s'écoutait,
on l'appellerait
Corne d'aurochs
Histoire de rire
un peu...
     

 

 Franchement, il n'est pas très propre a dit Balthus, le mastiff de la maison. Quand il m'emmène en balade, c'est lui qui fait ses besoins... Il lorgne toutes les poubelles, pisse dans les caniveaux, et s'il trouve un os à ronger, pas moyen de le tenir en laisse... Je sais bien que je suis plus costaud que lui, qu'il a l'air d'une feuille morte, mais faudrait pas me prendre pour un chien d'aveugle... Même si j'ai un grand respect pour ces cousins, j'ai pas la vocation à traîner un débris qui bave pire un canidéropode ( escargot en langage chien  ) devant les devantures des bistrots... Et mon dieu ! Faut voir comme il bavasse avec toutes les violettes du coin, comme il se plaint aux gardiens du chenil, ces clebards toujours à l'affût d'un mauvais coup... C'est plus possible, tous les potes du quartier se foutent de moi, et mes belles canines me posent des lapins... J'ai l'air de quoi, je vous l'demande ?

J'vais lui construire une niche au fond de la cour a dit Boris. On a les chiens que l'on mérite...

Ces gens là.

 Le problème c'est qu'on ne peut pas le laisser seul trop longtemps a dit Marie la Sauge, en préparant une tisane. Sinon, il s'agite comme un jeune chien, a des envies d'ailleurs, de vieux r&roll et vous serine avec des histoires à dormir debout... Quand il ne faut pas lui chatouiller les orteils, pour faire monter la sève, comme il dit... Nous faisions pourtant des efforts pour maintenir tout le monde à flot. Boris travaillait comme un chien à la fonderie, en attendant la prochaine charrette de licenciements, tandis que je cirais les parquets, astiquait les commodes de vieux retraités libidineux ( refusé ! ) qui rêvaient d'une montée de la droite extrême à la prochaine... C'est que le pays n'était pas au mieux. Tous les jours, de nouveaux virus mettaient cul par-dessus tête les décisions prises la veille. Nos gouvernants, dépassés par l'ampleur du phénomène, s'activaient sur les écrans pour rassurer la populace qui n'imaginait pas de jeux sans pain. Chacun poussait la chansonnette, qui à coup sûr, finirait en carmagnole, en eau de boudin, comme cela s'était vu dans les temps anciens.

Pendant ce temps-là, il inventait de nouveaux mots, faisait le pitre devant l'armoire, mettait sa culotte à l'envers, et s'ingéniait à nous rendre la vie plus difficile.

Un jour, l'autre, faudra qu'on s'en débarrasse a dit la t'ite Fanny en faisant un selfie de sa nouvelle tonsure de grand sorcier Iroquois. La t'ite Fanny est une personne sans coeur, et sans avenir. Ce qui n'arrange pas les choses...

Ces gens là.

Ecce hommo...

                                                            Lavage facile

                                                            Sèche très vite

                                                            Très peu de lessive

                                                            Un coup de jet

                                                            Le tour est joué !

                                                            Inutile de rincer...

                                                            Mode d'emploi joint

                                                            Durée limitée.

                                                            

 On l'a mis dans un coin, avec un livre, et une chopine. Ca suffirait pour le moment. Nous avions d'autres choses à faire, et savions nous aussi, que la vieillesse nous prendrait pas surprise... Il a un peu râlé parce qu'il avait oublié ses lunettes sur la margelle du puit au fond duquel il avait failli se jeter. Boris l'avait rattrapé par le paletot, lui avait mis deux baffes sonnantes, et trébuchantes, pour qu'il comprenne qu'on ne joue pas avec sa vie... Ca complique nos affaires,  a dit le petit Jules en rangeant sa console. Faudra le surveiller un peu plus... Sinon, on l'attachera, il se rendra compte de rien...

Ces gens là.

                                                           Je

                                                           suis

                                                           un

                                                           peu

                                                           dé

                                                           glin

                                                           gai

Comme

un italien

qui sait qu'il

aura de l'amour

et du vin

Bien sûr...

                                                 

Pensez du matin*

 " Qui n'avance pas recule " disait monsieur Dupneu... 

    Objection votre honneur !

    Moi qui AVANCE en âge,

    il m'arrive de penser que faire un peu

    de " sur place "

    m'éviterait de RECULER

    trop vite...

    * Rien ne vous oblige...

    

    

 Vous me voyez ci-là ( Charybde est parti pisser ) triste, et vide comme un matin de toussaint, à me souvenir du vieux temps, quand mes congénères, et moi, étions remplis jusqu'à ras bord d'un joli pt'it bleu qui ravissait les papilles, faisait chanter les coeurs, et blindait les estogoms... Ce troisième jeudi de Novembre était inscrit dans toutes les calebasses, dans toutes les amphores, et du fond des tonneaux montaient quelques paillardes qui rendaient grâce à toutes les gaillardes, avant que l'écriture inclusive, les véganes, et Mee Too ne viennent fourrer leur nez dans les affaires de Bacchus... 

Fallait voir, comme j'étais fier, quand mon patron, la lippe goulue, la moustache en tablier de sapeur, et les mains baladeuses, entonnait avec quelques compères ces hymnes à la gloire du beaujolpif tout neuf , gouleyant, servi à foison, accompagné d'un saucisson, et de tartines de fromage fort, liqueur de la treille qui coulerait toute la journée ( et toute la nuit ) gonflant les joues des ivrognes, et des ribaudes...

Paraît que le passé est une croix dure à porter, et que les marchands du temple ont transformé le gentil breuvage en piquette, qu'on sirote désormais en levant le nez, le pilulier à portée de main...

Vous me voyez ci-là ( Charybde est mort de soif ) à chercher mon pass sanitaire, mon masque, pour  essayer de trouver un comptoir qui veuille bien de moi, et quelques trublions pour trinquer à la santé du monde d'avant où les " Communards ", les Chiroubles, Brouilly, et autres Juliénas, tenaient la dragée haute aux grands crus, fumeurs de cigare qui dansaient comme des pieds (?). Ouvrez vos manuels, et répétez après moi : Etre assoiffé d'eau, c'est triste, mais faut bien dire, que l'être de vin, c'est encore vingt fois pire...

Journal Confus.

Matuvu ?

 Vous imaginez... Que la madone Baez possède dans ses tiroirs des " inédits " de Bob... Des trucs improbables vieux comme Matuvuzalhem ( Je fais ce que je veux ! )... Qu'au fond d'une commode, un des rejetons des Vieux cailloux retrouve des enregistrements de Mick et Keith s'essayant à la Traviata, façon Chuck, ou que ce gredin de Serge Cazzani édite les factures de gaz, ou les lettres d'amour du Bon Maître... Nous les clebards malingres, toujours à la recherche d'un os à ronger, le pif en alerte devant la niche, vous dire comme on serait aux anges...

Alors, six mille feuillets, peut-être deux romans... Ca fait un sacré gueuleton pour nos petites faims... Un appétit d'ogre qui nous fait tourner bourriques...

Ca donne envie...

L.F. Céline.

 Pensez ! Un gars qu'était depuis si longtemps dans le quartier ! Connu comme le loup blanc, une célébrité " au quart d'heure ",  une figure quoi ! Qui aurait penser, je vous le demande ! Quand j'ai su, je suis tombé de l'armoire ( celle qui me vient tout droit de grand papa, mais c'est une autre histoire ) jamais j'aurais cru. Même les mouches, il leur faisait pas de mal !

Ah ben, j'vous l'dis comme j'le pense... On se connaissait pas trop... Bonjour, bonsoir... Vous savez ce que c'est dans l'quartier, on se mélange pas plus que ça, mais faut reconnaître qu'il était toujours poli, et attentionné... Pas plus tard que l'autre jour, il m'a aidé à monter mes courses, et rangé mon fauteuil ( celui que j'ai récupéré après mon accident, mais c'est une autre histoire ).

Dire que tous les jours, il accompagnait les gosses jusqu'à l'école... Ca le dérangeait pas qu'il disait... Et pis, toujours un geste gentil, discret... S'était même inscrit à l'Assoc, histoire de rendre service... Quand j'ai vu les inspecteurs ( les mêmes qui ont coffré le petit Mouloud, pour des broutilles, mais c'est une autre histoire ) j'ai eu la berlue !

C'était bien un des rares dans le coin, à ne pas renâcler pour aller au boulot... Un type courageux qui ne rechignait pas à donner un coup de pogne sur les chantiers... Et d'un abord facile ! Toujours le sourire, la bouteille, et la poignée de main à portée de la bétonneuse. ( Je sais, il manque la rose... Bande de chicaneurs ! Ndlo ).

On voyait bien à ses yeux doux, que ce garçon n'aurait fait de mal à personne... Le seul à pouvoir passer la porte de cette teigne de Victor, c'est vous dire... 

Quand tout fut consommé, les médias rassasiés, on passa à autre chose...

Quelques mois plus tard, on apprit qu'il était condamné pour Assistance à personne non en danger... ( Mais c'est une autre histoire ).

Ces gens là.

                                                             Je trouve toujours

                                                             mille façons

                                                             d'aller 

                                                             nul part.

                                                             C'est un vrai

                                                             drame pour

                                                             moi.

 

Fausses notes...

 Parait d'après ma t'ite TSF qui s'étouffe d'indignation*, que les guignols qui veulent être premiers de la classe à la prochaine, ont tous un point commun. Prendre à droite au prochain carrefour, au risque d'exploser le gps dans les extrêmes Zemmouriades, l'idiot utile des salopiots qui se rêvent en chemises brunes... Ces fifrelins veulent  remettre de l'ordre sur le palier, nettoyer le gourbi de tous les métèques qui polluent notre " art de vivre à la Française " entre la poire et les fromages qui puent, nos blagues à deux balles, et ce sempiternel " Comment ça va "qui veut nous faire croire qu'on s'intéresse à notre voisin de palier... Faut bouter le Maure hors de nos frontières, faire la chasse aux manouches, traquer les filles-mères, les femmes adultères ( ne jetez pas la pierre surtout ! ) les noirauds, les voleurs malchanceux, les pas comme nous, quoi... Rien de bien nouveau dans tout cela. Le coq a toujours les pieds dans le fumier, et, pour ne rien arranger, il chante faux. Toutes les poulettes vous le diront...

* Ma t'ite radio s'étouffe, et s'indigne pour tout et n'importe quoi.

 " Tu te souviens Chloé, comme nous étions heureux.. " 

Si une phrase pareille te chope au réveil, tu peux me croire... Ta journée est foutue. Inutile de prévoir quoi que ce soit, c'est cuit. Tu pourras toujours t'essayer à une recette culinaire compliquée ( la juste cuisson des nouilles, par exemple ), imaginer tes prochaines vacances aux Caraïbes, ou décider de te refaire l'intégrale de J'endors Messon, rien n'y fera... Cette saleté de Chloé restera à l'affût te serinant sans cesse ce " comme nous étions heureux " un truc bien banal en soi, mais qui tournera comme le moulin à prières que tous les culs-bénis du Bouddha caressent en rêvant à des jours meilleurs. Tu te prendras les pieds dans le fournil en demandant à ta boulangère si par hasard, elle n'aurait pas dans sa clientèle une Chloé, avec qui tu aurais fait la causette, en faisant la queue pour une baguette tradi... Ta légitime fera une scène " qui c'est cette traînée, et pourquoi vous étiez heureux ? ", même cette grande gueule de google t'enverras des messages, des mises en garde, des virus à la noix, histoire que tu sois vacciné une bonne fois pour toute... A bout de souffle, de nerfs, et d'arguments, tu passeras une petite annonce chez le bon couin couin, " Recherche Chloé, bonne récompense offerte ".

Il est à parier, que la nuit prochaine, apeuré sous les draps comme un garenne, tu penseras à Simone, peut-être à Pénélope, qui comme le prétend un Certain, est une sacrée S....., et sûrement à Fernande... Mais ça, tu connais la fin de l'histoire. Morphée peut aller se rhabiller...

Le Merle moqueur.

    

 Il la regardait mâcher consciencieusement son céleri râpé, accompagnant sa mastication laborieuse de grandes lampées d'un vin blanc chargé de sulfites, qui la mettraient à la renverse à la prochaine chopine. C'était un restaurant bon marché ( un boui - boui comme on disait dans l'ancien monde, entre les parenthèses ) qui avait échappé, on ne sait trop comment, à la rénovation du quartier, à l'invasion des Starbucks, des salons de bien être, et autres estancots de bougies parfumées, d'attrapes bobos, qui avaient jeté les petits loyers dehors, et régalaient une faune de hipsters barbus en trottinettes électriques...

Le loufiat qui zonait entre les tables semblait sorti tout droit d'une chanson de Perret, un vieux gars qui avait connu Léautaud, et fait une belle carrière dans la chansonnette. Le " tord-boyau " lui revint en mémoire pendant qu'il se prenait le bec avec une entrecôte qui avait connu des jours meilleurs... Faut dire que l'addition ( peu salée ) valait bien qu'on se fracasse quelques chicots sur un morceau de barbaque, et une crème dessert un peu rance que l'on n' osait pas renvoyer en cuisine. " La faim justifie les classes moyennes " avait-il lu quelque part, il y a longtemps, quand la lecture était son passe-temps préféré... Quand Bob défrayait la chronique avec ses ray bans, ces frisettes, et son air grognon... 

Le temps qui passe valait bien des harengs pommes à l'huile... Comment pouvait-elle mélanger sa rémoulade avec ce plat de moujik, en parlant de Nabokov, de Satie, ou du Velvet... Cela le mettait en appétit... Les mystères de la vie sont insondables. Il y a des rencontres que l'on n'oublie jamais, ou que l'on s'invente pour faire passer le frichti. Des gamelles, bonnes ou mauvaises, qu'on lape comme des clebards, avant de regagner sa niche...

Ces gens là.

Music box

 Si il y en a un 

qui doit tout à Bach,

c'est Dieu.

Emil Cioran.                                                              Si il y en un 

                                                                                   qui doit tout aux Rolling Stones,

                                                                                   c'est bien le Diable.

                                                                                   James Harley.

                                                           Je

                                                           suis

                                                           un

                                                           peu

                                                           fa

                                                           ti

                                                           gai.

Comme

un pinson

bien

sûr...

Tous au fourneau

 

 Je rêve d'un endroit que je ne connais pas. A peine si j'ai le souvenir d'une rue en pente bordée de grands arbres feuillus qui font la nique au ciel, d'un salon de coiffure pour hommes à la vitrine un peu crasse, couverte de faux portraits Harcourt, et de réclames pour la brillantine Roja Flore ou Cadoricin de mon enfance. Salon remplacé depuis belle lurette par un distributeur de pizzas, et de boissons colorées qui vous mettent la courante, et trucident le jambon beurre, ou la salade César de grand papa sans états d'âmes. C'est ce que me confirme un vieux bonhomme qui passe, un sacripant bon pied bon oeil, qui profite de mon désarroi pour me taxer un petit biffeton, ravi d'avoir trouvé une poire pour son biberon (?).

Il faut que je téléphone à ma femme... Qu'elle vienne me chercher au plus vite, avant que ce paysage ne disparaisse. J'ai du mal à me situer dans l'espace, dans le temps, et les heures qui s'écoulent... J'espère qu'elle n'est pas enfermée dans le placard avec un amant de passage, se livrant au stupre et à la fornication, passe-temps qu'elle pratique allègrement, pendant que je cherche la direction la meilleure pour rentrer at home. Ma légitime n'a rien d'un fantôme si vous voyez ce que je veux dire..

Ecoute, je n'ai pas le temps pour l'instant ( le stupre vous dis-je )... A partir de la librairie " Le livre ouvert " tu descends la rue sans changer de trottoir, tu arriveras à la station de taxis. J'ai mis l'adresse de la maison dans une poche de ton veston, le chauffeur comprendra... Je paierai la course.

Bien sûr, les taxis étaient en grève, les autobus en rade, et ma femme toujours absente. Pris dans une débandade de manifestants qui fuyaient les pandores enragés, une idée m'est soudain venue : Est-ce que j'étais vraiment marié ? La question méritait réflexion...

Ces gens là.

 Il faudra se souvenir qu'à l'entrée de l'hiver 2021, Manu 1er, directeur en chef de la holding Baguettes et Fromages de nos campagnes, rendit le confinement, et la fermeture obligatoires de toutes les sanisettes dans l'espace public. La mise en place d'une distribution de pots de chambre, boites à caca, litières pour animaux, et papier toilette, occasionna de longues files d'attente devant les lieux dévolus à cet effet. Les nimbus ravis de cette nouvelle pandémie, conseillèrent fortement aux incontinents, aux prostatiques et autres pisseurs en plein air, de rester cloîtrer chez eux sous peine d'amendes qui ne sentiraient  pas la rose, et mettraient à mal le transit de tous les portefeuilles... Les amateurs de scatologie, de caca boudin, et de blagues salaces, furent pourchassés jusqu'au fond des chiottes, ce qui réjouit le tsar Vladimir, un gars pas commode habitué à de tels procédés. " J'm'en fous, j'ai des gaz en rab " ricana le gredin devant le nouveau blocus qui s'annonçait... Qu'est-ce que Poutine vient foutre dans cette histoire ? J'en sais rien, déclara l'auteur à croupeton sur la cuvette... C'est que l'épidémie de gastro faisait des ravages, jusque dans les salons du Château, où les lieux d'aisance étaient pris d'assaut par la députaille qui ne savait plus où siéger sans salir ses mocassins à glands. On changea le cabinet du premier sinistre, mais rien n'y fit... Chacun son seau ! s'écria un partisan du libéralisme organique. Tous en commun ! rétorquèrent des gauchos, les sphincters rougis de colère... Vous dire que les débats avaient un goût de bidet, serait facile, nous nous en abstiendrons...

C'est la merde ! hurlaient les pauvres en s'activant derrière les buissons, se torchant avec de la limaille de fer (?), et des vieux Paris Match,  pendant que les cul-bénis du patelin invoquaient la colère divine, les bras en croix, et les fesses à l'air. Démerdez-vous ! avaient tagué des vieux anars sur les murs de latrines, laissant des gilets caca d'oie poser des colombins sur les ronds-points... Des potions magiques à base d'eau de riz, de jus de coing, censées ralentir le bazar, firent flores à la Bourse, elle-même envahie par des senteurs nauséabondes. Le crottin de cheval, et la bouse de vache furent très déçus, remplacés par cette colique aigre, et sans saveur,  qui faisait pousser les légumes tout de travers... C'est la chienlit ! gueulait le Général à tous les cuculs venus lui rendre hommage à Colombey...

Devant un tel charivari, les constipés chroniques se frottèrent les mains. Au moins, on échappait à la quatorzième injection contre la covid. Un mal chasse l'autre...

Le Merle Moqueur.

 Ne me dites pas que l'on écrit comme on va à confesse... Que tous les journaux ( intimes ou pas ), les "auto-fictions " dont se régalent nos écrivaillons les plus en vue, ou les biographies qui encombrent les têtes de gondole des super-markets  ne sont pas pipeautés... Que celui qui n'a jamais triché, me jette les premiers mots, disait le t'it Marcel à sa madeleine préférée (?)... Bien sûr, y'a les malins qui savent y faire, qui vous feraient prendre leur vessie pour une lanterne. Voyez le grand Jules, l'a jamais posé le pied sur la lune, ou tripatouillé le Centre de la Terre, mais on se régale quand même...

Tiens, si je m'écoutais, ce que je ne fais que rarement, les autres s'activant à me casser les oreilles, avec toutes leurs salades, je vous torcherais bien l'histoire de Jo le Banjo, ou les déboires de Momo le Clodo...

Mais vous me croiriez pas...

P.S D'habitude, je n'aime pas trop qu'on foute le bazar dans ma discothèque. C'est comme pour les bouquins, chacun fait ce qu'il veut, mais je vous conseille un t'it bijou à écouter sans modération.

AVISHAI COHEN TRIO. Cha Cha Rom

Jazz à Vienne 2021.

Bien à vous.

 

Ce n'est qu'un début. 

Va falloir vous y faire

mes bons camarades !

D'ici une semaine

vous serez cul nu,

On vous croiras

malades...

Usés, et abimés

Près du bois de 

chauffage...

Mais je vous sais

malins.

Vous passerez l'hiver

gardant la bonne mine

planquée dans vos 

racines...

Coquins va !

Litanies...

 Il y a ceux qui veulent me vendre un nouveau téléfon qui t'emmène tout droit sur la lune (?), un voyage de rêve, un crédit longue durée pas cher, peuchère ! Des puces à gratter qui garantissent un avenir sans collier. Tous ceux qui me prescrivent des médocs miracles, des pommades in France. Les hurluberlus qui me serinent que mon bulletin sauvera le pays des mécréants, des manouches et autres gitans, qui m'agenouillent devant le bénitier pour mieux chasser l'impie de nos frontières.. Des raseurs qui me tannent avec leurs jus de poireaux, leurs confiotes de courgettes, leurs poudres de perlinmachin qui facilitent le transit, donnent la banane, et éviteraient le champ de navets promis à tout à chacun... Des guignols qui me voudraient danseuse sur le fil du rasoir, des merlans qui l'aiguisent ( le rasoir ), des m'a tu vu non voyants qui me tendent leur sébile en faisant les gros yeux... Ceux qui veulent savoir si je suis plutôt pour ou contre, contre ou pour... Tout contre, vous Madame... Des gugus qui me tricotent des paletots sur le dos, des bergères qui me traitent de mouton... D'autres malfaisants qui voudraient que j'en gratte une sans faire bouger l'autre comme le Jacques de Chiraquie... Les qui surveillent mon sommeil, qui réveillent mes rêves, et n'hésiteraient pas à me dénoncer à la Kommandantur en cas d'insomnies.... Et les pires, ceux qui prétendent vent debout, que la musique de Monsieur Georges, c'est toujours la même chose... Pom pom pom, et compagnie... Ceux là me dépriment, et me donnent des envies de coups de pompe dans le derche, histoire de leur déboucher les feuilles de choux. Tous les donneurs de leçon qui passent le mur du son (?), les " sachants " les grands sachems qui salissent mon tipi... Et bien sûr tous les autres...

Moi qui n'ai besoin que d'une jambe de bois pour faire avancer l'autre, d'un peu de silence, et de quelques vers de Maître François, je me dis quelquefois, et na...na...na...

C'est comme ça.

Le Merle Moqueur.