lundi 31 décembre 2012

DERNIERS

PREPARATIFS.
                               NAPPE BLANCHE FROISSEE ATTENDANT TACHES DE
                               VIN, SAUCE MAYO ET BONNES RESOLUTIONS...
                               ( Ca m'étonnerait ! )

dimanche 30 décembre 2012

27 DECEMBRE

" Un jambon-beurre, deux crèmes, un demi et deux express ".
Les loufiats s'activent. Pantalon noir, gilet noir, sur chemise blanche. La main gauche sous le plateau, l'autre farfouillant dans la petite poche située au desssus, dans le pli de droite pour rendre la monnaie... Un boulot d'équilibriste.... Danseurs mondains aux pompes cirées qui glissent sur le sol mouillé. D'une table l'autre ( Ha ! ha !), ils gigolottent entre des rombières couvertes de fourrure et de sacs Hermès, et des jeunettes dont les mains fines aux ongles nickel allument des cigarettes à bout doré...
Au bar, le pied négligemment posé sur la longue barre brillante qui longe le bas du comptoir les habitués se mirent dans le flou des glaces et du percolateur... On pense à la chanson de Léo " Richard - Hé ! Monsieur Richard ! Un dernier... Pour la route ". Leurs mains crochues accrochent des cacahuètes, des oeufs durs, des tickets de jeux de grattage... Se croisent entre deux verres à pied et les bocks de bière ou les petits " communards " laissent des traces vite effacées par la mouillette du barman qui souffre du dos depuis si longtemps...
C'est chaud, humide, bruyant... Ca sent le cuir des banquettes fatiguées, les parfums orientaux  et la fumée qui colle sur les imperméables mouillés  qu'on pose à côté de soi comme pour se débarrasser d'une vilaine peau... Des silhouettes fantômes entrent et sortent sans cesse happées par le tourniquet de l'entrée - Je peux téléphoner ? -  liquides dans les gouttelettes de buée qui glissent sur la devanture et qui finissent par faire un léger sillon de moisi  au bas du mur où est  accrochée une reproduction d'Aristide Bruand peint par Toulouse-Lautrec...
Je griffonne quelques mots dans ma tête en comptant ma monnaie... Qu'est-ce qu'elle fout ?
La Une d'un Libération oublié titre sur la fin de Ceausescu et la mort de Samuel Beckett.
Paris, le 27 décembre 1989.

samedi 29 décembre 2012

MYSTERES SACRES

"Il faut appeler un chat... Un chat..."
Le mien qui s'appelle Gamelle, y vient jamais quand je l'appelle....
Vous z'allez pas me dire que c'est normal...
Non ! Je déconne... D'ailleurs, j'ai même pas de chat....
Ou alors y'a longtemps ou ils sentaient pas... Vous connaissez la suite...
Sinon, allez vous faire cuire un oeuf... Vous z'êtes pas obligés non plus...
Chacun voit midi à sa porte en admettant que les pt'ites bêtes ne mangent
pas les grosses...
Demain, si vous le voulez, nous deviserons sur le livre premier du Pentateuque...
Y'a pas d'mal à s'faire du bien....

vendredi 28 décembre 2012

LES ANGES ( FIN )

Ne me dites pas
Que vous n'avez pas un peu de compassion
Pour ces Anges déchirés
Par la Vilaine Princesse...

jeudi 27 décembre 2012

CAP 61

RAS déclara la vigie...
Lancé à toute vapeur, le rafiot s'élança dans une journée qui s'annonçait pluvieuse bien que la mer fût encore calme à cette heure matinale..
Le Capitaine démêlait sa tignasse en balai de chiotte en pensant au nouveau costume de scène qu'il lui faudrait enfiler pour commencer dignement la dernière traversée... Après les cinquantièmes, les soixantièmes seraient-ils  rugissants ? Qu'adviendrait-il de toute cette écume laissée en route.. Faudrait-il encore se fier aux étoiles pour trouver le chemin ?
En cuisine, la vaisselle attendrait que le jour se lève. Laver des gamelles à la chandelle, c'est comme vivre une vie sans amour, ça manque de brillance...
Derrière le piano, Diana Kroll susurrait déjà une mélodie de son Elvis de mari.
Ce soir, on danserait la gigue devant le buffet et les sirènes du passé s'effaceraient encore une fois dans l'onde marine... 
Les SOS viendraient plus tard...
De notre envoyé spécial à Titanicville.

mardi 25 décembre 2012

LEGENDE

FAUT VRAIMENT QUE J'ARRÊTE DE RENTRER BOURRE MOI !
CA ME REND TOUT FLOU !
Peut-on dire que Joyeux Noël est un oxymore ?

lundi 24 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( FINAL )

Comme tous les tueurs professionnels, les dézingueurs patentés, les nettoyeurs bessoniens,  j'étais froid et méthodique... Belle gueule impénétrable, yeux gris acier comme passés à la javel, le tout posé sur une montagne de muscles affûtés, torse large, tablettes de chocolat et gambettes en béton... Bref, un vrai héros de roman noir... Pas de sentiments,  pas de sourires, pas d'attaches... Seulement des suites dans des palaces où je trainais ma mélancolie entre deux vieilles anglaises rose-bonbon à moitié cuites par des soleils qui ne cessaient jamais de briller dans les pages des bouquins de gare...
Comme tous les zigouilleurs inscrits au RCO ( Registre du Crime Organisé ), je songeais chaque fois qu'une année disparaissait à prendre une retraite bien méritée... J'irais m'installer dans le nord du pays loin des cieux azuréens, où j'élèverais quelques cochons et pourrais commencer à lire l'oeuvre de Chateaubriand et l'intégrale de " Nous Deux " romans-photos dont je raffolais depuis ma plus tendre enfance... Disparaître... Un mot approprié dans le CV d'une barbouze... Même Jo le Maffieu et sa bande de spadassins perdraient ma trace... J'irais boire des Suze-Cassis avec les gars du coin en devisant sur les rendements de la betterave à sucre, et finirais conseiller municipal d'un bled dont le nom ne serait jamais inscrit au patrimoine de l'humanité...
Comme dans tous les navets estampillés " Série Noire " quand l'Oteur ne sait plus quoi foutre de son protégé en gabardine, j'avais, pour trouver la sérénité à accomplir l'Ultime et Dernier Contrat. Une vieille bique à tête d'institutrice d'avant la refonte  des cycles scolaires désignait de ses doigts crochus jaunis par la nicotine des gauloises sans filtre qu'elle s'envoyait par wagons ( ça fume et ça picole toujours dans les rengaines policières vous avez remarqué ? ) la victime expiatoire de mes basses-oeuvres.
J'avais occis des chefs de gouvernement, des chefs d'entreprise, des chefs de gare, des chefs indiens, des chefs étoilés, quelques sous-chefs, des couvre-chefs, même - j'ose le dire - une cheftaine... Une faute professionnelle grave à jamais gravée au débit sur mon agenda, mais chaque fin d'année arrivait sur mes tablettes un certain Monsieur Noêl qu'il fallait que j'estourbisse de la manière propre et discrète qui me vaut la reconnaissance de toute la pègre...
Je me rends donc chaque nuit du vingt quatre décembre rue des Mauvais Garçons, à l'heure où les réverbères s'éteignent... Je sonne chez le sus-dit, qui chaque fois vient m'ouvrir avec sa robe de chambre rouge et sa barbe de chez Monoprix... Et Paf... Selon mon humeur, j'étripaille, je strangule, je bastosse dans la couenne du zigoto puis m'en retourne content du devoir accompli comme un fonctionnaire enfile ses pantoufles,  déguster la dinde aux marrons chez ma vieille mère qui entre nous soit-dit prépare également une bûche au chocolat qui me ravit le coeur et l'esprit... Comme d'habitude, elle m'offre une bouteille d'eau de cologne Saint-Michel, et moi,  je lui lape la truffe comme un bon fils que je suis...
Une chose m'intrigue cependant. Depuis que je fais ce dur métier - plus de cinquante années -, depuis, qu'un adulte répugnant ( voir Jacques Brel ) m'a dit en rigolant que le "Père Noël " n'existait que sur les étals des super-markets, et que les cadeaux étaient fabriqués par des esclaves chinois, je n'arrive jamais à me débarrasser définitivement du bonhomme... Il est pire que le volatile bien connu des services de l'immigration qui renaît de ses cendres... Il revient tous les ans à la même époque me chahuter comme Sisyphe avec son caillou...
J'suis pas prêt de prendre ma retraite...

dimanche 23 décembre 2012

DECOMPTE ( A REBOURS )

IL S'APERÇUT UN MATIN QU'IL AVAIT PARCOURU
DES CENTAINES DE KILOMÈTRES
DANS CINQUANTE MÈTRES CARRES,
A TOURNER
D'EST EN OUEST
DU NORD AU SUD
DU SOL AU PLAFOND,
DE LA CAVE AU GRENIER
ET CAETERA...
( En latin dans le texte ).



samedi 22 décembre 2012

IL

y avait toutes ces histoires qui restaient à raconter. Ces trucs, ces machins qui tournaient comme des hamsters dans leur roue en ferraille... Que savait-on de la moitié des choses des choses.. 
En ces temps-là, le jour pliait bagage vite fait. Les poules mouillées se serraient les unes contre les autres pas noctambules pour un sou les bestioles... Faut comprendre... Z'avaient pas une âme de hibou. La nuit appartenait aux grises mines qui vous faisaient frissonner, vous serraient le coeur ou vous faisaient franchement rigoler... C'était le solstice d'hiver nous disait-on. Restait plus qu'a reprendre le chapitre 14 du livre qu'on avait fermé par manque de lumière...

vendredi 21 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( L'OGRE )

- Ecoute dans vos foutus contes, c'est toujours nous qu'on s'fait avoir non ! *
Qui c'est qui s'gourre de bifteck passequ'on lui change de place ses lardons, qui se fait piquer ses bottes, se transforme en souris pour se faire boulotter par le vilain matou ! Hein ! J't'l'e demande Joseph, qui c'est les dindons de la farce ? On nous aime pas ! On nous chasse comme des romanos... Tous les péchés du monde c'est pour notre fiole...
- N'empêche que ton pote Wilfried, il a bouffé les deux dernières princesses qui restaient dans le comté d'à côté !
- Tu parles Charles, c'était des vieilles campeuses écolos avec du poil aux pattes, ça compte pas ! Des marcheuses allumées qui croyaient que Jupiter ou j'ne sais qui allait nous tomber sur la margoulette... Dures comme du chien... Z'avaient que la peau sur les os... Pas d'quoi faire un bon bouillon... Fallait vraiment qu'il ait la dalle le Wilfried...
- J'suis d'accord, mais y'a une ordonnance royale qui vous interdit d'acheter couteaux, haches, scies, enfin tout l'attirail qui sert à découper, à trancher, à zigouiller... Quoi.. Et moi, si la milice fourre son nez dans mes factures, j'suis bon comme la romaine si je te vends ces outils...
- Ah ! Ben ! Parlons-en des roitelets, des trouducs qui sont en haut de l'échelle... Z'ésitent pas eux à empiler des kilos de barbaque, à trancher dans le bon peuple... Z'étaient là avant nous, les tueurs, les bouchers, les coupeurs de tripaille en rondelles.... Tu trucides un pékin, t'es un ogre - Et je te rappelle que c'est pas d'la méchanceté, c'est qu'on a faim -, t'en ratiboise dix millions, te vl'a Président, stratège, voire bienfaiteur de l'humanité... Tu rentres dans l'histoire par la grande porte... T'as les honneurs de la République et ta statue dans les églises... Tu veux des noms Gaston ? Alors que nous, on a droit au pilori, au pieu dans la couenne et tout le tintouin qui nous mène tout droit en enfer...
Les moutards z'ont même plus peur de nous... Y préfèrent les Mangas, les Super-Héros, les consoles où çà décapite plus vite et plus fort qu'un pet de charollaise...
- Bon allez, c'est bien passeque j'te connais... Mais c'est la dernière fois... J'ai un hachoir à notables, une moulinette à rombières et l'tablier d'un boucher de la Villette qu'a perdu le goût du travail bien fait...
Faut qu'cà saigne disait Boris...
* Les ogres z'ont pas beaucoup de vocabulaire NDL.

jeudi 20 décembre 2012

ERRATUM

La honte soit sur l'Oteur qui emmène ses quelques lecteurs sur de fausses pistes... Sur des voies qui déraillent et qui laissent à penser que madame Serf (Barbara pour les fans) aurait dit " J'ai peur d'avoir peur ". Que nenni mes bons ! C'est une "copine" qui me l'a susurré une soir qu'on attendait l'autobus de l'amour qu'avait du r'tard comme d'hab...
Tu écris quelques babioles, fariboles et caramboles diverses quand tout à coup, t'as une incongruité qui vient botter le cul à tes pôvres méninges et paf ! Tu t'emportes... Voilà que tu fais du Prévert sans le vouloir comme le père Jourdain faisait d'la prose... J'en mange mon chapeau, et promet de ne plus recommencer...
Merci de m'avoir rappelé ce bon vieux Hopper. Je vais l'inscrire sur mon petit carnet entre Peter Falk, Carradine, juste avant Kinski....
Et comme c'est bientôt Noël, j'encourage les jeeeuuunnnes qui nous liraient à écouter la B.O d'Easy Rider... On sait jamais comment ça vieillit ces bêtes-là...

ANGOISSES...

Chacun a ses propres angoisses. Moi, c'est...
Le bruit des machines à laver qui essorent.
Les chiens d'aveugle.
Les femmes de plus d'un mètre soixante-dix.
L'avant-dernier verre puisque le suivant sera le dernier.
Les lames de scie, les tronçonneuses.
Les chansons de Mylène Farmer.
Les boites à lettres et les enfants malheureux.
Le mot FIN.
Les supporters insupportables.
Les pannes de courant.
Le jour qui se lève et la nuit qui tombe.
L'ordre et le désordre.
Les auto-portraits, les natures mortes, les toiles
de Jérôme Bosch et l'étoile du berger.
Et souviens-toi Barbara
LA PEUR D'AVOIR PEUR....

mercredi 19 décembre 2012

ALAIN

Le premier rêvait des la tignasse, des lunettes et de la chemise à pois de Bobby (EP 6270 CBS), 
Le second voulait le cuir et l'organe de Jim,
Le troisième s'entraînait à faire la moue comme Mick et collectionnait les bagouses de Keith,
L'un prétendait s'appeler Muddy, l'autre John ou Paul ou Brian,
Le dernier ne disait rien, il aimait en secret Alain Barrière...


mardi 18 décembre 2012

DICTON

DU JOUR

" La sobriété, faut faire gaffe ça vous tombe dessus sans qu'on y prenne garde,
  et après ça ne vous lâche plus... "


lundi 17 décembre 2012

SERIE NOIRE

Pas de rédemption pour Patrick Dewaere alias Franck Poupart ce soir sur Arte. Il va rouler dans une farine pas jolie, jolie... Ce trouduc finira mal, je vous le dis... Je sais pas dans quoi a marché Corneau quand il a décidé d'adapter ce roman de Thompson, mais c'était du costaud...Pas du fromage blanc light, plutôt de la grosse bouse bien épaisse... Chaque plan de ce film te file l'envie de courir illlico dans les mers du sud ramasser des coquillages, de faire la paix avec  ta belle-mère ou d'écouter une chanson de Chantal Goya, tellement c'est lourdingue...
Le Pat, c'est assurément son meilleur rôle, Blier en salopard roublard no comment, la petite Trintignant en ange du désir, que tu sais pas si c'est pas un séraphin de la mort plutôt.... Et tout le reste, la pluie, la banlieue, même la bagnole est bien c'est pour te dire... Ca vaut tous les Melville du monde...
Après y'a " Hôtel des Amériques " comme dessert, y'a pas mieux...
Ah ! J'oubliais... Pour cette soirée : Dépressifs s'abstenir... Sinon, c'est la rechute assurée...
De notre envoyé spécial à Bluesville.

dimanche 16 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( URGENCE )

Unitée 747 à Ziglobulle XXL.
Sommes échoués sur planète recouverte d'une poudre blanche qui nous gèle
les miches...
De drôle de créatures recouvertes de bonnets et poils divers nous balancent sans
cesse divers objets en verre et autres saloperies, ce qui perturbe notre unité centrale.
Envoyez renforts....
Photo : J.T.

vendredi 14 décembre 2012

TWEET

du matin :

" Si on enrobait Gérard Depardieu de chocolat,
   ça ferait le plus gros Mon Chéri du monde.. "

Publié par " Sacré Framboisier ".

jeudi 13 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( CHASSE )

- Faut savoir que j'avais un ancêtre qui chassait l'indien, un grand-père qui tirait le nègre et deux frangins qu'ont laissé quelques viets sur le tapis... Alors vous pensez la baston ça nous connaît...
- Enfin de bons Américains... C'est pour le pt'it que vous m'avez dit ? Quel âge ? Douze ans, lui faut du léger... J'ai un Colt 45 qui ferait l'affaire... Un Magnum qu'est un peu plus lourd... Mais vachement efficace en urbain...
- Non ! Tout çà, il a déjà... Il est blindé de ce côté là... L'a même un vieux Uzi.. C'qu'on rigole quand il balance des rafales au-dessus de la tronche des touristes qui se paument dans nos contrées... Faut les voir détaler... Pire que des garennes...
- Putain ! C'est un sacré gars que vous avez là... Moi j'dis rien... Ces trouducs, je leur vends des fausses coiffes indiennes, des tambours de guerre et des revolvers que j'importe direct de Chine... Ces cons, y z'en rêvent du Far-West et des bisons... Z'achètent des selles pour accrocher dans leurs salons là-bas dans l'Est... Et après vont manifester contre le deuxième amendement... Ah ! l'Amérique, c'est plus c'que c'était... Rien que de penser au musulman qu'est à la Présidence, çà m'fait perdre le goût de la gnole... Sans compter les impôts, y se goinfrent ces enfants de putain... Alors on fait quoi pour votre rambo...
- Ben... Son rêve pour Noël, ce serait un M16  semi-automatique, vous avez çà en magasin ?
- Je veux... J'ai même des automatiques... C'est pas légal, mais on peut s'arranger... Prenez cui-là, une arme magnifique qui vous dégomme un caribou à plus de cent mètres..
- Ok, mettez-moi aussi  cinq boites de cartouches et pis tiens... Ce pt'it Dillinger, ça f'ra plaisir à môman..
- Vous regretterez pas... Tiens comme c'est les fêtes, je vous offre un coutelas... Cà vous découpe une bestiole en moins de temps qu'y n'en faut à un marines pour tringler un taliban...
- Allez bonne chasse ! Et n'oubliez pas GOD BLESS AMÉRICA...

mercredi 12 décembre 2012

SI ON SE CAILLE L'HIVER
C'EST LA FAUTE À VOLTAIRE
BON DIEU Y FAIT PAS CHAUD
QU'Y DIT JEAN JACQUES ROUSSEAU...
SI J'PIQUE UNE CRIS DE NERFS
C'EST LA FAUTE À BEBERT
QUI BRAILLE ET QUI CHANTE FAUX
LE NEZ DANS LE RUISSEAU....

PS : Le 12/12/1912 on mit au point le siège éjectable.
Le 12/12/2O12, vu la caillante on a découvert la
bistouquette rétractable...
On peut rigoler un peu non.....

mardi 11 décembre 2012

LA NUIT

" Inutile d'être funambule pour savoir que l'on marche sur un fil ". Le vilain moineau a encore de beaux restes, qui vous distille des formules toutes faites quand vous ouvrez les lanternes... Alors, il faut allumer les loupiotes, que l'on voudrait étincelantes comme ces " allumettes magiques " qu'on accroche au sapin quand le Pt'it Jésus fait des siennes, pour chasser la nuit qui secoue ses plumes, s'attarde encore au coin d'un solstice - Tu t'y connais toi en solstice, été, hiver, quand est-ce que ça finit, que ça commence... - Vous n'aurez qu'une lueur jaunâtre, un peu glauque.. Le regard d'un clebard fatigué qui tire sur sa chaîne, qui lorgne dans la gamelle du jour qui tarde à se remplir...

dimanche 9 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( LA PT'ITE FILLE... )

C'EST LA FÊTE
A LA PT'ITE FILLE
AUX ALLUMETTES
QU'A DANS LA TÊTE
L'IDÉE
D'FAIRE SAUTER
LA PLANÈTE...

JAZZY

Elle s'est avancée vers la fenêtre. A secoué ses plumes d'indienne et a dit qu'il faisait un temps à écouter Mingus. Dehors, les engins repoussaient les congères pour faciliter la transhumance des quatre roues, et le ciel était bas.... Si bas.... Ouais, on aurait pu faire claironner un peu de Brel... Ca marchait aussi.
Mais l'autre du fonds de son plumard, malin comme un dauphin dans un parc aquatique, il a déplié sa carcasse, s'est gratté le mille-feuilles, a écouté la cafetière qui bossait comme une cafetière et a décidé qu'une petite bossa serait plus appropriée.
On avait besoin de se secouer les orteils... L'hiver serait long et Charlie avait le temps...

samedi 8 décembre 2012

LES HARMONIQUES

SI DIEU N'ENTEND QU'UNE SEULE VOIX
QUE CE SOIT CELLE DE MILES.
Marcus Malte. Les harmoniques.

CONTE A REBOURS ( LE CHAT )

- C'est pas vrai ! Pince-moi ! Dis-moi pas que c'est pas vrai !* C"est bien le Matou Crotté que je vois là !
- Ben ouais tu rêves pas ! C'est bien lui, le vieux marlou ! J'croyais qu'il était en cabane pour un bail...
- Je veux mon n'veu, il avait mangé gros pour avoir suriné le Marquis de Tralala...
- Faut dire qu'il se la pètait le Marquis avec ses terrains, ses berlines, son chateau et sa princesse... Y s'prenait pour Brando dans l'Parrain... Et que j'te roule les mécaniques avec mon pognon, à faire chier  les pôvres, à promener sa donzelle Bling Bling dans sa décapotable... On dit qu'il trafiquait grave avec les politicards, qu'il arrosait les syndicats, voulait même devenir ministre ce con...
- Ouais, c'est sûr, le greffier l'avait saumâtre... C'est quand même lui qui l'avait sorti de la mouise... Tu te rappelles quand l'meunier avait calanché c'est bien le matou qu'avait refourgué la farine aux cartels colombiens... Paraît que coupée avec de la coke, ça te faisait un produit de première... Ce sont fait un max avec cette denrée... Faut dire que l'meunier savait bosser... Prenait du bonheur au boulot... Affinait,  moudait et remoudait*... Je sais pas qui l'a fait tomber de l'échelle, mais j'ai ma pt'ite idée...
- N'empêche t'as vu l'emplâtre... Sapé comme un milord, gras comme un chef étoilé... Ca lui a réussi la ratière...
- Déconne ! Là-bas, c'était l'patron à la taule.. Le roi du placard... Le number one du trafic.. Y continuait son bizness... Prenait sa part sur chaque cantine... On dit même qu'il a becqueté quelques matons... C'est dire...
- Quand même, astiqué comme ça du sol au plafond, y m'fait penser au " Chat Botté "...
- Ouais, un " Chat Botté " qu'aurait mis les souris aux asperges...
- Arrête de dire toujours Ouais...
* Amis de Djamel bonsoir...
* Moudre et remoudre. Vas-y j't'attends à l'imparfait... Premier d'la classe va...

vendredi 7 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( MENU DE NOEL )

ENTREE

Alman Brothers en papillotte.
             ou
Eric et ses Dominos sauce Layla
             ou
Olivia Ruiz gratinée Salvator Adamo
( Fabrication Française )
             ou
Dr John dans son jus de bayou.

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Mignardises Dolly Parton


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PLATS



Procol Harum en Grand Hôtel
             ou
Bob et sa garniture " Blonde on Blonde "
( Prévoir dix ans d'attente )
             ou
Captain Beefheart en feuilleté
( A consommer saignant )
             ou
Sushis Hot Tuna Mélange Kaukonen.


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DESSERT

Boules de Cream et ses tam tams Baker
                ou
Strawberry façon Beatles


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FROMAGES

Camembert Electrique.

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BOISSONS

Bibine : AC/DC
Barettes : Bob Marley
Autres substances : William S Burroughs.

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Suggestion du Chef : Rapide Chic et pas Cher :
Les plus belles chansons d'amour de Juglio Igglésias.
( Sur commande seulement )

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MENU COMPLET : 12 F 50.
VINYLE EN SUS.






















CONTE A REBOURS ( FOURMI )

C'est une fée... Une luciole qu'on appelle Crystale, plutôt girl du côté de Tex Avery que Mélusine du côté de chez mon beau-frère... Pas de robe en mousseline, de chapeau pointu ou de baguette magique.. Pas la " fée électricité " non plus, ce machin qui n'éclaire plus que nos déconvenues tout nu devant la glace...... Rien que des douceurs en courbes diverses... Des oeillades à faire fondre n'importe quelle statue de dictateur encore en service, la bouche carmine ( Appice )* - Je sais c'est pas correct, mais c'est qu'une association, une réminiscence dont ma tête de piaf a le secret - Un sourire léger... Une vraie mouche à appâter le saumon... Une braise à vous réchauffer tout l'hiver... Bref, une bestiole qui serait tombée tout droit de la hotte du fameux Père Noël... Les aficionados de Tonton comprendront...
Elle vient visiter le Vieux Monde la demoiselle... Et franchement quand elle le regarde, elle se dit qu'elle aurait mieux fait d'aller prendre les eaux du côté de chez Swann ( Sacré Marcel ! ). L'a pas l'air au mieux le guignol... Une catastrophe naturelle à lui tout seul... Le fonds d'une gamelle dans laquelle auraient macérées des choses dont il ne faut pas trop parler en cette période de réjouissances diverses... Il est assis sur un banc de pierre taillé pour l'éternité... L'éternité, Crystale elle s'en fout... Elle vient de fêter ses deux mille trois cent ans... Alors, le temps qui passe... A part une ride minuscule au-dessus de la paupière droite... Pas de quoi fouetter le matou, qui d'ailleurs n'y est pour rien... Un trait de mascara et hop ! Le tour est joué ! La vision du cousin de " Fétide " en train de se gratouiller le cailloux la laisse quand même, disons-le mot.. Plan plan... Il est couturé de partout le vieux morse... Des entailles, des estafilades - sûrement d'anciennes bagarres de rue - des crevasses à te faire regretter d'avoir oublié ton piolet au camp de base.... Et pour couronner le tout ( disait Henir VIII ) des agglomérats, des pustules, des fuites, des bubons, phlegmons et autre furoncles qui laissent à penser que t'hésiterais à échanger l'intérieur du machin contre une paire de babouches usagées...
- Tu comprends qu'il marmonne le chiffonnier...
- ILS salopent tout... ILS se croient tout permis ces cons... Le plus petit coin où tu pourrais tremper tes patounes peinard, ILS en ont fait des camps de vacances... Des paradis touristiques qu'ILS appellent çà. Des charognards qui me trifouillent jusqu'au tréfonds, qui vident leurs mégotiers sur mes plates-bandes. Du nord au sud, IlS me labourent ces malotrus... Z'ont inventé le béton, la ferraille, le gaz carbonique, l'atome et le stationnement payant... Ils éteignent mes volcans et dessalent mes lacs... Et je te parle pas des foires d'empoigne, des chienneries qu'ILS s'envoient sur la margoulette pour des histoires de territoire, d'ethnie, de pognon et que si c'est pas assez, Ils remettent une louche de Bon Dieu mal fagoté..ILS prennent ma couenne pour un chamboultout, un chantier public, un grand-huit, une baraque à frites....
Du coup, notre Crystale la voilà tout chose... Se demande si le Vieux n'exagère pas un peu... S'il se la joue pas martyre et boules de gomme... Faudrait pas que l'ancien se prenne pour le pt'it Jésus - Un qu'a gâché son bel avenir avec des pitreries que même Bozzo le clown n'aurait pas osé - Lui envoie une rasade de sourire et l'emmène faire les vitrines pour lui changer les idées...  Après on sait pas comment ça c'est passé. Elle a sûrement fait quelques emplettes, on a beau être fée, on n'en n'est pas moins femme pour autant... Lui est retourné s'asseoir sur son banc à se tripoter le mille-feuilles et à regretter de ne pas lui avoir demandé son adresse à la jolie fourmi...
* Joueur de tambours connu des seuls zigues issus de la Harvard School Rock and Machin...



jeudi 6 décembre 2012

RELACHE

Aujourd'hui mes aminches, c'est relâche... 6 973 738 333... Non c'est pas le contenu de mon larfeuille ou la combine du compte suisse de notre gabelou national... Ce serait le nombre de pékins qui, d'après Pipicca ( source mondiale ) cavalent sur le cailloux.. Vous admettrez que si un seul de ces lustucrus reste peinard au fonds de son trou, ça changera rien à la fin du monde....
Dans tout ce ramdam, entre ceux qui pointent le museau et ceux qui ferment la lourde ( paraît que Dave Brubreck aurait tiré les rideaux ), entre ceux qu'ont froid aux arpions, ceux qu'ont chaud aux miches, entre les bagarreurs, les chahuteurs, les biquettes, les lupus, les grosses teignes et les peigne-culs, les argousins, les bysantins, les amoureux et ceux qui ne le sont plus. Entre les profiteurs, le chômeurs, les blablateurs, les chroniqueurs, les "z'avez pas l'heure", les "j'en passe et des meilleurs", les Indoux, les Papous, les Sapajous et les Seins Doux de Mireille ( bientôt sur vos écrans )... Entre ceux qui l'ont saumâtre, ceux qui palabrent,  ceux qui se délabrent et la face cachée de la lune ( de Mireille bientôt sur vos tablettes ) vous conviendrez redis-je qu'un peu de repos fasse le plus grand bien à l'homo-rigolus que je voudrais être s'il n'y avait pas ceux qui pointent le museau, ceux qui ferment la l... etc...etc...
Donc, aujourd'hui, 6 décembre, jour de la St Nicolas - un pôve gars qu'avait pas d'papa qu'avait pas.. Non, çà c'est autre chose... - pas de téléfon, pas de ding ding à la porte, venez pas me papouiller dans la tonsure d'autant ( en emporte le... Merde, je m'étais juré de ne jamais la faire celle-là... ) d'autant ( qu'il y aura des hommes... Celle-là non plus d'ailleurs ), d'autant rerere-dis je que je suis dans l'Escalator* de Monsieur Droopy...
Un grand merci aux Oteurs FLESCH/GOLDMAN de nous emmener dans les étages...
ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?
* Opuscule recommandé à tous les ceusses qui sont dans l'escalier et qui croient que Lady Gaga est la dernière belle chose avant la fin du monde....


mercredi 5 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( BONHOMME )

La vieille n'est pas sortie pour ramasser du bois mort. Si vous rentrez dans la cambuse, vous la verrez allongée sur le vieux canapé, un plaid posé sur ses guibolles d'avant-guerre. Elle semble attendre un autre hiver... ILS devraient ramener Bonhomme en fin de d'après-midi quand la nuit s'avance et que les bestiaux se taisent. ILS n'ont pas encore compris que l'histoire se termine... Que rafistoler le vieux ne fait rien à l'affaire... Qu'une vieille bûche comme lui... Une  vieille souche devrait-on dire n'a plus envie de se consumer... Le brasero est froid, et ses vieilles mains à elle, ne sont plus ces briquets d'amadou qu'elle allumait pour le réchauffer jadis...
Elle a mis à tremper un morceau de lard dans un bouillon de légumes. C'était le plat préféré du vieux quand il rentrait... Il versait un peu de vin rouge dans la mixture, quelques croûtons de pain et, les yeux dans le vague, paupières mi closes, il respirait l'odeur de la tambouille... Une ou deux minutes dans un silence opaque, comme pour remercier le Bon Dieu ou on ne sait qui, de lui avoir permis de crotter ses bottes encore une fois...
Elle a " fait le ménage ", nettoyé la toile cirée, décroché le papier tue-mouches de l'été dernier... Rempli la gamelle des chats ( les seuls qui s'étonneront du bruit ), et détaché les chiens qui trouveront bien une autre niche....
Le fusil, un superposé, chargé de deux cartouches de vingt-huit grains lui fait mesurer l'importance de l'instant... Mais il devrait bien suffire....

S'cuzez Monsieur Brassens.

mardi 4 décembre 2012

CONTE A REBOURS ( CARON )

Il ouvre son opinel, découpe une tranche dans la rondeur de la miche de pain,  qu'il accompagne d'un morceau de cette tomme de pays un peu amère qui vous laisse des picotements sur la langue et un goût de noisette rance dans la bouche... Le couteau est soigneusement aiguisé et il prend garde qu'aucune vision ancienne ne vienne se glisser sur le fil du rasoir. Parce qu'il avait pensé à Zelda, un autre matin, son casse-croûte s'était terminé par une vilaine blessure qu'il avait dû soigner avec les feuilles de papier qui lui servent d'ordinaire à rouler ses cigarettes...
Mais ses derniers souvenirs sont tellement lointains et flous dans le temps, qu'il ne prend aucun risque à s'enliser dans leur évocation. Il faut faire attention. C'est tout. Eviter cette fête des écoles où sous le préau, un groupe d'amateurs jouait les Fourberies de Scapin, trier ces images, ces contes, ces univers qu'aujourd'hui, il tient cachés soigneusement sous ses cheveux comme ces demi-soldes revenus de campagnes lointaines engrangent des maladies post-traumatiques... Il était un enfant alors, et pensait qu'il suffisait d'un petit pas pour traverser le ruisseau.. Qu'une " demoiselle " aux ailes translucides se pose sur le nénuphar de l'étang et le monde s'en trouvait simplifié...
Il ne pensait pas avoir à discutailler sans cesse avec Caron pour obtenir une traversée décente...

dimanche 2 décembre 2012

POINTS D'INTERROGATION ?????

Qu'est-ce que tu peux tartiner comme grivoiseries un dimanche d'heu décembre ?
- Que c'est une journée " poule au riz " ou " lapin chasseur " qui s'annonce ? Polenta flageolets ?
Tu te remplis la panse, et tu éteins les loupiotes...
- Que la neige est blanche comme la Blanche Neige du même acabit ?
- Que " la Glacière " porte bien son nom ?
- Qu' A. Montelad'ssus nous joue de la flûte chez Mittal Hurlant ?
- Qu'il faut bien savoir qu'avec des clops, du caf, un peu de bibine et une parabole, tu peux tenir
un siège ?
- Que la ligne droite est le plus court chemin sauf si tu sorts du bistro ?
- Qu'un peu de silence ne nuit pas à nos hémisphères fatigués ?
- Que c'est l'anniv de la mort du Divin Marquis à Charenton ? En voilà un joli nom... Le regretté
Leprest chantait " Tout c'quest dégueulasse  porte un joli nom "... Coton, Charenton, Charançon...
- QUE NOS OREILLES NE SONT
  QUE DES POINTS D'INTERROGATION ?????????????????????????????????????????????



-





vendredi 30 novembre 2012

CHOMEUR

Le Père Noël tapait le carton avec Cendrillon. Cette garce avait sorti un brelan de citrouilles.
Du coup, il était refait d'un traîneau et d'un attelage de rennes...
Ça sentait le chômage technique...
A moins que Mittal lui refile des pions...

BREVE

On a retrouvé
la copine du boucher
de La Villette...

jeudi 29 novembre 2012

SANS TITRE ( 2 )

Cinq cent mètres à pince dans trente centimètres de poudreuse... Ca te change la vision du monde, et te convaincrait presque d'arrêter de cloper... Au pays des " peaux de bêtes ", t'as intérêt à avoir la santé et un bon bonnet... Un paletot en pure laine de bison et un fute doublé en poil de matou.. Moi, j'ai rien de tout ça évidemment... Du coup le blizzard qui nous souffle de travers à nous secouer comme les flammes des bougies d'un gâteau d'anniv, y me glace le slip et tout son contenu...
La cambuse au-dessus de la colline, j'te jure que t'as l'impression qu'elle te regarde arriver, qu'elle s'apprête à te faire un acceuil croquignolesque... T'imagine vite qu'un tas de bûcherons venus d'outre-tombe astiquent leurs tronçonneuses pour te souhaiter le bonjour... Les parcs à chiens sont vides et le grillage qui bringueballe dans les bourrasques te fout les jetons.. Pour un peu, tu verrais le grand Jack débouler avec son traîneau... Taïau... Taïau... Un bonnet en peau d'ours et un bout de barbaque saignante entre les dents... Le Grand Nord j'ten fous... C'est plutôt l'enfer blanc, la face cachée de la lune, la foire aux courants d'air, et la crève assurée....
Moi, je pleure la civilisation, les lumières de la ville, le bruit de bagnoles et les cris des minots qui d'habitude me foutent la chair de poule... Je vois la tronche à Kinski dans le " Grand Silence " ça me remet pas dans le bon sens de la marche, et j'ai les arpions qui commencent à gémir de froid...
A l'intérieur, c'est pas mieux. Désolation Row... Des planchers qui grincent, des amas de crottes de souris, quelques meubles qui s'emmerdent et toujours ces fantômes qui te secouent la caboche...
On a fait le tour du machin, vidangé la flotte, coupé le courant, ramassé quelques trucs qui encombraient le passage des mulots, fermé la lourde et caché les clefs... Quel genre de malade envisagerait de braquer cette baraque... Je vous le demande...
La descente fut encore plus périlleuse... Et je me suis dit en tremblant des ratiches que dans une contrée pareille soit tu passes ta vie au bistro à taper le carton avec des êtres venus d'ailleurs, soit tu deviens champion du monde de scrabble...
T'as pas le choix...

mardi 27 novembre 2012

RETROUVAILLES

Non d'un boyau d'chat ! Qu'est-ce que t'as fait ?
Ben rien... C'est la tirette qu'a cassé..
Faudrait un outil pour ouvrir ce machin...
Ouais, mais j'ai plus rien, j'ai donné tous mes ustensiles
à la dernière foire à la ferraille...
.... C'est pas possible....
Si, j'ai même rajouté cinq ratiches, un demi-poumon...
Mais ça, c'est déductible des impôts faut le savoir...
Et mes fesses ! Elles vont chez le percepteur ! T'es
vraiment con !
On pourrait la mettre sur la tranche, y'a pt'être une languette
de s'cour...
Ou la mettre sur le gaz,  ça f'rait chauffer l'air à l'intérieur...
Pour que ça nous pète à la gueule !
Je sais... On va la mettre au bain-marie, ça décollera l'étiquette
Et après on bouffe le papier !
Ben.. Ch'ais pas...
C'est pas croyable, on se voit une fois l'an..
T'es pas foutu d'acheter des produits frais....

lundi 26 novembre 2012

SANS TITRE (1)

Je suis allé chercher mon vin pour la semaine. Trois litres suffiraient si le rationnement était correct. Il y avait peu de chance... La météo annonçait des perturbations dans tout le pays... 
Comme souvent le dimanche matin, le magasin était désert si ce n'est deux vieilles tiges qui s'accrochaient à leurs cannes au bout ferré qui m'ont fait penser aux camelots du roy... Deux vieux copains, deux anciens collègues, deux cousins ou encore deux voisins qui blablataient des banalités qu'ils prenaient pour des certitudes... Deux veufs du chagrin de la vie... " Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable " écrivait Romain Gary... Voilà maintenant qu'ils se prenaient le bec pour une bagatelle trentenaire, un coup de canif dans leur belle amitié - Ils se connaissaient donc depuis l'éternité - Peut-être amis d'enfance jouant de la fronde derrière le cul des vaches dans ce pays paysan qui ne s'ouvrirait que tardivement aux futilités de ce que l'on appelait alors " le progrès ".
- D'abord, ta femme c'était pas mon genre... J'aime que les petites grosses....
La caissière croisait ses doigts minuscules autour d'un rouleau de pièces qui ne voulait pas s'ouvrir, et espérait que le temps s'accélère.. Qui donc l'avait installé à cette place depuis si longtemps et pour combien de temps encore. La sarabande des conserves, du lait en brique, des gâteaux secs et du soda premier prix lui donnaient le vertige, et ces deux moineaux qui en venaient aux mains, se poussaient des épaules, ces pauvres choses du passé qui dansaient la valse à l'envers.. Celà n'avait aucun sens comme cette chanson des Beatles qui lui trottait dans la tête... Elle n'était pas fichue de se souvenir du titre...

dimanche 25 novembre 2012

GRD *

Cent treize femmes ont signé un manifeste pour dénoncer le viol dont elles ont été victimes.
C'est louable, mais dérisoire comparé aux vingt millions de signatures recueillies par la pétition des " Georgettes en colère " qui voudraient que les Roberts ventrus et poilus sous les bras laissent tomber le foot et arrêtent de pèter au lit...

* C'était la participation gratuite et amicale de Madeleine Fourretout de la Potinière aux vingt ans de la république de Groland qui sait de quoi elle parle... Gloire soit rendue aux seins flasques et aux fesses en goutte d'huile des vieux lubriques, qui, s'ils n'ont plus rien à perdre, n'ont plus rien à gagner..
Saluons également les grands bouffeurs de pissenlit j'ai nommé Messieurs Dac, Blanche, Raynaud, Reiser, Choron, Desproges, Devos, les Coco Girls, Pieplu et son Palace, et ce bon Siné qui est en train de calencher et qui a déclaré " MOURIR JAMAIS ! PLUTOT CREVER ! "
" Les gens à force de les déranger, ils arrivent qu'ils s'aperçoivent qu'ils n'étaient pas bien rangés " 
J.M. R.
Sinon, il vous reste Zlatane... A vous de voir...

samedi 24 novembre 2012

SAM 09.26

L'HUMANITE TE TOMBE SUR LE RABLE
SITOT QUE TU METS LE NEZ DEHORS.

A FORCE DE RENIFLER LES FLAQUES
IL ARRIVE QU'ON SE MOUILLE LE MUSEAU.



vendredi 23 novembre 2012

GARDE A VUE

C'est un matin - comme les autres matins - Au réveil - comme les autres réveils - qu'il constate que ses yeux - comme les autres yeux - refusent de s'ouvrir... Les paupières closes comme les volets d'une résidence secondaire à Trouville, renaclent à effectuer le moindre mouvement, qui d'ordinaire vous fait voir le jour qui se lève ou la fissure du plafond qui s'étire d'est en ouest...
Merde... Qu'il se dit, parce qu'il parle le Cambronne couramment... Faudrait pas que le compteur ait disjoncté pendant mon absence... Il tend l'oreille le plus loin possible, entend la cloche de la chapelle Saint-Frusquin qui sonne matines, tire la langue, fait des bulles avec sa bouche, joue des orteils et croise les doigts... Tout semble en place. Comme d'habitude - comme les autres habitudes - si ce n'est ces foutus quinquets qui tournent bourrique au fonds des orbites comme les billes dans un sac, - Roman qui connut un grand succès au siècle dernier - et cette nuit qui commence à le gonfler et n'incite pas au Voyage...Voilà que des vilaines pensées lui viennent. Des idées de complot... Il pense à Roland Panouillard, le vendeur de la droguerie " Colle et Bricole " qui lui en veut terriblement depuis qu'il les a surpris, lui et son épouse Sophie Panouillard ( née Frisotine ) à se papouiller au fonds d'une boîte échangiste une nuit de pleine lune... Le cornard serait-il venu nuitamment lui noyer les phares avec cette glue liquide qu'il expose au cinquième rayon du magasin en partant de la droite entre les manches à balais et les plumeaux en autruche véritable, et qui, selon la rumeur publique vous encolle plus durablement que la misère sur le pauvre monde... Celà ne se peut... La lignée femelle de la famille Frisoline étant atteinte de nymphomanie chronique depuis cinq générations, il est peu probable que le droguiste ne soit au fait de son infortune... Et puis, soyons raisonnables... Pendant cette soirée d'échanges énamourés, notre droguiste profitait des largesses de Maurice Tupillard, employé aux Postes et Télécommunications venu tout exprès de Bourgenvieux pour oublier une déconvenue amoureuse avec son chef de service...
Peut-être est-ce simplement sa conscience qui le tarabuste et lui reproche journellement de ne pas regarder les choses en face qui a voulu le punir en éteignant les bougies... Une intoxication alimentaire, un abus de jaja premier prix au discount qui comme on le sait nuit gravement à la santé. Le fameux grain de sable qui, quand vous avez oublié vos clefs, fait que la concierge est dans l'escalier... 
C'est un bien grand mystère qu'un réveil difficile... Faudra suivre cette affaire de près, comme l'avocat son client qu'est en garde à vue...

jeudi 22 novembre 2012

LES FEUILLES

Fallait se rendre à l'évidence... Les feuilles, voulaient plus rentrer dans le tuyau.. Les gars de la ville z'avaient beau mettre le ventilo à donf, j' t'en fous... Les malignes s'étaient regroupées en paquets, en bouchons, en grosses bouses bien serrées, et au premier virolo... Bingo... le compost devenait béton armé, mur des lamentations, tour de babel... Le genre de saloperie que t'as juste à implorer le bon dieu des jardiniers pour qu'il donne un pt'it coup de pouce... Qu'il souffle un vent céleste dans le boyau pour dégager tout le fourbi... Mais le bon dieu, vous savez ce que c'est... Jamais là où il faut... Les employés municipaux, il s'en fout comme de l'an mille... Préfère regarder les couillons de l'ump qui se machouillent la couenne pour attraper la queue du mickey ou les intégristes qui bastonnent les donzelles à poil dans les manifs...
Faut appeler l'ingénieur qu'il a  dit Maurice... Avec ces conneries on va rater le casse-croûte....
Ouais... Mais l'homme de science suivait un stage grassement rémunéré par les riverains sur le comportement des feuilles au début de l'hiver... Comment réagir en cas de bourrasques intempestives...  Contre ces tapis merdoyants qui s'étalent partout et que c'est très dangereux... Tu glisses dessus et tu te retrouves le fémur en miettes... De quoi foutre la Sécu dans la panade... Les urgentistes en rogne et le Président en carafe... Qu'avait pas besoin de ce charivari végétal pour aggraver tous les soucis qu'il a le bougre...

mercredi 21 novembre 2012

mardi 20 novembre 2012

LES NOMS

- Ah ! Mais c'est pas vrai ! Ce vieux croûton, y se rappelle de rien ! Jean-Claude Griafon... Le gars qui faisait le facteur... Que le père s'amusait à lui piquer la ruche quand il amenait le calendrier en fin d'année... Un drôle de pochtron je te le dis... Qu'avait marié la dernière des trois soeurs Pissiou... Bon Dieu ! Tu devrais te souvenir leur père tenait le magasin " Cycles et Motobécane " dans la rue des Carrières... Tu vois toujours pas vieux bougre ! Pourtant t'es allé au lycée avec la Marinette... L'aînée qui vivait avec Roberto Rogliano le rital qui distribuait les journaux...
- Non... Ca me dit rien... Moi, c'était la Juliette Dugomard qui me plaisait bien... Une blondinette rondouillarde qu'était sacrément forte en calcul... Mignonne comme tout... Je lui aurais bien fait des bisous dans le cou, mais elle " sortait " avec le grand Julien du Bas Pays... Alors, pas touche...
- Ah ! Ouais ! J'me souviens d'elle... Elle devenue journaliste c'est çà... J'en discutais dernièrement avec Madeleine Mignon à l'épicerie... Paraît qu'elle aurait divorcé de son député de mari...
- Mais pourquoi tu me demandes tout çà ?
- Ben, figure-toi que j'en ai rêvé cette nuit du Jean-Claude... Je nous revoyais dans la cuisine, lui et le père s'arsouillant au jaja, tandis que nous, on choisissait les chats ou les chiens sur les calendriers... La mère, elle préférait toujours les paysages ou les acteurs du cinoche, mais le Jean-Claude, il en avait pas des acteurs... " Vous savez Mame, c'est surtout les bestioles que les gens aiment bien... " 
D'un seul coup, voilà qu'un foutu boucan fait trembler la maison... On s'est tous retrouvés dehors avec les voisins à lever les yeux au ciel... Y'avait un engin qui tournait au-dessus de nos têtes, comme une soucoupe volante... Plutôt un croissant en ferraille... Je sais plus... N'empêche que ce machin, on voyait bien qu'il allait nous tomber sur la tronche si on se garait pas... Le père Machinou a gueulé " Tous aux abris " juste quand le bazar piquait du nez pour exploser dans le petit bois derrière la maison des Dumongelle... Tu sais la grande bâtisse avec le parc où on allait chiper les cerises qui nous foutaient la courante.... C'est pas croyable les rêves... Ça te fait rappeler des choses que tu croyais avoir oublié avec le temps...
- Ouais ! Mais c'était qu'un rêve ! N'empêche que t'as une sacrée mémoire des noms...

dimanche 18 novembre 2012

LES CHEMINS CREUX

Essayez de comprendre... Ca fait un demi-siècle que je bavouille... Depuis les premiers zézayements, les gouzi-gouzis qui enchantaient la sainte famille, les hoquets rigolos. La bouillasse qui ne voulait pas sortir parce que DEJA j'avais des choses à dire, et qu'ils ne comprenaient pas... 
Une décennie que je bafouille, bavasse et fabouille... Que j'articule des machins, que je baragouinne des inepties, que je sussure des fredaines... Que je jacte des faribolles avec les pochtrons ou converse doctement avec mes patrons... J'ai joué de la menteuse au creux des oreillers, craché du venin et des calomnies diverses, marmonné des sorts à maudire la princesse. J'ai tourné mille fois ma langue dans ma bouche au point de lui donner le tournis... J'ai jargonné sur la politique, les finances, le temps qu'il fait, le sexe, la mort et l'infini... J'ai gâché ma salive à hurler avec les loups ou à paître chez les brebis....
Alors, vous comprendrez qu'aujourd'hui,
Après tout ce temps,
Je ferme mon clapet et fréquente
Les chemins creux pour entendre
CHUCHOTER LES  ARBRES....

samedi 17 novembre 2012

J'ETAIS VRAIMENT
J'ETAIS BIEN PLUS HEUREUX
BIEN PLUS HEUREUX
AVANT QUAND J'ÉTAIS CHEVAL...

J. BREL.

jeudi 15 novembre 2012

GRAND -PERE

Je suis pas allé voir ce qu'il y avait derrière cette porte. Sans doute des vieux cagouinces,
une planche avec un trou au milieu, et les éditions de la semaine de " l'Est Républicain "
pour se torcher.
Comme chez Grand-Père.
Minot, j'avais une trouille bleue de cet endroit. Fallait traverser le poulailler, et ça compliquait
la chose... Avec les poules qui te tournaient autour et le jars qui te volait dans les plumes au
moindre geste déplacé... J'ai su plus tard que toute cette volaille était promise aux casseroles
en cuivre suspendues au-dessus de la cuisinière, mais ça m'a pas consolé pour autant...
C'est depuis ce temps-là que je souffre de constipation chronique...



mercredi 14 novembre 2012

LES GEANTS

- Maman ! J'ai fini ma page d'écriture ! Je peux aller jouer ?
- Oui  Mais ne tripote pas la Terre, tu fais que des bêtises !
- Mais j'aime bien souffler, ça fait des vagues et les maisons
c'est rigolo,  elles tombent toutes seules  quand on les secoue !
- Non et non ! Laisse les terriens tranquilles ! C'est fragile ces
petites bêtes ! Ils se font déjà bien assez du mal tout seuls !
- Ah ! Si ! Dis à ton père de ramener un morceau de banquise
j'ai plus de glace pour l'apéro !

lundi 12 novembre 2012

DOMMAGE

MOI, CE QUE J'AIMERAIS À CT'HEURE
C'EST FAIRE UNE OMELETTE SANS CASSER
D'OEUFS. MAIS, PARAIT QUE C'EST PAS
POSSIBLE.
DOMMAGE...
C'EST COMME METTRE LES PIEDS DANS LE
PLAT, CA ME PARAIT COMPLETEMENT
IMPOSSIBLE...

dimanche 11 novembre 2012

MOI

Je vais vous dire... Si j'étais moi, j'aimerais pas être ce vieux kroumir tout cabossé qui se réveille l'oeil à la retourne et qui voit que ce foutu temps est encore plus moche qu'à la Toussaint... Que pour un peu on retournerait chez " La Veuve Pinaud " remettre une couche de chrysanthèmes sur nos chers maccabs et tailler une bavette avec nos allongés, histoire de tirer les vers du nez à la grand'tante pour savoir où elle a planqué le magot... Que même Maître Cornu, le tabellion bien connu sur la place, y dit qu'y en a pas des titres... Que les lingots, y sont partis chez les bonnes soeur du couvent ( qui souffle et emporte les chapeaux )... Les héritiers y tirent une bignole de quatorze pieds de long, mais c'est comme ça... C'est têtu un qu'a passé l'arme à gauche... Muet comme une tombe...
Je vais vous dire... Si j'étais moi, j'aimerais pas être Simone la Baronne qui s'emmêle les pinceaux dans ses draps de soie et renverse les croissants et le jus d'orange.... Elle s'énerve la bourgeoise et trois anti-dépresseurs plus tard, se désole que Xing Yu, le nouveau maître d'hôtel chinois soit un pédéraste notoire...Mais c'est comme çà avec les Chinetoques, faut toujours qu'ils nient l'hirondelle ( Pardon... )
Je vais vous dire... Si j'étais moi et Wallabie, je serais pas fier, et regagnerait mon île vite fait après la toise que nous ont passé les mangeurs de grenouilles... Je me lancerais dans l'élevage des kangourous de compète et demanderait illico à la reine-mère de me rayer du Commonwealth ( en anglais dans le texte ). Mais c'est comme çà avec les rugbymens, sitôt qu'ils foulent un bout de gazon, faut qu'ils se foutent sur la margoulette...
Je vais vous dire... Si j'étais moi, j'aimerais pas être ce vieux kroumir tout cabossé....
Bon je vous laisse, j'ai choucroute...



samedi 10 novembre 2012

LES ANGES ( SUITE )

ANGE LUS ( VOIR MILLET )
ANGE BLANC ( VOIR CATCH )
ANGE BLEU ( VOIR MARLENE )
L'ANGE ET LA MARMITE ( CONTE PERSAN )

vendredi 9 novembre 2012

RETOUR EN FORCE ( SUITE ET FIN )

- Nous, l'Assemblée, réunis ce jour en séance extraordinaire pour statuer sur les faits et méfaits de l'Oteur,  sur réquisition du Parquet ( n'ajoutez pas "ciré", c'est un outrage à magistrat )et du président de la principauté du Outuvala qui passait justement par là décidons que :
- l'interruption de cette histoire est rendue indispensable suite aux loufoqueries qu'elle comporte et qui nuisent au développement des têtes bien faites.
Article 1 : Les tauliers du ciel sont priés de rester là où ils sont, puisqu'un poête a dit " Notre Père qui êtes aux Cieux, Restez-y et laissez nous nos mystères de .... "
Article 2 : L'homoncule James-Harley, chef présumé de cette bande de malfrats est assigné à résidence à sa place habituelle. Sur le côté gauche de la fenêtre, au-dessus du radiateur. En cas de non-observation de cette consigne, il réintégrera illico la corbeille à papier. 
Nota Bene : L'Oteur fait part de sa décision de " bailler aux corbeilles " Objection rejetée..
Article 3 : Le Grand Michel et la Belle Hortense sont lavés des soupçons de " Crime contre l'Humanité " qui pesaient sur eux. Ils convoleront en justes noces à la mairie de Meaux, le mariage étant célébré par l'Affreux JF Copé, ce qui vous en conviendrez est une triste fin...
Article 4 : Le sieur " Couscous-boulettes " bénificiera d'un " Contra d'Avenir " à la boucherie Marteaux ( Depuis 1830 ). L'Assemblée dans sa " grande clémence " le dispense de préparer le pâté de tête, la saucisse à cuire et les côtelettes dijonnaises, sa religion lui interdisant de fréquenter tout ce qui est bon.
Article 4 : La grande Blonde qui fut l'instigatrice de bien des tourments de l'Oteur pourra faire du cinoche et poser dans les magazines. Elle n'est bonne qu'a çà...
Article 5 : Le gendarme Trouille et sa brigade dont les agissements délictueux ont été dévoilés dernièrement dans la revue " Un pètard pour Tous " sur les déclarations des " infiltrés " Cruchot, Gerber, Fougasse, Merlot, Tricard, Berlicot, venus tout essprès de Saint-Tropez avec madame Bardot qu'avait rien à foutre là, sont condamnés à la surveillance du Marché de Brive-la-gaillarde les semaines paires, et à celle de la cage au Gorilles les semaines impaires... Les lecteurs ayant dépassés la date de consommation comprendront que ce n'est pas une mince affaire pour les lardus...
- Article 6 : Tonton Cristobal s'en branle. Il se dore la couenne au soleil mexicanos.
- Article 7 : Charbon de Bois, Nini et le chien Boccuse resteront dans le gourbi du bas et bénificieront d'une allocation supplémentaire pour l'achat d'une nouvelle machine.
- Article en solde : Les autres personnages de cette triste saga sont blanchis. Z'ont déjà bien du mal à remplir leur gamelle par les taons qui courent ( Pourquoi pas ? ).
L'Oteur a-t-il quelque chose à ajouter pour sa défonce ?
- J'vais bien m'ennuyer sans mes croquants... Et puis, c'est pas ma faute, c'est M'sieur Droopy qui m'a mis le pied à l'étrier avec ce foutu blog. Qu'on me prenne la main dans le sac quand je coupe les cheveux en quatre, c'est pas juste NA...

jeudi 8 novembre 2012

OUBLIS

Je vous écris pour vous dire que j'ai oublié d'écrire... Rien que ça... La journée est passée comme du café moulu dans la cafetière et tout d'un coup.. Pffuit... Je branche ma frontale pour chercher un tire-bouchon - ouais,  j'allume la cambuse qu'en cas extrême, genre visite inopinée, incendie ou alerte nucléaire c'est vous dire... les éconocroques que je fais... Et puis c'est rigolo, tu fais de la spéléo pour aller pisser, tu butes sur le matou qu'est plus noir que mes idées... J'en voulais un blanc ou tigré mais celui-là était de la race des bestiaux qu'on balance dans le feu, qui te foutent la trouille et lorgnent la litière ( parfumée pourtant...) d'un air dégoûté comme Mélinuche devant le patronat, alors, il m'a bien plu le greffier... 
Donc, j'ai tout oublié comme une rengaine à la mode... Ça arrive... Des fois, tu zappes un rencart ( pas amoureux s'entend ), un rendez-vous chez l'arracheur de dents... Pour être franc, celui-là à moins de faire partie de ces malades qui prennent soin de leur santé, t'as fais un peu exprès... Moi, personnellement mes ratiches c'est comme mon trou de balle, on n'y touche qu'avec parcimonie... On évapore le larfeuille, le portable, la déclaration d'impôts ( c'est comme les dents ), la garce du bas de la rue ( comme les dents aussi ! ), les bonnes résolutions du jour de l'an, la bataille de Marignan... On se souvient plus qu'il fallait tourner à droite après le rond-point, que le prix du gaz avait encore augmenté, et que si on fait pas gaffe on pourrait omettre ( Coleman* ) de respirer, ce qui, avouez-le est  préjudiciable à une vie bien rangée...
Du coup, à l'heure où mes potes prennent l'apéro - çà y risquent pas d'oublier les malotrus - me vl'a à vous tartiner quelques mots, histoire de vous dire que je ne vous oublie pas...
* Jeux de mot vaseux destiné aux jazzeux.

mercredi 7 novembre 2012

BLOW TO HARRY

- Putain ! On va se cogner encore ce métèque pendant quatre ans !
Ca lui chauffe les esgourdes au vieux Harry. Il en boufferait son stetson, ses tiags et son étoile
de shériff... Du coup, il astique ses flingues pour la prochaine...Rien que le rock and roll de ce
bouseux qui braille dans les enceintes, ça lui fait monter la température...
Tu l'as " in the joufflu " Inspecteur... Tu peux retourner à tes petites affaires vieux débris...
Remarque bien, que comme partout, quand le carnaval est fini, la gueule de bois n'est pas loin...
Il est pas prêt de " casser la Barak " ton nouveau président, on lui souhaite, mais vu l'état de la
rombière, la " Liberté qu'éclaire le Monde ", c'est pas pour demain...
De notre envoyé spécial à Ploucville.

mardi 6 novembre 2012

SWING STATES

Tous les matins c'est la même rengaine. T'as la téloche qui s'étire pour mettre au rencard la nuit qu'a finit son taf, les bagnoles qui commencent le leur et la sensation de "déjà vu" qui s'installe sournoise comme le cancre boutonneux au fonds de la classe, qui dessine des guignols entre deux équations...
Toi, tu t'es déjà ruiné un orteil contre un obstacle imprévu ( eh oui ! si t'avais prévu, tu l'aurais évité, benêt que tu es ! ) et t'as renversé le jus d'orange rapport à l'augmentation prochaine de la te ve ah ! Du vécu je te dis !
Dans la lucarne, y'a un groupe de blacks qui s'époumone comme les Bee Gees façon Stayin Alive... C'est funk et chiant à la fois... Au réveil, tu préférerais quelques roucoulades, un coup de bignou tranquille, au pire, une vieille bossa de Baden Powel, mais bon... Si t'es pas joyce, t'as qu'a tapé dans ta boite à dominos... T"en as des piles de ritournelles qui font passer le café-rhum...
Vu aussi le Boss pousser la chansonnette avec Obama... Il est burné comme un vieux bordeaux de vingt ans d'âge... Petite Maison dans la Prairie cherche ravalement de façade en urgence... M'a fait penser à notre Jean-Philippe national...  Ce qu'on devient tout de même disait le moribond après dix années de caisse en sapin...
Enfin tant qu'on peut swinguer encore un peu...
Pense à mettre la nappe dans la machine, le jus de fiotte c'est fatal pour les petits carreaux...
De notre envoyé spécial aux States.

dimanche 4 novembre 2012

TRISTE DIMANCHE

C'EST AVANT LA DERNIÈRE REPRÉSENTATION
CE DIMANCHE 4 NOVEMBRE TANDIS LES ÉLÉPHANTS
ASTIQUAIENT LEURS TROMPES, QUE LA FEMME-TRONC
COUPA EN DEUX L'HOMME-ÉLASTIQUE POUR UNE HISTOIRE
DE JAMBES EN L'AIR...
C'EST TRISTE UN DIMANCHE EN NOVEMBRE...

vendredi 2 novembre 2012

mercredi 31 octobre 2012

AFFIRMATIF

Une lectrice assidue me disait Hyèreausoir ( Var ) entre la poire, le fromage et une chopine de "Grand Cru" alsacien ne rien capter au "Retour en Force"... Qu'elle se rassure nous non plus... Mais que voulez-vous, il faut bien que tout le monde vive... Et souvenons-nous que dans le passé, Hortense a commis quelques crimes et délits avec son guignol et que François Mitterand croyait aux Choses de l'Esprit ( ceci n'ayant rien à voir avec cela comme d'hab ). Donc acte. Nous convoquons ce jour l'Oteur devant l'Assemblée, qui ressemble de plus en plus aux clowneries d'Hallowen affublée d'une tronche de Toussaint ( l'Ouverture ) pour qu'il donne quelques éclaircissements sur cette prose quelque peu aléatoire...
Celà me rappelle à l'instar du Vieux Droopy, la belle Sylvia (Emmanuelle on s'en branle... Humour) et tous ces films devant lesquels nous pioncions religieusement (enfin surtout moi...) pour rentabiliser nos cartes " Art et Essai"..
J'avoue bien humblement avoir sombré devant "La Montagne Sacrée"et autres " Gauloises Bleues"... Mais nous vivions une époque pleine d'intempéries ( comme dirait un pékin flottant dans la grosse pomme ) et nous aimions tous ces films et ces acteurs... Dallessandro le prems, mais aussi P. Clémenti, J.P Léaud, Depardieu (à jeun), Stevenin et Bouchitey (Lune Froide), la belle Bulle et la non moins belle Anna... De tout ce fatras, on a conservé sous le coude quand même quelques bons souvenirs... Les Bunuels surtout, quelques Gode Art (ouais.. je sais..). Enfin, je parle pour moi.. Je suis pas aux "Cahiers du Cinéma" et je suis très subjectif dans ma façon de voir les choses ( disait l'aveugle pouf ! pouf !).
Aujourd'hui qu'on se tape des panouilles qui racontent les soucis de couples bobos confrontrés avec l'homosexualité latente d'un cousin venu de Bretagne avec une bourrique d'huîtres et un robot Moulinex qui promet des files d'attente chez Monsieur Paul Emploi, lequel a une relation coupable avec un couple trans venu des étoiles et bien décidé à ratatiner notre bonne vieille terre, avouez que ces peloches avaient une autre gueule (Vieux réac).
Reluquez donc pour voir le Joe et la Jane dans "Je t'aime moi non plus"... Rien que le générique... On a jamais fait mieux dans l'Eros Transpirant...
AFFIRMATIF  aurait dit l'Homme à la Tête de Choux.

lundi 29 octobre 2012

RETOUR EN FORCE ( 5 )

- Alors, paraît que t'es blindé comme un coffiot suisse au fonds de ton gourbi ? Que tu veux plus entendre parler de nous ? Pire tu nous conchies sur la place publique ! C'est pas bien... Pas bien du tout mon vieux balourd... Pas chrétien... Ca demanderait presque des excuses... On pourrait te mettre à l'amende mon salaud... Te refiler une maladie tropicale, des bestioles dans la malle  ou pire un contrôle fiscal en forme de touché rectal...T'envoyer Julie Belles Pognes notre savateuse qui, d'un coup de mamelle te ferait ravaler toutes tes méchancetés...
Le fait d'avoir fricoté tout l'été ( comme disait la fourmi ) avec l'Oteur, d'avoir fait le mariole avec ton cabbot et ta donzelle ne t'autorise pas à nous envoyer aux fleurs... Comprends vieux tas de cendres, t'es sur le même raffiot que nous... Tous refaits comme des bulots sur un plateau de fruits de mer que le vilain scribouillard déguste selon son humeur... Mais y sait plus où y tape l'Affreux... Se mélange les pinceaux... Regarde nous... Hortense et la sainte famille... On était une assemblée tout ce qu'il y a de convenable... Un tas de bons gars qui repeignaient le voisinage à coups de côtelettes à la moutarde ancienne ( recette Marmiton ) arrosées de jaja bon marché... Et deux pages plus loin ( que quoi ? ) nous vl'a devenus une bande de manouches, sacripants, voleurs de poules... Pourvoyeurs de poudre magique qu'aurait rendu accros toute la brigade du Gilles Trouille... Pourquoi pas trafiquants d'organes avec une maffia tchétchène... Paraît qu'il aurait même reçu la visite des tauliers du ciel... N'importe quoi...
Remarque que le Gilles, qui aurait cru, que sous son képi, y'avait tant de ressources... Il en a fait un petit commerce de la farine des étoiles... L'a rendu addict la moitié du pays. D'abord ses collègues qui le charriaient sans arrêt avec son blaze, puis les femmes des collègues, toutes prêtes aujourd'hui à lui faire une mignardise pour une petite dose,  puis le maire, le préfet, la sous-préfete, l'homme de science qu'avait toutes ses facultés et qui depuis les a perdues ( Voir Raymond ) et les enfants naturels du bedeau... Il se goinfre douillettement le perdreau... Nous on fournit ( bien obligés, y nous tient aux pattes pour une histoire de poker-menteur ) et lui commercialise... La Cristoballine qu'il l'appelle la mixture... Il a pris des parts dans le sport, la musique, la politique, les cages d'escaliers de banlieue et à moins d'une cabbale cryptojudaique, y va pouvoir se payer la triumphe spitfire qu'avait Frank Alamo sur la couverture du numéro 14 de Salut les Copains, collector paru le 12 octobre 1963, le mois où la môme Piaf se faisait la Belle et où le Jeannot faisait la Bête... Mais ça n'a rien à voir...
Charbon de Bois se réveilla en sursaut.. Il transgouttait comme les sources de la Bourboule et le pageot ressemblait au Parc des Princes après une rencontre de France Irlande... Il entendit Nini qui s'affairait dans les gamelles, essuya d'un revers ( t'as remarqué on essuie toujours d'un revers, jamais d'un coup droit ! ) la bave qu'avait généreusement étalé Boccuse sur ses broussailles et se demanda s'il serait assez grassouillet pour passer l'hiver qui s'annonçait vachard avec toutes les restrictions que nous promettaient les baltringues du Château...
Il avait raison le James, l'Oteur perdait les pédales...

dimanche 28 octobre 2012

FIN DE SIECLE

Comme dirait Jean Hedern...
Ca va faire bientôt quinze ans que la Monique Serf
a emporté la clef du cadenas qui ouvrait la porte au
bonheur et à l'émotion...
Ca valait bien une petite larme rose...
Mais si, vous savez...
" Un homme une rose à la main... "
C'était au siècle dernier et depuis,
On a l'air un peu benêts non....

samedi 27 octobre 2012

AVERTISSEMENT ( SANS FRAIS )

SI UN JOUR
PAR HASARD OU PAR
INCONVENANCE, JE VENAIS
A RENDRE MON TABLIER, SOYEZ
GENTILS... M'ENVOYEZ PAS DANS
LA MAISON DU BON DIEU... NON PAS
QUE J'AIE QUELQUE RANCUNE CONTRE
LE DAB... LES CHOSES DU CIEL M'INDIFFÈRENT
ME SONT IMPENETRABLES COMME DISAIT
JE SAIS PLUS QUI...
MAIS
JE DETESTE LE SON DES CLOCHES...

vendredi 26 octobre 2012

ULTI MA TOM ( En français dans le texte )

Monsieur,

Nous vous avons envoyé dernièrement un courrier vous enjoignant de sortir de votre cécité musicale pour vous intéresser un peu aux choses du monde.
Cette missive, cordiale vous en conviendrez,  vous recommandait de laisser tomber ces Do Fa Sol intempestifs qui colonisent vos esgourdes et emmerdent vos voisins...
Plusieurs solutions, gratuites et sans engagement de votre part, vous étaient soumises par nos conseillers.
- Faire l'acquisition d'un de ces merveilleux appareils qui vous permettent de rester en contact direct avec le monde. Ainsi vous auriez des nouvelles de votre cousin Germain qui escalade la face nord de l'Everest et qui l'a perdu ( Le nord ) dans une transaction douteuse avec un sherpa atteint de lombalgie aigue... Plaisant non ?
- Vous inscrire sans crainte et sans remords sur tous les réseaux sociaux qu'ils soient mafieux ou non. Vous convertiriez ainsi les heures passées inutilement sur votre accordéon à bretelles,  en parlotes, envoi de photos de vacances, blagounettes en tout genre, amitiés virtuelles et branlettes communautaires qui,  si elles ne servent pas à grand-chose non plus sont bien agréables pour faire avancer les aiguilles de la pendule qui ronronne au salon.
- Faire journellement les douzes petits pas règlementaires qui vous conduisent chez la boulangère où vous seriez content d'apprendre que l'information circule plus vite qu'une transfusion sanguine dans les bourses d'un cycliste amerloque. Les ragots émanant de cette langue bien pendue vous mettraient en joie pour toute la matinée, nous n'en doutons pas, car il est bon de blablater sur ces cons de voisins, les quels, vous le remarquerez très vite, font de même sur leur propre voisinage. Tous ces petits riens, ces racontars, créant une ambiance de poulailler en folie sans la pestilence des fientes... Comme dit le proverbe " Qui va à petits pas, ne sent pas sous les bras ".
Une conversion aux jeux de hasard, grattages, tarots, lotos, canassons et paris en ligne ( et non pas en bouteille comme le suggère finement un collaborateur ) vous était  également chaudement recommandée. L'adage populaire qui dit que " Même un con peut gagner des millions " ne souffrant d'aucun scepticisme de votre part.
Nous constatons avec regret que vous n'avez pas donné suite à notre envoi. Nous vous réitérons donc notre offre par voie d'huissier, notre Société tournée vers l'harmonie, le bonheur et le porte-monnaie des couillons ne supportant pas les vieux grincheux qui se curent le nez, se gratte le derche en doutant de l'avenir du monde...
Bien à vous et sans commentaires.

mercredi 24 octobre 2012

IMAGES

FAUT SE MEFIER DES REFLETS
ET DES MIROIRS.
LA MERE QUI S'ETRANGLE AVEC
SON COLLIER DE FAUSSES PERLES.
LE PERE QUI BRULE SA CRAVATTE
AVEC SES GAULOISES BLEUES.
LE GRAND PERE QUI SE TAILLADE
LA COUENNE AVEC UN COUPE CHOUX
PRET A RASER LES MURS.
LES MAUX, LES MOTS ET LES SUMOS
QUI DEBORDENT DU CADRE...

mardi 23 octobre 2012

samedi 20 octobre 2012

jeudi 18 octobre 2012

NESTOR

Bon, mettons les choses au clair ( de lune ). Moi, Charbon de bois que l'oteur fait passer pour un ours qui boufferait de la viande crue et boirait du vinaigre ( Il en est capable le bougre ! ), je suis pas celle que vous croyez...Vous fiez pas à mon physique de Raspoutine cabossé... A mes paluches d'ogre et à ma bedaine de ténor... Sous la broussaille, bien planqué sous la couenne de croco, y'a jamais qu'un gars qui vous ressemble... Quatre extrémités, un carillon qui résonne et une boite à malice, qui, chez moi, n'en fait qu'à sa tête, bien que j'y applique chaque jour qui passe une couche de savoir-vivre parmi mes frèrots humains... Je la houspille quand elle sort des clous, et la remet droite quand elle fait son cheval à bascule... Comme vous, je vous dis...Comme vous, je cours après les mêmes carottes, fais la queue chez le boulanger et rêve de gagner à la Loterie Nationale... Alors quand l'autre Affreux me fait bouffer des entrailles de lapin et savater Boccuse mon clèbard adoré, vous avouerez qu'il déraille grave dans sa caboche à lui... Je suis un gars ben ordinaire dirait Robert.
Bref, revenons à nos croutons... Que je vous narre dans le détail...
L'ote soir, je finissais peinard une petite fiole de produit toxique devant la téloche. Nini était sortie avec la Belle Hortense ( Ouais, elles sont devenues copines, je vous raconterai plus tard... ), pour assister à la finale d'un concours de catch féminin, discipline qu'elles pratiquent toutes les deux les jours de solde. Je venais de me cogner l'extinction des feux de broussaille en Nouvelle-Zélande, l'inaptitude des tueurs en série à participer aux oeuvres de bienfaisance et deux sociologues qui jactaient sur l'influence du sado-masochisme chez les seniors, quand je tombe ( accidentellement ) sur la bouille de ce bon Léo. Le papa à Nestor qui raconte sa life... Des mirettes qui pétillent derrière ses pare-brises, et une classe pas possible quand tu le regardes tirer sur sa bouffarde... L'art de laisser cramer l'allumette tout en dégoisant sur son copinage avec Eluard, et au dernier moment, l'enflammer sur le culot... Un gros nuage de fumée bleue qui fait tousser l'interwwwouwwweur... 
Un mec sympa, lucide et un peu réac comme je les aime... Je savais pas qu'il avait été pote avec les surréalistes, inventé le " décollage", écrit des poèmes et signé des manifestes pour sauver Léon Troski...  Il a fait pas mal de conneries qui, dans ces années-là ne vous envoyaient pas forcément en camp de rétention... Juste un coup de pied dans le derche et tu repartais tapiner sur la lande.... Faut dire que c'était avant la guerre... La deuxième, celle qui ferait s'enflammer les guignols de tous poils... Il parle de Breton, Dali, Magritte et les autres comme des voisins de palier qui prennent l'apéro ensembles... Sacrée fréquentation quand même... Autre chose que l'Oteur qui nous rebat les feuilles avec les aventures de Sylvain et Sylvette...
Vous lui direz à l'Oteur que j'ai passé une bonne soirée, qu'il arrête de me prendre pour le croque-mitaine... Je compte sur vous ( et sur les doigts de ma main gauche, celle de Django ).


mercredi 17 octobre 2012

ON

PEUT DIRE CE QUE L'ON VEUT,
LE BIGNOU À CHARLIE C'ETAIT PAS DU PIPEAU.
SI JE SERINE TOUJOURS LA MÊME CHANSON,
C'EST QUE CE VIEUX BEBOP ME SWINGUE DANS
LES MOULURES QUAND JE MARMOTTE AU FONDS
DU CANAPE.

dimanche 14 octobre 2012

RETOUR EN FORCE ( 4 )

Je finissais mon verre de blanc en regardant s'égoutter la vaisselle.. Ouais, figurez-vous qu'il y a encore des gars qui prennent plaisir à voir les empilements de tasses et d'assiettes sur le bord de l'évier... Qui seraient prêts à parier que la pile va se casser la margoulette au premier courant d'air, quand les deux bredins sont entrés. Comment j'en sais rien... Z'ont même pas sonné, pas toctoqué à la porte comme y'a marqué dans les livres de bonnes manières... J'suis pas sûr qu'ils aient seulement poussé la lourde...
Deux types assez zarbis. Pas le genre que t'irais embrasser sur les deux joues en demandant " Alors ça boum ? ". Un grand qui semblait avoir des heures de vol au compteur, l'air moitié Merlin l'enchanteur ( de variétés ) moitié Moïse en quête de tablettes... L'autre, l'air vachard du taureau qui va sabrer la poupée en paillettes qui lui secoue son paillasson rouge sous les naseaux... Vous dire l'ambiance... J'ai cru un moment qu'ils allaient me planter contre le mur comme des empailleurs d'animaux morts... Le temps de remplir mon godet, voilà le vieux qui se met à baraguiner :
- " Ma longévité m'a donné la connaissance du Tout " qu'il soupire notre druide gaulois en crachant sur ses sandales ( Va savoir pourquoi ? ).
- " Et ma charognerie la reconnaissance de Tous " renchérit le gnome enragé en crachant des étincelles sur mon linoléum qu'a pas besoin de ça pour ressembler à un village Syrien dans la tourmente...
- Bon, d'accord, mais moi votre charabia j'y comprends rien... Et puis je vous signale que vous êtes sur un territoire sacré, que vous me marchez sur les pinceaux sans avoir eu le tact de vous présenter...
- T'occupe ! C'est nous qui posons les questions et nos fafs sont restés dans la boîte à gants..
- On veut juste quelques tuuuyyyaux sur James et sa bande... Paraîtrait qu'on a vu le Grand Michel et sa radasse d'Hortense sapés comme des milords sortir d'une bagnole que même le prix tu l'imagines pas dans ta tête de piaf... Un carrosse teuton, sûrement un engin à go fast... Tu vois le genre... Z'ont pas dû sucer que des cailloux dans l'autre monde... On parle de détournement de fonds publics, de trafic d'influence,  de blanchiment de pognon comme n'importe quel élu du XIIIe.. Alors, tu comprends, faut qu'on intervienne, qu'on mette un peu d'ordre dans le poulailler... D'autant que la brigade de gendarmerie du sieur Trouille est fermée pour cause d'overdose massive... Faudrait pas décevoir Manu le Grand, lui qui se donne tant de mal... T'as dû en entendre parler non ? Tu nous rencardes en on repart comme on est venus.. Par la fenêtre, ça amusait Belbézuth...
Merde... Charbon de Bois avait raison. Les ruffians sont sur le sentier de la guerre et ça promet une bidouille digne du concours Lépine... Comme dit Monsieur Droopy dans ses oeuvres, les Jours Tranquilles à Clichy ( ou ailleurs, sacré Riton ! Que des bons souvenirs ! ) c'est pas pour demain... Si même les Dieux s'en mêlent, ou va-t-on, je vous le demande...

CONTINE

Y'a Léon
Le héron
Qui fait des ronds
Scrute le fonds
Ou les goujons
Qui sont bien cons
Font
Des p'tits bonds..

Cette histoire Cré non
de non
Va bien finir
En queue
D'poisson...



LES ANGES ( SUITE )

PRENANT LA POSE AVEC LA MARQUISE.
CHEVEUX D'ANGE ( COUPES EN QUATRE )
L'UN PASSE L'AUTRE TREPASSE.

samedi 13 octobre 2012

 H                                                                                                           U                              ...