dimanche 29 décembre 2013

CHANSON DU DIMANCHE

J'ai pas de maison qui cache un mystère, j'ai pas de ballon qui s'envole en l'air
J'ai pas d'enfant blond jouant dans la terre
Dernière livraison
Avant inventaire.

J'ai pas de moissons qui craignent l'hiver, j'ai pas de lampions, de boites à lumière
J'ai pas de cochon, de tirelire en verre
Dernière livraison
Avant inventaire.

J'ai pas de tontons qui valsent à l'envers, pas de compagnons clebards de misère
J'ai pas de passion d'été ou d'hiver
Dernière livraison
Avant inventaire.

J'ai pas de poissons, d'aquarium qui sert de télévision, d'image à l'envers
J'ai pas de flons flons de bal populaire
Dernière livraison
Avant inventaire.

J'ai pas de vision du ciel de l'enfer, pas de vocation à aimer mes frères
J'ai pas de violon pour jouer Schubert
Dernière livraison
Avant inventaire

J'ai pas de prison, pas de monte-en-l'air qui croquent le vison de vieilles rombières
J'ai pas de matons, et pas de geolières
Dernière livraison
Avant inventaire.

J'ai qu'un papillon à la boutonnière, un brin de raison dans l'imaginaire
J'ai qu'un vieux crayon sur de pauvres vers,
Dernière livraison
Avant inventaire.





samedi 28 décembre 2013

vendredi 27 décembre 2013

QUESTIONNEMENT

Franchement, il se demandait bien comment celà avait pu arriver...
Le Quand, le Qui, le Pourquoi et le Comment...
Le Quand, le Qui, il se doutait bien un peu... Bien qu'il faille encore creuser... La naissance et la mort n'étant que des choses quelque peu aléatoires et l'entre deux une forme d'autisme ordinaire...
Mais le Pourquoi et le Comment demeuraient un mystère...
En réfléchissant, il se dit que s'il connaissait le Qui, il pourrait découvrir le Comment...
Ce qui pourrait amener la date du commencement du Quand...
Et éventuellement le Pourquoi...

mardi 24 décembre 2013

LA BELLE HISTOIRE

Il faut se souvenir que l'Orage, cette foutue invention du ciel s'en va rouler carrosse chez les Pauvres, dans les  quartiers de la Basse-Ville où ils s'entassent dans des clapiers autour d'une pauvre dinde esseulée entre deux navets et quatre marrons. Pauvre volatile qui se doutait bien que cette période serait néfaste pour ses vieux jours, comme la Rose de la rue St Vincent qui voit la pt'ite croix de la basilique **.
Il tambourine l'Orage... Il secoue les devantures des pauvres magasins fermés jusqu'à la reprise économique... S'engouffre dans la rue des Sans-abris, emporte quelques tuiles, inonde quelques caves... Les Pauvres, c'est les pertes et profits du Bon Dieu qu'est un sacré salaud de Capitaliste qui s'est donné aux Marchés en se grattant les Bourses...
Par chance, le pauvre Scribouillard qui trime sur sa page décide que " Trop de bonheur tue le bonheur " et par un excès d'honnêteté, une envie de " Vengeur Masqué " bien compréhensible en ces temps de disette décide d'inverser les rôles...
Voilà que les hommes heureux perdent leur bon travail, que le barbecue met le feu à la jolie Maison au coin de la rue, transformant la jolie pelouse en caca merdeux,  que la jolie femme du voisin - un homme heureux jadis ! - s'en va roucouler avec un pauvre type de la rue des Sans-abris abandonnant les beaux enfants qui de surprise dégringolent de la balançoire et s'en vont zoner sur la Lande en chantant " Vive la Commune ! " ***
Ce qui vous l'avouerez est une bien Jolie Histoire.
** Aristide Bruant.
*** L'Oteur promet qu'à compter de dorénavant, il mettra fin à ces élucubrations ( Voir Antoine ) et  s'efforcera de donner à sa prose un petit air de Jean d'Ormesson. Ce qui bien entendu, n'est pas gagné...

NOËL ANTILLAIS

Y BOUT ! Y BOUT ! LE JOYEUX NOEL ANTILLAIS

lundi 23 décembre 2013

LA BELLE HISTOIRE

Et c'est toujours la belle histoire du petit chien aux yeux de chien, qui est très heureux d'avoir un bon maître qui a un bon travail, une jolie femme - Un peu dépensière certes - mais qui lui prodigue de si nombreuses caresses que son joli museau de petit chien en est tout retourné. Il est heureux le petit chien aux yeux de chien de voir que le voisin heureux d'avoir un bon travail aligne de jolies côtelettes sur le barbecue tout heureux de grésiller sur la jolie pelouse...
L'orage prévu en fin d'après-midi par le Monsieur de la Télé qui est très heureux de voir que ses prévisions se réalisent et que, pour lui commence un week-end plein d'heureuses promesses - La shampouinneuse de la rue des Bonnes Manières ne lui a-t-elle pas promis une mise en plis entièrement réalisée à la main - L'orage donc, décide par un heureux hasard de faire un détour et d'aller caramboler chez les Pauvres...
Ce qui, vous l'avouerez est une bien Triste Histoire...

dimanche 22 décembre 2013

LA BELLE HISTOIRE

C'est toujours la Belle Histoire, du type qui est heureux d'avoir un travail stable, une famille, une jolie pelouse sur laquelle il a construit un joli barbecue en briques roses, bien orienté pour que la fumée des cochonnailles ne gêne pas le voisin...
Le voisin qui est un homme heureux parce qu'il a un travail, deux jolies petites mômes blondinettes, la dernière née du Salon de l'Oto, une jolie pelouse sur laquelle il a installé une balançoire avec un portique sécurisé pour que les enfants de la maison au coin de la rue puissent faire des galipettes avec ses fillettes...
La maison au coin de la rue qui abrite un homme heureux qui soigne ses rosiers, en sachant qu'il est veinard d'avoir un bon travail, une jolie femme, un chien avec des yeux de chien, deux jumeaux qui vont jouer chez le voisin d'à côté - qui est un homme heureux -  un joli gazon sur lequel il a installé une table en osier, des chaises, un parasol à l'abri des regards indiscrets...
Et les enfants qui sont heureux de faire de la balancelle sur la jolie pelouse du voisin qui est un homme heureux, et qui allume son barbecue en briques roses pour recevoir la petite famille de l'homme heureux qui habite la maison au coin de la rue...
Si vous connaissez la suite à cette " Belle Histoire " écrivez au Journal qui transmettra...

samedi 21 décembre 2013

PETIT VEINARD...

Mesdames et Messieurs...
A ma droite, Frankie " The Voice " Sinatra. Un mètre quatre-ving cinq pour quatre-vingt cinq kilos..." Dix grammes de génie... Dix grammes de chance... Le reste c'est que du boulot... " Chanteur, acteur américain, poteau de bringues de Sammy Davis, Dany Kaye, Dean Martin et toute la trilogie des zombies de ces années-là... Rabatteur de filles pour les Kennedy, cul et chemise avec les parrains de la mafia de Chicago ( Rappelez-vous le bonhomme est d'origine sicilienne... ), mari d'Ava Gardner, " Une nana capable de foutre le feu à la planète adossée à un piano" et pourvoyeur de chansons pleines d'Etrangers dans la Nuit...
A ma gauche, Claude François dit Cloclo, minet blondinet, danseur de Claudettes et gendre idéal avant Michel Drucker et David Pujadas chez la ménagère de plus de cinquante ans dans les années " Yéyé ". Idole incontournable de la Chanson Française, invité permanent de Maritie et Bébert Parmentier ** les gourous du paf de ces décennies, rêvant d'avoir un Marteau, un téléphone qui chiale et queutard impénitent... Il les trouve toutes " Belles Belles Belles... ", amoureux de France Galle - Une donzelle qui déclencha les premiers émois chez votre serviteur encore pubère - petit salopard maniaco-dépressif avaleur de pilules, mort accidentellement dans sa baignoire même pas assassiné par une Charlotte Cordet énervée... MAIS...
Et là, je ne vous apprends rien mes pleutres, co-auteur d'une chanson avec Jacques Revaux et Gilles Thibault ( dont les familles vivent encore grassement des droits d'auteur me dit-on dans l'oreillette ) intitulée " Comme d'Habitude " et reprise par le Grand Ricain et tant d'autres... Vous connaissez la suite... Les reprises sont plus nombreuses que ma liste de cadeaux de Noël..
Petit Veinard...
** Oui, je sais c'est Carpentier, mais je fais ce que je veux !

vendredi 20 décembre 2013

MEZZ

Mezz est blanc. Mezz joue du saxophone, de la clarinette. Mezz va au pénitencier pour traffic et consommation de Marie-Jeanne. Mezz abuse de tous les alcoooools et de toutes les filles présents sur le marché. Mezz devient première gachette chez le mafieux Sydney. Mezz écrit ses mémoires " Really the Blues ". Mezz prône l'égalité raciale. Mezz est l'idole d'Hugues Panassier. Mezz est un chic type...
Pourquoi je vous raconte ça ? 
Parce qu'aujourd'hui, que c'est un matin " New-Orléans "...
Si c'était une matinée " Sardines ", je vous parlerais de Patrick Sébastien, c'est aussi simple que ça...

jeudi 19 décembre 2013

A FAIRE...

Bon faut être clair, te voilà compromis
dans une sale affaire...
A faire du rien, on n'en n'est pas moins
Activiste...
Affaire de moeurs, affaire de coeur,
A faire du beurre de la rancoeur,
Faut néanmoins
Trouver une piste...

mardi 17 décembre 2013

FOURBI

Hé ! Qu'est-ce que je fais ?
502 ERROR
502 ERROR
C'est que moi, je pige pas le britich, la Queen Mamy et la Tamise c'est pas ma tasse de thé ( A cinq heures ), qu'est-ce qui me raconte le machin ?
Mot de passe oublié ?
Ben... Quoi... Encore Error...
PAR TOUS LES GIEKS DE LA PLANETE !
C'est pas Dieu possible ! La mécanique...
Moi, j'vous l'dis,
C'est bien du souci
Tout ce fourbi...

lundi 16 décembre 2013

JAMES

Me revoilà plongé dans les affres d' Américan Tabloïd "... D'habitude, Ellroy c'est comme l'Autre, j'y reviens une fois par an. Mais là dix bonnes années se sont écoulées depuis la parution de ce premier opus et c'était trop tentant de recommencer la trilogie... Comme quand tu retrouves un cousin éloigné et que tu discutes des vieux oncles de la famille...
" La véritable trinité de Camelot était : de la Gueule, de la Poigne et de la Fesse. Jack Kennedy a été l'homme de paille mythologique d'une tranche de notre histoire particulièrement juteuse. Il avait du bagout, il dégoisait des conneries et arborait une coupe de cheveux classe internationale. C'était le Bill Clinton de son époque, moins l'oeil espion des médias envahissant et quelques poignées de lard... "
Voilà. Vous avez pigé ? Ca va pas être du pipi de chat l'histoire... Y'a pas de cacahuètes salées à l'apéro ou de mignardises au dessert... On fait pas dans le jambon blanc-purée - comme trop d'écrivaillons qui se prennent pour des " Affranchis " - c'est plutôt un chili bien pimenté qui va vous secouer les boyaux... Si vous rentrez dans le tunnel, z'en sortirez pas indemnes... Le pt'it Jack bientôt Président, bouffeur névrotique de demoiselles qu'aimerait tirer la barbiche de Fidel mais qu'ose pas... La-dessus tu rajoutes le frangin incorruptible, Jimmy Hoffa le vilain mafieux, J. Edgar Hoover de sinistre mémoire, Howard Hughes, des flics vraiment méchants et pourris jusqu'à l'os, le FBI et tout le tintouin... Ca fait une sacrée galerie de gugus dans l'Amérique de ce temps-là qui appelait ses afros-américains des Nègros... Vous voyez le genre...
Je sais, je sais.. Objectez mes bons... Ellroy est un foutu camé aux amphé, un salopard réactionnaire, plus proche du nervi texan que du Barak de notre temps... Qu'il se baffre de son enfance malheureuse ( Le Dahlia Noir et d'autres ), mais on va pas faire la fine bouche quand on tient un pavé pareil dans les pognes... On se fout pas mal du pedigree du bonhomme qu'a pondu cette saga... On profite, on se régale, on dévale la pente et on emmerde les curés de la littérature... Et puis mes bons amis, question " style " j'en connais qu'un qui le dépasse...

dimanche 15 décembre 2013

CHANSON DU DIMANCHE

J'aimerais parler d'amour à la pt'ite fille qu'allume un cierge
Et lui dire qu'un jour je s'rai pour elle comme le " Beau Serge "
J'aimerais parler d'amour dans l'escalier à ma concierge
Mais je reste toujours...
Aussi raide que le brin d'herbe.
J'aimerais parler d'amour aux moustaches du beau militaire
Et lui dire qu'un jour je deviendrai son " Légionnaire "
J'aimerais parler d'amour aux grands yeux de ma boulangère
Mais je reste toujours...
Aussi peureux qu'un ver de terre.
J'aimerais parler d'amour à la pt'ite fille de ma voisine
Et lui dire qu'un jour elle appréciera ma bobine
J'aimerais parler d'amour dans les cafés les ascenceurs
Mais je reste toujours...
Plus triste qu'un défilé d'bonnes soeurs.
J'aimerais parler d'amour aux piafs, aux matous, aux clebards
Et leur dire qu'un jour je f'rai partie du grand bazar
J'aimerais parler d'amour au joli minet en costard
Mais je reste toujours...
Le dernier à changer d'trottoir.
J'aimerais parler d'amour, mais j'hésite, je n'en parle pas
Je me dis qu'un beau jour je deviendrai Casanova
J'aimerais parler d'amour avant d'partir une dernière fois
Mais je reste toujours...
Comme le pt'it Jésus sur sa croix.

C'est dur de parler d'amour, c'est sûr ça s'fait pas en un jour
C'est dur de parler d'amour, je suis pas mûr, je suis un gros balourd...

samedi 14 décembre 2013

FILE D'ATTENTE ***

Dix sept heure. La nuit. Les lumières de la ville.
Je passe devant mon dealer préféré. Vu la queue sur le trottoir, je me dis qu'il y a encore une sacrée bande de fumaillons...Que c'est vraiment pas la peine toutes ces campagnes, tous ces discours... Les gens c'est comme les pierres... Ca bouge pas... Surtout les toxicos... Ca me rassure quelque part... M'interlope quand même... C'est bizarre... Peut-être des millionnaires en herbe... L'espoir faisant vivre, sont tous près à mourir pour quelques biffetons de la FDJ.. Je critique pas remarque, je constate... 
Me vl'à devant ma boulangère préférée... Une blondinette tatouée du sol au plafond... Enfin j'imagine, me permettrait pas des hypothèses foireuses... Vu que le plafond est garni d'étoiles, de gugus sortis de mangas, je pense que le sol... Elle en a partout la donzelle... Je lui dirais bien que ça gâche son décolleté, que ces biscotos sont un petit peu légers pour tant d'encre, mais encore une fois... De quoi je me mêle... Si c'est son truc...
Rencontre S. " Comment ça va ? Ca va ". J'ai toujours admiré les yeux de cette nana... Des mirettes claires comme la fontaine à Tonton ou les golfes du Fou Chantant... Tout près de la transparence... Quand elle te mate, tu sais pas où mettre tes abattis... C'est un vrai scanner cette fille-là... Je nous regarde dans la glace... Y'a plus de vingt ans de différence entre nous... La voilà la belle histoire à Marquise...
Me raconte que Machin est à l'hosto. De violentes douleurs au bide... Et hop ! Patratas ! On n'ose pas dire le nom... On attend les exams, les joyeuses perfusions et tout le tintoin des gentils carabins... Merde alors, un type net comme ma déclaration d'impôts... Anti-tabac jusqu'à l'os... Pareille pour la bibine, un marcheur... Un pragmatique, pas un affolé du bocal comme moi... Bref le cinquantenaire nickel, sans fioritures ni moustaches... Ca fait zip dans ma carriole... J'ai d'un coup les miches qui jouent du tambour ( Merci Pierrot ! ). Avec tout ce que j'm'avale moi, faudrait peut-être freiner un peu... Et puis, j'y pense plus... La petite S. ( si tu la voyais tu serais d'accord elle pas grande, mais c'est moi qui raconte hein ! ) me demande si j'ai tenté ma chance...
" Avec toi.. T'es folle ou quoi ? "
" Mais non idiot... C'est Vendredi Treize aujourd'hui... "
Ah ! Je comprends mieux la file d'attente...
Journal de Bord : Vendredi Treize Décembre.


jeudi 12 décembre 2013

mardi 10 décembre 2013

lundi 9 décembre 2013

DROLE D ' EPOQUE

Il fut étonné au réveil, de trouver sur sa table de nuit, une nouvelle cafetière. Une " italienne " pimpante qui avait dû s'installer pendant la nuit. Il ne s'en formalisa guère... On savait depuis quelques décennies, que les objets avaient une âme et agissaient souvent selon leurs humeurs... Des études sérieuses expliquaient journellement le plaisir que prenaient les mouchoirs en soie à se glisser sous l'oreiller des demoiselles ou celui des tondeuses à gazon à changer de pelouses...On avait vu des rues entières se couvrir de journaux, des plages envahies soudainement d'écrans plasma et des automobiles quitter la fourrière sans même payer d'amendes.. C'était une drôle d'époque...
Il passa une pince sur son crâne et constata que ses cheveux avaient encore poussé durant la nuit et émettaient un halo lumineux qui éclairait l'intérieur de la niche.
Décidément les nuits ne portaient plus conseil et les rêves entassés dans le tiroir de la commode ( un meuble venu dont ne sait où ! ) n'enchantaient plus vraiment la vie..
Il décida de se rendormir quelques années... La cafetière avait déjà disparue, remplacée par une bouilloire replète qui chantonnait un air d'avant-guerre.

dimanche 8 décembre 2013

C'EST DIT...

" Il y a deux choses dont on peut se passer : La prostate  et le Président de la République "
Clémenceau.
Sacré Pépère va ! A croire que chez tous les Georges et Moustachus de surcroît, le bon mot est un art de vivre...
" Aï ! Vous m'avez fêlé le postérieur en deux !
Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
Craignant avoir frappé de façon trop brutale,
Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content,
Que cet état de chos's durait depuis longtemps :
Menteuse ! la fêlure était congénitale.
Quand je vous le disais... Des vrais Rigolos ces Jojos...

vendredi 6 décembre 2013

TATA

De toute façon, on passera pas au travers... Moi j'aime bien quand le monde hommagie ( du terme " Rendre Hommage " bien connu à l'Académie ). Que tu as l'impression un moment que tout se mélange, tout se raccroche, tout s'embrique et s'embrase autour de la dépouille du Grand Homme, de la catastrophe tsunamique, de la grosse tremblote terrestre, de la sortie des inédits des Beatles ( non, là t'exagères ! ) ect...etc... Et caetera si vous voulez...
Les deux Johns ( Kennedy Lennon ), le Martin, le Mickaël et tant d'autres dont le nom m'échappe parce que j'ai du jus de navet dans la tronche et que tu sais René... Tout va si vite... On s'interlope un moment , on se gratouille l'occiput en regardant le temps qu'il fait... Ces gens font partie qu'on le veuille ou non de notre disque dur, on vivait avec sans s'en ( c'est rigolo non sans s'en ! ) rendre compte... On sifflotait " Working Class Hero " en descendant la poubelle et on se demandait avec le type de la télé si JFK ou les Tours Jumelles c'était pas un vilain complot des Forces du Mal ou des Admirateurs de Claude François dont on ne parlait plus... Le monde qui tourne comme une bourrique, la Symphonie Grabuge , le Voyage et la Méchante Rigolarde qu'affûte ses ciseaux...  Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise... Même Roger m'en parlait ce matin en buvant son pt'it blanc.. D'habitude le zigue,  c'est plutôt les canassons dans la troisième qui le branchent... Mais il fait partie de la famille et il a eu une pensée pour Nelson... 

jeudi 5 décembre 2013

REPOS DU DIMANCHE

Plusieurs fois il a croisé le regard du renard. Furtivement bien sûr... Le goupil n'est pas homme à s'installer sur le bord du chemin pour vous raconter sa vie... Déjà que les tirades de La Fontaine le fatiguent depuis quelques décennies, il pactise pas avec le benêt qui le regarde d'un oeil tout rond... C'est comme ça... Trop de cabots enragés qui lui ont couru au derche... Trop de plombs qui lui ont sifflé autour des feuilles... Il est devenu prudent le garçon... Il profite de la neige et du froid qui éloignent tous les sabreurs, les empailleurs, les amateurs de viande fraîche, les tirailleurs de faisans et de biches... Doit faire ses courses de la semaine. Pour préserver son repos dominical...

mercredi 4 décembre 2013

mardi 3 décembre 2013

IL

Avait lancé un cailloux en l'air pour le plaisir de le voir retomber.
Avait lancé un gros mot dans une conversation entre gens distingués.
Avait lancé une souscription nationale pour acheter une guitare électrique qui lui apprendrait à jouer le blues.
Avait lancé un compte à rebours sans espoir.
Avait lancé quelques baisers à une femme entrevue, à un champion qui mouillait le maillot.
Avait lancé quelques anathèmes pour passer le temps.
Avait lancé une nouvelle journée en attendant la prochaine.
C'est tout.

lundi 2 décembre 2013

THIS IS BLUES ( SUITE )

Hé ! Je vous l'avais bien dit que la surpatte continuerait.. Le temps d'aller acheter ma baguette aux  céréales, ( faut être précis quand on raconte ! ) voilà que le pt'it Eric de Ripley attaquait un Croosroads d'enfer au Winterland - Quand on dit que le Cream ne paie pas ! - pendant que des barbus texans faisaient le ménage dans la Grange... La sarabande repartait de plus belle ! Une petite boulotte sapée en gitane et ronde comme une queue de pelle braillait qu'elle pouvait transformer " Summertime " en bombe incendiaire avec sa bande de clodos... Le vieux Mayall matait le jeunot Taylor en se disant que c'était peut-être une affaire... Que le garçon pouvait faire une belle carrière.. Va savoir...
La bibine défilait au pas cadensé et Brian toujours sur le coup a payé une tournée générale d'amphés pour faire monter la sauce..
" J'vous présente un pt'it gars qui nous arrive tout droit de Seattle... Il gratte un peu et ma foi... S'en sort pas trop mal " Quand le frisotté ( genre mouton noir, tu vois ), habillé comme un arc-en-ciel a entamé le deuxième coda, les autres se sont arrêté de jouer en grognant 
" Que c'était bien la peine de s'esquinter les phalanges pour qu'un type comme ça viennent nous marcher sur les pieds ! "
Et oui, Vous êtes toujours en direct...

THIS IS BLUES

Quatorzième cigarette avant la sortie d'autoroute. Ce matin, y'a une bande de pt'its gars qui se la jouent  cheveux gras et ronds de sueur sous les aisselles... Des anglisches, des amerlockes qui foncent dans le binaire comme votre serviteur au bistrot...  Qui allument leurs guitares d'un air entendu en secouant leurs barbiches et leurs tignasses de petits batards des Grands Ancêtres ; Ceux qui les font rêver avec leur bouille de cirage... ( Je voudrais être noir chantera Nino ). Comme d'hab, ça date pas d'hier cette pommade, les pt'its du XXI è vont encore tirer la gueule... Toujours la même rengaine Papy ! Tant pis, je vous balance la play liste du Lundi...
Rolling Stones : Little Red Rooster
Southside Johnny : Living With the Blues
Johnny Winter : Dallas
Savoy Brown : Ain't No Need to Worry
Mick Abrahams : Driftin Blues
Stevie Ray Vaughan : Tin Pan Alley
Nine Bellow Zero : No More the Blues
Canned Heat : Amphétamine Annie
John Mayall : Super Natural
The Animals : Bom Bom
Koko Taylor : Born to Bad Signe. Je sais. Elle détonne au milieu de tous ces blanc-becs, mais c'est elle qui tient le bar et surveille les entrées... Suffit qu'elle en pousse une... Et tous à genoux les minots !
D'autre s'inviteront sûrement à la Surboum, la matinée n'est pas finie...
A demain mes petits routards... Allez on attaque le Mi en tierce...

dimanche 1 décembre 2013

PAPY MAMY

Maman ! J'veux pas aller chez Papy !
Pourquoi ?
Y fait rien qu'a m'embêter avec les histoires de son temps, et y me saoule avec sa musique... Que j'y comprends rien à tous ces groupes qui sont tous morts... Connaît même pas Beyoncé ce vieux machin...
Et pis, y veut que je lise des livres... N'importe quoi... Sa soupe est pas bonne et il sent le vin et la cigarette... Franchement c'est dégueulasse ! A la télé, y regarde que des trucs où des gens causent, des histoires de guerre où il était pas même pas né... Pourquoi pas Jeanne d'Arc et son vase de Soissons ... Hein... Tu parles d'une purge... Et pis, y me fait un peu peur quand il crie après le gouvernement... Un vrai ramassis de bandits qu'ils dit, tous des voleurs de cassettes... Des renards dans le porte-monnaie, des affameurs du peuple... Faudrait cramer le Pot de Chambre qu'il marmonne dans sa barbiche... Et chaque que je reviens de chez lui, j'ai la crève, tellement il se chauffe avec des boules de neige...  Alors Merde ( Pardon maman ! ) j'veux pas y aller...
Bon... Ben va chez Mamy...
Oh ben non ! C'est encore pire...

samedi 30 novembre 2013

QUAND

ON Y PENSE...
La seule cérémonie où l'on se doit d'ETRE,
C'est son enterrement.
Le reste ça n'est que du
PARAITRE...

vendredi 29 novembre 2013

COMME UN BEBE

Après que le méchant hue calanché ( comme disait Robert ), que le gentil se rende compte in petto que le méchant n'était peut-être pas le vrai méchant, qu'il y en avait partout des méchants, des vrais et des faux, que les gentils pouvaient devenir méchants, bien que les méchants aient du mal à redevenir gentils ce qui nous emmenait forcément aux épisodes suivants. Sachant que deux et deux font quatre et  qu'entrerait en scène prochainement un mi-gentil mi-méchant, et que la sauce s'annonçait salée because qu'une gentille qui jouait les méchantes se mêlait aussi de la partie, j'ai fait comme Raymond et son clebbard... J'ai changé de chaîne...
Il se faisait tard et... Se coucher tard nuit ( comme disait... ), j'avais les mirettes à la retourne, les quinquets en lanterne de fiacre, mais ce petit orchestre qui swinguait à tout berzingue ça m'a fait remonter le thermomètre d'un coup... Bon Dieu ! Qu'est-ce que c'était que cette locomotive qui taillait la route comme un tgv en retard... Vous le savez, ma culture musicale étant universelle ( en toute modestie  ) j'ai reconnu le pianiste... Un blanc-bec qui tricotait du clavier comme mère-grand quand elle attend le lupus dans les histoires qui font rigoler les mioches tellement que le pt'it chaperon rouge il a l'air con à côté de nos mangas... Bref, c'était ce bon Chick Coréa qui s'escrimait face à un batteur qu'avait l'air d'être le grand-père de Tony Williams mais fûté comme Elvin, un contrebassiste taillé comme Mingus ( faut être costaud pour tenir l'engin ) et un joueur de bignou qui révisait son be-bop tout en lorgnant les gambettes d'une blondinette ma foi bien avenante... ( NDLR : L'éditeur décline toute responsabilité dans les assertions vaseuses de l'Oteur : La blondinette s'avérant être une brunette incendiaire ! )...
Vous dire... Quand quatre gredins de cette espèces font des pirouettes ensemble, le manège y tourne... C'est comment vous faire comprendre... Le Band derrière Dylan qu'on a jamais vu, les Stones à Hyde Park, le Jimmy au pt'it matin, l'Olympia du Grand Jacques... Une souris qui vous fait du gringue... Enfin vous imaginez rien que du bonheur, de l'émotion qui te monte du sous-sol...
J'ai attendu le générique pour retrouver le blaze du papy qui malmenait ses cymbales, c'était Roy Haynes ( Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! ). Kenny Garret au sax et Christian Mc Bride à la basse... Une sacrée bande de décrocheurs d'étoiles... Du coup, j'avais les orteils en partance sous les draps mais j'ai pioncé comme un bébé...

jeudi 28 novembre 2013

CHARLES

Entrevu ce matin  Monsieur Charles. Toujours bon pied bon oeil... Un gars qui ne vieillit pas mais qui prend de l'âge... Appréciez la nuance... Faisait un peu de promo pour je ne sais quoi, j'ai pas tout capté , - Bobby roulait comme une pierre dans la pièce d'à côté - un bouquin je crois...
Me suis dit que le gredin devait se sentir bien seul... Qu'il valait mieux pas qu'il se retourne parce que les allées du cimetière sont bien garnies... Sont tous partis loger ailleurs... On compte plus les voyages sans retour dans la boîte à dominos... Les absences prolongées... Les divorces d'avec les pt'its oiseaux qui piaillent dans le ciel... D'avec la Mer qui roule ses galets, des Copains d'abord, et pis Madeleine qu'en finit pas d'attendre l'omnibus... Les gentils, les méchants, les traîne-lattes, les pousse-mégots, les a tous vu " passer " les Comédiens... Même la Mama a quitté la Bohème... C'est vous dire...
Reste plus que Mademoiselle Juliette... Une jeunette qui bafouille un peu mais qui croasse encore devant le temps qui passe...
Bon, on va pas détailler toute la liste, ce serait trop long... Et puis ce matin, la terre est trop gelée pour que le fossoyeur du coin s'attelle à creuser un nouveau trou... Puissent les Amours, les Amis, les Emmerdes du Vieux Joueur nous régaler encore quelque temps...



mercredi 27 novembre 2013

CONCURRENCE DELOYALE

" Ajoutez à ça qu'aujourd'hui
   La manie de l'acte gratuit
   Se développe...
   Que de créatures se font cul
   buter à l'oeil et sans calcul
   Ah ! les salopes !
   Elles ôtent le bonhomme
   De dessus
   La brave horizontale déçue
   Elles prennent sa place
   De la bouche du pauvre tapin
   Elle retire le morceau de pain
   C'est dégeulasse... "

Voilà un avis solide ( politiquement incorrect j'en conviens ) qui devrait faire réfléchir
les petits pious pious de l'Assemblée...



mardi 26 novembre 2013

MIREILLE

Allez soyez pas chiens...C'est juste pour le plaisir.  J'ai rien à vous raconter aujourd'hui... Si ce n'est ce pays du temps d'avant qui se bagarrait comme le Lulu qui vient de calencher pour faire passer la pilule... Ce pays plein de barbus, de moustachus en tricots de corps, la pente toujours raide pour que coule la bibine... La coupe moinillon et le clavier de Mireille qui régalaient le Général...

lundi 25 novembre 2013

MARCHE

Des pommes, des poires mais pas de scoubidous bidous ha !
Fait trop frisquet... D'ailleurs tu vois Benoît, y'a que des casquettes, des bonnets, des tignasses d'avant-guerre... Y'a que les vieux de la vieille qui osent pointer leurs museaux dans la froidure matinale. Z'ont pt'être peur de " manquer " ou ils sont curieux, insomniaques, vicelards... Comparent les prix, repèrent l'arnaque des les yeux du marchand, monnayent les restes de leur pension entre deux poireaux à moitié gelés et trois patates qu'ont pas la frite... Tu vois pas beaucoup de jeuneots dans ces assemblées de barbons du siècle dernier... Les jeunes, au mieux, y sont au chaud sous la couette, dans le " stupre et la fornication" ( Je vous en mets toujours une petite lichette comme promis ) ou au pire torchent les moutards en leur disant de baisser la télé... C'est un Samedi ordinaire qui fleure bon le pot-au-feu, le mironton ou le potage parce que les ratiches n'en peuvent plus d'avoir machouiller toute cette vie qui débande... C'est des gens ordinaires qui parlent d'un " froid de canard ", qui voteront peut-être plus à droite que d'habitude parce que les alloc " C'est toujours pour les mêmes " ( Sic ) et qu'ils se goinfrent à la Mairie... Des machins qui  feront une grosse sieste avant d'aller dormir... Elle est pas belle la vie !

dimanche 24 novembre 2013

PORTRAIT ROBOT

Attention, Vieux Machin très suce Eptible après avoir parcouru des milliers de kilomètres dans les chemins boueux d'une existence aléatoire. Fortement réactionnaire, Célinien, amateur de patates douces et d'héroïnes blondes qui fument dans les films de série Z, l'individu aurait été aperçu dernièrement versant une larmichette sur le départ de l'Autre Tonton Georges que le Bon Dieu aurait rappelé à lui, histoire de renouer le dialogue avec les autres pantins qui là-haut, l'attendaient de pied ferme...
" Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît " comme disait Lino...

samedi 23 novembre 2013

vendredi 22 novembre 2013

jeudi 21 novembre 2013

VOUS VOUS RAPPELEZ ?

Bon, je vous dis ça... Parce qu'au printemps prochain, vous serez sur le trottoir à papoter avec Suzanne du petit temps frisquet qui vous fait frissonner l'échine début Avril, du tabac qu'a encore augmenté, des premières fraises qui viennent d'arriver sur le marché, du pays qu'est encore plus maboule que l'an dernier, du scanner à Jeannot et de vos osselets qui vous font un mal de chien...
Je vous dis ça parce que vous parlerez de vos petits-enfants qui ont bien grandis depuis l'année dernière, même qu'ils étaient venus vous voir quand il neigeait... Quand ? J'en sais plus rien ma bonne dame...
La première grosse soufflante ? Peut-être en Novembre, peut-être Décembre.. J'en ai plus souvenance, je vous dis Suzanne...
Alors, vous irez consulter les archives de tonton James et vous remercierez encore son à-propos, son obstination à être toujours sur le feu de l'actualité... 
Je vous le dis : La première ramonée sérieuse, le gros coup de poudreuse, c'était le 21 Novembre au pt'it matin... un jeudi, jour de marché... Z'aviez râlé après les employés communaux qu'en foutaient pas une... Le jour où ils ont coincé le " Tireur Fou ".... Vous vous rappelez maintenant ? 




mercredi 20 novembre 2013

FOOT ( 2 )

Il est content le môme ce matin... Que dis-je content... L'est monté sur ressorts le gamin... Il a la bouille en arbre de noël, une banane comme un qu'aurait avalé un clown... Heureux comme une feuille morte que le vent porte sur son carré de pelouse préféré... Ça le gratte de partout... Il a pas pioncé de la nuit... Sueurs froides, les quinquets scotchés sur la fente du plafond... La grosse boule de chaleur qui voyage du sol au plafond... On n' était pas loin des " pollutions nocturnes "... Et puis les questions qui fusent de partout, les interrogations de tous poils... Peut même pas avalé son choco tellement il est jouiasse le môme...
Hier après le cours de math où il en avait bavé à cause de deux plus qui voulaient faire un moins - Faut être tordu pour inventer des machins pareils - Maryline l'a coincé dans le couloir en lui demandant s'il ne voulait pas " sortir " avec elle... La France se serait qualifiée pour le Mondial, ça l'aurait pas plus étonné... Il a pris la foudre le coco... Le temps qu'il se demande si elle se foutait pas de sa poire, il avait reçu un coup de menteuse vicelarde dans la bouche... La pelle du siècle... Ce qui l'a un peu emmerdé devant tous les potes ( Surtout Jean-Christophe qui faisait la gueule ), mais comme c'était bien agréable, il a pas moufté... C'est pas tous les jours que tu décroches la lune... Lui le bancroche, le tout tordu, le gars sapé comme l'as de pique, voilà que la Princesse se penchait sur son berceau... Tu parles d'une histoire... Elle lui a dit un peu plus tard, qu'elle le trouvait " gentil " que ça la changeait des grands qui la prenaient pour un pot de miel... Bon fallait pas non plus qu'il se prenne la tête... Qu'il enfile de costard de Superman, qu'il s'imagine être Didier Deschamps... Mais s'il voulait, on ferait un bout de chemin ensemble...
Du coup, le soir, emmêlé dans le blondeur de la donzelle avec ce goût de menthe au fond de la tronche, il a pas vu tout le match... Pourtant Jean-Paul qu'avait ramené un copain à la maison - Un type tout triste parce que sa femme s'était tirée avec un agent de police qui lui avait montré son nombril - a fait explosé le canapé quand ILS ont marqué le troisième but... Sa mère a poussé une gueulante... Un Ikéa presque neuf, mais l'autre l'a soulevé de terre lui promettant qu'en cas de finale, lui paierait un Buffalo tout cuir.... " Ça aussi c'est nouveau " qu'il a pensé le môme, ça f'sait longtemps qu'il avait pas vu son père aussi gaillard...
Il lui tarde déjà d'être à demain au mouflet... Foot ou pas... Comme quoi...

mardi 19 novembre 2013

FOOT

Franchement, on voyait bien à le regarder le môme, qu'il avait pas trop envie d'aller tirer ses six heures de multiplications, d'additions et autres divisions, que La Fontaine du Corbeau et du Renard, il s'en battait l'oeil comme de sa première connection sur Youporn... Serait bien resté encore un peu devant sa tasse de chocolat à s'tripoter la bosse qui poussait tous les matins dans son pyjama en rêvassant aux nanas qu'il matait dans les magazines de son père... Mais ça, c'était autre chose pour lui... Un grand mystère qu'il essayait de résoudre avec ses potes à la récré...  Sans grand succès d'ailleurs... Rien que des supputations, des trucs qu'on aurait vu, qu'on aurait senti... Enfin, ça viendrait plus tard, les réponses...
Et sa mère qui tournait comme une fourmi sous acide à chercher ses clefs, son portable et ses godasses  qu'elle avait pourtant rangées hier soir sous la commode... Elle était sûre... C'est traître faut dire, les pompes, ça se promène où ça veut pendant la nuit, quand les cachetons t'emmènent ailleurs pour oublier que demain est encore un autre jour... Il comprend pas le môme... Qu'elle s'embrouille pour une paire de collants ou des godasses, elle en a bien d'autres cette conne... Lui il oublie jamais rien, c'est comme ça la jeunesse, toujours le disque dur en alerte... Il pense à cette pue-la-rose de Maryline qui va encore frimer avec son blouse Chevignon, ses baskets hors de prix et ses nichons qui poussent comme des fleurs, même que Jean-Christophe y aurait touché près du garage à vélos... Mais ça c'est pas sûr non plus...
Le seul truc qui le console le môme... C'est que Jean-Paul lui a dit ce matin en partant au boulot qu'il était sûr que les Bleus allaient foutre une ramonée à ces moitiés de Russkofs et que la vie en serait plus belle...
Mais c'est comme pour les nichons de Maryline, il est pas sûr le môme... Il doute...

lundi 18 novembre 2013

CHAUFFAGE

Comme disait je ne sais plus qui ( peut-être un cousin de ma mère en partant de la droite sur la photo ), quand y'a d'la pelure sur l'oignon... L'hiver sera froid. Il avait raison le bougre : Cette nuit, je me suis réveillé à poil sur la banquise... D'accord, ce n'était qu'un rêve, mais faudra penser à mettre le chauffage... 

samedi 16 novembre 2013

FEMMES

Quand j'ai eu Quatre ans, ma mère décida de couper mes tresses pour me faire une coupe " garçon ".
Quand
J'ai eu Douze ans, la maîtresse d'école me pria de regagner ma place après des heures de piquet bien méritées... Elle me laissa la bougresse, planté pendant quelques années devant le tableau noir à résoudre des problèmes de robinets et de trains jamais à l'heure...
Quand
J'ai eu Trente ans, ma femme décida qu'il fallait passer à autre chose...
Quand 
J'ai eu Cinquante ans, cette fichue traîtresse me pendit à ses crocs de boucher...
Quand
J'ai eu Soixante ans, cette vilaine grippe me fit danser la polka des éclopés...
Quand
J'ai eu Cent ans, la faucheuse me souffla fort dans le cou...
Qu'est-ce que vous voulez, j'ai jamais eu de chance avec les Femmes...

vendredi 15 novembre 2013

LA PENDULE

Il dit.
- Je t'attendrai dans le Parc sous la statue de Voltaire. Et personne n'empêchera le vent de souffler des larmes de pluie sur les arbres qui rendront leurs âmes feuillues au Vieux Eole...
- Plus tard, la neige tombera sur mon chapeau et les flocons fleuriront ma moustache jaunie par le tabac et les mauvaises pensées... Le froid et la faim des hommes roderont tard le soir après que le soleil eut pris ses quartiers d'hiver derrière la montagne blanchie...
- Et je resterai engoncé dans les moulures du temps quand des jeunes filles s'assiéront sur les bancs fraîchement repeints - jambes satinées repliées sous elles, voyelles et consonnes explosant dans le ciel bleu de leur papotage innocent -. Il y aura quelques concerts sous le kiosque donnés par des piafs amoureux, et les chiens lèveront la patte comme aux temps bénis où ils voyageaient sans laisse...
- Plus tard encore, des femmes pommaderont des enfants, des hommes liront le journal du jour en " bras de chemise " et des managers commerciaux croqueront dans un sandwich sortis de leur boîte à malice en attendant l'apéritif du soir sous la tonnelle familiale...
- Et moi, je t'attendrai un oeil posé sur la pendule du temps sans me résigner à quitter ma place...

jeudi 14 novembre 2013

C'EST DIT...

- Vous lisez pas Minute ? Vous devriez... C'est super !
   Y'a tout... Quand vous lisez Minute, vous avez en même temps
  " La Nausée " et " Les Mains Sales "..
P. Desproges ( De Mémoire ).

mercredi 13 novembre 2013

AVANT....

De chanter, ma vie de faire
Des harangues,
Dans ma gueule de bois
J'ai tourné sept fois ma langue
J'suis issu de gens qu'étaient
Pas du genre très sobres
On conte que j'eus la têtée
Au jus d'Octobre...
Le 13 Novembre 1960, à l'ORTF, Georges Brassens et Mireille Mathieu fêtent la sortie du Beaujolais Nouveau...
Le Beaujolpif, le pif... Celui qui sent selon les ans la banane, le chocolat, le cuir de Russie ou la semelle de godasse, celui qui aiguise les papilles ou emporte la gueule, que ce bon Pivot encense du côté de Beaulieu... Celui qu'on se bascule derrière la cravate avec un ris de veau crémeux ou une andouillette lyonnaise, celui qui ouvre les corsages, fait vibrer les braguettes au fonds des caboulots tellement que le piano à bretelles du Père Jules en perd ses boutons... Celui qui changerait la politique si on le rendait obligatoire ( Tous les ministres sous la table au Conseil ! ). Le dernier rempart avant que cette connerie d'Hiver vienne nous les briser avec son cidre et ses châtaignes au coin du feu... Celui qui vous enchante la glotte ou vous met l'estomac en vrille, qui vous chauffe les oreilles, qui vous met la polka dans les gambettes... Celui qu'on dégustait avec des tartines de fromage fort chez Monsieur Georges Duboeuf aux frais de la princesse... C'est qu'on s'appliquaient avec le Marco, le Nico... Toujours au premier rang... Les premiers arrivés, les derniers partis...
Hélas il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu'elles donnent du vin
J'irai traire enfin
Les vaches...





lundi 11 novembre 2013

PHILIPPINES ( TRISTES )

Ain syphon phon phon
Les petites marionnettes
Qui s'en vont vont vont
Dans le vent
Cul par-dessus tête...
Ain syphon phon phon
Les petites marionnettes
Et qui font font font
La polka
Des girouettes...
Moi, je dis toujours que la nature est hostile... La moindre petite ortie te fout des cloques et la plus petite épine de ronce te déchire le paletot... Alors vous pensez, là-bas... Au milieu de tous ces archipels, le coup de vent c'est le courant d'air assuré, le Diable qui souffle dans le trombone du Bon Dieu et les pt'its hommes du coin ( les pt'ites femmes aussi d'ailleurs ) sont des morceaux de paille dans l'oeil du Cyclone... Sale temps pour la planète comme y disent à la téloche...

dimanche 10 novembre 2013

LEO

Et puis on se dit que c'est pas bien grave... Qu'on va pas se mettre la rate au cour-bouillon pour si peu. Que " Si le temps ne fait rien à l'affaire ", il efface petit à petit, il balaye devant notre porte les poussières, les minons et que des Manons, y'en aura d'autres... Que le ciel ne va pas nous tomber sur le caberlot pour autant.. Que la vie continue... Qu'on en a vu d'autres... Des vertes et des pas mûres... Qu'il est pas né celui qui nous fera plier l'échine... Que tout finit par disparaître et que ca vaut pas la peine de " se faire du bois " inutilement...
Et puis on sort... On pense à autre chose... Inutile de garder la porte fermée. Les araignées, cafards et autres bestioles finiraient bien par gagner la guerre...
On grille la cigarette à Léo...
Et Basta...

samedi 9 novembre 2013

C'EST LA VIE !

Quand tu as les oreilles qui sifflent, c'est qu'on parle de toi...
Quand il te prend une tremblote, c'est qu'on marche sur ta tombe...
Quand tu as le nez qui pique, c'est qu'une vieille veut t'embrasser...

Mais quand tu as la bloblotte en te grattant le pif, pendant que tes esgourdes
sifflent trois fois l'air du train ( Je parle pas du facteur, lui, il sonne deux fois )
C'est qu'une vieille au cimetière discute avec le fossoyeur en lui disant qu'elle
te roulerait bien une pelle...

C'est la vie... Et puis, c'est tout...

vendredi 8 novembre 2013

FERDINAND

- La grande défaite, en tout, c'est oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu'à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu'on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ça suffit comme boulot pour une vie tout entière. - **
Bon, je vous avais prévenu... C'est pas de la tarte, du pipi de chat ou de la gelée de groseille à donner à sucer aux bambinos..Ça bastonne jusqu'au fond des guêtres... Pas à mettre entre les pognes des dépressifs et autres avaleurs de cachetons... " Et les plumitifs de tous poils de baisser l'échine " devant les dégâts... La tornade passe, et il ne reste plus rien de la cambuse...
Au moment où l'on s'apprête à fêter le centenaire de la Grande Pouillerie, faudra demander aux enfants et petits enfants de " poilus " ce qu'ils pensent de cette diatribe... Ou peut-être l'inscrire sur la stèle du Soldat Inconnu...
** Voyage au Bout de la Nuit. Avec l'aimable autorisation des Editions " Casse-Pipe en tout Genre ".

jeudi 7 novembre 2013

mercredi 6 novembre 2013

CUISINE

Faites une gentille expérience... Vous pouvez le faire, z'avez que ça à foutre... Prenez le bouquin que vous affectionnez particulièrement. Celui que vous relisez sans cesse, qui vous met les circonvolutions en joie... L'Oteur que vous appréciez, que vous ne changeriez pas contre deux barils de lessive ou une promesse de don au Téléthon... Lisez une quinzaine de pages ( ou plus si vos yeux  le permettent et si le mironton est sur le feu - rappelons pour les débutantes, que le mironton n'a pas besoin de surveillance, comme votre serviteur d'ailleurs - ). Laissez reposer quelques instants, histoire que la sauce prenne et qu'un sourire béat illumine votre tronche d'ancien combattant au souvenir de cette histoire bien torchée, de ce style inimitable...De cette Hauteur qu'on se demande pourquoi il est pas encore à l'Académie ou en finale de Top Chef...
Ensuite Lisez... Allez soyons généreux... Quinze lignes du " Voyage ". Prenez le début, le milieu ou la fin... Ça n'a aucune importance... Pas besoin de mesurer le dosage, ni le temps de cuisson... Ça vous saute à la gueule d'un coup... Acre, puissant, fort en cuisse, dévastateur au niveau des papilles pire qu'un chili con carne fait par un mexicanos sous mescal... 
Après trois bouchées votre écrivaillon préféré se retrouve dans le broyeuse à papier... Le mal est fait... Vous voilà devenu addict...

mardi 5 novembre 2013

C'EST DIT...

- Je dessine le pire parce que j'aime le beau.
- Les comiques ne vivent pas vieux, ça les apprendra à se moquer du monde.
Reiser.

- A sa naissance, un homme est déjà assez vieux pour faire un mort.
Heidegger.

lundi 4 novembre 2013

LE ROI DES FOUS

JOURNAL DU 3 NOVEMBRE 2013

Rien... Quelques mots le matin pour mettre en place les neurones... Pas si simple, y'a des jours où t'as la tronche comme un puzzle... Bien entendu, te manques des pièces pour finir le paysage... Celles qui énervent parce que t'étais tout prêt de terminer la tête du bonhomme ou de torcher le téton de l'odalisque allongée sur le divan qui te mate un peu bébête comme ta voisine quand tu lui parles du prochain remaniement ministériel ou de l'influence des quate-quatres ( en français dans le texte ) sur le destin des salamandres...
T'es là... Tu flottes, tu baguenaudes à droite à gauche... Tu voudrais sortir les oreilles du terrier, mais dehors, c'est le Grand Chambardement... Rien qu'a voir le tourbillon des feuilles et les arbres tout cons de se retrouver à poil, ça te coupe le sifflet... Pas moyen de faire un pas sans te tremper les bottines et le pantalon jusqu'au slip... Faut voir les gugus qui se hasardent... Les parapluies qui se retournent, les moumoutes qui s'envolent... Même la maréchaussée se tient à l'abri, c'est vous dire... Tu vois bien quelques grenouilles toutes chavirées dans la bourrasque qui vont à l'office du Dimanche pour soigner leur addiction à l'hostie, mais autrement c'est peau de balle et chiendent...
Alors, tu dérives, tu t'abandonnes comme l'infirmière de la Collection Arlequin dans les bras poilus du beau chirurgien... Tu mates dans ta Cour des Miracles... Des fois qu'on aurait changé le Roi des Fous...

dimanche 3 novembre 2013

QUE FAIRE ?

Bon, je reviens... Je me rends compte que mes conneries ça sent un peu l'arnaque... Le rance, le foutage de gueule et la blague de chansonnier... Le genre à pas vous donner envie d'aller aux champignons ou de batifoler dans les flaques de ce matin plus vieux ( pardon pluvieux ).. Je vous vois déjà soupirer " Si c'est pour lire des fadaises ( de Deauville ) comme ça, autant regarder " Vivement Dimanche "....
J'en conviens et fait amande honorable ( J'en connais une qu'a fini grillée, destin funeste...). Mais si je vous raconte comment Charlie Haden triture sa contrebasse, ou si je vous engage à réécouter " Purple Haze " du bon Jimmy des Etoiles, ça vous intéressera pas plus...
Alors que faire ?

HISTOIRE DE FAMILLE

- Ben... Pourquoi j'aurais pas niqué la soeur de mon beau-frère ?
  S'est pas gèné pour niquer la mienne.. Non...
 
  GROOM SERVICE

- Ce n'est pas compliqué tout de même...
  Je vous ai demandé de monter des cendres
  Et de descendre mon thé...


samedi 2 novembre 2013

NUAGES

JOURNAL DU 1 NOVEMBRE 1958.

On est allé " sur les tombes " l'après-midi... Sans doute pour que les " hommes " puissent digérer la bouffe et la goutte qu'avait coulé à flots... Il faisait un froid de chien et le vent d'est qui soufflait comme la forge du diable faisait plier les petites croix et courbait les peupliers qui cernaient le cimetière... C'était une expédition pour monter là-haut.. Tous entassés dans la 203 Peugeot du tonton qui me foutait la trouille avec son air sérieux, son gros bide et son tarin tout cabossé... Personne ne mouftait malgré le fossé qui se rapprochait dangereusement dans les virolos à cause de la goutte justement... Quand on est arrivé, y'avait un monde fou avec des tas de bouquets que j'ai vraiment pas aimé... Des grosses fleurs qui semblaient toutes tristes dans des pots en terre qu'il fallait être au moins deux pour les porter... Là-dessus, il tombait une saloperie de pluie glacée qui descendait le long de ma capuche et me coulait dans le dos que j'en avais la tremblote... Je me demandais vraiment ce qu'on fichait là à se geler les glaouis alors que Bob Morane que j'avais laissé bien au chaud sur le canapé s'apprêtait à choper les trafiquants de diams... J'avais la morve au pif et les larmes sur les joues... Et puis fallait pas bouger... Se recueillir devant un carré de terre... " Au garde-à-vous devant le Bon Dieu " a dit mon père qui pouvait pas s'empêcher de dire une connerie... Remarquez c'était plutôt joli toutes ces tombes... On voyait tout de suite de quoi y retournait... Celles des pauvres, les toutes vieilles, avec leurs croix toutes rouillées posées de travers que tu te disait que les macchabées là-dessous z'avaient au moins connu Saint-Louis, que j'aimais bien comme roi sous son grand-chêne quand Monsieur Hoffert, l'instit nous racontait comment il rendait la justice, et puis les chevaliers, les croisades... Les vilains musulmans ( déjà ! ) avec leurs barbes et leurs épées recourbées... Et puis les autres caveaux... Des vrais monuments qu'on pouvait rentrer dedans, avec des plaques, des photos de bonhommes à bacchantes et de femmes à chignon... Sur le petit gravier blanc, y'avait des gerbes plus grosses que celle de Charly Gaul quand il avait gagné le Tour... Je me suis fait engueuler parce que je courrais sur les bordures en marbre pour me réchauffer...
Bon, vu le temps on a pas moisi dans le champs de navet... Ma mère a fini vite fait ces gestes que le curé nous apprenait au catéchisme et que je me mélangeais toujours dans le sens, et le vilain tonton a dit qu'on devait rentrer avant qu'il fasse nuit et qu'on chope une pneumonie... " Ouais on a bien le temps de les rejoindre tous les allongés " qu'il a redit mon pater en allumant la goldo qui fait tant de mal, mais qu'en ce temps-là, on savait pas, et c'était aussi bien...  Ça a fait une sacrée buée dans la guimbarde quand on s'est tous rangé en vrac les uns contre les autres pour se réchauffer la couenne,  et j'ai fait des nuages avec ma bouche pendant tout le trajet du retour...

vendredi 1 novembre 2013

BRRRrrr....

Une petite pensée du matin, histoire de mettre en émoi vos neurones... Avant que vos mimines glacées   (Ca commence à cailler dans le poulailler ! ) déposent religieusement le crise en t'aime sur la cambuse à grand-père qui regrette toujours d'être " parti " si tôt, avant l'arrivée de tous les machins électros qui l'auraient bien fait marrer...
Le silence et le calme d'une ville quand elle flemmarde au fonds du pucier, because le fameux jour férié, est plus angoissant que le silence et le calme quand t'es à la cambrousse... Même les corbeaux qui piaillent dans le brouillard sont plus avenants que le fleuriste qui monte la garde près de ses pots de fleurs...
Vivement Noêl ses guirlandes et son vin chaud...
Voilà c'est tout pour aujourd'hui...
" L'addition s'il vous plaît " qu'il demande à la Camarde qui passait par là...

jeudi 31 octobre 2013

SERIAL KILLER

HE ! LES AGNEAUX !
UN PEU DE SILENCE !
JE BOUQUINE...
Hannibal Lecteur ( Impénitent ).
Buffle Allo Bill après avoir été scalpé
par la Nation Cheyenne déguisé en
Sérial Killer.

mercredi 30 octobre 2013

DERNIER ACTE

-Barbara m'avait demandé d'apporter mon fouet et a suggéré que je danse devant le groupe. Elle m'avait vu danser sur Martha and the Vandellas dans Vinyl, le film d'Andy. Nous avons pénétré dans le Café Bizarre au son furieux de ce qui nous a semblé un groupe de rock'n'roll.. Pendant l'entracte, Barbara m'a présenté à Lou Reed et John Cale. Lou m'a dit avoir apprécié que je danse sur leur musique...
Gérard Malanga.

mardi 29 octobre 2013

BARBOUILLE

Je t'assure... Un vieux type à catogan, roulant un clop dans l'herbe verte d'un " espace bio " ça fout la trouille... Ca te renvoie quarante ans en arrière.. Quand Qui Vous Savez n'existait pas... Quand Mark Z était dans le calendrier de son père... Quand Jean D'O était jeune et écrivait ses saloperies dans le Figaro... Quand Karl Z n'avait pas cette tronche de Nosfératu de luxe et quand moi, j'étais jeune et beau... Enfin, plus jeune... Cette époque bénie où l'on se foutait pas mal des centrales nucléaires, des pluies acides et de l'humeur des ours blancs... Les premiers écolos lisaient la " Gueule Ouverte "et foutaient le bazar sur le Larzac, Léon Zitrone commentait le tiercé et Cécile Dufflot allait à la communale, ce qui n'était pas plus mal... Mais au moins, on nous cassait pas les bonbons tous les jours avec les homéo-nucléo-catastro pathies de tous poils...
C'était plutôt cool et bon enfant question ambiance... Une ribambelle de chiards ( Ah ! les morpions nourris au kinoa quelle santé ! ) qui courraient partout, des pt'ites nanas sapées comme Janis J à sa plus belle époque ( Pearl ), des tout vieux qui sentaient le rance sous le poncho, des sosies de Serge J ( jeune aussi... ), des barbus, des chevelus, des poilus... Manquait plus que le Jefferson A et l'odeur de fumette pour te parachuter dans une chronique du temps passé...
Sous les chapiteaux, ça fleurait bon le fromage qui pue, les huiles essentielles ( ciel ! ), les légumes tout tordus, la châtaigne et le cochon du Sud-Ouest qu'était venu exprès nous apporter ses terrines et son jambon persillé... Y'avait aussi le pinard - garanti sans maux de tête - en cas d'absorption massive, des vignerons à tête d'agriculteurs bretons, du café de chez le Che, de l'angora tondu à l'ancienne, des épices, et les banderoles de Greanpeece... J'en passe et des moins bonnes...
Moi, tu me connais ( ou pas ), je suis gourmand de choses nouvelles, de sensations, de nouveautés pires que le nouveau Vanity Fair, alors j'ai goûté à tout. Du coup, j'ai loupé ma soupe du soir, j'étais tout barbouillé... BIO OU PAS...

lundi 28 octobre 2013

BOBBY

Bon... Qu'est-ce que vous voulez... Même dans nos montagnes de St Frusquin, au fin fonds du dernier couloir de la dernière cambuse, celle où un vieux tout cabossé rallume le brasero de la veille, on va en parler... Vous comprendrez que j'ajoute mon grain de sel... La tempête qu'a soufflé si fort à Camaret que le bon curé en a perdu sa calotte et d'autres trucs que la décence m'interdit de relater ici... Et puis, les Bretons, les Ventres à Choux, les Gueux qui montent au portique, les bonnets rouges et les fourches astiquées, prêts à en découdre avec la troupe... Z'ont bien raison... Choux fleurs, cochons, chouchen et pt'tis sablés ont pas besoin de nouvelles taxes... Pourquoi pas la gabelle, je vous le demande ? " J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champs une troupe de marins, d'ouvriers de paysans.. " qu'il chantait le grand Gilles... 
Pendant que les pneus brûlent et que les flash ball crépitent, la Grosse Pomme a pris un sacré coup de froid... Encore un Camarade qui souffle la chandelle... Quand tu prends de la bouteille, c'est comme si tu te promenais dans le château de Frankenstein et que le vilain bossu te suive en éteignant la lumière à chaque fois que tu quittes une pièce... Il aligne tes potes comme au chamboultout de la Foire du Trône... Forcément ça raccourcit l'horizon, les murs se resserrent et tu te vois déjà allongé sur la grande table avec le savant fou prêt à te découper en morceaux ou à t'épingler dans sa " Factory"... Doit plus rester grand monde dans le jardin d'Andy... Le pt'it Ricain a fait son temps... Faut prévenir l'Iguane, Charlie, Keith et les autres sabreurs du temps jadis, qu'ils fassent gaffe... Prennent bien soin de leurs pantoufles...
Au fait, vous avez des nouvelles de Bobby ?

dimanche 27 octobre 2013

C'EST DIT...

BIEN SUR IL Y A NOS DEFAITES
ET PUIS LA MORT QU'EST TOUT AU BOUT
LE CORPS INCLINE DEJÀ LA TÊTE
ETONNÉ D'ÊTRE ENCORE DEBOUT...

BORIS

C'EST L'VIAN D'HIVER QUI FAIT DES VERS
DES CHANSONNETES A TROMPINETTE
C'EST L'VIAN QUI AIME À S' RÉCITER
JE VOUDRAIS PAS CREVER...

vendredi 25 octobre 2013

COCUS

Bon... Les cocus et les chefs de gare... Je sais vous allez me dire que ça n'intéresse personne ce genre de conneries... Que ça sent le moisi autant qu'une photo des Studios Harcourt où Gabin pose avec sa gapette de légionnaire... Mais franchement, la réunification du nouveau centre, la grève des footeux, les méfaits du tabac sur l'habitat urbain, vous trouvez ça plus intéressant vous ?
Z'allez aussi me rebattre les oreilles que le mot " cocu " a disparu du vocabulaire et que les Chefs de Gare à sifflets sont devenus des " Agents d'accueil " ou pire des loufiats cravatés planqués derrière une batterie d'ordinateurs à nous annoncer le retard du prochain St Frusquin - L'Ami Molette parce qu'un arbre s'est foutu en travers des voies suite au fameux coup de vent dont je vous parlais dernièrement... A ce propos, bande de cancres, souvenez-vous... C'est ce qui avait motivé chez mézigue une profonde réflexion que la NSA s'était empressée de notifier dans ses carnets espions, loin devant la permanente d'Angela et le nouveau tour de taille de François... Vous voyez, y'a pas de hasard...
C'est vrai que " Copain comme cochon ", " Cocu comme un Cerf " ou " Sale comme un peigne " ça n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui qu'on s'envoie nos tronches, nos mensurations, nos pt'its soucis personnels d'un seul coup de clic et que ça fait le tour de la planète pour un peu que vous tortilliez du fion avec le DJ du coin qu'a trouvé sa grognasse sur Mes Tics... " A menstruel on préfère périodique " disait un poête de mon cru... On jaspine plus le jare et le louchebem est devenu un charabia déversé par des rappeurs vendeurs de basquettes...
Allez à plus.. Je sens que je m'énerve et c'est pas bon pour mes souvenirs..
La suite à deux mains.

POST MORTEM ( 2 )

De l'Au-delà je vous appelle
Pour avoir quelques nouvelles
De l'Au-delà je voudrais bien
Savoir si pour vous tout va bien.

Ici c'est pas ce que l'on croit
Le Diable s'en vient, le diable s'en va
Et le Bon Dieu est un mutant
Toujours aux abonnés absents..

jeudi 24 octobre 2013

POST MORTEM

Ci-git... Un con. Pas célèbre.
              Une jambe en l'air.                              
              Une jambe de bois.
              Un clown. Pas triste.
             Riri le roi du Kiki.
             La barbe de la femme.
             Un brigand mal aimé.
             Un orpailleur malchanceux.
             La minute de Monsieur C.
             Une vache enragée.
             Un marquis vérolé.
             La cigarette d'un condamné
             Et le verre de trop.
Ici git... Une feuille morte
             Ici finit mon testament
             On a marqué dessus ma porte
             Fermé pour cause d'enterrement....
                  







          

mercredi 23 octobre 2013

LE VENT

J'me dis d'un coup... Tiens si je faisais une bafouille sur le vent qui soufflait hier plus fort que le Robert de la fanfare dans son tuba... Ca f'rait passer la raclette, et puis il fait encore nuit, personne ne le saura...
J'en ai encore la chair de poule à penser aux bourrasques qui te prenaient par le dessous du pantalon et te faisaient gonfler la liquette pire que la Mongolfière des frères du même nom... C'est que là-haut ça rigole pas quand " La bise fut venue " entre le grand trou et les arbres qui plient comme l'échine d'un demandeur d'emploi, faut faire gaffe... Un vent à te détourner du droit chemin, à décorner les cocus dixit Marinette de la Chiffonière dans un ouvrage oublié aujourd'hui qui s'intitule " Du vent dans les rameaux du chef de gare "... Pas le Vent fripon de Feu Georges B. ou celui qui souffle par-dessus les moulins de Feu Jacques B... Non ... Le machin que si tu avais trois plumes sous les aisselles tu te retrouverais à planer comme les gugus à Folon d'avant la pub, quand la téloche ne pensait pas qu'aux miches de Nabilla... Bref, on s'est pris une belle soufflante qu'a chaviré les brochings, remis un peu de neuf dans nos vieilles éponges, et j'ai pensé en pissant bien dans le sens, que décidément les cornes des cocus c'était un sacré mystère...
Demain, justement, je vous parlerai des cocus, des chefs de gare mais pas de Nabilla... Désolé...

mardi 22 octobre 2013

CHANSON DU MARDI

Blablablabla Léonarda..
Blablablabla Manifs Débats...
Blablablabla La Queue du Chat...
Blablablabla Comment Ca Va...
Ca Va et Toi...

lundi 21 octobre 2013

RIONS UN PEU

APERITIF FATAL

Il était tellement bourré en rentrant de l'apéro,
qu'il a pris sa femme à contre-sens...
F. G.

dimanche 20 octobre 2013

MICHEL GALABRU

Hier, y'avait manif... Un rassemblement contre les prouts de schiste... Moi je suis d'accord... Depuis le temps qu'on lui fait des misères à notre bonne vieille machine, inutile de lui foutre des suppos dans le derche qu'on sait même pas si ça f'rait baisser ma facture énergétique... D'un autre côté, faut être un peu honnête. On lui balance tellement de saloperies dans la margoulette, qu'une manif ça donne bonne conscience aux défenseurs de la nature et du margoulin à plumes rouges... C'est un peu l'histoire du violeur repenti... Surtout que les types de par-ici z'ont tous des bagnoles pourries qui crachent plus noir que mes éponges quand ils déchirent les chemins pour cavaler après le sanglier ou la biche qui finiront en gigots de Noël... Pas facile de balayer devant sa porte...

Bref, c'était surtout la kermesse... Les tambours, les calicots, les banderoles... On avait prévu des animations, des saucisses et une démonstration de danse du ventre et de danses folklo portugaises ( annulées parce qu'il faisait trop froid ). Y'avait de tout : Des mômes qui se croyaient à Hallowen... Des cadres qui revendiquaient plus de beurre dans les sandwichs Sncf, des retraités qui gueulaient contre la suppression du slip kangourou et de la poche marsupiale, des curés sans calottes et des rois sans culottes... Quelques dealers appelant à la légalisation de la kalach hors Marseille, des Mégères de Brive la Gaillarde ( y'avait longtemps ! ), des bouchers mal embouchés, des képis en veux-tu en voilà, un touriste que demandait le chemin du Musée de la Pipe plus une ribambelle de trucs que ce serait trop long à expliquer... Déjà que je m'y perd dans ma prose... Que je sais plus pourquoi " Michel Galabru "... Ah ! Si ! Y'avait quelques altermondialistes moitié fumeurs de pètes et moitié anars et ça m'a fait penser à ce film " Le Juge et l'Assassin " que j'ai maté dernièrement entre deux lichettes. Le Michel qui braille " Je suis un anarchiste de Dieu ! Vive Ravachol ! Vive les soldats de l'An II ! " Tout ça dans un délire digne du Gendarme de St TRopez... Et le bon Noiret, vous vous souvenez... Fils à maman, antisémite, salopard et faux-cul comme pas un, la moustache cirée comme la redingote et l'âme bien droite d'un anti-dreyfusard... Déjà à ct'époque c'était le joyeux bordel dans la crèche comme quoi rien ne change...
Deux sacré numéros d'acteurs dans un film bien torché... Merci le cinématographe...
Demain, je vous parlerai de Bernard Blier... Mais là... J'hésite, j'ose pas... C'est vraiment un trop gros poisson...

C'EST DIT

- Le Diable n'était fort que de notre faiblesse,
  Qu'il deviennne faible par notre force...
  V. Jankelevitch.

samedi 19 octobre 2013

BEBEL

Monsieur,
Je vous ai aperçu l'ôte fois dans une réception où l'on remettait un prix à notre cinéaste sanguinolent préféré... Une belle tête d'Enfant Gâté dans un Itinéraire lelouchien... La belle crinière blanche au-dessus des ratiches en émail... Et les mirettes rondes et brillantes comme les agates dans ma vieille cour de récré... J'ai vu défiler le pt'it ramoneur des Misérables, Léon Morin, Pierrot le Fou, l'As des As et même un Chinois qui tribulationnait en Chine et puis tous les autres...  Cartouche et son Borsalino, Silien et son Doulos, et tout le reste... Y'en a trop pour ma petite cervelle...J'ai toujours bien aimé vos prestations Monsieur... Les bonnes comme les moins bonnes... Je me souviens de votre apparition dans " Les Acteurs " de Bertrand Blier.... Quelle claque...
C'est presque dommage... Avec quelques années de moins, vous auriez pu faire partie du casting de " Pulpe Fiction". L'aurait pu y penser le Quentin, même un pt'it rôle... Z'aviez peut-être votre place dans cette bande de déjantés.... Un Guignolo comme vous....
Merci à vous Monsieur, Portez-vous bien....

vendredi 18 octobre 2013

JACQUES VILLERET

J'ai rallumé un clop devant la cambuse. Le soleil dans le pif et le silence dans les esgourdes. Y'avait bien quelques piafs qui se la jouait Traviata mais c'était pas méchant... Toujours mieux que la veille où la fanfare nous les avait brisé menu avec ses reprises d'Auprès de ma Blonde et autres sinécures pseudo martiales qui frisaient nos tendres oreilles... Le ciel bleu comme l'enfer, l'herbe verte, l'odeur du tas de bois pourri et ces lézards qui se carapataient au moindre souffle... Manquait plus qu'un chapeau de paille, une cane à pêche et le sourire de ce bon Jacques Villeret qui venait souvent dans le coin chasser ses mauvais rêves et se piquer la ruche que même les pochtrons aguerris de la contrée en restaient comme deux ronds de flan.....

jeudi 17 octobre 2013

PT'IT DEJ...

Le bol et
La cafetière
Une machine à laver
Qui tourne
Un couteau
Une cuillière
Les tranches de pain grillé
Qu'on enfourne
Les restants de la nuit
Dessus le lit
Froissé...

mercredi 16 octobre 2013

COMME

disait notre bon Jacques C " Ca m'en touche une sans que l'autre bouge.. " N'empêche que si je croise mon inspecteur des impôts, je lui fais bouffer ses roustons ! Affameur du peuple va !

mardi 15 octobre 2013

C'EST DIT

Moi, je vais vous dire...
A Saint-Frusquin, tu croises tellement de vieux débris, de Vieilles Dentelles sans Arsenic, de tignasses d'avant-guerre, de déambulateurs garés en double-file, de trous de mémoire et de prostates défaillantes, qu'on nous a classé en ZEP : Zône d' Euthanasie Prioritaire...**
** Avec l'aimable autorisation de Patrice Eboué.

lundi 14 octobre 2013

CHANSON DU LUNDI

T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée
T'as plus rien d'un vrai homme tu peux même plus bander
T'es rien qu'un vieux bonhomme un kroumir un machin
T'es mou comme du chewing-gum et en plus t'es vilain

J'ai dit t'es qu'une menteuse une croqueuse d'espoir
Une petite allumeuse dedans tes dessous noirs
J'ai dit t'es qu'une menteuse qui raconte des histoires
Une petite fugueuse une tricheuse un grimoire

T'es rien qu'un vieux bonhomme qu'elle m'a dit la pt'ite fée
Tu bouffes et tu canonnes à t'en faire éclater
La panse et puis le reste c'est pas joli à voir
On dirait que tes fesses ne savent plus s'asseoir

J'ai dit t'es qu'une menteuse tu n'es même pas jolie
Dans l'genre ensorceleuse on a fait mieux depuis
J'ai dit t'est qu'une danseuse raide comme un parapluie
Un sinistre baiseuse bien trop froide dans le lit

C'est comme ça voyez-vous qu'on aime s'allumer
Qu'on se cherche des poux avec la petite fée
Je lui dis qu'il est fou qu'il ne faut pas rêver
D'un amour qui soit doux gentil bien éduqué

C'est comme ça voyez-vous qu'on aime s'étriper
Qu'on se cherche des poux avec la petite fée
Je lui dis malgré tout toutes ses méchancetés
Je lui pardonne tout avant de l'étrangler...













dimanche 13 octobre 2013

TROCSON

- Dis tu l'as vu le match ? Qu'est-ce qu'on leur a mis aux Australiens ! Six Zéro ! Z'ont bouffé la pelouse, la grosse musette ils se prennent... ON a été bons..
- Heu... ILS ont été bons... 
- Ouais mais quand même, c'est notre équipe non ? Un pt'it cocorico de temps en temps... Quand ils pensent pas à faire les zozos avec leur pognon, ils savent taper dans la balle... Sûr que la Coupe c'est pour nous s'ils font pas les cons...
- Hum... J'y connais pas grand-chose, mais c'était que l'Australie quand même... C'est un peu comme si au rubgy tu faisais jouer St Frusquin, L'Ami Mollette ou Clairegoutte contre les Wallabies... Non ?
- C'que tu peux être rabat-joie quand tu t'y mets...

samedi 12 octobre 2013

VOYAGE

Peut-être qu'il pourrait profiter des rétrécissements, des goulets et autres virolos pour ralentir un peu le rythme de la descente.. Tu sais, comme dans le Grand-Huit.... Tu remontes doucement, tu prends la grande courbe peinard avant de t'arracher les boyaux pour arriver au fond du trou, la gaufre chantilly et la pomme d'amour juste sous les naseaux... Pourrait folâtrer un peu... Cueillir la marguerite au champs comme disait Mémère... Taper le carton avec des gugus à casquette... Mais j't'en fous... C'est la vraie course à l'échalote dans l'entonnoir... Ça se bouscule, ca dérape, ça double à droite, ça joue des coudes et des arpions, ça pogote et gesticule comme dans un concert de minots tout neufs... S'est fait marcher dessus par un gros qui gueulait " Y'a pas le feu ! " - Sans doute un ex-pompier - souffleté par une vieille persuadée qu'il lorgnait son cabas, piétiné par une équipe de supporters enragés qui courraient après l'arbitre pour un pénalto refusé, griffé par un matou pelé ( les matous sont toujours pelés c'est comme ça ! ) charcuté par un garçon-boucher... Vous dire l'ambiance... Le voyage s'annonçait pas de tout repos... Lui, si content avec son pt'it sac à dos et ses pataugas... 
La suite à peut-être...

jeudi 10 octobre 2013

A POIL

Vous vous souvenez ? Mais si ! C'était l'été, on s'apprêtait à une bonne sieste à l'ombre des brochettes et de côtelettes d'agneau.. Le linge séchait comme dans une chanson de Nino...Peut-être qu'on irait se trempouiller les arpions dans la mare du bas si les bestioles arrêtaient de danser la samba autour de nos chairs à moitié cuites.. Y'avait du parasol et du transat dans l'air et le soir venu on ramassait le matos en gueulant après le petit dernier qui faisait le con dans les dernières braises....
Ce matin, ça gadouille dur dans le ciel... Va falloir se méfier des bourrasques... Ca caille et il neigeote comme on dit dans les salons qui sont pas littéraires.. S'en est fini des sarabandes estivales, va falloir renfiler tout le fourbi de l'hiver qui pointe sa hure de vieux sanglier... Il paraît même que le vaccin des vioques contre la grippe est en vente... Imper, parka, bonnet, nous revoilà épouvantail pour une saison...
Moi, je prétends qu'on était mieux à poil...

mercredi 9 octobre 2013

VOYAGE

Il y a ce type qui descend, qui chute plutôt... Qui plonge dans les abysses dirait un scribouillard patenté...  Il a coulé à pic monsieur le Commisaire dirait le témoin numéro un de l'enquête... S'est retrouvé le joufflu dans l'charbon dirait la bignole du huitième... Mais il est pas inquiet  pour deux ronds le gus... Espère seulement que le gadin final ne finira pas en carambouille... Atterrissage en douceur avec juste ce qu'il faut de brise pour vous remettre vertical... Pour faire une dernière bulle dans le parachute... Pourquoi pas un petit coup de Mozart dans les feuilles pour faire passer l'addition... Et puis, il voyage en groupe... Un tas de pékins qu'ont tous quelque chose à raconter... Lui qui d'habitude n'est pas causant, il se sent des envies de discutaille avec une minette qu'on se demande ce qu'elle fait là... Il blablate un peu en lorgnant sur les courbes girondes de la demoiselle... Même dans les pires situations, faut jamais oublier d'être voyeur... Hé ! Hé!... Et la voilà soudain qui disparaît dans une lucarne qui semble l'aspirer pendant qu'il lui tenait un discours tordu sur l'inconstance de tous ces gens qui gesticulent et se bousculent  pire que des fakirs sur des charbons ardents...
A suivre... Peut-être... 

mardi 8 octobre 2013

dimanche 6 octobre 2013

CHANSON DU DIMANCHE

Chante moi quelque chose pour enchanter le temps
Chante moi la Vie en Rose ou la Valse à Mille Temps
Les cocos de Ferrat, les larmes de Ferré
Et Bécaud qui s'en va dans les pas de Trenet.
Chante moi le Grand Jacques, les putains d'Amsterdam
Les collants des Frères Jacques, les refrains de Paname
Les gueulantes à Bruand tout au fond du Chat Noir
Les gueux les mécréants du vieux poête anar.
Chante moi ces refrains qui traînent dans nos vie
Milord, Nini Peau d' Chien, la Ballade à Sylvie
Frise moi les moustaches avec quelques bons mots
Quand le Pierrot se fâche contre tous les salauds.
Chante l'amour et le drame et le piano tout noir
Les grands yeux de la dame, chante moi l' Aigle Noir
Chante moi ces bêtises, ces tagadas tsouin tsouin
Ces chansons indécises qu'on sifflote dans le bain.
Mais ne me chante pas ces hymnes nationaux
Ces appels aux trépas, ce salut au drapeaux
Toutes ces cloches qui sonnent le tocsin
L'appel à la prière, qui chantent les sang des hommes
Leur conneries meurtrière.

samedi 5 octobre 2013

MORTELLE RANDONNEE **

J'ai laissé la fenêtre ouverte pour entendre tomber la pluie... Pour moi, c'est comme une chanson de Léonard Cohen... Apaisante et mélodieuse à la fois... Qu'importe que tu n'entendes rien au texte, l'essentiel est dans la voix, la mélopée... Le phrasé digne d'un Kaa qu'aurait abusé de Bensons, la guitare qui crisse un peu quand tu changes d'accord... C'est suffisant avec la nuit...
J'avais passé des journées difficiles, compliquées... A cogner contre des portes fermées, des verrous fermés à double tour pour éviter je ne sais quoi... Comme si nous pauvres mortels avions quelques secrets à garder... Nous ne sommes pas des pyramides que je sache... Surtout que je n'avais aucune prétention à vouloir forcer le cadenas... Pousser le loquet aurait suffi..
L'infini à portée de pognes, mais tellement loin...
J'avais emmené au bout du chemin un pauvre petit cabot qui me disait au moment de la dernière piquouse que la mort est une saloperie in-con-pressible, et que seule la vie mérite qu'on s'attarde un peu avec elle... Qu'il serait bien resté encore un pt'it peu, mais, qu'il fallait comprendre... Il était tellement fatigué... Qu'il fallait surtout pas lui en vouloir de nous faire un peu mal au fond de nos coeurs... Salut petit clebbard, nous ne t'oublierons pas...
J'écoutais les bagnoles qui miaulaient sur l'asphalte mouillé... Les claquettes et le chapeau claque de Nougaro... J'avais un bouquin de Djian à ma droite, le mégotier à ma gauche, et l'idée d'avoir  du mal à accrocher mon wagon à quelque locomotive, quelque soit sa destination.... J'étais de retour chez moi...
** Marc Behm
     Claude Miller.

vendredi 27 septembre 2013

XXL

Elle souhaitait qu'à sa mort on la compresse... Qu'on l'a transforme en cube, en machin invraisemblable qui,  même s'il n'était pas " signé " lui rappellerait dans l'au-delà ce vieux Baldaccini qu'avait levé le pouce un triste jour de  l'année 1998... Elle avait toujours apprécié ce vieux barbu rigolard, couperosé, copain comme cochon avec le Beaujolais et le Moustachu dont nous avons parlé dans de précédentes chroniques... Et qui sait... Sur un coup de bol, finir dans au musée de St-Frusquin valait mieux que d'être recyclée en voiturotrinette électrique... Rappelons qu'elle était de la génération Essence pas chère et Gasoil qui pue...
Les croques-mobiles qui s'en battaient l'oeil comme de leur première Traban accédèrent aux désirs de la famille et des héritiers chafouins qui espéraient bien tirer quelques profits d'une courroie de distrib et d'un carburateur qui venaient d'être remplacés... Foi d'un pt'it garagiste qui maquillait les voitures volées, on aurait pu la sauver si ces grippes-sous avaient mis un peu de blé dans l'escarcelle... Mais qui se préoccupe de l'ancêtre au fonds de son mouroir, de la Mort Subite qui vous met en bière ( hé! hé! )plus vite qu'une effeuilleuse que se rhabille... je vous de demande... Au moins elle avait gambilloné ( C'est nouveau ) sur la grand'route, les lanternes en sapin de noël, fière comme une baraque à frites qu'a fait le plein de moules de sa tenue de route et d'un coup... Plouf ! Comme on dit vulgairement, elle avait pété un joint de culasse... Fini les  petites promenades, les joyeux voyages pour voir la mer.. Le Mécano du Ciel l'avait rappelé à lui... Du coup, on se retrouvait pétibus-jambus à pleurnicher de l'heureux temps d'avant qu'elle explose la pôvre... " Les Morts sont tous de braves types " disait le Croquant cité plus haut... Et les carrioles aussi finalement...
Quand le sale type ( parce que c'était vraiment un sale type, les ongles en deuil, les mains sales comme mes pieds, la salopette pleine de tâches que même Ariel en voudrait pas ) a vu notre procession lambiner dans son fatras de ferraille, il a ricané dans ses chicots ( J'vous disais que c'était un sale type ! ), il nous a dit - Vu que déjà elle était pas bien grosse, j'vous la fais en XXL, sinon, j'vous sors un dés à coudre... -
On a pris l'option XXL, on lui devait bien ça...
Après on est allé boire un coup... On a parlé du prochain vélo... Un super avec garde-boue et sacoches  en cuir de peau de zébu qui craignaient pas la pluie...
" On est bien peu de chose qu'il a pensé le cube. Si seulement ce con de César avait pas calanché si tôt, je s'rais peut-être à Beaubourg à c'tte heure... "

 H                                                                                                           U                              ...