dimanche 31 décembre 2017

GASTON

- Frifrelin est au fond de son pageot. Il a rencontré la vilaine Gastro qui lui a fait des avances,  et ce con, tout émoustillé a chopé le virus... Comme si on pouvait s'envoyer en l'air avec des crobes !
Voilà ce qu'il me raconte Marcel, lui qui a fait le métro à une demoiselle dans une chanson de Pierrot, et qui croit mordicus, qu'avec deux rimes on change de frime... Le coquin n'est pas un mauvais bougre, il tousse et crache comme tout le monde, mais je crois qu'il exagère... La Fifre est un bon mari, bon catholique et bon père de famille... La gastro c'est comme l'épidémie de grippe, ça prévient pas... 
Moi qui suis un tire au flanc, qui rôde à la lisière du bois - pendant que le loup n'y est pas - sans même ramasser les champis, moi qui fait la tombe buissonnière ( tiens... tiens... ) avec la mort au Bois Dormant, qui passe mon temps à lorgner les Demoiselles d'Avignon, les melons du père Magritte et la canne de Charlot, j'imagine Fifrelin, au fond de son plumard, qui sifflote ce refrain du rigolo Ouvrard, mon comique-troupier préféré...
- Ah ! mon Dieu qu'c'est embêtant d'être toujours patraque
- Ah ! mon Dieu qu'c'est embêtant, je suis pas bien portant...
Vous dire si j'ai de la ressource pour les années à venir...
Une bonne année à vous aussi.
Le Pinson Réveillon.

samedi 30 décembre 2017

MEUNIERE...

Cent ans de Solitude...
Sûrement plus, mon bon Marius...
Ce moulin a certainement connu les gueux de la Mainmorte, les Huguenots Suisse, les armées du roi Louis, les Sans-culottes et les premiers congés payés...
Il a vu passer les Prussiens de Soixante-dix, les Poilus de Quatorze et les Maquisards de la dernière pouillerie ont fait un dernier frichti avant l'assaut final...
On prétend que le poête à deux sous, Lamartine est venu " méditer " dans le coin... Qu'une demoiselle de haut vol aurait perdu son pucelage avec le gredin... Mais c'est que des racontards...
Une chose est sûre... On n'a jamais eu de nouvelles du meunier et de sa meunière...

vendredi 29 décembre 2017

CARABOSSE...

- Y'a pas de soucis... Les choses vont comme elles vont, et dans le cochon tout est bon... Qu'elle me dit la Carabosse sur le pont... La belle est bancroche et plus chiffonée qu'une facture au fond de la corbeille, qu'on sait que jamais on la paiera... Un rappel et pis quoi ! Z'avez qu'a l'envoyer à tous ces richards qui dansent le menuet dans les allées du Château... Non Mais ! Carabosse est colère... Elle mélange tout. Le prix du pain et la géopolitique, son con de voisin et Manu Jupi qu'elle aime bien quand même parce qu'il est beau garçon et que dans l'entrée, il ferait un joli lampadaire entre le calendrier des postes et le vieux téléphone à fil... Elle a écrit à l'Elyse pour avoir son portrait dédicacé comme cui qu'est placardé au-dessus du bureau du maire... Un beau salaud aussi cui-là ! Un suppôt du grand capital qu'aurait détourné les fonds de l'Aide aux vieux, pour s'offrir un voyage dans les Iles avec ce Doc véreux qui traîne quelque part dans une autre kronique... Elle me dit que son chien et son homme sont morts d'une pneumonie... C'est pas de chance, tout près de la Noël, faut qu'elle porte le deuil... Déjà que le fiston a chialé toute la sainte semaine à cause de l'Idole et que sa fille - une traînée - passe son temps au téléphone avec des messieurs pas comme il faut... Vraiment une triste fin d'année..  Enfin, elle remplacera le cabot... On peut pas vivre seule qu'elle minaude la sorcière...
Les choses vont comme elles vont... Je la sens fragile Carab. J'ai peur qu'un méchant coup de vent l'emmène de l'autre côté du pont, qu'un coup de grisou l'ensevelisse comme les mineurs de l'ancien temps... J'aurais l'air benêt tout seul avec mon cabas et mon nez qui s'allonge à chaque mensonge...
Pinnochio.

jeudi 28 décembre 2017

HIBERNA...

Je vous l'avais bien dit !
On sort du tombeau ( ou du lit, comme vous voulez ! ) et voilà que tout a changé... On se retrouve au bord du canal avec Paulette à Bicyclette... A se faire tout petit devant une poupée, sur ce petit chemin qui sent la lavande... Ça fleure bon les ballades en forêt, la fraîcheur des pins, le prochain Tour qui s'annonce montagneux et bien dopé, comme d'hab... Rajoutez le seau à glace à portée de glotte, la pistouille et le cochon qui grille doucement, nous voilà bien contents d'être réveillés....
Je fais gaffe à ne pas trop sentir le vieux, à garder l'haleine fraîche et la sous-ventrière en place... Je cligne des yeux sous mes tifs de l'autre guerre, et me surveille de près... Faudrait pas que je m'échappe. Déjà que le jeunots me regardent de travers quand je parle tout seul... Quand je fredonne la Madelon... Faudrait pas que je tombe à la baille, et que je noie mon chien qui n'a même pas la rage... D'après les archives, nous devons être en l'année de grâce 2016. A peine essuyées les larmes de Janvier et Novembre 2015, cette année en disgrâce, on fera une rature sur la Promenade des Anglais, et comme de juste, resterons sidérés devant tant de connerie... Que de larmes aurons-nous versé, que d'envies de mettre sur la gueule des Dieux mauvais et de leurs sbires imbéciles aurons-nous ravalé... Le Diable en rit encore,  aurait dit une vieille copine...
Je sais qu'un Jour mon Prince viendra, qu'on changera de Président ( lequel ? Mystère et boules de pus !  ) et que ce bon Joony tout démantibulé finira par calancher un triste jour d'hiver...
Mais tout cela c'est le futur... Et comme je viens du passé, ça laisse encore un peu de temps pour siffler quelques fillettes et faires quelques siestes bien méritées...

mercredi 27 décembre 2017

HIBERNATUS...

On va pas se raconter d'histoires... En fin d'année, on fatigue...
La chose la plus simple est sans doute de retourner se pieuter,  et de pioncer jusqu'au prochain solstice d'été, quand les ti'tes fleurs et les marmottes sortiront de leurs trous et que nos vieilles guibolles se détendront un peu... Faisons provision de garbure, de pot-auf et de mironton... Et à l'auberge de Morphée, respectons l'adage qui dit " Qui dort dîne ".
Au réveil, nous serons bien étonnés de voir que les gamins auront poussé comme des champis, et ressembleront à des hommes-sandwichs, tous raides sur leurs jambes impatientes et que nos fillettes adorées auront perdu leurs dents de lait...
Je vous souhaite le Bonsoir.

mardi 26 décembre 2017

TOM

Hé.. Hé... Voilà qu'on solde les poulardes... Les chapons oubliés sur le comptoir...
Cinquante pour cent ( pur sang ? ) sur les cornes d'escargots, les cornes des cocus, et les bûches plastoc...
Le petit Tom ( petit homme ? ) s'affaire, s'en va faire des affaires entre deux parenthèses...
Pas de vacances de neige cette année, la poudre est bien trop chère !
A tout de suite...

lundi 25 décembre 2017

HANNAH

- Triste est les sort des Héros qui ne sont pas morts d'une mort héroïque -
Hannah Arendt.
Erreur ma belle !
Pirouette et triple saut !
Les Héros ne meurent jamais, et personne n'empêchera jamais le cow-boy
de regarder tourner le manège !
Noël ! Noël ! crient les fous sur le parvis de la cathédrale...

dimanche 24 décembre 2017

MELCHIOR

J'ai rencontré l'Père Machin qui donnait à bouffer à son attelage. Le Panier Fleuri était plein de zigotos qui gigotaient autour d'une bourriche d'huîtres, accompagnées de ce petit muscadet frisquet qui fait chaud aux entrailles, avant de vous mettre le ciboulot sous cloche...
- Consommez avec modération ! avait dit le Doc avant de partir dans les îles se piquer la ruche au t'it punch, et de faire des ordonnances bidons aux autochtones du coin... Le coquin profitait qu'on le regardait pas pour s'envoyer des lampées de rhum agricole, danser le zouk et s'empiffrer d'accras d'morue. Il se piquait au jus de moutarde, courrait les soubrettes des croisères Costa, avant de revenir nous faire la morale à nous, les pochtrons-tubards, mauvais coucheurs, qu'on buvaient le jus de nos chaussettes tellement qu'on avait froid ( ? )...
J'ai demandé au barbu des nouvelles d'Apple, d'Amazone et de tous les mammouths de la consom... Comment allait le commerce... Le foie gras, le champ et les poulardes de Jacquouille la Fripouille... Quand est-ce qu'il comptait me rendre le magnum de Dom et le manteau de zibeline que je lui avait prêté une nuit de grand froid, quand c'était l'temps que j'avais d'l'argent comme le Jeff de la chanson et que si vous voyiez ma poule, vous z'en seriez tous maboules comme dans celle de Momo... C'était rien que du bon temps à cette époque !
- Balpeau ! Y'a prescription ! m'a répondu la vilaine canaille... C'est une trop vieille histoire... J'ai pas le temps... Paraît que Melchior aurait donné ta pelure au t'it Jésus pour qu'il ait bien chaud, et qu'il aurait sifflé ta boutanche en sifflotant Allah akbar à toute la compagnie, qui illico, l'aurait dénoncé aux gardes-chiourmes de Guantanamo... Depuis plus de nouvelles !
Je savais bien que le gredin me prenait pour un jambon... Les rois mages ne buvaient pas d'alcool, c'est bien connu... J'ai acheté un morceau de pâté-croûte, un peu de boudin blanc chez le traiteur d'en face...
Ce soir je réveillonnais avec la Traviata, et demain, si tout allait bien, si la " ville sainte " n'explosait pas,  j'aurais quelques papi-notes dans mes pantoufles... Encore une fable de plus...
Le Pinson Réveillon..

samedi 23 décembre 2017

LEMMY

J'ai serré la louche à Gontrand. Lui ai demandé des nouvelles de sa Choupinette, de Jonas son poisson rouge et de la Femme d'Hector, parce que je suis poli et que j'ai des lettres...
Il m'a confirmé que Choupinette était devenue un homme qui conduisait des camions, se laissait pousser la barbe et la testostérone, histoire de faire la nique aux marlous qui zonent sur le parking et jouent du couteau entre deux gros-culs en partance vers on ne sait où ( Je vous le répète, on peut pas tout savoir ).
- Fini les gentils tatoos, les dauphins sur l'épaule, les tutus et les bas grésille... Bonjour le collier d'Anatole ( Debler ) autour du cou, les svatiskas et les croix de fer... Les vieilles docs cloutées, le cuir et les bagouzes à Kilmister ont eu raison de la mignonne qu'il m'a  dit Gontrand, l'air un peu déçu... Ma Belle des Champs s'est transformée en vilaine punk à chien qui joue de la basse dans un combo maléfique... Tu vois le topo ! Je voyais pas très bien... Y'a bien longtemps que j'avais échangé London Calling contre l'intégrale de Maria ou les soupirs de Donna...
- Les gens sont bizarres, à vouloir tout le temps changer d'apparence, a renchéri le baudet en ajustant son sous-tif et en trébuchant sur ses escarpins façon Louboutin, Halles aux chaussures...
- T'as vu, j'ai fais une couleur ! Plus blond que ça tu fais pas... Bon, je file, j'ai rendez-vous chez la manucure....
Du coup, j'ai pas eu de nouvelles du poiscaille, et je me suis demandé ce que la Femme d'Hector aurait pensé de tout cela...
Le Merle Bloogeur.

vendredi 22 décembre 2017

LE FACTEUR...

J'ai claqué la bise à Marinette. Lui ai demandé des nouvelles de son Poupinnet, de ses mômes et de ses animaux de compagnie. Poupinnet avait chopé un rhum des tropiques qui ne passait pas. Il soignait ses maux à grands coups de koktails et ça n'arrangeait pas son humeur... Les mioches étaient toujours des gredins qui faisaient des concours de crachat dans le salon, ce qui ne facilitait pas le ménage... Toujours à essuyer la morve sur le chambranle des portes, à chasser les mucus sous les armoires, les pollutions au fond des lits et la mauvaise haleine sous les lavabos... ( ? ). Ces morpions étaient pire la méduse qui l'avait piqué aux dernières vacances, quand Poupinnet avait gagné le championnat de drinks, et que le doc Knock l'avait gratouillé sous les aisselles... Que de souvenirs ! 
Quant aux bestioles... M'en parle pas ! qu'elle m'a dit en reniflant parce qu'il faisait froid sur ce trottoir en pente, et que le tarin de Marinette, c'est Pinocchio qui dit un mensonge. Il s'allonge comme une rumeur sur les séreaux zozos, et coule comme l'alambic de mon grand-père qui faisait jadis une sacrée bonne mirabelle, une mixture d'avant le jus de tofou, qui rendait tout le monde guilleret...
- Le chat a bouffé le ménate, ce qui est une bonne chose. Ce volatile faisait chier tout le monde en sifflant - faux - la Marseillaise pire les footeux à la Coupe du Monde. 
- Le chien ( qu'on appelait affectueusement Hermann en souvenir de son grand oncle, un as de l'aviation ! ) a pris un coup de sang. Il a croqué l'homme des Postes, euroseptique convaincu qui projettait de passer ses vacances en Autriche et en culotte de peau. 
Y'a fallut ( fallu ? ) piquer les deux bestiaux. Le facteur avait la rage...
Le merle bloogeur.

jeudi 21 décembre 2017

SORTIE NOCTURNE ( 4 )

J'aurais pas cru qu'il faisait " si noir ".
Un temps à ne pas mettre la Mariée de François dehors...
Un temps de loups-garous où seul, un chien d'aveugle oserait s'aventurer... ( ? ).
A l'odeur, j'ai senti que j'approchais des poubelles municipales, ces molochs de l'enfer qui laissent traîner des carcasses de poussettes, des bouteilles plastocs et des emballages Mcdo rien que pour vous  faire tourner les guibolles à l'envers et vous envoyer les quatres fers en l'air... 
- Et le tri sélectif qu'esse que vous en faîtes ? que j'ai gueulé en ramassant mes abbatis et en lissant mon pantalon tout 9 ( pourquoi pas ? ) plein de crottes de biques, de chiures de mouches, de sciure de bois et d'autres saloperies que je vous raconte même pas, tellement vous vomiriez votre repas du soir...
Rentré dans le gourbi, j'ai fait toute la lumière sur cette affaire. J'avais les binocles de traviole, un bleu  de plus sur ma patte folle et un restant de salade et de coquille d'oeuf dans les cheveux...
Restait plus qu'a trouver une chute à cette histoire de fou... Un ex-chanteur populaire m'a murmuré à l'oreille une chanson que j'avais oublié. " Noir c'est noir " qu'elle s'appelait la rengaine... J'ai trouvé que c'était de circonstance...

mercredi 20 décembre 2017

FABLE...

Vous l'avez vu l'ôte jour, Manu Jupi qui faisait visiter son vingt pièces cuisine à Laurent Mahousse... Une ballade au pays de merveilles, dans les ors de la République orchestrée par deux beaux jeunes hommes, que Madame Suzanne en a avalé son torchon... La coquine a fait deux ( ou trois ) tours dans ses pantoufles, s'est mise à danser la gigue que je savais plus comment l'arrêter... Une ode à la bienséance mes bons, loin des gueux et des patachons qui ronchonnent à chaque nouvelle ordonnance... Un sucre d'orge lustré et brillant comme mon parquet quand je reçois du monde... La cambuse est nickel... On imagine que les mousmées du Château doivent se donner à donf, et que pas un poil de cul ne doit traîner dans la cuvette... Dans le grand escalier, tu croiseras jamais cette souillon de Cendrillon qui r'monte ses seaux plein de saloperies - csg, cdd, migrants, pisserie sociale et compagnie - A la rigueur tu tomberas sur le bossu du Medef qui prépare un mauvais coup ou le fantôme de la Mite qui bavasse avec son pote Drieu... Rien que du beau monde quoi ! 
Dans la bonbonnière feutrée, les deux gredins bras d'ssus, bras d'ssous, discutaient des affaires du pays comme deux péripatées sur le périph un jour férié. Ils se dandinaient peinards, lorgnant le plafond et devisaient gaiement sur la meilleure façon de marcher chère à Claude Miller... Ils prenaient - délicatement - acte des circonstances toujours atténuantes, échafaudaient des guillotines qui tranchaient là où il faut, reprenaient un peu de brioche... On allait pas les déranger pour si peu...
Je me demande s'ils se sont claqué la bise avant de se quitter. De telles agapes méritaient bien une lèchouille... Nous on avait plutôt envie de leur claquer le baigneur, devant tant d'impudence...
Edito Toto.


mardi 19 décembre 2017

SORTIE NOCTURNE ( 3 )

Les brigands c'est bien connu, hésitent à mettre la truffe dehors quand les caméras sont branchées, que les gabelous font le guet et que les drones cyclopéens surveillent la contrée... Ils attendront ( les coquins ! ) la nuit salvatrice ( refusé ! ) pour tirer la queue du diable et ratisser le tiroir-caisse. Ils sortiront leurs belles, dévaliseront un ivrogne égaré, un sans abri parti sans laisser d'adresse...  Seraient même foutus de plastiquer la sous-préfecture, ça c'est vu dans le passé, en taguant les murs des chiottes et le parvis de l'église...
Moi qui ne suis plus voyou depuis longtemps, mais reste méfiant tout de même, je trimbale ma carcasse à l'heure où les lions vont boire, au moment où les pandores cassent la croûte, quand l'attention des autorités se relâche et que les veaux sous la mère prennent du bon temps ( ? ).
J'évite les vitrines qu'on lèche avec envie, les clous qui parsèment les passages piétons et le monument aux morts qui se prend pour l'obélisque et rappelle de mauvais souvenirs... Je stationne sur une patte emmitouflé dans le café du matin, puis je me rentre vite fait...
Je ne sors même plus la nuit, c'est vous dire...

lundi 18 décembre 2017

LE SOUFFLEUR...

Me dites pas..
Pour qu'une pôve feuille en arrive là,
Y' a bien fallu qu'elle fasse un drôle de chemin...
Qu'elle quitte son arbre d'un seul d'un coup
de balayette,
Qu'un souffleur malin la pousse...

dimanche 17 décembre 2017

TRIO INFERNO

Que la putana de tortillas !
El Condor pasa !
El Commandante Guevara,
Emiio Zappata que dansa
La samba ! Tcha... Tcha... Tcha...
Caramba !!!!

samedi 16 décembre 2017

HARRY...

Harry a torché son enquête. Le pays ne craint plus rien. La bête est sous les verrous. Comme des milliers de ses congénères qui gravitent dans la galaxie des " romans noirs ", des " films policiers " et la la main d'ma soeur qu'est jamais bien loin ( s'cuzez ! ),  le boulot fini, le coquin file s'arsouiller dans le premier bar venu, le clop au bec, le feutre bien aligné. Il s'esbigne avec sa moitié, se prend des coups  et  apprend dans les journaux la mort de Monk ou de Mingus... Et toujours cette sensation que rien ne finit jamais... Il faudra bien qu'au prochain bouquin, il se remette en selle, qu'il remue la boue et rattrape les méchants qu'ont toujours un mauvais coup sur le feu... Tu parles d'une vie ! Marre de la pluie qui mouille, des nuits sans sommeil, du Grisbi auquel il ne faut pas toucher... Tout ça pour rentrer dans un personnage que des boutonneux à lunettes dévoreront en quelques heures, sans se douter que les voyous reviennent en ville et que les Affranchis remettent le couvert...
Harry aurait préféré être Don Camillo, la Dame aux Camélias ou la Caissière du Grand Café... Même ce Gavroche qui finit dans le ruisseau aurait fait son bonheur...
Et ce fameux Commissaire bien franchouillard qui passe son temps à lorgner les gonzesses, a faire la bête à deux dos, le flingot entre les dents et le sourire nickel, et bien, Harry, il aurait bien pris sa place...
Fatalitas ! disait l'autre... Un gars qui n'avait pas eu beaucoup de chance non plus...
Harry Hole.

vendredi 15 décembre 2017

HARRY

C'est vrai que ces derniers temps on a pris un coup de mou, because toutes ces marches funèbres et cette tempête qui nous fit perdre nos dernières illusions sur les prévisions météo... Mais nous revoi-si nous revoi-là... La bave aux lèvres et le cornichon dans le vinaigre... Prêts de nouveau à l'abordage ( au sabordage ? ), le sabre entre les dents et le goupillon qui n'est jamais très loin...
J'ai retrouvé Harry planqué sur la face nord de mon étagère, là où fleurissent les mauvaises graines, les " diseurs de gros mots ", les cinglés du ciboulot, les vauriens de la galaxie... Celle où ne s'aventurent jamais les planqués des belles lettres, les blablateurs stylés, de peur de mouiller leurs plumes endeuillées...  Respect tout de même pour les grands anciens qui campent plein sud, et profitent d'une retraite bien méritée... Si l'habit ne fait pas le moine, l'écriture fait le gandin et l'académie les immortels... Que du beau monde dans les cartons de Gaston, dans les pages - papier bible - de la Pléiade, et osons le dire, dans les kiosques de gare où la vilaine infirmière tombe amourache du chirurgien de mes deux qui lui refait sa plastique vite fait en deux coups de botox ( ? ). Le Gotha ( ? ) des piou-pious figure aussi en bonne place sur mes quatre planches ( côté nord, nord-ouest ). Ces magazines où s'agitent quelques donzelles en frous frous  et quelques pingouins qui sont pas manchots ( ? ) du smok bien repassé... Faut bien rêver, que voulez-vous... Mais foin de monuments ! Finies les dédicaces au dos des disques rayés... Voici les flics pourris, les journaleux fouineurs, les politicards vèreux, les avocats marrons, les femmes fatales... Les morceaux de cadavres dans les poubelles, les éviscérés aux quatre coins du pays, qui comme nous le serinait jadis, une tête à claque bien connue de la téloche et des ovnis, un zizin de l'info, font que : LA FRANCE A PEUR... Cette phrase sinistre qui fit rejaillir les baïonnettes, l'angoisse et la veuve salutaire dans le foyer de Monsieur Patapon...
                                                                      ... / ...
          

LES JOURS

NE SONT RIEN
QU'UN FIL  CONDUCTEUR
QUI NOUS CONDUIT
ON NE SAIT OÙ...

jeudi 14 décembre 2017

Z.A.D.

 Des vieillards emmitouflés comme des guerriers touaregs montent la garde devant l'étal du boucher-charcutier. Tiennent permanence chez le maraîcher et les fromages qui puent... Le caddie à roulettes entre les jambes, chacun s'affaire à défendre son bon droit... Et tant pis pour la hausse des prix ( la Saint-Jacques mes  z'amis frôle l'indécence ! ), les fruits pestiférés et les poiscailles au mercure, les glorieux débris débattent du temps qu'il fait, le porte-monnaie au bout de leurs bras maigres, faisant l'appoint et chassant d'un revers de menotte la pluie qui rigole entre les baleines de leurs pébroques...C'est le petit jour sur la place. Le Panier Fleuri serre les pognes et les trognes bien connues des pandores municipaux qui vérifient que tout est en ordre. Le dernier vendeur de machine à coudre fait risette à la fleuriste, pendant que le traiteur mélancolique touille sa choucroute, rajoute quelques saucisses fumées, et pense comme notre ami à tous, à ces pays imbéciles où jamais il ne pleut... Je sais... Mais que voulez-vous, je suis moi-même un gardien du temple... Vous le savez ! Et c'est pas demain que je rendrai les armes ! 
Voilà que soudain une  bâche s'envole, emmenant Marguerite ( l'idole des vieux ! ) et quelques saloperies de fruits pas de chez nous ( exotiques et plus très frais ) j'usque devant la devanture du cordonnier, un type classé monument historique, une rareté qui fait des lacets entre son gourbi et le bistrot cité plus haut... Un patacaisse qui n'empêche pas la vieille garde de rouscailler après deux jeunots qu'écoutent Orelsan à toute blinde dans leur bagnole allemande de merde...
Attention mes bons, notre marché est une ZAD à lui tout seul, et personne n'approche sans sauf-conduit ou recommandation du maire... Qu'il en soit ainsi...
Stationnement interdit
de 6 heures à 12 heures.

mercredi 13 décembre 2017

ILES

Quelque part sur l'ile dort un jeune maccab. Quand le vent souffle du nord, que le soleil use la terre, on l'entend qui remue, qui tousse encore... Il regarde la mer, pensif, apaisé de tout ce bruit qui dévora sa vie de saltimbanque... Sa tombe fleurie chaque jour par des mains inconnues fait de l'ombre à ses voisins qui ont porté réclamation auprès du gardien contre les envahisseurs qui piétinent les hisbiscus et gravent des mots d'amour sur les pierres tombales...
Quelque part sur l'ile dort un vieux maccab d'il y a longtemps. Si ce n'est pas la même ile, c'est le même soleil... La mer qui porte les goélettes vers les grands ports du Nord, et les hommes qui sans cesse se mouchent dans les étoiles.
Notre ami à tous, voulait " faire du pédalo sur la vague en rêvant " et " passer sa mort en vacance " pourquoi pas ?

lundi 11 décembre 2017

SORTIE NOCTURNE ( 1 )

Je rentre à pieds. T'inquiète,  je connais le chemin...
Faut que je grimpe la côte, que je longe l'avenue du miroir, passe devant l'ancienne Sécu, celle où l'on allait réclamer l'aide sociale et brailler que les remboursements n'arrivaient jamais... Aujourd'hui derrière les grilles rouillés, restent plus que deux bornes infos qui ne fonctionnent plus, quelques mouchoirs en papier pleins de morve, quelques larmes vite fait pour l'Idole et des crottes de chiens, parce que les clebards savent pas se retenir... Le monde animal que voulez-vous... Voilà la vieille pub # Huiles - Essence Shell que j'aime # qui s'écaille sur le mur de la droguerie ( Encore un gourbi qui a tiré le rideau , la faute à Monsieur Bricolage, le grand proxo des planteurs de clous ). Arrivé au rond-poing ( pourquoi pas ? ) je prends à droite, l'avenue de la Gare ( Noter qu'il faudra débaptiser cette foutue rue, y'a belle lurette que la Gare est fermée, les michelines rouges et blanches qui grincaient comme les genoux de votre serviteur, parties ailleurs... ). Le temps de reprendre mon souffle, de saluer bien bas une armada de korbacks en goguette - Entre volatiles on se reconnaît, depuis le temps qu'on croasse ensemble - je traverse le grand pont. Celui où ceux qui ont mal à la tête enjambent la parapet et finissent tout rabougris entre deux poiscaille affolés et trois méchantes caillasses... Comme une ultime signature... et constate le sourire de Clint aux lèvres,  que je ne suis pas perdu...
Rendu au port, les guibolles en carton, j'aurai pris dix ans de plus dans les narines. Blanchi sous le harnais (tiens tiens...) faudra que je fasse gaffe que la minuterie ne me lâche pas dans l'escalier... J'ai peur du noir, et les sorties nocturnes c'est plus de mon âge...

dimanche 10 décembre 2017

PAUSE

LES GUITARES S'ARRETENT
LES VOIX SE TAISENT
ET LES JOUEURS DE TAMBOUR
POSENT LEUR BAGUETTES...
FAISONS UNE PAUSE ( POSE )
JE VOUS PRIE...

samedi 9 décembre 2017

MECHANT...

- Si tu crois que je vais me bouger pour venir pousser ta carriole qui patine, tu te mets le doigt dans la motocyclette... T'avais qu'à t'équiper... Prévoir le vilain temps ou rester chez toi... Tu voulais d'la neige pour ce con de Père Noël et ses foutus rennes, et ben, t'es servi... De toute façon, j'ai du jus de navet dans les rotules, je servirais à rien...
- Si tu t'imagines que je vais participer à la Grand'Messe pour l'idole, tu peux aussi te brosser... Pleunicheront bien sans moi, les fans, et qu'on me dise pas que l'on enterre la moitié du pays... Un défilé de bikers, ça reste un défilé... Et j'aime pas ça... Ces gonzes qui se prennent pour Brando dans ce film que personne n'a vu en braillant Ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule... Moi quand on me mettra dans le trou, j'veux bien trois pompoms girls qui font tourner leurs nichons, et une fanfare qui jouera La Pt'ite Huguette, mais je sais bien que ça n'arrivera pas... Alors faire le zouave en faisant l'éloge de la beaufitude, très peu pour moi...
Déjà qu'hier je me suis fadé l'hommage à l'autre pingouin des " Belles lettres ", le discours de notre Président que j'ai pas compris la moitié à ce cirage posthume de pompes, ni qui c'était ce Nichte dont il parlait... Paraît que le blabla était bien torché, et que les invités qui se gelaient les miches comme la guiguite derrière le cercueil étaient tous contents et fiers comme des académiciens en habits... Moi j'ai failli ronfler avec l'autre qui faisait couiner sa mandoline... Et pis ce crayon là... Pourquoi pas une bonbonne de jaja... Ca doit être l'autre moitié du pays qui défilait comme les caniches à Victor...
- Ca ne va pas ?
- Si... Mais je pense à ces pauvres gens que la neige ennuie quand ils doivent se déplacer... Si j'étais plus vaillant, j'irais les aider à se dépatouiller... Et ce pauvre d'Ormesson... Une perte immense pour la Litttérature Française, l'âme d'un pays... L'éloge du Président avait de la tenue, comme lui d'ailleurs... Toujours à sa place... Quelle prestance ! Voilà au moins un bulletin qui aura servi à quelque chose...
Et ce pauvre Johnny... J'en suis encore tout retourné... Un pan de notre histoire nationale qui s'écroule... Qui pour le remplacer ? Tu allumeras la télé, qu'on participe aussi... Prépare un mouchoir, je sens déjà venir  la larmichette....

vendredi 8 décembre 2017

OS...

- Il faut que je rêvasse un peu... nous disait-il
  l'air un tantinet gêné...
  Sinon, je suis sec...
  Le Général.
C'est pareil pour Mézigue. Faut toujours qu'il garde une brindille de chien-dent au fond du bocal. Un manège de ch'vaux de bois qui tourne, et cette musique de limonaire qu'entendent les joyeux fêtards d'Ostende... Peut-être que cela évite de finir en os de sèche, va savoir...



jeudi 7 décembre 2017

JOONY...

Mettez-vous à ma place...
Comme Joony peut pas mourir tous les jours, que les hommages, louanges, rétrospectives et souvenirs d'enfance se feront bien sans moi... Les éditions spéciales, les Moi qui l'ai bien connu, je peux vous dire... Le chagrin du petit peuple, celui des concerts... Le seul qui devait compter à ses yeux finalement...
Comme je Retiens rien,  pas même la Nuit, que j'ai pas encore digéré ma raclette d'hier soir, me vl'a bien obligé de contourner le problème, de vous remettre encore et toujours, un aperçu du pays des peaux de bêtes... Je sais c'est long comme un bouquin de Modiano et pas plus palpitant... Mais au moins, ici, l'air est pur, les moustiques se font rares et les clebards ont les crocs plus acérés que l'appétit d'un promoteur immo... Le chef de la bande - la gueule moitié déchenillée par le méchant coup de sabot d'un canasson qui rêvait d'être l'idole des jeunes  - nous a prévenu... 
- N'approchez pas... Sinon on allume le feu ! Que ça fera autant de bruit que Joony au Stade de France dans les années de braises...
Comme on veut pas d'ennuis avec les voisins, on a replié les bottines... Rentré à la cambuse, j'ai voulu regarder mon feuilleton favori... Pas de chance, le " héros national " était partout... Coincé entre deux bédouins, Manu Jupi frétillait de la glotte et on ne savait toujours pas si le vilain canard allait foutre le bazar au Moyen-Orient... Bizarrement, on s'en foutait un peu... De rage, j'ai fouetté mon chat qui pensait à autre chose et convoqué le vieux Burdon pour qu'il nous en pousse une...

mercredi 6 décembre 2017

DJANGO...

- C'est pas juste ! s'écrie le Jeannot d'hier... A peine que j'ai fait ma valise, qu'on m'a vu sur toutes les téloches, l'esprit français, l'aristo goguenard, l'immortel et bla bla bla... Voilà que notre Joony national me zappe carrément sur toutes les chaînes... Déjà en 1963 la mère Piaf avait fait le coup à un autre Jeannot ( Cocteau ) et déjà, à cette époque les trimailleurs connaissaient plus Milord que la Belle et la Bête ou les Enfants terribles... 
C'est comme ça Machin... Tu peux pas lutter contre l'Idole... Si tout le monde connaissait ta bobine, t'avais combien de lecteurs ? Quelques dizaines de milliers à chaque parution... Ça fait pas derche... L'habit vert au côté de Guiguite ou Giscard, tu parles Charles, tous les malendrins s'en battent les nouilles... Tandis que notre Joony à nous, non seulement on connaissait sa fiole, ses amours, ses malheurs, mais on a tous dans chaque foyer de ce beau pays,  au minimum un t'it album offert à Noël par l'oncle Kevin qu'était un fan de la première heure... Et quel môme qui rêvait de devenir Django ou Clapton ne s'est pas esquinté les doigts sur les accords du Pénis-entier ou Gabrielle... Je vous le demande...
Sincères condoléances à la famille...
Edito toto.

mardi 5 décembre 2017

EDITO TOTO...

- Vous savez pourquoi les anges sont importants ? Parce qu'ils ont des ailes, et qu'elles sont légères...
Le Jeannot est comme le Jacquot... De Vilains patentés ( polémiste hargneux pour l'un, politicard " fainéant " pour l'autre ) ils sont devenus au fil du temps et de l'âge des personnages éminemment sympathiques pour les masse laborieuses, qui, avouons-le, préfèrent quand même les panards qui puent, les pt'its coups en douce et les histoires à Toto... N'empêche quand Jacquot quittera ses habits de Guignol en chef, ça nous fera deux beaux gugus en moins... Et c'est pas les margoulins d'aujourd'hui qui vont nous tirer le moindre sourire, alors que ceux-là peut-être ( depuis l'autre Jeannot et son fromage de tête en 1994 ), sont capables de nous faire verser quelques larmichettes...

lundi 4 décembre 2017

CALENDRIERS...

 Voilà une semaine qui commence bien... Tout dans le glamour, la délicatesse et les frous frous de ce siècle en déliquescence... Pas besoin d'enfoncer le clou, vous connaissez l'histoire... Et pis, il serait malvenu de faire le ronchon ( comme d'hab! ) à l'approche d'une nouvelle année qui s'annonce palpitante, même si je trouve Clara un peu trop habillée sur son nouveau calendrier ... Et tant pis pour les chiennes de garde, les féministes et les douzaines de gaillardes qui s'offusquent... J'aime bien les pompiers, les footeux et autres rugbymens qui sont  pas vilains dans leurs moule-bites,  les employés de la mairie de St Frusquin couillus, d'étaler leurs vergetures à la page de Janvier, et leurs coups de soleil sur celle d'Août, juste avant les licenciements de la rentrée...
Mais vous le savez, je suis un bon garçon ( ? ) alors j'ai opté pour le chaton qui fait des cabrioles dans son panier, et la grande échelle des pompiers... J'en ai toute une ménagerie de bestioles à poils ( je parle pas de Clara ! ) depuis le temps que j'étrenne les années...

dimanche 3 décembre 2017

KIKI DE...

Me dites pas que c'est pas vrai !
Voilà un vrai " Collector "... Une rareté de chez l'Abbé Pierre, trouvée entre un guéridon javanais  et un matelas un peu tâché, mais bien confortable quand même...  Pas un de ces machins britisch, amerloks ou austro-hongrois qu'on s'échange à prix d'or chez les proxos de la galette qui tournent  bourrique sur l'électrophone ( ? ) quand ils dénichent la perle rare... 
A cette époque bénie ( 1963 ) où Aznavour est déjà vieux, Joony bien portant et les Beatles en culottes courtes, on ne sait pas encore ce qu'il va nous arriver... On ignore qu'une bande de chevelus dépenaillés qui tapent sur des guitares enragées vont débarquer dans notre beau pays en gueulant comme Kiki le minus à Pedro quand tu longes de trop près la barrière... Ces zombies - que tu laisserais pas ta fille en épouser un - bref, toutes ces charognes vont figer à jamais le beau Sacha et tous nos yéyés adorés dans les paillettes des Carpentiers, une émission joviale que les morpions d'aujourd'hui n'on pas connu, et que c'est bien dommage, vu que Dalida était au sommet de ses formes...
P.S. L'autre aprèm, comme je m'ennuyais, j'ai demandé à Kiki s'il connaissait Montparnasse... Le cabot m'a regardé d'un drôle d'air, et m'a répondu qu'il préférait La Goulue et Valentin le Désossé... Des vrais artistes ces deux-là...
Couvrez vous bien, ça caille...


samedi 2 décembre 2017

KIKI...

Pedro est un vieil espingoin d'avant le Caudillo, qu'habite rue de " la Capucine " ... Je te jure ça existe ! Avec un blaze pareil, tu pourrais croire à une jolie ruelle toute fleurie, des balcons parfumés et des belles de nuit rigolardes, mais c'est rien qu'une méchante côte qui te casse les pattes et fait patiner les bagnoles et les faits d'hiver, parce que les gars de la voierie, c'est bien connu, c'est tous fainéants et compagnie... Préfèrent jouer de la pelle tranquillement devant la Mairie en attendant leurs étrennes de fin d'année...  Enfin, c'est ce qu'il prétend le Pedro, quand le Rioja lui fout la rage... Vous dire si l'Ibère ( refusé ! ) est un mauvais coucheur... Mais y me fait rigoler quand il s'agite comme un torero qui se fait encorner le derche... Il bavarde Machin, et moi, je me transforme en Mister Freeze... Me dit que pour lui, c'est bientôt l'hosto..
- M'ont trouvé un truc au poumon... Comme Joony ! qu'il rajoute en rigolant... Vous dire où se niche l'insconscience... C'est vrai que les cigarillos qui lui pendent au bec toute la sainte journée, ont dû lui kramer les éponges, goudronner gentiment les alvéoles... Je lui rétorque que passé soixante-quinze balais, t'as le fourneau qui s'encrasse, c'est normal, et que pour Joony on verra bien... Pedro, la mort, y s'en bat comme de son premier mouchti - ben oui, il a été maçon... Tu crois pas qu'un immigré espagnol allait devenir Manu Jupi quand même... Le bougre a passé sa vie entre un seau et une truelle, et crois-moi, il faisait pas des châteaux de sable pour amuser les Africains comme l'autre zozo... Faudrait que notre belle République et ses clinquants représentants regardent sous la semelle de leurs souliers vernis... Ils verraient les trimailleurs, l'avenir en peau de saucisson... J'entamerais bien une diatribe ( refusé ! ) à faire rougir Méluche, maudirait bien le ciel et ses partouzards ( ? ) mais j'ai les lèvres qui gercent et les ratiches surgelées, alors je pleurnicherai au prochain printemps...
- Bon j'te laisse... Y'a Kiki qu'est tout seul à la maison, et si je m'absente trop longtemps, cette charogne me bouffe les fauteuils et ravage les tapis...  Comme je viens de perdre trois orteils et que j'ai la morve au pif, j'insiste pas... Je ramasse ma bouteille, dérape dans la poudreuse et souhaite à Pedro un prompt rétablissement... Ça coûte rien...

vendredi 1 décembre 2017

FAITS D'HIVER

Je tchachte avec Pedro sur le parking du super-market en attendant que le gars du magasin me ramène ma bouteille de gaz... Il fait un temps de chien et les tourbillons venus tout droit du pays des ours blancs ( ? ) me frisent les oreilles et raidissent mes doigts, passqu'évidemment j'ai oublié le passe-montagne et les mouffles... J'ai l'air un peu con avec mon blouson en toile et mes claquettes... Comme si je revenais de la plage... Bouffon va ! 
- T'es réchauffé toi ! me dit le baudet en chargeant le coffre de sa Renault qui date d'avant le gps et tout le fourbi technologique des carrioles, que tu peux même plus faire un créneau en cabossant le pare-choc du voisin... Tu vas voir qu'un jour, vont se conduire toutes seules les carrioles, et t'emmener où elles voudront, sans que tu puisses l'ouvrir... Leur dire -  hé ! y'a de la place devant le Panier Fleuri et j'ai une soif de chameau ! Des fois, on préférerait que le futur recule un peu... Qu'il prenne son temps...
Pedro range ses paquets de nouilles, deux poireaux et quelques chopines qu'il aligne sagement entre le cric et la roue de secours...
- Avec le temps qu'ils annoncent ( qui, ils ? ) faudrait pas qu'je tombe en panne... Le gredin a raison, et je me sens pousser des poils sur la truffe en prévision de l'hiver qui s'annonce pas plus méchant que les autres, mais qui fera bien suer le bourgeois quand même... Peut-être que Charles a raison : La misère est plus douce au soleil...
                                                                                 ... / ....

mercredi 29 novembre 2017

EPILOGUE...

- Bon d'accord... Ce Bob dont nous rebat les oreilles l'Oteur en mal d'inspiration, en perte de vitesse et en route pour de nouvelles aventures ( ? ), a fait une belle carrière... Rien à dire là-dessus... Folkeux ou poncif nobelisé, adulé par les foules ou honni ( refusé ! ) par la critique, j'admets que le bonhomme laissera une trace dans l'histoire,  qui en est tellement remplie ( de traces ! ),  qu'on sait plus où on met les panards, mais faut garder la tête froide et les savates au chaud, il est pas le seul à remuer les foules... Prenez mon cas... Question notoriété, je suis pas en reste... Et j'en fais pas tout un plat...
BOB L' EPONGE.

mardi 28 novembre 2017

BOB ( LA FIN... )

Bien sûr que les Temps ont changés... Les vieux moujiks qui ont trempé leurs orteils dans la fontaine de jouvence le savent bien... Le scandaleux Sacre du Printemps, la Norma enrhumée, le fiasco d'Altamont, jusqu'au " Judas ! " de Birmingham, tous sont entrés dans l'histoire... Même le Diable s'en est mêlé ! Tu t'en souviens Bob ? Les vieilles bourriques ont eu leur dose de bluesmans maudits, de légendes à deux balles, de génies en herbe... Des petits soldats qui sont montés au front, la gratte en bandoulière et les tifs au ras du col...  Ont remplis leur besace de morts célèbres - tu t'en souviens Jim ? - et de tagadas en Mi bémol à n'en plus finir... Le vieux R & R tirait la patte des caves enfumées jusqu'au stades de foot... On le disait fini, crevé de sa belle mort, anobli par la Queen, vieille lune mitonnée aux petits oignons pour les anciens... Les ceusses d'avant la troisième guerre... Troquant ses tiags contre des pubs de bagnoles ou de parfums cacas boudins... Mais le coquin revenait toujours par la petite porte de la mémoire... Il gribouillait les monuments, taguait les stèles, et il n'était pas rare de croiser, revenant du marché, ou sortant du bistrot,  un kroumir qui sifflotait Mr Tambourine Man, rabâchant des litanies de vinyl noir, l'air toujours un peu ahuri devant cette histoire qui n'en finissait pas...
So long Bob !

lundi 27 novembre 2017

BOB ( LA SUITE )...

Il a posé sa cervelle sur la table - si peu fournie, mais si lourde à porter - a remis le chauffage et quelques souvenirs à leur place... Là où ils doivent se tenir.... C'est à dire nulle part... Dehors le type est parti, laissant la fin du monde à d'autres que lui, et les donzelles se sont rabibochées, échangeant des nouvelles de leur animaux de compagnie et de ces prothèses mamaires, que vraiment, si on en avait besoin ça se saurait... Roro rentre chez lui en béquillant du moignon, s'en allant faire dormir les tripes et le Beaujolais Village ( Ets Pichon, mis en bouteille à la propriété ), râlant tout de même un peu après ce froid qui tombe sur le pauvre monde, parce que le baudet est un râleur, et que l'hiver ressuscite ses vieilles douleurs...
- Est-ce que les temps ont vraiment changés, soupire Bob en lorgnant sur sa longue carrière...
C'est une bonne question Baby...

dimanche 26 novembre 2017

BOB...

Assis au fond de son canapé, il prépare la troisième guerre mondiale, en écoutant une guitare tordue qui ne peut être que celle du blakos à frisettes... Ca bastonne dans les coursives, Trio Manic Depression, Makine électrique qui tourne à pleines chaudières... Après... Un café et l'addition.. Circulez, y'a rien à voir, comme on dit dans les salons populos ou dans la cuisine de Madame Suzanne, quand on jette les tickets perdants des vieilles carnes qui ont loupé le départ...
Dehors, un type piaille que la fin du monde est proche... Que l'important, c'est de savoir d'où viendra le prochain verre, pendant que deux donzelles s'harpient la couenne, se traitent de morues et de noms d'oiseaux pas répertoriés dans l'Encyclo... R & R Baby !
- Les bras m'en tombent ! dit Roro en torchant son assiette de tripes...
- Si Bob passe dans le coin, y va nous en faire une chanson !

samedi 25 novembre 2017

                                                 CEUX QUI VOUDRONT ME POURSUIVRE
                                                 DEVRONT APPRENDRE A COURIR
                                                 TRES VITE...

vendredi 24 novembre 2017

AVANT LA PLUIE...

On s'est arrêté au-dessus de la bosse pour allumer un clop, étaler nos guibolles dans l'herbe mouillée et compter nos orteils, qu'on pensait bien en avoir perdu quelques uns en cours de route ( quel charabia ! ). Le Bon Dieu a l'air tout riquiqui dans sa cambuse au milieu du patelin... Ça nous change  de son omni-potence proverbiale... Fait moins le malin le Pater quand on le regarde de haut...
A vrai dire ( refusé ! ), on n'est pas bien loin de l'épicerie-bar-tabac ( pain sur commande ) dite " des Couloirs ". N'importe quel piaf qui joue en seconde division pourrait d'un coup d'aile rejoindre la base en moins de temps qu'il n'en faut à votre Serviteur pour écrire ses bêtises... Mais nous, sur nos pattes d'équilibristes, faudra qu'on se cogne le sentier, qu'on dévale le pierrier où même les chamois ne s'aventurent guère... On traîne la gravité comme un boulet... L'étourneau en rigole encore...
- Y'a plus d'saison !  dit Madame Bobinneau en retirant son pull qui s'accroche après sa montre, que ça devient un vrai fourbi pour qu'elle se déloque... Le temps qu'elle dise trois gros mots, et perde une boucle d'oreille dans son col roulé, j'imagine la Suzanne, Topless sur la butte en plein mois de Novembre... Vision vite emportée par un coup de bise frisquet qui se lève comme pour me remettre dans le droit chemin... Dans l'ordre des choses... Revenir à la gravité...
- Bon, on y va... J'commence à me cailler...
J'opine du chef ( tiens... tiens... ), rhabille Madame Suzanne au fond de ma poche, et nous voilà partis pour la grande descente avant que le givre nous colle sur la paroi... Au moins, on est sûrs d'une chose... Il ne pleuvra pas...
- Pourquoi tu rigoles ?
- Pour rien... Je pensais à un truc...
Journal Confus.
22/11/2017.

jeudi 23 novembre 2017

COUP DE FROID...

Vous le sentez pas venir vous le coup de froid ?
Comment le dire sans passer pour un affreux jojo ?
Pour un amoureux des poings d'interro ?
Même ma gentille chienne ( grande amatrice de clebards en tout genre... ) m'a prévenu...
Elle se battrait désormais contre le harcèlement de la race canine,  et si je lui gueulais dessus
ou lui piquais son os, elle porterait le pet sur la place publique et les séreaux zozos...
Le masculin, le féminin... Moi je sais plus trop... J'croyais qu'on étaient tous pareils...
R'heusement que j'ai dépassé la date de consommation...

mercredi 22 novembre 2017

ENFANCE...

" VOULOIR CHOPER LA VIE PAR LE BON BOUT, C'EST COMME CHASSER LE TIGRE AVEC UNE FRONDE A ELASTIQUE "
Faut être bien couillon pour s'imaginer que David va ratiboiser le Philistin en deux coups de cuillière à pot... Que le loup d'un coup, va devenir végétarien, bienveillant, et se contenter de tondre l'agneau pour se faire un bonnet pour l'hiver... Que le pot de terre ect...ect... Ou que votre garagiste va vous faire la vidange gratos, et va vous filer en prime, le calendrier de nanas à loilpé qui trône au-dessus de son bureau... Regardez les petites guerres qui polluent l'atmosphère, c'est toujours les mêmes qui ramassent... Nous, on se plaint pas trop... On est du bon côté du manche, on a des soucis d'intendance, des fins de mois en guenilles, mais pensons un peu aux Syriens, aux Yéménites, aux Africains qu'ont perdu le goût du tam-tam, tellement ils en chient dans leurs burnous de malheur... Tous ces petits " David " qu'en prennent plein la poire sous les drônes à Goliath... 
- C'est biblique ce truc ! s'écrie le vieux Mahomet qui recopie illico l'histoire dans son Coran, manière  de dire qu'il peut lui aussi jouer sa petite musique et manier les foules à sa guise,  quand il s'agit de blablater avec le Suprême, l'Indicible ou l'Inavouable, comme vous voulez...
Si j'avais le temps et la tête bien mise, je chercherais la morale de cette fredaine, consulterait Mathuvu-z'alem...  Savoir s'il parlera au journal de vingt heures du bien contre le mal, du mal en pis, et bien sûr, du pis de ces vaches sacrées qu'on tripote depuis notre petite enfance... Celle où l'on tirait les piafs avec nos frondes à élastique sans se soucier de savoir si l'on prenait la vie par le bon ou le mauvais bout...

mardi 21 novembre 2017

ECCE HOMO

- Dis p'apa le bonhomme il est enterré là-dessous...
+ Euh... Non...
- Alors explique-moi...
+ J'sais pas trop... C'est compliqué... Et pis j'ai pas ma licence en Jésus...
Anaïs 7 ans.

lundi 20 novembre 2017

AVANT LA PLUIE...

Les quelques gouttes qui sont tombées, nous ont prévenu... Magnez-vous les aminches, sinon, vous finirez trempés comme des chats maigres, les quatre poils raidis et la truffe mouillée... Allongez les pinceaux et mettez-vous au pas de course façon Zatopeck... Plus le temps de flâner pour mater les piafs qui se tirent la bourre pour avoir la meilleure place dans le nid, de s'extasier sur la belle pelisse d'un champi qui pue la mort ou d'appeler les deux vieilles bourriques en forme de canassons qui profitent des dernières touffes, s'imaginant sans doute - les niaises - que la boucherie chevaline est définitivement fermée, et que tous les bons hommes ne bouffent plus que du pissenlit...
On s'était mangé quelques kilomètres avec grand appétit, histoire de garder la cuisse légère et le nez propre, de décrasser nos éponges de vieux phoques... On avait traversé le pont du Diable la bave aux lèvres, et les lèvres on ne sait où, salué un taïaut qui reniflait partout, et comme d'hab, on s'était paumés, prenant la droite pour la gauche, comme des sociaux-démocrates en goguette.... Fallait se rendre à l'évidence, si l'on continuait à papoter comme des commères sur la santé de Jooony et l'influence de Manu Jupi dans la construction européenne, on finirait rincés comme une lessive de draps... Faut bien comprendre, qu'ici, une goutte sur le pif se transforme vite fait en averse, en trombes d'eau, capables de te noyer comme une portée de matous, parce qu'évidemment on est des benêts qui voyagent sans bouée de sauvetage, et que les jeunes minous ont une durée de vie aléatoire ( ? ).
Arrivés devant la ferme - celle où les oies viennent t'houspiller les guiboles - le chef de la météo avait décidé que finalement, un bon petit vent suffirait à l'affaire... Les deux baudets pourraient rentrer peinards s'engueuler à la maison et se partager les six oeufs - des vrais, sortis tout droits du cul de la poule - que le bonhomme, gentil comme une chanson du Moustachu, leur avait donné en guise ( voir le duc ! ) de dédommagement pour services rendus aux petits chemins qui s'emmerdent grave quand ils ne  voient personne...
Finalement, c'était une bonne tournée...
Journal Confus.
18/11/2017.

dimanche 19 novembre 2017

CAILLOUX DANS LA MARE

Miss Bergman mordille un crayon et paraît désolée. Elle a égaré quelque chose. Durant les cinq dernières années de sa vie, elle a passé son temps à retrouver les choses égarées pour divers Rolling Stones, Mick Jagger en particulier, s'occupant de leurs voitures, de leurs mariages, de leurs nounous, trouvant des avions là où il n'y avait pas d'avions, faisant des choses qu'aucune personne civilisée ne devrait jamais faire. Avant, elle travaillait pour une firme nommée Nems, qui s'occupait des Beatles.
                                                                             ... / ...
A Détroit trente mille lettres arrivent porteuses de cent vingt mille demandes pour les douze mille places disponibles. A Chicago, trente-quatre mille billets sont vendus en cinq heures et demie. A Los Angeles, cinquante mille lettres demandant des places arrivent lorsqu'un secont concert est ajouté. A L.A., cette semaine-là, un billet pour un concert des Stones valait mieux qu'un bon négociable. Tout ce que désiriez, vous pouviez l'obtenir.
Greenfield. 
S.T.P. 1972.
Bonne route à vous aussi.

samedi 18 novembre 2017

PERDU !

Non d'un petit bonhomme ! Voilà que j'ai perdu mon briquet, mes papiers, mon adresse et mon bulletin de naissance - une année qui soyons-en sûrs ( sur ? ) ne restera pas dans l'histoire - Egarés aussi mon porte-monnaie et l'argent de poche de François, mes amours d'antan ( tiens tiens... ), la Bonne du Curé ( que de souvenirs ! ) et, vous vous z'en doutez, les illusions d' Honoré, soeurs jumelles des illusions d'optique qui me faisaient boire le monde à l'envers... J'aurais pu perdre aussi quelques amis, par bonheur, je n'en n'avais pas...
J'ai touché le fond de la chopine pour voir si quelques souvenirs d'embryon surnageaient dans ce fameux liquide amniotique - Euréka ! m'écriais-je il y a longtemps, en sortant du ventre maternel, j'vais enfin couper le cordon! - mais bernique ! De ce côté-là aussi, on avait fait le ménage, passé la serpillière et la machine à décerveler... J'étais emmerdé comme la baleine qui savait pas quoi foutre de ce con de Jonas qui racontait sa life sur radio-Jéovah... Perdu le goût des sucettes à l'anis ( tiens tiens... ) du petit pull marine et de Napo à Saint-Hélène ( ceci n'ayant rien à voir avec cela... ).
Oubliés les gars qui défilaient au pas de l'oie, les vilains, les méchants, le bon, la brute ( ouais.. Je sais ), le bon roi Henri, la première jambe de bois au fond du lit,  et mon père criant " debout,  tu vas rater la messe ! "... ( ouais je sais aussi... ).
Ne craignant pas le temps qui passe, têtu comme un baudet, j'ai fait une grande lessive de sentiments pour retrouver un peu d'amour-propre ( ? ). Ce qui clôture cette kronique d'une bien gaillarde façon... Enfin, je trouve...


vendredi 17 novembre 2017

HIPS !!!!

- Tu vas voir que comme tous les ans, il va nous tanner avec :
   Le Beaujolpif que l'on soudoie,
   Qui rougit le pif
   Et les doigts...
N'allez pas croire que ça m'amuse... Moi qui boit de l'eau de chagrin depuis qu'une nuit j'ai vu courir des bestioles sur les murs de la chambrée comme Jansen le tireur d'élite ( des litres bof... ) du Cercle... Quand au monument, j'ai surpris la sous-préfete faire un pince-fesse au capitaine des pompiers, pouffer de rire à l'énoncé des blazes de nos glorieux pious-pious, j'ai compris que la coupe était pleine et faisait déborder mon vase... J'ai pensé qu'il valait mieux se mettre à l'abri, changer les chaussures à bascule contre les godillots du Père Goriot ( ? ). Le gosier en pente est devenu un chemin tristounet où les ti'tis potes à Bacchus ne viennent jamais, préférant se piquer la ruche dans les bouchons lyonnais... Et comme l'a dit notre ami à tous :
< Hélas il ne pleut jamais du gros bleu qui tache, qu'elles donnent du vin, j'irai traire enfin les vaches...
< Que vienne le temps du vin coulant dans la Seine, les gens par milliers iront y noyer leurs peines...>
Moi je vous dit qu'on est pas prêts de boire la tasse...
Allez, santé quand même...

jeudi 16 novembre 2017

SOUPE A LA GRIMACE

Tout le monde s'en souvient ( même les lecteurs de Télérama qui font la tronche, les costauds du bulbe, les analystes en chef, les kritiques qui biberonnent à la sainte kulture, les penseurs qui pensent et votre serviteur qui ne comprend rien à Joyce ), tout le monde a son avis, bon gré mal gré ( refusé ! ). Faudrait habiter une planète inconnue ( ce balourd de petit prince ! ), n'être pas encore né ou déjà mort, pour n'avoir pas connaissance de la chose... Vvvooui... Vous m'avez compris, chers lecteurs qui, chaque jour, vous prosternez devant la prose éclairée de votre Oteur favori, qui donnez un peu de temps à la synergie intemporelle qui gravite autour de ce bloog à deux balles ( ? ), vous avez droit ce matin... Au perniflard ! Le perniflard de notre regretté Carmet...
- Ah mon Glaude ! Le perniflard dans l'eau fraîche d'mon puits...
Avouez ! Fallait être gonflé pour faire deux cent pages avec deux vieux qui pètent, qui picolent et se font la belle avec un martien... En faire une peloche de quatre sous et deux morceaux de zan... Moi qui suis un " vieux de la vieille ", je m'en lèche les babines ( et tant pis pour Télérama ! ), m'en pourlèche les neurones, me fout pas mal que la réalisation soit bidon, et que le grand Louis en fasse des caisses... Ca vous donne un coup de chaleur ( ouais je sais... pinard, saucifflard et populo, franchouillard et franchouillot... ) dans les arpions et un sourire pour le jour à venir...
C'est qu'en 1981 ( année de sortie de cette galégade ), la Mite a fait main basse sur le trésor et tout le monde s'en réjouit... Comme d'hab, les quarante voleurs viendront plus tard... On écoute les radios libres, les Baby Dolls nous harcèlent gentiment et nous faisons la moue du haut de notre virilité en bandoulière ( ... / ... ),  Mahommet se fend la poire à la terrasse des cafés en tétant la chicha ( les quarante cinglés viendront plus tard ! ). Bref, on glougloute doucement vers le ko sans penser un instant que les tours du monde vont un jour exploser... D'accord, on a Dalida, Jack Lang et le Bonjour ! de Mourousi, mais je crois sincèrement qu'on servait pas encore la soupe à la grimace aux Gourdiflots... Je vous le dis en toute bonne foie ( de veau ! ) parce que je suis guère client du " c'était mieux avant " des chignons choucroute et du Général qui fait le gandin à Colombey...  C'est comme ça que voulez-vous : Demain... Mireille et Jean Nohain, soyez à l'heure...

mardi 14 novembre 2017

FAIT D'HIVER

- J'aime pas la mort quand elle vient nous chercher,
  Quand à tribord, je l'entends rigoler
  Qu'elle prend la barre du vieux rafiot rouillé,
  Devant le bar, où le vieux est tombé...
J'le connais même pas ce grigou... Il a dû lever les yeux au ciel pour mater les premiers flocons, les nuages si bas que tu pourrais les toucher et paf ! s'est emplâtré dans une carriole qu'a dérapé sur l'asphalte mouillé ( refusé ! )... Juste devant le Panier Fleuri... Ça la fout mal... Y'a des malfaisants qui caquettent, qu'il était encore saoul de la veille... Vilaine engeance que ces corbaks du bitume...

lundi 13 novembre 2017

HOBBIT...

Vous pensez... Encore des cascades !
Je vous comprends... Moi aussi, je suis fatigué de jouer les grenouilles...
Faudrait que le gars s'active sur autre chose... Qu'il nous mitonne des poissons exotiques, des tarentules, des nénettes en liquette... Des cactus dans le désert ( sur lesquels les nénettes accrochent leurs liquettes ! )... Des monuments aux vivants, des portraits de la famille Duraton qui va au monument, des chiens de ma chienne et des matous mignons qu'on mettrait sur la toile pour faire rigoler les séreaux zozos... Pourrait faire dans le noir et blanc sublime de chez Harcourt, ou tirer le portrait des stars comme cette Leibovitz qui en 1972 colla aux basques des Caillloux en Amerloke... Bien avant toutes ls Trumpitudes d'aujourd'hui... Mais vous connaissez l'histoire... Ces paysages de Hobbit, ça va un moment, mais c'est moins distrayant que des embouillages ( ? ) sur le périphe, des images de guerre de pays lointains ( où on est bien contents de ne jamais aller ! ), la foire au pèbroque  ou la devanture de mon boucher qui vaut le coup d'oeil à l'approche des fêtes à Neuneu...
Rajoutez à cela que ces endroits sont une perdition pour l'honnête homme. Ca pue la vase pire la godasse d'un marcheur de Compostelle qui a dérapé dans une bouse, ça te gèle les glaouis et si tu glisses sur ces cailloux vachards, t'as toutes les chances - toutes les malchances devrions-nous écrire - de finir entorsé de la cheville, emplâtré du genou, le burnou trempé et la mauvaise humeur qui s'approche à grands pas...
Comble d'ironie, on n'a jamais croisé Bilbon Sacquet dans ce foutoir...

dimanche 12 novembre 2017

WHY DON'T YOU GET...

Voilà la petite chanson du matin... Celle qui demande rien, qu'on avait planqué quelque part dans la Makine Box, qu'on pensait même pas à soulever sa jupette pour voir ses gambettes... L'était perdue dans la play-liste, coincée entre le Wonderwal d'Oasis et le Roi sans carrosse d'Oxmo... Vous dire qu'on allait pas lui chercher des noises... 
Et puis au réveil, badaboum ! La voilà qui vous saute à la gueule comme une bombinette de l'an quarante... Vous donne des envies d'ouvrir la fenêtre ( t'es fou ou quoi ! ), de quitter les pantoufles sans regret pour entamer la danse du scalp... Elle vous frise les moustaches, vous krame les sour-cils... Vous met un coup de bise dans le zinzin... Sans doute a-t-elle été number one dans les charts... On sait pas... Avec ces années quatre-vingt dix faut s'attendre à tout... Déjà qu'il fallait se coltiner le grunge, ses djins troués et ses cheveux crades... D'accord " Nevermind " est un bon album... Je conteste pas... Et le petit Kurt fait une icône parfaite pour les mal peignés de cette époque, comme Casimir dans des temps encore plus anciens...
Ça ne dure que le temps de coiffer ses tifs et de se polir la barbichette,  mais c'est suffisant pour commencer gaillardement un Dimanche de Grosmanche...
Grosses bises à vous aussi.
Why don't you get a job.
The Offspring.

samedi 11 novembre 2017

CONTRE SENS...

Faut pas être trop méchant avec lui... C'est un bon petit gars au fond... Seulement un peu maladroit. L'a jamais su se garer correctement, faire le créneau idéal, les roues bien parallèles avec le caniveau de la vie... Pif ! Paf ! Il a laissé quelques enjos, quelques parchoques ( ? ) dans des manoeuvres douteuses... Devait pas avoir l'oeil assez aiguisé, le réflexe aisé pour doubler à droite ou faire une marche arrière en gueulant après ces bahuts qui livrent des merdes, et se croient tout permis... Y'en a marre. Prendre le sens interdit au mépris des bonnes moeurs et se refaire une beauté dans le rétro viseur d' on ne sait quoi... S'il s'est embouteillé quelquefois, il n'a jamais dépassé la dose prescrite, ni la vitesse maximum autorisée... Même piéton, il est resté dans les clous, s'est gardé à droite, à gauche,  comme ce bouffon de roi de France à la bataille de Poitiers..
Rajoutez à cela que même en cas d'urgence, il ne s'est jamais garé en double-file et n'a jamais pris l'autoroute à contre-sens...
Un bon p'tit gars je vous dis...

vendredi 10 novembre 2017

TABAC...

Sur un chemin pareil, tu vas au bout du monde... Tu grimpes doucement sans jamais arriver au bout du quai... Pas besoin de ticket... Tout est compris... Le temps pourri, les crampes dans les pattes et la mer qu'est tout au bout mais que tu verras jamais... Parce que la mer, tu sais bien... Ça se mérite. D'un autre côté, faut être bien couillon pour aller se perdre dans les rugissants ou bien désespéré, je sais pas...
Faut s'attendre à tout... Croiser un crapaud qui traverse hors des clous, des ours qui promènent leurs vieilles années, des singes en colère ( ? ) et des joggeuses en tutu qui te regardent d'un air méfiant...
Tu verras qu'un jour, on écrira les rêveries d'un fumeur solitaire... Ça fera un sacré tabac...

jeudi 9 novembre 2017

VIEUX MEGOT

- J'suis encore tombée sur le vieux... Ym'e saoule avec ses histoires à la noix... Des trucs qui datent de l'ancien temps, que j'connais même pas... Comme si c'était ma faute à moi... J'voulais t'envoyer un texto, mais ym'e tenait la jambe comme un clebard... Ym'e fatigue l'ancien avec ses contes à rebours, mais ma mère elle dit toujours qu'à défaut de respecter les vieilles badernes, faut bien qu'on les supporte... On va pas les piquer... Faudrait les mettre tous ensembles, qu'ils nous lâchent la grappe... Et tu sais quoi... M'a dit que j'avais le sourire triste... Lui qui lui reste que trois dents ( deux derrière et une devant hi ! hi ! ) Tu trouves que j'ai le sourire triste toi ?
- laisse beton, mon daron c'est le même... Ym'e gave avec les années quatre-vingt,  Mitterand et sa gauche caviar comme il l'appelle, que j'sais pas pourquoi, Saint Coluche et ce bouffon de Renaud... C'est pas mieux...
- Tu trouves que j'ai le sourire triste toi ?
- Te biles pas... C'est des salades tout ça... Tu veux un clop ?

mercredi 8 novembre 2017

VIEUX CON...

Si tu avais connu l'époque où nos belles usines brillaient comme des lampions. Où nos gentils z'ouvriers s'en allait gaiement au chagrin la tête pleine d'un avenir de machines à laver, de frigidaires tout neufs et d'eau chaude à l'évier... Les grandes cheminées fumaient comme des locos dans le cinoche de Zola et le poêle à charbon était de rigueur... C'était des temps pas faciles certes, mais les vieux communards, les métallos, les mineurs du Nord et les révolutionnaires poilus s'affairaient autour de la machine à explosion qui - ils en étaient sûrs - ferait le monde meilleur... Si tu avais connu l'air pur de nos montagnes qui jouaient les gros bras avant qu'on ne leur plante des poteaux Edf et des remonte-pentes mécaniques dans le flanc, avant que des zozos viennent casser leurs pattes de canards boiteux sur leurs pentes... Leurs poumons blafards planqués derrière des ray bans à deux sous avec leurs tronches de photoshop... Si.. Si.. Si.. Si tu m'avais connu plus jeune. Je virevoltais, jouais des prunelles et faisais des claquettes sur le lino usé du couloir... J'étais Diego de la Vega, le Capitaine Crochet et Jean Gabin tout à la fois...
" C'était des temps déraisonnables, on avait mis les morts à table " écrivait le sinistre Aragon, mais le poête parlait aussi des Yeux d'Elsa, des kiosques à journaux, des pt'its noirs au comptoir et des trottins sur les boulevards... La Quatre-chevaux de Monsieur Dupneu ( qu'est mon chef du contentieux, merci Jacques ! ) descendait la rue en pétaradant des quatres fers, pendant que le patronat prenait les eaux à Vichy, se planquait sous des grands chapeaux à Chantilly... C'était dans l'ordre des choses...Mais " on leur mettrait des clebards aux fesses à tous ces bourgeois ! " gueulait l'oncle Roger qui rentrait d'une sale guerre et agitait son chiffon rouge... Après il reprenait une Kro en rêvant d'une téloche qui bientôt serait en couleur... Petite consolation pour un grand malheur qui parlait de pieds-noirs, de harkis tous logés à la même enseigne, déracinés, estropiés sous le soleil qui inondait leur trouille...
Si tu avais connu tout celà, tu n'aurais pas ce sourire triste, ce regard d'Iphone éteint, et moi, je ne serais pas ce vieux con qui rabâche des niaiseries...
Le temps et l'Histoire ne font pas forcément bon ménage...

mardi 7 novembre 2017

TRALAL'AIR ( des lampions )

1 ) Après une évasion fiscale ratée - il avait blanchi par inadvertance un billet de dix dans sa lessive dominicale - un voyage avorté aux iles Crocodiles ( Caïmans pardon ! ) dans la soute d'un jet privé de dessert pour sècher le dit billet ( une vraie fortune quand même ! ) l'écrivaillon en herbes folles et épineux vachards, décide de prendre une retraite dorée dans un paradis pépère ( en français dans le texte ) situé juste sous la chute de reins d'une demoiselle rencontrée récemment, dont il n'a hélas,  pas pu obtenir les coordonnées même sous la menace d'un fusil d'assault vendu par la NRA et recommandé par le vilain Donald pour " flytoxer la vermine " dixit Madame Monsanto qui s'y connaît en défloraison de terres vierges et en pollutions nocturnes...
2 ) Accusé et lynché dans les résos zozos pour détournement de fond de culotte, harcèlement textuel, radotage intempestif sur un chanteur à moustache, le baudet à court d'arguments et de t'it rosé de Provence ( le temps ne s'y prête plus guère ) courbe l'échine devant tant de mauvaise foi et de Fakesnews... ( ? ). Il s'en va illico demander un entretien ( voilà du boudin ! ) à Monsieur Paul Emploi, un type qu'on dit en pleine croissance et qui se fout pas mal des vieux croutons en mal d'amour ( Un peu de douceur, dans ce monde de brutes ! ).
3 ) C'est bientôt le Beaujolais nouveau ! sifflote gaiement Madame Suzanne sur l'air des lampions, pendant que l'Oteur cherche comment éviter les courants d'air et les mauvais coups distillés par ce monde en folie...
4 ) Je prépare un mironton... Si ça vous dit...

lundi 6 novembre 2017

PAULO

J'avoue j'ai honte ( un peu seulement, faut pas déconner ! ). Je t'avais complètement oublié, rayé de mon agenda de petites misères, fumé jusqu'au filtre et écrasé dans le cendrier... Tout occupé que j'étais à courser l'échalotte, à soigner mes petits bobos et à repasser sans cesse mes liquettes, que j'en avais les doigts crochus et des coups de chaud dans le ciboulot... Que veux-tu... Trop d'eau dans les globules, trop de mourron ( aux t'its oiseaux ! ) dans les rotules... Trop d'bidules dans les mandibules qui finissent en Ules, ça donne pas envie courir le monde comme toi... Moi, je suis resté comme un ado fragile, accoudé au bastinguage de ses interminables branlettes... Tu vois le genre... Les dérapages de seringue, la blonde qui te faisait du gringue et la poésie à peur de peau, c'est pas pour moi... A peine si je me souvenais du Sacristain, ce tueur frapadingue que tu incarnes dans le " Grand Pardon " - J'aimais bien la scène où tu danses le flamenco, avant de te faire dézinguer... Vraiment un beau rôle pour ta tronche de bandit de Grand Chemin...
Et puis voilà que je croise un de tes bouqins... Un coup de griffe au crabe qui te lorgne en se frottant les pinces... Un travelling arrière où tu racontes tes potes, tes z'amours ( ça on s'en fout un peu ! )... Tous ces acteurs dans la pellicule et moi, devant l'écran... Des souvenirs en vrac partagés par procuration... Le Mocky jeune premier ( Ah ! Solo ! ), encore acteur avant d'entrer dans la cour des Grands... Les Léotard en guenilles, les Terzieff, Clémenti ou Léaud bien frappés... J'imagine bien qu'au milieu de ces gredins, t'étais heureux comme une levure dans le pinard... Michel Auclair ( qui s'en souvient aujourd'hui ? ), Roland Blanche plus frapadingue et inquiétant que le grand Jouvet...Cette canaille de Serrrault, le gentil Villeret... Les deux Laffont ( mère et fille ) des pétroleuses de première,  et puis tous les autres... La liste est trop longue... Laissons le choix aux lecteurs... Que chacun sorte son lapin préféré du chapeau...
Un jour d'été, j'ai croisé J. F. Stevenin qui trempait ses mômes et son bermuda un peu crade dans l'eau du lac près de chez nous... J'aurais aimé le saluer, lui parler de Lune Froide, un film que j'aime toujours beaucoup encore aujourd'hui, après toutes ces années... Mais l'orage menaçait et le petit dernier voulait une glace... On aurait peut-être discuté le bout de gras... J'aurais pris de tes nouvelles, va savoir...
Quinze rounds
R. Bohringer.

dimanche 5 novembre 2017

AUTOMNE HIVER...

La pluie, le vent... Chacun fait son boulot. L'un bazarde les boites de bière sur le bord du caniveau, l'autre ( la pluie ) fait le ménage. Passe la serpillière, nettoie les traces des ivrognes tristes... Elle pose des notes cristallines sur la partoche de mes vitres un peu sales... On imagine la montée des eaux, on se noie doucement... L'amertume c'est l'écume des jours, et la nostalgie glougloute doucement dans la gouttière... Désolé de revenir toujours sur les mêmes marottes, mais c'est un temps de " Gymnopédies ". L'automne est une peinture triste, une nature morte de Manet sur le calendrier des Postes... On sent venir la tempête, mais on hésite encore... Entre chiens et loups. Entre le vieux Cohen et sa voix de feuille morte et cette harpie de Koko Taylor que j'ai longtemps pris pour un homme... Rien de bien méchant dans tout cela. Je suis un peu con, et j'ai pas l'oreille absolue... Sorry Koko !
Le gourbi ondule doucement sur la toile cirée du temps qui passe. On sent que le couvercle de la marmite se referme sur l'odeur aigre du chou qui mijote avec sa couenne de lard... C'est pas bon signe... Le chou se marie pas avec la chopine, il donne des aigreurs comme une rengaine de bastringue qui vous remonte dans les tuyaux et vous serine le ciboulot...
On aimerait un peu de légèreté... Mettre du swing dans les navets, faire danser les poireaux et les mômes à jupettes qui traînent sur le parking entre deux coups de parapluie ( ? )... Que nous promet la collection Automne-hiver de cette année ? Asaf Avidan, le dernier M.C. LP ou Christine on the Machin... Tous ces jeunots qui ont le vent en poupe, la voix androgyne et la musique qui glisse comme une savonnette ( ? ) sur nos peaux de métalleux... La grande Catherine et le cuirassier Nanard... La " nouvelle chanson française " bof...    Pas sûr que tous ceux-là nous tiennent chaud sous la pelisse... Sinon on peut toujours - en attendant l'été - s'en retourner vers la piste aux étoiles... J'en connais qui, même mortes, brillent encore...

samedi 4 novembre 2017

AMOUREUX...

La petite fille en rose qui te faisait des choses
Et celle tout en bleu qui maquillait tes yeux...
La petite fille en rose, excusez-moi si j'ose
Mais j'étais amoureux de celle tout en bleu...








vendredi 3 novembre 2017

SOUS X

Pour comprendre, il faut avoir goûté.. S'être allongé au milieu de la nuit, à côté de la vie... Dans le tragique ou le voluptueux... Sur un lit à clous ou sous l'édredon bedonnant d'un canard boiteux qui vous plume de fausses illusions... Avaler la ciguë de la rue ou tartiner le doux sirop d'érable d'un moment d'éternité sur une tranche de pain frais... C'est facile... Souvenez-vous de la rivière qui coulait entre vos pieds de gamin pendant que le père Schubert composait sa foutue truite et que le bouchon au bout de la canne se faisait la belle... Foutue partie de pêche et de marelle ! Il suffisait d'atteindre le ciel, de garder au fond de ses poches une paire d'osselets... Les cartes biseautées viendraient plus tard... Et les soldats du monument à qui l'on rendait hommage en file indienne en se demandant qui était cette Marseillaise qui rivalisait avec nos poms poms girls en tutus... Des grandes peurs pour des petits dangers, c'était dans l'ordre des choses... Des grandes joies pour des cabanes au fond des bois, des cerfs-volants en maraude dans des ciels de cendre...
Souvenez-vous, nous l'avons tous eu cette mèche de cheveux planquée au fond d'un tiroir, cette trombine un peu nunuche chopée dans un photomaton qui promettait des jours de faïence... Les autres ne pouvaient pas comprendre... Ils s'échinaient sur l'échelle, la pomme toujours bien trop haute... Les plus grands qui vous lorgnaient d'un air satisfait en dansant la gigue sur leurs jambes de bois....
Cette nuit, je me suis tranché la gorge avec les lames du passé - Un sacré couteau suisse le passé ! - me suis ouvert les veines pour faire comme ci... J'ai sorti les boyaux de ma tête pour faire le tri, vous savez, le bon grain de l'ivraie... J'ai marché un peu dans la rue, avec Roro mon manchot, qui rigolait  des mes frasques et au réveil, j'avais la tronche des mauvais jours, comme un qu'est né sous x et qui voudrait bien qu'on lui raconte des histoires de famille...

jeudi 2 novembre 2017

MOI ET TOI

Bon, le mois sans tabac... A quand le mois sans bagnoles, le mois sans torgnoles... Sans crimes et châtiments, sans joggeuses carbos, san pédos, sans Espinguos et sans infos... Le mois sans peur et sans reproche ( déjà qu'on a celui sans beurre et sans brioche ! Applaudissements de la foule )... Le moi sans toi, le moi sans foie ( ni loi ! ) le toit sans moi... Le moi je... Le moi j'ai... Le mois sans gnons ni bosses, le mois sans Carabosse... Le mois sans soif ( osons ! )...  Le mois du dernier mois et... Cette fin du mois qui nous revient à chaque fin de semaine... Et moi, et moi, et moi, chantait le petit Dutronc avant le joli mois de Mai qui, croyait-on serait un mois Sans Culottes...
Et les mois sans soldes, sans illusions, sans vergogne et cent sous de plus ( pour faire l'appoint ! ) vous y pensez... Moi, non.

mercredi 1 novembre 2017

GEORGES...

Tous les ans à la Toussaint ( ? ) c'est la même chose...
J'effeuille le chrysanthème ( qu'est la marguerite des morts, vous le savez... )
Et je suis triste comme un saule.
Que voulez-vous on a les macchabées que l'on mérite...
Quelques décennies sans Brassens valent bien un mois sans tabac non ?
Georges Brassens.
1921 - 1981.

mardi 31 octobre 2017

GEORGE...

- J'ai dépensé tout mon argent en filles, en verres et en voitures. Le reste je l'ai gaspillé...
Bien sûr que tous les amateurs de foot connaissent cette boutade ( parmi tant d'autres... ) de George, le lardon de Belfast, devenu aussi célèbre que The Beatles, un petit groupe de Liverpool, dont nous parlerons plus tard, si la Corée du Nord et Trump nous fichent la paix... Un gonze auprès duquel le beau Mick fait pâle figure question nanas, un as de l'insalubrité publique, un concurrent sérieux de Keith le vilain - sans la came tout de même - en matière d'absortion massive de substance nocives...
Imaginez un peu l'époque... Il pleut sur Londres, la Queen est encore à peu près jeune, John Lennon est vivant... Si vous avez un peu de chance vous pouvez croiser Brian en dentelles sur Piccadilly et Marie Quant rallonge les jambes des midinettes en pamoison devant l'idole... On attend l'arrivée de Bob le flambeur, et l'on peut penser que les Pistols affûtent les lames qui trancheront la panse de brebis farcie quelques années plus tard...
- Le Twisted Wheel Club avait ouvert en 1963, on y trouvait Alexis Corner, le parrain du blues britannique, et l'ami de George, Waggy, avait été à l'école avec Graham Gouldman, l'auteur de " No Milk Today " et de " Bus Stop " pour les Herman's Hermits et de " For You Love " pour les Yardbirds de Clapton. Manchester avait sa propre bande originale et l'exportait, avec les Herman's Hermits ou alors les Hollies. La musique s'habillait différemment, tout cuir ou fine cravatte, et à Margate, pendant un week-end férié, une bagarre avait éclaté entre mods et rockers qui se lançaient à la figure les chaises du bord de mer. Ray Davies et les Kinks composeraient pour lui, beaucoup plus tard, " Dédicated Follower of Fashion " **. Une belle époque je vous dis...
Perso, si minot, j'ai tapé dans un ballon ( j'ai bien dû comme les copains, collectionner les " images " de Raymond Kopa, Just Fontaine etc... ), j'ai jamais été vraiment fan du ballon rond, préférant l'ovalie et ses gros... Mais je peux vous assurer que pour le reste, je reste aux aguets ! En avant la Zizique ! disait le vieux Boris...
** Les textes en italique sont extraits d'un petit livre de Vincent Duluc intitulé " Le cinquième Beatles ", un joli cadeau à offrir à papa qui aime tant le football et qui râle quand maman lui demande de tondre la pelouse, ce carré de gazon merdique, où un attaquant digne de ce nom ne pourrait même pas mettre un vent aux défenseurs et faire la nique au gardien... Que le gars soit remercié pour sa collaboration involontaire...

lundi 30 octobre 2017

HIBERNATION...

- Nous sommes les dromadaires d'une caravane perdue dans le désert...
  Des touaregs fatigués, engoncés dans des burnous de souvenirs qui marchent depuis trop longtemps...
  Nous n'avons plus le courage d'attendre le réveil du dragon et quand, les premières gelées nous font 
  mal aux oreilles, nous roulons en boule tel des ours mal léchés et nous préparons aux faits divers du 
  prochain hiver...

dimanche 29 octobre 2017

AGE DE PIERRE

Il fallait faire jouer
la musique très fort
pour oublier le
silence de la rue...
Mettre en route les marteaux-piqueurs,
Symphonie pour guitares et rouleaux compresseurs...
Des vrais petits garnements ! minaudait Madame Suzanne en sifflotant the Last Time...

samedi 28 octobre 2017

GRAND PÈRE...

Juste trois petits mots... Trois petites notes de musique disait une rengaine à la mode de nos grands-parents... La voix de Rezvani que j'avais enterré corps et biens ( sorry mec ! ), et la silhouette toujours un peu bancale d'un pingouin qui se trémousse sous l'abri-bus, parce que peut-être que les pingouins ont froid quelquefois quand le bus tarde à venir... Jadis, on disait " autocar " et c'était moi qui le conduisais juste assis à la droite du chauffeur qui tirait sur sa gauloise bleue, avant qu'un chanteur baba ne la coupe en deux... Il se passerait bien du temps avant que je ne devienne Grand Père, avant que Monsieur Gougueule ne fasse les poches de notre âge de pierre et que les exoplanètes ne deviennent nos voisines de palier...

vendredi 27 octobre 2017

SIOUX ( 3 )

Allez les amis ! Les jeunots, les vieux, les vieilles, les cocos, les bobos, les z'hommos, les lesbos  ! Les damnés de la terre et les envoyés du ciel... Les mous du bulbe et les fiers à bras ! Mon facteur et votre serviteur... Pas une seconde à perdre ! On saute dans son slip, on trempe la biscotte vite fait dans le couaoua, on torche les mômes en leur disant que " Non,  Saint Eloi n'est pas mort ! ", on se chafouine les crocs et on astique les moustaches du beau militaire... On ne pense pas à la carriole qui tousse dangereusement en démarrant, et on ignore le temps frisquet qui s'enroule en écharpe autour du col de chemise ( ? ).
Pas de temps pour Manu Jupi et les trublions de l'actu-alitée ! Même si le chômage est en baisse, les retraités en charpie et la deux voies entre Où et Quand - deux patelins aux nom bizarre - en travaux, que les feux alternés c'est la chiotte quand t'es déjà en retard, on s'active dans les chaumières ! On va pas s'attendrir sur l'entrecôte ou s'étiafer ( ? ) sur une peau de banane qu'un malandrin aurait glissé sous nos godasses, histoire de renverser notre boite à Domino...
On branche la TSF, on se secoue les transistors plus vite que çà et on rend un petit hommage au grand chef indien qui se pavanait en cadillac rose dans les rues de la Nouvelle Orléans... On fait la danse du tapis pour l'aider à grimper auprès du Grand Manitou... Quelques incantations rigolardes autour du totem... Que le grand cric nous croque et nous envoie vers le Grand Sachem qui se fend la poire pire que le Satchmo tant aimé....
Sûr que le bougre aura droit à un piano droit au fond du bastringue... D'ici qu'il entame les prémices du Roque and Raull, y'a pas loin...
Que l'Homme-Médecine prenne soin de tes wop wop... Salut Fats !!!!

 H                                                                                                           U                              ...